Génération Laudato si’

Standard


Orvault, commune située dans la banlieue de Nantes (Loire-Atlantique). Le jardin de la Maison Claire et François est adossé à l’église Sainte-Bernadette. Dans l’herbe coupée ras, une statue de Marie, enceinte et écrasant un serpent, s’élève près d’une rangée de composteurs. Rappelant la Vierge dans l’Apocalypse, elle a été baptisée Notre-Dame-de-la-Révélation. « Cette œuvre d’art marque notre engagement écologique et spirituel dans la lignée de l’encyclique Laudato si’ », explique Édouard. Installé en colocation fraternelle avec trois autres jeunes professionnels, cet ex-banquier de 34 ans a décidé de vivre selon les préceptes de l’écologie intégrale prônée par le pape François. Son quotidien est rythmé par la culture de potimarrons et de betteraves bio, les prières dans le petit oratoire installé à l’étage et des temps de réflexion sur sa conversion écologique. « Nous avons moins de biens, mais plus de liens », résume le jeune homme.

Une galette hommage à Notre-Dame de Paris

Standard


L’heure n’est pas encore au repos des papilles. La bûche cède la place à la galette des Rois, enjeu pour les boulangers et pâtissiers qui ne cessent de surprendre. Pour la cheffe pâtissière Nina Métayer, hors de question de déroger à la coutume : « On attend d’une galette qu’elle soit bonne et réconfortante », prône-t-elle.


Tradition et voyage


Cette artiste de la pâte feuilletée a pensé sa création 2020 comme un hommage à la cathédrale Notre-Dame de Paris. « Lorsqu’il y a eu le drame en avril, j’ai commencé à réfléchir à cette réalisation. La galette des Rois a une symbolique religieuse, je trouvais que cela avait du sens », confie-t-elle. La tuile déposée sur la galette a été confectionnée selon une rosace de l’édifice. Un travail d’orfèvre ! « J’ai dessiné ce vitrail en trois dimensions sur un logiciel en partant d’une photo. J’ai simplifié le dessin, puis imprimé le sujet en trois dimensions pour réaliser un moule en silicone. J’ai utilisé un cure-dents : cela m’a pris des heures ! » Côté recette, la cheffe s’est concentrée sur les arômes traditionnels : « Il faut retrouver certaines saveurs, avec un bon beurre et un bon goût d’amande », ingrédients qui ont toute leur importance.


« Une galette, c’est un peu la signature d’un boulanger. Chacun a une recette différente de feuilletage, de crème d’amande… Tout dépend du beurre utilisé. » La crème d’amande est préparée avec des amandes entières hachées et torréfiées. La crème pâtissière, qui entre dans la confection de la frangipane, est aromatisée au caramel de cannelle grillée, « une épice qui fait voyager, comme les Rois mages ». La jeune femme tient à aller au bout de sa démarche : une partie de l’argent issu de la vente des galettes sera reversée aux familles des pompiers de Paris qui ont permis de circonscrire l’incendie.


La vue et le goût


« Quand on crée un dessert, on raconte une histoire » : lors de la dégustation, Nina Métayer cherche à transmettre et à susciter des émotions, une palette de sentiments. Les saisons, la nature, le parfum d’une personne, l’odeur d’une maison, des moments de partage… La pâtissière trouve l’inspiration dans ses souvenirs. « Je travaille actuellement sur la poire ; je réfléchis à la façon dont j’aime la manger, au coin du feu, avec un thé. Je vais essayer d’associer la poire au thé », détaille-t-elle. Elle peut réaliser jusqu’à 30 essais ! « Il faut travailler. Cela se construit au fur et à mesure. C’est le cheminement qui fait la pâtisserie. Par ailleurs, je ne pense pas le visuel et le goût séparément. » C’est sa première galette en tant qu’indépendante.


À 31 ans, Nina Métayer peut se vanter d’un parcours d’exception. Elle découvre sa passion pour la boulangerie lors d’un voyage au Mexique. « Quand j’ai annoncé ça à mes professeurs de lycée, c’était très mal vu », se souvient la jeune femme. Qu’importe, elle y croit, inspirée par des cheffes : « Si elles y sont arrivées, je pouvais y arriver aussi ! » CAP boulangerie et CAP pâtisserie en poche, elle rejoint l’hôtel de luxe Le Meurice, établissement alors dirigé par le chef étoilé Yannick Alléno. Passée par de grandes maisons, Nina Métayer obtient à deux reprises, en 2016 et 2017, le titre de meilleur pâtissier, décerné par ses pairs. Elle a désormais envie de voler de ses propres ailes. Son prochain défi ? Le titre de meilleure ouvrière de France, à l’issue d’une préparation intense de deux ans. Si elle y parvient, elle sera la première cheffe pâtissière à porter le fameux col tricolore. « C’est un défi supplémentaire, confie-t-elle. On a besoin de figures féminines qui pourraient inspirer toutes les jeunes femmes qui hésitent à se lancer. Je vais travailler dur pour ça. »


