Le chant des baleines est à l’honneur, ce samedi 4 juin au Museum d’histoire naturelle de Paris

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Une baleine à bosse (ph. Sylke Rohrlach, via Flickr CC BY 2.0)

Une baleine à bosse (ph. Sylke Rohrlach, via Flickr CC BY 2.0)

 

Le chant des baleines à bosse est étonnamment proche des sonorités d’un instrument à vent bien connu : le basson. C’est en faisant ce constat qu’Olivier Adam, spécialiste en traitement du signal à l’université Pierre et Marie Curie, qui étudie les cétacés à travers leurs chants depuis une quinzaine d’années, et Aline Penitot, compositrice de musique électroacoustique, ont commencé à travailler ensemble. Leur projet : projeter sous la mer des enregistrements instrumentaux et observer la réaction des animaux.

Demain samedi 4 juin à 15h, ils présenteront, à l’Auditorium de la Grande Galerie de l’Evolution du Muséum d’Histoire Naturelle de Paris, La réponse de la baleine à bosse, une composition électroacoustique mêlant basson et chant de cétacés, avec l’instrumentiste Brice Martin.

Le concert sera précédé d’une conférence scientifique d’Olivier Adam.

V. G.

 

Renseignements : https://www.mnhn.fr/fr/visitez/agenda/rendez-vous/concert/reponse-baleine-bosse

 

 

 

 

Nicolas Brahic, éleveur en plein air dans le Larzac

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Près du cirque de Navacelles, au coeur du Larzac, 88 hectares de terres et de forêts constituent le terrain de jeu d’une cinquantaine de cochons et de leur progéniture. Quand leurs frères d’élevages industriels sont parqués dans moins de un mètre carré d’espace vital par animal, ces heureux élus disposent toute l’année de plus de un hectare chacun pour gambader. Au paradis du cochon, mâles, femelles et petits sont tous réunis, sans aucune barrière, et la nourriture est essentiellement sauvage : glands, champignons, racines, vers de terre et larves d’insectes. 

Les animaux sont vaillants, fruits de croisements de races anciennes et rustiques, sans arthrose et… entiers ! « Je ne coupe pas les queues de mes cochons ni ne leur lime les dents, et je ne les castre pas, annonce comme une évidence Nicolas Brahic, 34 ans, éleveur plus qu’engagé….

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Ma paroisse au service de l’environnement

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En 2012, à l’occasion de la conférence Rio + 20, quelques centaines de chrétiens avaient organisé un jeûne à Paris. Cette initiative, mise en place par le mouvement Chrétiens unis pour la terre, a été l’une des premières en France à allier religion et environnement. « Dans nos lieux de prière, il n’y a pas assez d’attention accordée à l’écologie, alors que l’Évangile y appelle », souligne Laura Morosini, l’une des fondatrices du mouvement. De ce constat sont nées plusieurs propositions : un Carême sans viande ni poisson,…

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Agroécologie : c’est bien meilleur à la cantine bio !

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Des salades, fraîchement cueillies et assaisonnées à l’huile d’olive du domaine avec quelques cébettes, des pizzas entièrement maison avec tomates du jardin, du fromage à la coupe, des pâtisseries du jour, le tout bio bien entendu. Nous ne sommes pas à une bonne table du Michelin mais dans une des trois cantines scolaires de Mouans-Sartoux, une petite ville de 10 000 habitants dans les Alpes-Maritimes. Ici, pour limiter le gaspillage et les emballages, les enfants choisissent la taille de leur portion, le fromage et le pain sont découpés à la demande et les fruits proposés en quartiers. Les élèves se resservent à volonté. Tout est maison, les frites, les desserts et même le ketchup et les repas sont préparés avec des légumes livrés le jour même. « Tout est quasiment fait en temps réel avec des cuissons à basse…

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Peur : quels neurones décident s’il faut s’immobiliser ou plutôt fuir

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La peur conduit à deux réactions possibles : se figer ou fuir. Comment le cerveau décide ? (Ph. Stefan Rheone via Flickr CC BY 2.0)

La peur conduit à deux réactions possibles : se figer ou fuir. Comment le cerveau décide ? (Ph. Stefan Rheone via Flickr CC BY 2.0)

L’effet est bien connu : face à une situation provoquant la peur nous nous figeons ou, au contraire, nous agissons – en général par la fuite ou l’esquive, plus rarement par l’agression. Mais jusque-là l’on ignorait tout de la “circuiterie” cérébrale gérant ces choix réflexes, inconscients et hyper-rapides, mis en place par l’évolution.

