D’où viennent les taches de couleur que l’on voit en fermant les yeux ?

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Les taches perçues les yeux fermés ont souvent des couleurs vives (Ph. Milena Mihaylova via Flickr CC BY 2.0)

 

De différentes origines. D’abord, ces taches peuvent provenir d’une source lumineuse extérieure. ‘‘ Même si l’entrée optique est obstruée, la lumière peut pénétrer dans l’œil, soit par la paupière, soit par la partie latérale de l’œil ’’, précise le professeur et médecin expert en neuro-ophtalmologie Avinoam Safran.

D’autre part, les couleurs persistantes observables dans l’obscurité – quand on éteint une lumière pour se plonger dans le noir – résultent du processus de post-image : les cellules rétiniennes continuent de fonctionner après l’arrêt d’une stimulation. Si la source lumineuse est intense, l’activité rémanente de l’œil peut ainsi donner un défilé de couleurs surprenant.

Une multitude de causes à l’origine des taches vues par les yeux

Par ailleurs, comme l’explique Serge Picaud, à l’Institut de la vision, “ une pression physique sur les yeux peut également aboutir à la formation d’images ”. Scintillements, éclairs, petites étoiles… ‘‘ Un dysfonctionnement oculaire se manifeste par une information lumineuse ’’, note Avinoam Safran.

Le vieillissement, en affaissant des structures oculaires exerce une traction sur la rétine, favorisant aussi cet événement. Enfin, certaines images illusoires peuvent se former à l’intérieur du cortex visuel. C’est le cas pour les individus atteints du syndrome de Charles Bonnet, provoquant de véritables hallucinations, ou pour les personnes devenues aveugles à la suite d’une maladie génétique (la rétinite pigmentaire). Reste que voir des taches de couleurs alors que les paupières sont fermées demeure tout à fait normal.

F.C.

 

> Lire également dans les Grandes Archives de Science & Vie :

  • Vision, les nouveaux miracles de la médecine – S&V n°  1156 – 2014 – Dans tous les pays du monde – en particulier en France – les pathologies de la vue explosent. Heureusement, les techniques médicales pour traiter ces maladies ont fait un saut qualitatif ces dernières années : greffe de cellules, implants bioniques, thérapie génique…

1156

  • Ils ont trouvé un moyen pour rendre la vue – S&V n°     1115 – 2010 – La rétinite pigmentaire, maladie génétique qui rend progressivement aveugle, touche 1 personne sur 4 000. Or, des neurobiologistes ont réussi à réactiver les cellules lésées par la maladie… chez des souris. Mais cette prouesse donne de l’espoir aux malades.

1115

  • Vision nocturne : le tour de passe-passe de l’ADN – S&V n°1103 – 2009 – Avoir un bon éclairage, c’est bien… Mais dans l’obscurité, la vue est capable de prouesses impressionnantes, en particulier chez les mammifères nocturnes : la vision de nuit. Des chercheurs ont réussi à comprendre comment l’évolution a façonné cette aptitude, qui sollicite l’ADN des cellules visuelles.

1103

 

 

 

 

Une étrange comète a survécu à sa rencontre avec le Soleil

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L'image de la comète inconnue en approche du Soleil (Credit: ESA/NASA/SOHO/Hill)

L’image de la comète inconnue en approche du Soleil (Credit: ESA/NASA/SOHO/Hill)

Entre le 18 et le 21 février, le télescope spatial SoHO a capté l’image d’une comète inconnue gravitant aux abords du Soleil… sans s’évaporer. Une double surprise pour les astronomes, qui comptent en tirer le plus d’informations possibles.

En effet, la comète observée par le télescope spatial Solar and Heliospheric Observatory (de l’ESA et la NASA), en orbite autour du Soleil depuis 1995, ne fait pas partie du groupe de comètes suivies par le télescope dont la caractéristique est de frôler le Soleil – comètes de la famille Kreutz. Précisons cependant que ce n’est que la 2875e comète découverte par SoHO depuis vingt-ans.

