J’ai testé la détox accompagnée

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La détox est la nouvelle doxa énoncée par les magazines féminins. « Simple effet de mode pour perdre quelques kilos, qui reviendront aussitôt », assure le Dr Bloit, médecin généraliste à Paris. Les naturopathes qui mettent avant tout l’accent sur la prévention, sont, eux, beaucoup plus positifs. « Manger bio, modérément, de façon équilibrée et faire des jeûnes ponctuellement ou/et des détox régulières protège les personnes de très nombreuses maladies. Le problème n’est pas de maigrir mais d’acquérir des habitudes alimentaires qui prolongent les effets de la cure à long terme », estime Stéphanie Raoul, qui reçoit en consultation préalable les participants au stage détox organisé par Cécile Fontan en Ardèche en ce mois…

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Météorites : le réseau de surveillance FRIPON va les traquer en France

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La caméra FRIPON installée sur le toit de l'observatoire de Paris. - Crédit : François Colas / observatoire de Paris / IMCCE

La caméra FRIPON installée sur le toit de l’observatoire de Paris. – Crédit : François Colas / observatoire de Paris / IMCCE

Tous les ans, il tombe une dizaine de météorites sur le sol français, dont à peine 1 % est récupéré ! Un gâchis pour les astronomes, qui lancent FRIPON, un réseau de surveillance destiné à traquer chacune d’entre elles en vue de les récupérer. Cent caméras connectées surveilleront le ciel sur tout le territoire métropolitain.

L’intérêt ? D’abord, ces pierres extraterrestres sont rares, la plupart des objets célestes se désintégrant en poussière lors de leur trajectoire dans l’atmosphère terrestre. Or, de ce bolide mesurant au départ quelques mètres, un fragment subsiste parfois, qui atteint le sol de notre planète : il prend le nom de météorite.

Un astéroïde peut donner naissance à une météore ou à un bolide, qui prennent le nom de météorite s'ils parviennent intacts sur le sol terrrestre. - Crédit : Observatoire de Paris / American Meteor Society

Un astéroïde peut donner naissance à une météore ou à un bolide, qui prennent le nom de météorite s’ils parviennent intacts sur le sol terrrestre. – Crédit : Observatoire de Paris / American Meteor Society

Les météorites permettent de reconstruire la formation du Système solaire

Et ces météorites recèlent une mine d’informations précieuses. Matériau brut provenant de l’espace, elles informent sur la composition des planètes et sur leur évolution, aidant ainsi à reconstruire l’histoire de la formation de notre Système solaire.

De manière étonnante, au XIXe siècle le taux de météorites récupérées par les scientifiques était 5 fois plus élevé qu’au XXe siècle ! Si de nombreux facteurs permettent de l’expliquer (notamment une pollution lumineuse croissante), FRIPON devrait permettre de ne plus en laisser filer une seule !

 

Cinq fois plus de météorites étaient récupérées au XIXe siècle - Crédit : Muséum national d'histoire naturelle

Cinq fois plus de météorites étaient récupérées au XIXe siècle – Crédit : Muséum national d’histoire naturelle (cliquer pour agrandir).

100 caméras connectées actives 24h/24

Il est composé d’un détecteur comprenant 100 caméras connectées (dont 60 déjà opérationnelles) et 25 récepteurs radio, distribués sur un maillage recouvrant toute la France tous les 50 à 100 kilomètres. Un petit nombre d’entre elles est placée à l’étranger (Italie, Autriche…).

Chacune de ces caméras, placée sur le toit des observatoires d’astronomie, des musées ou d’autres établissements partenaires, est dotée d’un objectif fisheye (en œil de poisson, soit de forme globulaire) enregistrant en une seule image toute la voûte céleste : aucun phénomène lumineux ne leur échappe. Ces informations visuelles sont intégrées par celles venant des radars météo et des sismographes.