Les conseils de Nina Métayer pour réussir sa galette comme un roi
« Tout d’abord, veillez à choisir des matières premières de qualité : un beurre AOP Charentes-Poitou, idéal pour le feuilletage et le tourage, des oeufs bio pour la crème pâtissière, une bonne poudre d’amande (en vrac dans les magasins bio) pour la frangipane. Vous pouvez ajouter une épice à la crème pâtissière (cannelle ou anis, par exemple). Vous pouvez utiliser du sucre de coco ou un sucre muscovado dans la crème d’amande et remplacer le lait de vache par du lait d’amande. Si vous ne souhaitez pas vous aventurer dans la réalisation d’une pâte feuilletée, achetez-la chez votre boulanger-pâtissier, en veillant, bien sûr, à ce qu’elle ne soit pas industrielle. »


 


La recette de galette pour 6 personnes


2 disques de pâte feuilletée pur beurre 
1 jaune d’œuf


Pour la crème pâtissière cannelle

110g de sucre semoule

20g de cannelle en bâton

350g de lait

175g de crème liquide

2 œufs

5g de farine

30g de poudre à crème

15g de beurre


Pour la crème d’amande

125g de poudre d’amandes

2g de cannelle en poudre

125g de beurre

125g de sucre

1 gros œuf


Pour la frangipane

40g de fécule de pommes de terre

1g de sel


Préparation

- Crème pâtissière.

Réalisez un caramel à sec blond avec le sucre, ajoutez la cannelle et finissez la cuisson. Déglacez avec le mélange lait et crème tiède. Laissez infuser 15 min. Passez au chinois, puis portez à ébullition. Mélangez les oeufs avec la farine et la poudre à crème, versez le mélange bouillant dessus. Reversez dans la casserole et cuisez 1 min à ébullition. Ajoutez le beurre et laissez refroidir.


- Crème d’amande.

Torréfiez la poudre d’amande avec la moitié de la cannelle. Mélangez le beurre, le sucre et l’autre moitié de la cannelle poudre au batteur à la feuille. Ajoutez l’oeuf et la poudre d’amande torréfiée.


- Frangipane.

Mélangez 400 g de crème pâtissière et 400 g de crème d’amande, la fécule de pomme de terre et le sel. Montage. Sur une plaque recouverte de papier sulfurisé, étalez le premier disque de pâte feuilletée. Garnissez le disque avec la frangipane, en laissant une bande de 3 cm autour sans crème. Placez la fève. Humectez le pourtour avec de l’eau froide, posez l’autre disque de pâte feuilletée. Avec les doigts, scellez les deux parties. Dorez la pâte au pinceau avec le jaune d’oeuf mélangé à de l’eau. Enfournez au moins 45 min à 160°C.

Anne-Dauphine Julliand et Thérèse, main dans la main sur le sable mouillé

Standard


On croyait tout connaître d’Anne–Dauphine Julliand. Dans son premier livre, Deux Petits Pas sur le sable mouillé, publié en 2011 aux éditions les Arènes, l’ancienne journaliste livrait un témoignage poignant sur l’accompagnement dans la maladie de sa première fille, Thaïs, atteinte d’une dégénérescence cérébrale incurable. Une leçon de courage qui avait ému plus de 260.000 lecteurs en deux ans, et dans laquelle elle racontait son combat pour apporter de la joie et de la vie dans son foyer malgré les épreuves. Depuis, la quadragénaire se livre régulièrement sur les drames qu’elle a connus et tente de mettre à profit son travail de résilience. Pourtant, derrière cette histoire se cache celle, plus discrète, de l’arrivée dans la famille de Thérèse, un ange gardien pour les Julliand. En cette fraîche soirée d’hiver, Anne-Dauphine a accepté de nous présenter cette amie précieuse dans le pavillon familial à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine).


À peine la rampe d’accès en pierre grimpée – la famille ne s’est pas encore résolue à la retirer –, Thérèse serre dans ses bras celle qu’elle surnomme « Anne-Dau », comme une amie de toujours. La Sénégalaise, toute en simplicité, admet n’avoir pas véritablement réfléchi à sa tenue du jour. Néanmoins, son col roulé rouge s’accorde parfaitement avec la tenue aux tons jaunes de la fashion victim qu’est Anne-Dauphine Julliand. Tout semble en apparence les opposer, pourtant les deux femmes se racontent déjà leur journée, et les rires fusent dans la maison. De quoi interpeller Arthur, 10 ans, le dernier de la famille, qui dévale les escaliers pour se ruer dans les bras de son ancienne nounou.


Thérèse, un roc pour la famille


Dans le grand salon, où une dizaine de lumières sont constamment allumées, chaque objet semble être parfaitement à sa place, des babioles rapportées de voyages aux clins d’œil aux enfants de la famille ; comme ce livre, Thaïs, d’Anatole France, soigneusement disposé sur la bibliothèque à côté d’une bougie. Assise sur son large canapé, Anne-Dauphine Julliand ne peut s’empêcher d’évoquer avec Thérèse leurs souvenirs communs, qu’ils soient joyeux ou marqués par la peine. Car si les deux femmes se connaissent aussi bien, c’est qu’elles ont partagé pendant près de 10 ans un quotidien souvent troublé par la maladie et le deuil.