 

De fait, ce qui étonne le plus les astronomes, c’est la résistance de celle-ci aux attaques thermiques et corpusculaires du Soleil, de sa couronne et de son vent – des particules chargées très énergétiques. Selon les observations, la comète s’est approchée à 3,5 millions de km de la surface solaire, soit moins de dix fois la distance Terre-Lune.

La comète repassera-t-elle par ici ?

Une distance qui habituellement entraine l’évaporation totale de ces noyaux peu denses de glace et roche. Mais la comète semble ne pas avoir perdu beaucoup de matière. Néanmoins, les astronomes ignorent ce qu’elle est advenue après cette période d’observation. A-t-elle fini par se consumer ?

Selon eux, il y a quelque chance que la comète, si elle existe encore, passe près de la Terre, du moins assez pour pouvoir être aperçue du sol par des observateurs avisés, d’ici à quelques semaines… A moins que son orbite n’ait été modifiée par le jeu des forces gravitationnelles aux abords du Soleil – ce qu’ignorent encore les chercheurs par manque de données précises sur cette drôle d’inconnue.

Román Ikonicoff

 

> Lire également dans les Grandes Archives de Science & Vie :

  • Comètes, elles ont abrité de l’eau liquide – S&V n°1125 – 2011. Aux approches du Soleil, la plupart des comètes s’évaporent. Mais quand la rencontre se fait avec une planète comme la Terre fait elles peuvent conduire à des extinction massives d’espèces ou, au contraire, apporter l’eau – et quelques composés organiques prébiotiques – nécessaire au développement de la vie.

1125

  • Jupiter : collision de la comète Shoemaker-Levy – S&V n°924 – 1994. En 1994, Science & Vie était aux premières loges pour observer et expliquer un cataclysme que nul homme n’avait jusqu’ici vu : l’écrasement d’une comète sur une planète du Système solaire.

924

 

70% des Français se déclarent pessimistes – Que cache cette déprime collective ?

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1169-Deprime collective - Visuel

Nous vous proposons de découvrir dans ce document sonore l’article  » 70% des Français se déclarent pessimistes – Que cache cette déprime collective ?« ,  par Emmanuel Monnier.

Cet article est paru dans Science & Vie 1169 (Février 2015)

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Retrouvez l’intégralité de cet article dans les Grandes Archives de Science&Vie.

Quelle est la plus grande structure connue dans l’Univers ?

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Une simulation informatique d'une zone de l'espace large de 50 millions d'années-lumière, où l'on aperçoit les superstructures cosmiques (Ph. Andrew Pontzen & Fabio Governato via Wikicommons CC BY 2.0)

Une simulation informatique d’une zone de l’espace large de 50 millions d’années-lumière, où l’on aperçoit les superstructures cosmiques (Ph. Andrew Pontzen & Fabio Governato via Wikicommons CC BY 2.0)

A priori, ce sont les superamas : sous l’effet de la gravitation, les étoiles se regroupent en galaxies, qui s’assemblent en amas de galaxies, qui eux-mêmes se regroupent en superamas. Ceux-ci, qui s’étendent sur plusieurs centaines de millions d’années-lumière, seraient donc ce qu’il y a de plus grand dans l’Univers. La Voie lactée fait ainsi partie du superamas Laniakea dont les contours viennent d’être fixés à 500 millions d’années-lumière de diamètre.

Et pourtant : les astronomes ont découvert en 2013 un groupe de 73 galaxies qui fait… 4 milliards d’années-lumière de long. C’est 40 000 fois la taille de la Voie lactée. Cette structure nommée Huge Large Quasar Group (LQG) est si vaste que si on pouvait la voir à l’œil nu dans le ciel elle s’étendrait dans la constellation du Lion sur une largeur équivalente à 30 pleines lunes côte à côte, malgré sa distance ! Au contraire des amas et des superamas, les galaxies qui constituent le Huge LQG sont si éloignées les unes des autres qu’elles ne sont pas liées gravitationnellement.