Calcul de la trajectoire en temps réel

Tous ces détecteurs sont raccordés à des ordinateurs embarquant un logiciel spécialement mis au point par l’université Paris-Sud, en partenariat avec l’observatoire de Paris et le Muséum national d’histoire naturelle. Si celui-ci détermine qu’une météorite a été détectée, il transmet une alerte à un calculateur central, situé à Paris-Sud.

Là, le calcul de la trajectoire en 3D du météorite a lieu en temps réel, et une campagne de recherche est lancée dans les 24 heures sur le site d’impact estimé… c’est à dire une ellipse de 20 kilomètres carrés.

Qui seront les chasseurs de météorites sur le terrain ? Des bénévoles participant au programme de science participative Vigie-Ciel (coordonné par le Muséum) qui partiront en battue sur indication du réseau FRIPON. Des images sont disponibles en temps réel sur le site.

—Fiorenza Gracci

 

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Le blog de Mathieu Grousson : Quid de ce modèle standard que la particule X a le pouvoir de bousculer ?

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Toutes les prédictions du modèle standard (ici les courants neutres observés au Cern en 1973) ont été confirmées expérimentalement (crédit : Cern)

Au-delà du modèle standard… voilà où la particule X, si tant est que son existence soit confirmée, projetterait les physiciens de l’infiniment petit, et nous avec. Mais au fait, lorsqu’on dit modèle standard, de quoi parle-t-on au juste ? Le dépasser, certes, mais dépasser quoi ?

Rien moins que l’édifice théorique le plus compact jamais conçu : 12 particules de matière et quatre forces qui, excusez du peu, rendent aujourd’hui compte de tous les phénomènes observés à ce jour en physique microscopique.

Précisément, les particules de matière appartiennent à deux grandes familles. La première compte six représentants appelés quarks. Du plus léger au plus lourd, les quarks up, down, étrange, charmé, beauté et top. Entrant notamment dans la composition des protons et des neutrons, les quarks forment le gros œuvre de la matière. Les six autres particules de matière constituent la famille des leptons. Son représentant vedette est l’électron qui, avec les protons et les neutrons, forment les atomes. A côté de lui, deux autres particules lui ressemblent comme deux gouttes d’eau, si ce n’est qu’elles sont plus lourdes et instables, ce sont le muon et le tau. Les trois autres leptons sont les neutrinos dits électronique, muonique et tauique. Des particules si insaisissables qu’elles peuvent traverser des milliards de mètres de matière sans être arrêtées.

Quant aux forces, il s’agit de l’interaction forte, l’interaction faible, l’électromagnétisme et la gravitation. Seuls les quarks sont sensibles à l’interaction forte, véhiculée par huit particules appelées gluons. Elle est responsable de la cohésion des quarks pour former les protons et les neutrons, ou bien de la cohésion des noyaux atomiques. La force électromagnétique est véhiculée par une unique particule, le photon. Toutes les particules y sont sensibles, sauf les neutrinos. C’est par exemple elle qui lie les électrons aux noyaux atomiques. Enfin, la force faible est portée par trois particules : les bosons W+, Wet Z. Toutes les particules de matière y sont sensibles. D’intensité plus faible que les deux précédentes, elle est responsable de certaines désintégrations radioactives. C’est ainsi elle qui permet au Soleil de brûler en convertissant son hydrogène en hélium.

La gravitation fait bande à part

La gravitation, elle, est un peu à part. En effet, elle n’a aucune influence à l’échelle des particules élémentaires : la force de gravitation entre deux électrons est 1040 fois plus faible que leur interaction électrique. D’une certaine manière c’est heureux, dans la mesure où les physiciens n’étant jamais parvenus à dériver une théorie quantique et relativiste de la gravitation, cette dernière reste en marge du modèle standard.

Car le modèle standard, finalement, c’est ça : la conséquence du mariage réussi de la théorie quantique et de la relativité d’Einstein dans sa version dite « restreinte », c’est-à-dire en l’absence de gravité. Son acte de naissance est déposé par Paul Dirac en 1928, alors que ce dernier propose une équation intégrant à la fois les contraintes de la mécanique quantique et de la relativité restreinte pour décrire l’électron.