Tout commence en 2006, lorsque Thérèse apprend que ses employeurs de l’époque déménagent dans l’Ain. « J’étais attachée à la petite fille que je gardais, mais je ne voulais surtout pas y aller ! » , s’exclame-t-elle, plus urbaine que champêtre. C’est ainsi que Laëticia la recommande à son cousin Loïc et son épouse Anne-Dauphine. Sans savoir que cette rencontre va bouleverser leurs vies, Thérèse et les Julliand conviennent d’un rendez-vous. (…)

“Les Filles du docteur March” : ma sœur, alliée ou rivale ?

Standard


D’abord, il y a Meg, l’aînée, raisonnable et un peu envieuse, puis l’intrépide Jo, suivie de Beth, douce et réservée, et enfin l’orgueilleuse cadette, Amy. Quelle fille n’a pas rêvé d’une bande de sœurs, soudées à jamais malgré les difficultés et les disputes, à la manière des Quatre Filles du docteur March ? Ce roman américain de Louisa May Alcott, publié en France en 1880 et dont une nouvelle version cinématographique vient de sortir (les Filles du docteur March, de Greta Gerwig), est un succès international qui exalte avec talent la vie d’une tribu familiale féminine, sans en cacher les heurs et malheurs.


Une jalousie inévitable et nécessaire


Subtile et complexe, la relation entre sœurs est un sujet intemporel et une source intarissable pour la littérature et le cinéma. Elle y est traitée avec un leitmotiv dominant : la rivalité. « Qu’elle soit dotée d’un ravissant petit pied (signe de vertu et de joliesse chez Cendrillon) ou d’une beauté plus qu’humaine, comme l’était Psyché dans la mythologie, dans les contes et légendes, une des sœurs dépasse souvent les autres en beauté ou en bonté, remarque la psychologue Maryse Vaillant, dans Entre sœurs. Une question de féminité (Albin Michel). Et elle le paie au prix fort ! » C’est ainsi que Cendrillon devient le bouc émissaire de ses belles-sœurs, et que Psyché subit la jalousie de ses sœurs. Pénétrant dans le somptueux royaume où cette dernière vit son amour avec Éros, ses deux aînées sèment le doute dans l’esprit de leur cadette : son mari, qu’elle n’a pas le droit de regarder, n’est-il pas un monstre hideux ? Bravant l’interdit, la malheureuse se lève au cours de la nuit pour le regarder dormir, mais le réveille en laissant malencontreusement tomber une goutte de sa lampe à huile sur le bras de son époux. Le dieu s’enfuit. Traversant mille tourments, Psyché passe sa vie à tenter de le retrouver…


La comparaison, la rivalité, voire la jalousie, seraient des sentiments inévitables entre sœurs, surtout quand elles sont d’âge proche. (…)

Des présents bien réels pour développer son imaginaire

Standard


Des jeux de construction malins… et en bois


Le but de Piks, créé par deux frères et élu aux Étoiles du jouet 2019 : réaliser une figure en utilisant cônes en silicone et plateformes en bois de différentes tailles. Concentration, inspiration, suspense… il a tout bon ! Créée en 1975, l’entreprise familiale Wesco, située dans les Deux-Sèvres, conçoit, fabrique et distribue des produits pour les enfants jusqu’à 12 ans. Dans son catalogue, on apprécie la présence de Mathilde, porteuse de trisomie 21, et la sélection « inclusion », répondant aux besoins des enfants présentant des troubles « Dys », d’attention ou du comportement. Coup de coeur pour ce grand puzzle circulaire, design et coloré. En bois, recouvert de vernis teint haute résistance. Enfin, écolo et malin : un kit de 20 pièces en bois d’hévéa, sans produit chimique, pour construire un joli circuit et y lâcher des billes… Le site ManiPani a été créé par Léa Johansen, Française qui vit aux Pays-Bas. Elle a sélectionné 1 800 produits écoresponsables qui s’inspirent de la mode scandinave. 


Piks Oppi, de 29,90 EUR à 89,90 EUR. De 3 à 99 ans. oppitoys.com 

Puzzle géométrique Wesco, 17,90 EUR. Dès 3 ans. wesco.fr 

Circuit à billes PlanToys, 40,26 EUR. Dès 5 ans. manipani.com


 


Jouer avec ses émotions


Chaque carte propose une question secrète afin de mieux comprendre ses émotions, dénouer les difficultés du quotidien et trouver des solutions adaptées. Un bon support pour plonger dans son intériorité, se connaître et valoriser ses qualités. 


La Parole magique, d’Isabelle de Lisle, le Souffle d’or, 24 EUR. Dès 6 ans. souffledor.fr


 


S’initier à la musique


Faut-il encore présenter Piccolo et Saxo, les instruments dont l’aventure permet de se familiariser avec l’orchestre ? L’enregistrement original (dit par François Périer) reparaît avec de nouvelles illustrations, très belles. De son côté, l’éditeur Didier Jeunesse poursuit sa superbe collection de livres musicaux avec un très délicat Giselle, où la voix de Natalie Dessay fait découvrir aux enfants ce chef-d’oeuvre du ballet, ainsi qu’un facétieux Monsieur Mozart, lu par François Morel. Incontournables ! 