Grâce aux nouvelles techniques d’optogénétique, permettant de stimuler de petits groupes de neurones par la lumière, des chercheurs de l’Institut Friedrich Miescher pour la recherche biomédicale (Suisse) ont enfin trouvé le câblage et la dynamique conduisant à l’une ou l’autre des réactions.

Peur : s’immobiliser ou agir ?

Si intuitivement, le réflexe de fuite nous semble parfaitement justifié face à une menace, il est logique que la paralysie ait été également favorisée par l’évolution car l’immobilité peut permettre de ne pas être repéré par un prédateur. Mais comment faire le bon choix ?

Selon l’étude, la tactique cérébrale se jouerait à trois : l’amygdale, centre des émotions dont la peur, le mésencéphale ou cerveau moyen, qui pilote des fonctions élémentaires (sommeil, réveil, attention, habituation), et enfin la moelle allongée ou bulbe rachidien, aux prises avec les fonctions vitales (respiration, rythme cardiaque, pression artérielle) et intermédiaire vers les neurones de la moelle épinière agissant sur les muscles.

Trois pilotes pour une décision

En effet, les chercheurs ont identifié chez la souri – mais cela vaut aussi pour les poissons et les primates dont l’homme – comment ces trois centres communiquent, via des circuits neuronaux, afin de prendre l’une ou l’autre décision.

En substance, le circuit gérant la décision conduirait de l’amygdale vers le mésencéphale puis du mésencéphale au bulbe rachidien impliqué dans le contrôle moteur des muscles. Tout se jouerait donc dans le mésencéphale qui, recevant un signal de peur de l’amygdale, aurait le choix de bloquer ou non les neurones du bulbe rachidien.

Paralyser… la paralysie

Plus précisément, deux groupes de neurones du mésencéphale seraient au cœur de la décision : le premier serait activé par les signaux de l’amygdale dans l’objectif de bloquer les neurones d’action dans le bulbe rachidien. Mais le second groupe jouerait alors le rôle d’interrupteur local du premier groupe afin de ne pas le laisser envoyer son message de paralysie au bulbe rachidien.

Vidéo 1 : en excitant par la lumière les neurones du mésencéphale de la souri responsables de la paralysie, la souri se fige.

Vidéo 2 : après avoir conditionné une souri pour se figer (signal 1), l’excitation des neurones inhibant le circuit de la paralysie (signal 2) conduit à rendre la souri réactive.

Finalement, le réflexe de paralysie semble être le plus “directe” tandis que celui de l’action (fuite ou combat) consisterait en réalité en un blocage… du réflexe de paralysie. Nul n’a dit que l’évolution choisissait toujours la solution la plus simple !

Des applications en psychiatrie

Certes, cela ne dit pas pourquoi face à une même menace la fuite (ou l’action) sera privilégiée chez les uns, alors que d’autres resteront tétanisés, car le vécu de chacun fait la différence, mais le travail des chercheurs pourrait donner une assise neuronale aux recherches sur certaines pathologies.

Par exemple, disent les chercheurs, le syndrome d’anxiété généralisé ou le syndrome de stress post-traumatique pourraient s’exprimer neurologiquement par un mauvais fonctionnement dans la coordination de ces trois centres cérébraux, expliquant les raisons d’une réponse inadéquate face aux menaces de la vie quotidienne.

–Román Ikonicoff

 

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Votre cerveau vous trompe – S&V n°1044 – 2004 – Notre cerveau présente des failles : mémoire trompeuse, fausses perceptions, raisonnements biaisés… Comment l’univers de la publicité en exploitent certaines (+ 20 expériences qui vous feront douter de vous-même).

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  • La formule qui décrypte le monde – S&V n°1142 – 2012 – Depuis quelques années, la recherche en sciences cognitives s’est affinée. Outre les recherches expérimentales sur la plasticité cérébrale et la volatilité des représentations mentales du corps, des modèles théoriques émergent, en particulier autour d’une formule, la célèbre formule de Bayes, qui semble consubstantielle à tout traitement par le cerveau des informations provenant de la réalité extérieure.

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