Les physiciens s’attellent alors à développer une théorie capable de rendre compte de l’interaction électromagnétique entre plusieurs particules chargées, dite « électrodynamique quantique ». Mais patatras, toute tentative conduit à des équations dont les solutions divergent à l’infini, c’est-à-dire sans la moindre signification physique. En un mot, la toute nouvelle théorie quantique et relativiste de la matière est en pratique inutilisable.

Faire disparaître le problème des infinis

La solution se fait attendre jusqu’à la fin des années 40, sous la forme d’un artifice mathématique appelé renormalisation, mis au point Richard Feynman, Julian Schwinger et Sin-Itiro Tomonaga. Personne ne comprend alors vraiment le sens de cette étrange procédure, mais grâce à elle, les infinis disparaissent comme par enchantement. Comme s’en souvient Gerardus t’Hooft, prix Nobel de physique 1999 pour sa contribution au modèle standard, « le fait que l’électrodynamique quantique soit renormalisable apparaissait tel un accident ou un miracle. La communauté était extrêmement sceptique. »

Mais qu’importe, car grâce à la renormalisation, les physiciens disposent enfin d’une théorie quantique et relativiste de l’interaction électromagnétique à la précision diabolique : ses prédictions les plus fiables sont en accord parfait avec l’expérience jusqu’à la douzième décimale !

Cela dit, les spécialistes sont encore loin du modèle standard. Ainsi, au début des années 30, Enrico Fermi proposa une première théorie de l’interaction faible. Mais comme dans le cas de l’électrodynamique quantique, des quantités infinies ingérables apparaissaient sur le papier. Quant à l’interaction forte, à partir des années 50, de plus en plus de particules différentes y étant soumises ont été découvertes : les hadrons. Et personne ne voit comment les organiser dans un cadre clair.

Quand les quarks entrent en scène

Le début du dénouement survient en 1961, quand Murray Gell-Mann remarque qu’il est possible de considérer les dizaines de hadrons découverts dans des accélérateurs de plus en plus puissants comme la composition de trois particules élémentaires qu’il dénomme quarks. Belle inspiration, en 1967, l’accélérateur du SLAC montre que les protons sont des particules composites, vraisemblablement constituées de quarks.

Le monde des particules soumises à l’interaction forte simplifié, David Gross et Frank Wilczek, à Princeton, et David Politzer, à Harvard, proposent en 1973 une théorie appelée chromodynamique quantique qui décrit comment les quarks interagissent via l’interaction forte en échangeant des gluons. C’est un succès !

Reste l’interaction faible. Dès la fin des années 50, Julian Schwinger avance que les interactions faible et électromagnétique pourraient être décrites au sein d’une unique théorie. Ce que Sheldon Glashow formalise mathématiquement quelques années plus tard.

C’est vite dit, dans la mesure où, pour que cet édifice respecte une symétrie mathématique fondamentale indispensable à la cohérence de toute théorie quantique des champs, les trois particules qui véhiculent  l’interaction faible (les W et le Z) doivent être, sur le papier, de masse nulle. Or, d’après ce qu’ils ont observé des propriétés de l’interaction faible, les physiciens savent que les particules qui la transmettent sont massives.

Le boson de Higgs sauve la situation

Encore une fois, la situation paraît désespérée. Elle le demeure jusqu’en 1967. Steven Weinberg et Abdus Salam incorporent alors un ingrédient supplémentaire à la théorie de Sheldon Glashow. Ce sera le boson de Higgs qui, en étant responsable de l’introduction de nouveaux termes mathématiques dans la théorie, annule les effets désastreux causés par la masse du W et du Z.

Néanmoins, les physiciens ne parlent pas encore du modèle standard. D’une part, un long travail attend les expérimentateurs pour valider la description que donne la théorie quantique des champs des interactions fondamentales entre particules élémentaires. D’autre part, plusieurs questions théoriques titillent encore les physiciens. Par exemple, certaines symétries mathématiques liées à l’interaction faible suggèrent l’existence d’un quatrième quark. On sait en effet aujourd’hui que chaque génération de quarks doit en compter deux. Leur nombre est donc forcément pair. Mais à cette époque, les physiciens n’en connaissent que trois.