Piccolo, Saxo et Cie, d’André Popp et Jean Broussolle, Gautier-Languereau, 24,90 EUR. Dès 5 ans. 
Monsieur Mozart ou le Cadeau des étoiles, de Carl Norac et Marie Dorléans, Didier Jeunesse, 23,80 EUR. Dès 6 ans.
Giselle. Un ballet d’Adolphe Adam, de Pierre Coran et Olivier Desvaux, Didier Jeunesse, 23,80 EUR. Dès 7 ans.


 


À la découverte des animaux


Les cartes Défis nature ont désormais leur jeu de plateau, fabriqué en France, pour 2 à 6 joueurs. D’après l’une des caractéristiques de l’animal (zone géographique, poids, longévité, etc.), la bataille s’engage. Que le meilleur gagne ! Instructif.


Défis Nature. Le Grand Jeu, de Bioviva!, 30 euros. Dès 7 ans. bioviva.com


 


Fréquence littérature jeunesse


Ni ondes ni écrans ! Cette radio littéraire invite à découvrir 48 péripéties vécues par Suzanne et Gaston. « Qui sera le héros de ton histoire ? Où va-t-elle se passer ? » À l’aide de la molette, l’enfant sélectionne ses préférences et le tour est joué. Sur le site, un catalogue de plus en plus fourni permet de télécharger d’autres histoires (payantes) : classiques (fables de La Fontaine, contes d’Andersen, etc.), contemporaines, documentaires en partenariat avec Hello Maestro (éditeur de la série Il était une fois… la vie) ou les éditions Quelle Histoire. Disponible en huit langues. Un bon investissement. 


Fabrique à histoires, Lunii, 60 EUR. De 3 à 8 ans. Lunii.fr


 


En DVD


La naissance de l’Église racontée en deux films d’animation extrêmement fidèles au texte des Actes des Apôtres : une bonne façon de faire découvrir cette histoire aux enfants. 


Les Actes des Apôtres, tomes 1 et 2, Saje Distribution, 17 EUR chacun. Dès 6 ans.


 


De beaux albums à écouter


Valeurs sûres pour les plus jeunes ! Parmi les livres-CD à glisser cette année sous le sapin, une nouvelle adaptation (un peu courte, lue en 15 minutes) du Livre de la jungle par Marlène Jobert, à la voix suave et chaleureuse, exceptionnellement accompagnée de sa fille Eva Green. Avec un humour tendre et une exquise légèreté, Delphine de Vigan raconte comment un petit garçon arrive à faire le deuil de l’un de ses animaux familiers, grâce à l’imagination de son père. Génial. Enfin, Jean-François Kieffer poursuit les aventures de son petit troubadour ami de François d’Assise, Loupio, qui rencontre cette fois un chien errant. Une histoire enrichie de chansons faciles à reprendre à la maison. 


Le Livre de la jungle, de Rudyard Kipling, adapté et raconté par Marlène Jobert, Glénat Jeunesse, 18,90 EUR. Dès 5 ans. Nadine et Robert, les poissons rouges, de Delphine de Vigan, coll. Une histoire et… Oli, Michel Lafon, 12,95 EUR. Dès 5 ans. 
Les Contes musicaux de Loupio. Le chien ronchon, de Jean-François Kieffer, Mame, 14,95 EUR. Dès 3 ans.


 


S’émerveiller page après page


Des livres pour développer son regard sur le monde qui nous entoure ? Suivez l’histoire de Robinson, l’enfant-grillon gardien de la forêt. Réussira-t-il à empêcher ces terribles « bûchetrons » d’abattre les arbres ? Un grand album qui sensibilise à l’environnement. Tout aussi magique, un livre pop-up entraîne le lecteur vers les immensités de nos pôles, à la découverte d’un univers glacé, majestueux et menacé. Place enfin à l’extraordinaire ordinaire. Trait épuré, couleurs pastels et fillette filiforme à la Folon : cet album sur le temps qui passe égraine toute la poésie mélancolique de Martine Delerm.


Robinson et l’arbre de vie, d’Alain Serres et Julie Bernard, Rue du monde, 20,80 EUR. Dès 4 ans. 
Icebergs, livre pop-up d’Elmodie, Saltimbanque, 22 EUR. Dès 6 ans.
La Vie infinitive, de Martine Delerm, Tohu-Bohu, 19 EUR. De 7 à 77 ans.


 


Des jouets vintage


Cocorico ! Sur le marché hyperconcurrentiel du jouet, quelques marques françaises résistent. Les nostalgiques du chien Fisher-Price offriront ainsi Toutou le chien, création de Vilac en bois laqué issu de forêts gérées durablement. Son cou et sa queue à ressort frétillent lorsque l’enfant le promène. De son côté, l’Arbre magique (vendu à deux millions d’exemplaires depuis son lancement en 1975, et toujours fabriqué en France), est finaliste aux oscars du jeu aux États-Unis ! Cinq personnages inclus, empruntant au nouvel univers des Klorofil : les familles Oiseau, Castor, Ours, etc. Et, bonne nouvelle pour les fans de Mako moulages, la marque réveillée par Agnès Beuchet s’est bien diversifiée depuis les années 1980. Notre sélection : la crèche, en édition limitée. 