Le triomphe du modèle standard

Pour régler le problème, Sheldon Glashow, Luciano Maiani et Jean Iliopoulos couchent le quark charmé sur le papier en 1970. Comme l’indique ce dernier, « le quark charmé était nécessaire pour des raisons de symétrie, voire des raisons esthétiques. » Mais, il n’a, à cette période, d’autre existence que dans la tête des théoriciens. Le coup de tonnerre survient quatre ans plus tard. Quasi simultanément, le SLAC et l’accélérateur de Brookhven annoncent la découverte d’une nouvelle particule, appelée J/Psi, dont il s’avère rapidement qu’elle est constituée d’un quark charmé et de son antiparticule. Non seulement la découverte du J/Psi plaide en faveur de la théorie électrofaible, le quark charmé ayant été postulé pour que soit satisfaite l’une de ses symétries. Mais en plus, la durée de vie de la particule est en parfait accord avec ce que prévoit la chromodynamique quantique, soit la théorie décrivant l’interaction forte entre les quarks. Comme le résume Alvaro de Rujula, à la division de physique théorique du CERN, « la découverte du J/Psi fut un grand moment de révélation, le premier succès majeur du modèle standard. » Et d’ajouter : « la suite n’est que constatation expérimentale ».

Pour Carlo Rovelli, au Centre de physique théorique, à Luminy, « le modèle standard est un triomphe absolu. Avec lui, nous disposons d’une théorie qui décrit exactement tout ce que nous observons et qui n’est remise en cause par aucune observation. » Ce qui constitue également la plus ardente source d’incompréhension pour les physiciens, alors que les manquements du modèle standard sont désormais connus de tous (voir : Le X est-il soluble dans la matière noire ? et Pourquoi le LHC doit absolument découvrir quelque chose). D’où l’impérieuse nécessité de découvrir rapidement de nouvelles pistes permettant de le dépasser !

— Mathieu Grousson

 

Mathieu Grousson est un journaliste collaborateur de Science & Vie spécialiste de la physique fondamentale. Suivez son blog “Particule X” :

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S&V 1152 - LHC boson de Higgs

  • La matière va enfin parler S&V n°1129 (2011). Moment clou : tout le monde a les yeux rivés sur le LHC, qui confirmera enfin l’existence du boson de Higgs, des décennies après sa théorisation.

S&V 1129 - boson de Higgs LHC

  • LHC, l’accélérateur de l’extrême S&V n°1013 (2002). L’impatience règne chez les physiciens : en cours de construction à cheval entre la France et la Suisse, le grand collisionneur de hadrons est le plus grand outil scientifique jamais réalisé, qui repoussera les frontières de la physique.

S&V 1013 - LHC

Partez sur la nouvelle croisière Science & Vie des grands explorateurs et des découvertes scientifiques !

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grandsexplorateurs

Une croisière avec un plateau d’invites prestigieux et des conférences passionnantes sur le thème des exploits, des plus grandes découvertes scientifiques et de l’adaptation du vivant en milieu extrême !

L’équipe de Science&Vie a le plaisir de vous présenter « La croisière des grands explorateurs et des découvertes scientifiques » du 3 au 12 octobre 2016 le long des rivages grecs et de ses îles.

Profitez de conférences passionnantes à bord en compagnie de nos invités prestigieux : Jean Louis Etienne, docteur et grand explorateur qui vous comptera les conséquences du réchauffement climatique sur L’Arctique ainsi que son parcours aux multiples exploits ! Yves Coppens, paléoanthropologue, vous montrera les différentes étapes d’une exploration paléontologique et Françoise Gaill, spécialiste des Abysses avec de 30 expéditions à son actif vous dévoilera les mystères des océans ainsi que l’adaptation dans les milieux extrêmes…

Sur ces 10 jours de croisière, des escales minutieusement choisies vous permettront aussi de découvrir un pays, sa culture et de visiter ses sites inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO.

En commençant par la ville de Volos et la région des Météores, connue pour ses monastères vertigineux…

Découvrez les Cyclades et son chef-lieu, Syros, construit en amphithéâtre. Ville fortifiée sur une presqu’île, vous serez éblouis par Monemvasia et sa citadelle. Promenez-vous dans la capitale Athènes, sur les traces des dieux grecs. Admirez la beauté de l’île de Santorin, formée par l’époustouflant cratère d’un volcan et célèbre pour ses pittoresques villages blancs et bleus.

Alors n’attendez plus, pour en profiter, c’est très simple !

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LES INVITÉS EXCEPTIONNELS

Jean Louis Etienne, Docteur et spécialiste de nutrition et de biologie du sport, animera des conférences sur :

– Le réchauffement climatique serait-il de l’Arctique un nouvel El Dorado ?
– Médecin Explorateur : son parcours de vie singulier.

Yves Coppens, Professeur au Collège de France et membre de l’Académie des Sciences, vous proposera d’échanger sur :

– L’exploration paléontologique de terrain, prospection et fouille
– L’exploration paléontologique de laboratoire, préparation, étude et interprétation
– Les aventures de l’exploration : toujours inattendues et attachées à toutes les explorations quelles qu’elles soient !

Françoise Gaill, Directeur de recherche au CNRS et spécialiste des Abysses, vous présentera :

– Les interactions Océan et Climat
– L’océan profond : quels enjeux aujourd’hui?
– L’Adaptations aux milieux extrêmes.

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Vidéo : la plus grande éponge jamais observée

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Dans les abysses de l’archipel de Hawaï, des océanologues américains ont fait une découverte qui les a laissés bouche bée : une éponge gigantesque, de la taille d’un minibus.

Comme on peut le voir dans la vidéo ci-dessus, tournée en direct, la surprise de Daniel Wagner (NOAA, Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique), qui dirigeait l’exploration, a été grande.

Son équipe observait depuis le bateau Okeanos Discoverer les images transmises par le véhicule sous-marin télécommandé Deep Discoverer. A une profondeur comprise entre 1000 et 5000 mètres, ce robot balisait le fond marin du nord-ouest des Hawaï, dans l’aire marine protégée de Papahānaumokuākea.

L’énorme spécimen repéré par le véhicule a pu être mesuré à l’aide d’un double rayon laser : il fait 3,5 mètres de large, sur 2 mètres de haut et 2 mètres d’épaisseur ! Il n’appartient à aucune espèce connue de la science.

La plus grande éponge jamais observée mesure 3,5 mètres - Crédit : NOAA

La plus grande éponge jamais observée, d’une espèce inconnue, mesure 3,5 mètres – Crédit : NOAA

La plus grande éponge jamais observée auparavant datait de la fin du XIXe siècle

Cependant, sa taille bat déjà tous les records : la plus grande éponge jamais observée auparavant, un exemplaire d’Aphrocallistes vastus  atteignait les 3,4 x 1,10 x 0,5 mètres. Elle fut décelée en 1887 dans des eaux de basse profondeur (<25 mètres) au large de la côte ouest du Canada.

Une autre caractéristique de ces animaux (les éponges forment l’embranchement des Porifera, des animaux très simples qui se limitent à filtrer l’eau de mer) est qu’elles peuvent vivre très longtemps : la littérature scientifique rapportait en 2008 un exemplaire de Xestospongia muta vivant depuis 2300 ans ! Elle se trouve encore une fois dans des eaux peu profondes, dans l’archipel de Keys, en Floride.

De cette nouvelle espèce des abysses, on ignore encore l’âge et l’identité. Mais, déjà, les chercheurs supposent que les fonds marins, encore très peu explorés, pourraient receler une grande quantité de ces créatures aux dimensions et à la durée de vie hors du commun.