Toutou le chien, à traîner, Vilac, 39,90 EUR. Dès 18 mois. vilac.com 

Arbre magique des Klorofil, cinq figurines incluses, Vulli, 49,90 EUR. (+ 10 EUR par famille de 4 figurines). Dès 2 ans. boutique.lesklorofil.com

Ma crèche de Noël, Mako moulages, 29,90 EUR. Dès 5 ans. makocreations.fr


 


Éthique et écologique


Un joli kit déco qui fera rêver d’aller plus haut… Lancée en 2010 par Laure et Samuel, parents de trois enfants, Pirouette Cacahouète est une maison d’édition de jeux. Basée à Brive-la-Gaillarde, elle privilégie le made in France, le papier recyclé et travaille en partenariat avec l’Adapei de la Corrèze pour le conditionnement. 


Kit créatif Montgolfières Pirouette Cacahouète, 16,90 EUR. De 4 à 11 ans.

En Avent, les enfants !

Standard


Douce nuit, Lara Hawthorne

La mélodie du plus populaire des chants de Noël résonne au fil des pages de cet album qui en illustre les trois couplets. La « douce nuit, sainte nuit »« le mystère annoncé s’accomplit » est évoquée avec autant de profondeur évangélique que de poésie graphique ; le choix, audacieux, des couleurs y concourt grandement. L’enfant, dès 3 ans, se voit ainsi embarqué dans un merveilleux voyage à la rencontre du « doux agneau » qui, aujourd’hui encore, accourt vers nous « en un don sans retour ». À la fin du livre, est racontée la petite histoire de Douce Nuit. Lorsqu’il a composé ce chant pour sa paroisse en 1818, le prêtre autrichien Joseph Mohr n’avait sans doute pas à l’esprit qu’il serait un jour traduit dans plus de 200 langues et interprété à travers le « monde ignorant de l’amour » !

Bayard Jeunesse, 13,90 EUR.


Mon poster géant de l’Avent et de Noël à colorier, Régis Denel 
Vous cherchez un outil, aussi ludique que spirituel, pour guider votre enfant jusqu’à Noël et à l’Épiphanie ? Voici un chemin de l’Avent particulièrement original et bien pensé : il s’agit d’un immense poster où sont représentées 41 scènes bibliques de la vie de Jésus, de la préparation et de l’annonce de sa naissance à sa petite enfance. Autant de scènes à retrouver et à colorier chaque jour, du 1er décembre au 10 janvier, auxquelles sont joints un court extrait commenté de l’Évangile, une proposition de prière ou d’action à mener ainsi qu’une activité manuelle. Petits – mais pas trop – et grands – si, si… -, à vos crayons de couleur !

Artège/Le Sénevé, 9,90 EUR.


Tous avec toi, Frédéric Bardet 
Éducateur de jeunes enfants, devenu auteur-compositeur, Frédéric Bardet nous avait déjà séduits avec ses trois précédents albums qui racontent la vie quand on est tout petit. Il nous livre ici des compositions toujours pleines d’entrain et soutenues par des voix d’enfants. Mais cette fois, il s’engage pour dire sa joie de croire en Jésus,  « remercier Celui qu’on cherche désespérément quand ça ne va pas, Celui qui donne un sens à nos vies, nous aime… »  L’enregistrement de  Tous avec toi  a bénéficié de la participation de Jean Pradelles, de l’équipe des jeunes de Lourdes Cancer Espérance et des collégiens musiciens de l’église de Saint-Thyrs, à Labruguière, dans le Tarn, dont il est originaire. Une oeuvre collective qui invite joyeusement à danser, prier avec « Celui qui vient ».

15 EUR. Sur commande par e-mail : frederic.bardet@orange.fr


La Véritable Histoire de saint Nicolas, Josette Gontier et Anne Hofer
Derrière l’image sympathique du bon saint Nicolas distribuant des cadeaux, il y a la légende des trois enfants qui, pour avoir trop fait confiance à un inconnu, boucher de son état, finissent découpés en morceaux dans un saloir… jusqu’à ce que l’évêque voyageur les fasse resurgir sains et saufs. L’histoire, si elle finit bien, est digne de certains contes macabres et, pour cette raison, il est préférable de réserver ce livre aux enfants de 8 ans au moins. Mais l’album, avec ses illustrations douces et joliment rétro, offre un écrin délicat à ce récit populaire, qu’on parcourra en frissonnant tandis que flotte dans l’air un parfum de chocolat chaud et de spéculoos !

Nathan, 12,90 EUR.


La Bible, ses plus beaux textes, Laura Barrett 
Et si le temps de l’Avent était d’abord celui d’un voyage intérieur ? Dans le désert, aplanir la route pour laisser place à la Parole. C’est un chemin à travers la Bible que propose cet ouvrage, parsemé de beaux textes choisis dans l’Ancien et le Nouveau Testament, comme de brèves pauses à savourer jour après jour. Peu à peu, on découvre des décors en ombres chinoises, finement découpés (et donc fragiles…), qui donnent à l’ensemble un caractère précieux et enchanteur. Il y a dans ces pages ciselées comme un message spirituel : la place que l’on fait dans son coeur ouvre tout autant à ce qui vient qu’elle fait ressortir ce qu’on conserve, lui donnant même une valeur supplémentaire.

Mame, 29,95 EUR.


Ma Plus Belle Histoire de Noël, Sofie Kenens 
Pour les tout-petits, voici un livre sonore pour découvrir la fête de Noël. Du bout des doigts, l’enfant est invité à débusquer, au détour des illustrations rondes et colorées, des cantiques et airs traditionnels :  Venez divin Messie, Entre le boeuf et l’âne gris, Il est né le divin enfant  ou encore  la Marche des rois.  Idéal pour se familiariser dès maintenant, l’air de rien, avec les chants de la messe de minuit !

Mame, 9,95 EUR.

La Saint-Nicolas, vue d’Allemagne

Standard


« À la veille du 6 décembre, pensez à cirer vos chaussures et à les mettre devant votre porte d’entrée ou sous la cheminée », prévient Nadine Rieck, arrivée à Berlin en 2010, et qui vit depuis six ans à Kladow, une commune qui compte une majorité de protestants. Mère de famille franco-allemande, elle se tient prête pour honorer, ce prochain week-end, la tradition avec ses deux enfants.


Noël à Berlin


« Cette fête fait référence à un personnage historique, évêque de Myra en Asie Mineure, qui vécut au IIIe siècle de notre ère et dont on rapporta les reliques en Europe à la fin du Moyen-Âge. Ayant effectué différents miracles, il devint patron des marins, et surtout, des écoliers. On lui confia alors la charge de leur attribuer des récompenses. »


Du Schnaps contre des friandises


Ainsi depuis le XVIe siècle, chaque 6 décembre, l’excitation est grande chez les enfants allemands à l’idée de trouver des cadeaux (aujourd’hui cependant surtout distribués à Noël), des friandises ou des étrennes dans leurs chaussures. « Autrefois, il frappait à la porte des maisons, tenant à la main le grand livre du ciel de leurs péchés, il était toujours suivi du Knecht Ruprecht, un moine bourru vêtu de noir qui n’a pas le beau rôle puisqu’il menace de distribuer des coups de bâton aux enfants qui n’ont pas été sages ou de les emporter dans son sac », nous raconte-t- elle. Knecht Ruprecht n’est autre que le Père Fouettard, ce personnage sinistre dont la venue dans les écoles et les maisons a longtemps terrorisé, aussi en France, les enfants. Notamment en Lorraine où la légende était très vivace et racontait qu’il venait punir en effet les vilains garnements et même les fouetter !


Père Noël, évêque de Myre : qui est (vraiment) saint Nicolas ?


« De nombreuses écoles – surtout maternelles et primaires – le font venir dans les classes. En attendant qu’il arrive, les enfants chantent des comptines, la plus connue Laßt uns froh und munster sein. On peut rencontrer de nombreux Saint Nicolas à l’habit de fourrure et à la barbe blanche dans les rues et les magasins. Cependant la tradition la plus répandue veut que les enfants déposent la veille au soir leurs chaussures cirées ainsi que du Schnaps (pour saint Nicolas) et de la nourriture (pour son âne) devant la porte de leur maison. Le lendemain, le schnaps et la nourriture ont disparu et sont remplacés par des cadeaux et des friandises. Les enfants adorent cette pratique », observe Nadine Rieck.


Détrôné par Christkind


Le 24 décembre, c’est la nuit sainte, le Heiliger Abend. Les magasins sont fermés l’après-midi (c’est la loi) et les Allemands se rassemblent en famille pour célébrer la naissance du Christ. « Les cadeaux qui sont offerts ce jour-là sont amenés par le Weihnachtsmann – Père Noël en allemand – dans certaines régions et par le Christkind – instauré au 16e siècle par Martin Luther pour remplacer saint Nicolas puisque les protestants refusaient de vouer un culte aux saints. Christkind représente l’enfant Jésus, personnifié par une jeune fille toute de blanc vêtue et coiffée d’un voile ou de cheveux d’or. Il apparaît ainsi le soir de Noël dans le sud de l’Allemagne. Et à la différence du Père-Noël, Christkind ne passe pas par la cheminée mais par la fenêtre ! »


En souvenir des Nuits sacrées


Pour la petite histoire, la célébration de Noël en Allemagne s’appelle Weihnachten, en français « les nuits sacrées ». « C’est l’héritage des Germains, qui avant d’être christianisés célébraient pendant plusieurs nuits le solstice d’hiver. Avant la christianisation, toutes les nuits d’hiver étaient célébrées comme des nuits saintes. Lors du solstice d’hiver, une fête se tenait en l’honneur du Dieu Soleil auquel on sacrifiait ses animaux favoris, le cheval et le sanglier. “Die Weihnacht” (“la nuit sacrée”) était la nuit dévolue à Wotan, dieu de la guerre et de la foudre, qui prenait à cette occasion le titre de Sol invictus (“Dieu invaincu”) », termine de nous rappeler Nadine Rieck.