–Fiorenza Gracci

 

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Un vaccin contre le cancer donne des résultats prometteurs sur l’homme

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Des patients atteint de mélanome (ici, en 3D au microscope électronique) ont réagi positivement à des injections de vaccin contre le cancer - Crédit : Sriram Subramaniam, National Cancer Institute (NCI) / DP

Des patients atteint de mélanome (ici, en 3D au microscope électronique) ont réagi positivement à des injections de vaccin contre le cancer – Crédit : Sriram Subramaniam, National Cancer Institute (NCI) / DP

Ce n’est que la toute première étape de franchie, mais elle recèle l’incroyable promesse d’un traitement universel contre toutes les tumeurs ! Un vaccin contre le cancer, capable de stimuler le système immunitaire à attaquer les cellules cancéreuses, a donné ses premiers bons résultats, d’après des chercheurs allemands.

Les essais sur l’homme de ce traitement d’une nature nouvelle ont débuté il y a un peu plus d’un an, comme nous l’annoncions dans S&V n°1170 (mars 2015), dans différents laboratoires. Ce 2 juin, les tout premiers résultats sont enfin tombés : en Allemagne, trois personnes atteintes d’un mélanome à un stade avancé ont bien réagi à des injections de ce “vaccin” : leur système immunitaire a produit une forte réaction contre leur cancer, sans manifester par ailleurs d’effets collatéraux graves (seules des fièvres ont été observées).

A la manière d’un virus ou d’une bactérie, ce nouveau produit déclenche chez les globules blancs une attaque envers les “intrus” que sont les cellules tumorales (dans le cas présent des mélanomes). Pourquoi le corps ne le fait-il pas tout seul ? Parce que les cellules tumorales, bien que mutées génétiquement par rapport aux cellules saines, restent des cellules de notre propre organisme. Donc les lymphocytes (globules blancs) ne les reconnaissent pas comme des étrangères à détruire.

Plus de vingt ans de recherches pour mettre au point le vaccin contre le cancer

Il a fallu plus de vingt ans de recherches pour que les biologistes trouvent la bonne méthode pour dresser le système immunitaire contre les tumeurs. Avec le vaccin contre le cancer, ils semblent enfin y être parvenus : il s’agit d’injecter du matériel génétique (des nanofragments d’ARN) issu directement des cellules de la tumeur du patient lui-même, et absentes de ses cellules saines ! Ces fragments étrangers jouent alors comme des antigènes, c’est à dire des molécules reconnues comme inhabituelles par les lymphocytes, qui déclenchent une attaque sur les cellules qui les affichent.

Du coup, cette technique a un autre avantage inestimable : elle est potentiellement universelle. Les oncologues espèrent pouvoir l’utiliser pour n’importe quelle tumeur, touchant n’importe quel organe de n’importe quelle personne. Une fois que le système immunitaire reconnaît comme dangereuses les cellulescancéreuses, il devrait utiliser tous les moyens pour s’en débarrasser, à l’aide d’une attaque massive par les lymphocites T tueurs.

Une efficacité démontrée sur la souris

S’il est encore trop tôt pour crier victoire, et que la patience est de mise pour ce qui concerne les essais sur les patients humains, les recherches menées sur les souris vont, elles, bon train. Entre 2007 et 2012 déjà, six grands types de cancers ont été mis à mal ches ces rongeurs : mammelle (sein), prostate, poumon, mélanome et lymphome (système immunitaire).

A l’université de Pitssburgh, aux États-Unis, l’immunologiste Olivera Finn teste actuellement le vaccin contre le cancer du côlon chez des dizaines de personnes, forte des excellents résultats sur la souris : 100 % des animaux sont indemnes de tumeurs de l’intestin après le traitement. Le verdict chez l’homme est attendu pour 2020.

–Fiorenza Gracci

 

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  • Vaccin contre le cancer : les premiers tests sur l’homme S&V n°1170 (2015). Dans la lutte acharnée contre le fléau du cancer, de nouvelles armes se préparent, dont les vaccins anticancer qui permettraient au système immunitaire de détruire les cellules cancéreuses comme s’il s’agissait de bactéries. Voici comment les chercheurs ont mis au point de ces vaccins particulièrement ingénieux.

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S&V 1041 - Cancer epidemie

 

Le chant des baleines est à l’honneur, ce samedi 4 juin au Museum d’histoire naturelle de Paris

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Une baleine à bosse (ph. Sylke Rohrlach, via Flickr CC BY 2.0)

Une baleine à bosse (ph. Sylke Rohrlach, via Flickr CC BY 2.0)

 

Le chant des baleines à bosse est étonnamment proche des sonorités d’un instrument à vent bien connu : le basson. C’est en faisant ce constat qu’Olivier Adam, spécialiste en traitement du signal à l’université Pierre et Marie Curie, qui étudie les cétacés à travers leurs chants depuis une quinzaine d’années, et Aline Penitot, compositrice de musique électroacoustique, ont commencé à travailler ensemble. Leur projet : projeter sous la mer des enregistrements instrumentaux et observer la réaction des animaux.

Demain samedi 4 juin à 15h, ils présenteront, à l’Auditorium de la Grande Galerie de l’Evolution du Muséum d’Histoire Naturelle de Paris, La réponse de la baleine à bosse, une composition électroacoustique mêlant basson et chant de cétacés, avec l’instrumentiste Brice Martin.

Le concert sera précédé d’une conférence scientifique d’Olivier Adam.

V. G.

 

Renseignements : https://www.mnhn.fr/fr/visitez/agenda/rendez-vous/concert/reponse-baleine-bosse

 

 

 

 

Nicolas Brahic, éleveur en plein air dans le Larzac

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Près du cirque de Navacelles, au coeur du Larzac, 88 hectares de terres et de forêts constituent le terrain de jeu d’une cinquantaine de cochons et de leur progéniture. Quand leurs frères d’élevages industriels sont parqués dans moins de un mètre carré d’espace vital par animal, ces heureux élus disposent toute l’année de plus de un hectare chacun pour gambader. Au paradis du cochon, mâles, femelles et petits sont tous réunis, sans aucune barrière, et la nourriture est essentiellement sauvage : glands, champignons, racines, vers de terre et larves d’insectes. 

Les animaux sont vaillants, fruits de croisements de races anciennes et rustiques, sans arthrose et… entiers ! « Je ne coupe pas les queues de mes cochons ni ne leur lime les dents, et je ne les castre pas, annonce comme une évidence Nicolas Brahic, 34 ans, éleveur plus qu’engagé….

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Ma paroisse au service de l’environnement

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En 2012, à l’occasion de la conférence Rio + 20, quelques centaines de chrétiens avaient organisé un jeûne à Paris. Cette initiative, mise en place par le mouvement Chrétiens unis pour la terre, a été l’une des premières en France à allier religion et environnement. « Dans nos lieux de prière, il n’y a pas assez d’attention accordée à l’écologie, alors que l’Évangile y appelle », souligne Laura Morosini, l’une des fondatrices du mouvement. De ce constat sont nées plusieurs propositions : un Carême sans viande ni poisson,…

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Agroécologie : c’est bien meilleur à la cantine bio !

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Des salades, fraîchement cueillies et assaisonnées à l’huile d’olive du domaine avec quelques cébettes, des pizzas entièrement maison avec tomates du jardin, du fromage à la coupe, des pâtisseries du jour, le tout bio bien entendu. Nous ne sommes pas à une bonne table du Michelin mais dans une des trois cantines scolaires de Mouans-Sartoux, une petite ville de 10 000 habitants dans les Alpes-Maritimes. Ici, pour limiter le gaspillage et les emballages, les enfants choisissent la taille de leur portion, le fromage et le pain sont découpés à la demande et les fruits proposés en quartiers. Les élèves se resservent à volonté. Tout est maison, les frites, les desserts et même le ketchup et les repas sont préparés avec des légumes livrés le jour même. « Tout est quasiment fait en temps réel avec des cuissons à basse…

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