L’Église a ainsi intégré ses propres traditions à sa célébration de la naissance du Christ, et aujourd’hui le Noël allemand mêle les traditions catholiques et protestantes, et le souvenir des coutumes païennes.

La Saint-Nicolas, vue d’Allemagne

Standard


« À la veille du 6 décembre, pensez à cirer vos chaussures et à les mettre devant votre porte d’entrée ou sous la cheminée », prévient Nadine Rieck, arrivée à Berlin en 2010, et qui vit depuis six ans à Kladow, une commune qui compte une majorité de protestants. Mère de famille franco-allemande, elle se tient prête pour honorer, ce prochain week-end, la tradition avec ses deux enfants.


Noël à Berlin


« Cette fête fait référence à un personnage historique, évêque de Myra en Asie Mineure, qui vécut au IIIe siècle de notre ère et dont on rapporta les reliques en Europe à la fin du Moyen-Âge. Ayant effectué différents miracles, il devint patron des marins, et surtout, des écoliers. On lui confia alors la charge de leur attribuer des récompenses. »


Du Schnaps contre des friandises


Ainsi depuis le XVIe siècle, chaque 6 décembre, l’excitation est grande chez les enfants allemands à l’idée de trouver des cadeaux (aujourd’hui cependant surtout distribués à Noël), des friandises ou des étrennes dans leurs chaussures. « Autrefois, il frappait à la porte des maisons, tenant à la main le grand livre du ciel de leurs péchés, il était toujours suivi du Knecht Ruprecht, un moine bourru vêtu de noir qui n’a pas le beau rôle puisqu’il menace de distribuer des coups de bâton aux enfants qui n’ont pas été sages ou de les emporter dans son sac », nous raconte-t- elle. Knecht Ruprecht n’est autre que le Père Fouettard, ce personnage sinistre dont la venue dans les écoles et les maisons a longtemps terrorisé, aussi en France, les enfants. Notamment en Lorraine où la légende était très vivace et racontait qu’il venait punir en effet les vilains garnements et même les fouetter !


Père Noël, évêque de Myre : qui est (vraiment) saint Nicolas ?


« De nombreuses écoles – surtout maternelles et primaires – le font venir dans les classes. En attendant qu’il arrive, les enfants chantent des comptines, la plus connue Laßt uns froh und munster sein. On peut rencontrer de nombreux Saint Nicolas à l’habit de fourrure et à la barbe blanche dans les rues et les magasins. Cependant la tradition la plus répandue veut que les enfants déposent la veille au soir leurs chaussures cirées ainsi que du Schnaps (pour saint Nicolas) et de la nourriture (pour son âne) devant la porte de leur maison. Le lendemain, le schnaps et la nourriture ont disparu et sont remplacés par des cadeaux et des friandises. Les enfants adorent cette pratique », observe Nadine Rieck.


Détrôné par Christkind


Le 24 décembre, c’est la nuit sainte, le Heiliger Abend. Les magasins sont fermés l’après-midi (c’est la loi) et les Allemands se rassemblent en famille pour célébrer la naissance du Christ. « Les cadeaux qui sont offerts ce jour-là sont amenés par le Weihnachtsmann – Père Noël en allemand – dans certaines régions et par le Christkind – instauré au 16e siècle par Martin Luther pour remplacer saint Nicolas puisque les protestants refusaient de vouer un culte aux saints. Christkind représente l’enfant Jésus, personnifié par une jeune fille toute de blanc vêtue et coiffée d’un voile ou de cheveux d’or. Il apparaît ainsi le soir de Noël dans le sud de l’Allemagne. Et à la différence du Père-Noël, Christkind ne passe pas par la cheminée mais par la fenêtre ! »


En souvenir des Nuits sacrées


Pour la petite histoire, la célébration de Noël en Allemagne s’appelle Weihnachten, en français « les nuits sacrées ». « C’est l’héritage des Germains, qui avant d’être christianisés célébraient pendant plusieurs nuits le solstice d’hiver. Avant la christianisation, toutes les nuits d’hiver étaient célébrées comme des nuits saintes. Lors du solstice d’hiver, une fête se tenait en l’honneur du Dieu Soleil auquel on sacrifiait ses animaux favoris, le cheval et le sanglier. “Die Weihnacht” (“la nuit sacrée”) était la nuit dévolue à Wotan, dieu de la guerre et de la foudre, qui prenait à cette occasion le titre de Sol invictus (“Dieu invaincu”) », termine de nous rappeler Nadine Rieck.


L’Église a ainsi intégré ses propres traditions à sa célébration de la naissance du Christ, et aujourd’hui le Noël allemand mêle les traditions catholiques et protestantes, et le souvenir des coutumes païennes.

La Saint-Nicolas, vue d’Allemagne

Standard


« À la veille du 6 décembre, pensez à cirer vos chaussures et à les mettre devant votre porte d’entrée ou sous la cheminée », prévient Nadine Rieck, arrivée à Berlin en 2010, et qui vit depuis six ans à Kladow, une commune qui compte une majorité de protestants. Mère de famille franco-allemande, elle se tient prête pour honorer, ce prochain week-end, la tradition avec ses deux enfants.


Noël à Berlin


« Cette fête fait référence à un personnage historique, évêque de Myra en Asie Mineure, qui vécut au IIIe siècle de notre ère et dont on rapporta les reliques en Europe à la fin du Moyen-Âge. Ayant effectué différents miracles, il devint patron des marins, et surtout, des écoliers. On lui confia alors la charge de leur attribuer des récompenses. »


Du Schnaps contre des friandises


Ainsi depuis le XVIe siècle, chaque 6 décembre, l’excitation est grande chez les enfants allemands à l’idée de trouver des cadeaux (aujourd’hui cependant surtout distribués à Noël), des friandises ou des étrennes dans leurs chaussures. « Autrefois, il frappait à la porte des maisons, tenant à la main le grand livre du ciel de leurs péchés, il était toujours suivi du Knecht Ruprecht, un moine bourru vêtu de noir qui n’a pas le beau rôle puisqu’il menace de distribuer des coups de bâton aux enfants qui n’ont pas été sages ou de les emporter dans son sac », nous raconte-t- elle. Knecht Ruprecht n’est autre que le Père Fouettard, ce personnage sinistre dont la venue dans les écoles et les maisons a longtemps terrorisé, aussi en France, les enfants. Notamment en Lorraine où la légende était très vivace et racontait qu’il venait punir en effet les vilains garnements et même les fouetter !


Père Noël, évêque de Myre : qui est (vraiment) saint Nicolas ?


« De nombreuses écoles – surtout maternelles et primaires – le font venir dans les classes. En attendant qu’il arrive, les enfants chantent des comptines, la plus connue Laßt uns froh und munster sein. On peut rencontrer de nombreux Saint Nicolas à l’habit de fourrure et à la barbe blanche dans les rues et les magasins. Cependant la tradition la plus répandue veut que les enfants déposent la veille au soir leurs chaussures cirées ainsi que du Schnaps (pour saint Nicolas) et de la nourriture (pour son âne) devant la porte de leur maison. Le lendemain, le schnaps et la nourriture ont disparu et sont remplacés par des cadeaux et des friandises. Les enfants adorent cette pratique », observe Nadine Rieck.


Détrôné par Christkind


Le 24 décembre, c’est la nuit sainte, le Heiliger Abend. Les magasins sont fermés l’après-midi (c’est la loi) et les Allemands se rassemblent en famille pour célébrer la naissance du Christ. « Les cadeaux qui sont offerts ce jour-là sont amenés par le Weihnachtsmann – Père Noël en allemand – dans certaines régions et par le Christkind – instauré au 16e siècle par Martin Luther pour remplacer saint Nicolas puisque les protestants refusaient de vouer un culte aux saints. Christkind représente l’enfant Jésus, personnifié par une jeune fille toute de blanc vêtue et coiffée d’un voile ou de cheveux d’or. Il apparaît ainsi le soir de Noël dans le sud de l’Allemagne. Et à la différence du Père-Noël, Christkind ne passe pas par la cheminée mais par la fenêtre ! »


En souvenir des Nuits sacrées


Pour la petite histoire, la célébration de Noël en Allemagne s’appelle Weihnachten, en français « les nuits sacrées ». « C’est l’héritage des Germains, qui avant d’être christianisés célébraient pendant plusieurs nuits le solstice d’hiver. Avant la christianisation, toutes les nuits d’hiver étaient célébrées comme des nuits saintes. Lors du solstice d’hiver, une fête se tenait en l’honneur du Dieu Soleil auquel on sacrifiait ses animaux favoris, le cheval et le sanglier. “Die Weihnacht” (“la nuit sacrée”) était la nuit dévolue à Wotan, dieu de la guerre et de la foudre, qui prenait à cette occasion le titre de Sol invictus (“Dieu invaincu”) », termine de nous rappeler Nadine Rieck.


L’Église a ainsi intégré ses propres traditions à sa célébration de la naissance du Christ, et aujourd’hui le Noël allemand mêle les traditions catholiques et protestantes, et le souvenir des coutumes païennes.

Noël à Berlin

Standard


Noël en Provence


Pour ce deuxième dimanche de l’Avent, nous voici accueillis à Kladow, une commune de 16.000 habitants appelée aussi « la Nice du Nord ». Depuis six ans, Nadine Rieck vit dans cette ville qui compte quatre églises protestantes pour une catholique. Née en Belgique d’une mère allemande et d’un père français, elle a grandi en Suisse et est mariée à Markus, originaire de Hambourg. Avec leurs deux enfants – Collyn, 12 ans, et Kiana, 8 ans -, ils nous reçoivent chez eux, enchantés de témoigner de ce qu’ils vivent lors d’Adventzeit, ces 24 jours qui rythment l’attente de Noël. « Adventzeit est une période magique, forte en émotions et très chargée en invitations », prévient notre hôte. Comme le mois de juin peut l’être en France avant les grands départs en vacances, Adventzeit mobilise les Berlinois de tous côtés : à l’école, dans les…