Un autre monstre de l’Univers a-t-il été découvert ?

Pourtant, on peut bel et bien parler de structure. Car à partir de l’échelle de 1 milliard d’années-lumière, l’Univers est parfaitement homogène – ce principe d’homogénéité, à la base même du modèle cosmologique, la théorie qui d’écrit l’Univers, a été vérifié en 2013 par le télescope spatial Planck.

Ainsi, chaque cube, qui fait 1 milliard d’années-lumière de côté, est censé être de même densité de matière que ses voisins. Et le LQG est un grumeau dans cette soupe uniforme. Une zone où il y a plus de matière qu’ailleurs. Une structure donc.

Et la plus grande jamais découverte… en attendant peut être qu’un autre monstre sorte de l’ombre : des astronomes ont entraperçu en 2013 une concentration de galaxies nommée Grand Mur d’Hercule, de 10 milliards d’années-lumière de long. Ils sont en train de tenter de confirmer son existence…

B.R.

 

> Lire aussi dans les Grandes Archives de Science & Vie :

  • Voici à quoi ressemble notre monde – S&V n°1165 – 2014. Un monde peuplé de continents galactiques noyés dans une mer de vide, c’est à cela que ressemble notre Univers selon une carte dressée par un groupe d’astronomes. Et nous, où sommes nous ?

1165

  • Le groupe de quasars qui ne devrait pas exister – S&V n°1147 – 2013. Soixante-treize galaxies qui occupent un volume équivalent à 40 000 fois la Voie lactée. Les astronomes n’en reviennent pas ! La théorie d’Einstein non plus…

1147

S&V 1134 Les premiers signes de l'au-delà

  • Où sont les limites de l’Univers ? – S&V n°1009. Le tout dernier outil d’observation spatiale, Archeops, est français. Les astronomes repoussent de plus en plus le limites des connaissances sur l’Univers, une quête datant de l’origine de l’Homme lui-même.

S&V 1009 limites de l'univers

Deux étoiles ont pénétré notre Système solaire il y a 70 000 ans

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C'est un système binaire d'étoiles, comme celui représenté dans cette vue d'artiste, avec ses ondes gravitationnelles, qui a pénétré notre système solaire (Crédit :  Tod Strohmayer-GSFC, CXC, NASA)

C’est un système binaire d’étoiles, comme celui représenté dans cette vue d’artiste, avec ses ondes gravitationnelles, qui a pénétré notre système solaire (Crédit : Tod Strohmayer-GSFC, CXC, NASA)

L’information publiée dans l’Astrophysical Journal Letters est décoiffante : deux étoiles (un système binaire) auraient pénétré la périphérie du Système solaire voici 70 000 ans, soit à une époque où l’espèce homo sapiens, nous, était déjà bien là. C’est la première fois que les astrophysiciens découvrent avec autant de certitude un évènement passé qui aurait pu transformer le destin du Système solaire et, passant, celui de la Terre et de ses habitants.

Fort heureusement, selon les auteurs de l’article, le système binaire en question était assez léger : une naine rouge et une naine brune dont la masse totale représente à peine 15% de la masse du Soleil. Et fort heureusement également, c’est seulement notre très lointaine banlieue solaire qui a été visitée : la zone la plus externe du nuage d’Oort, cette sphère emplie de noyaux cométaires marquant la limite du Système solaire.

Les astrophysiciens ont en effet retrouvé les coupables : le système binaire nommé « étoile de Scholz » (ou encore WISE J072003.20-084651.2), aujourd’hui situé à 20 années-lumière de nous et s’éloignant toujours de nous. En rebroussant chemin grâce à la simulation numérique, ils ont constaté que l’étoile de Scholz était passée à quelque 0,8 année-lumière (l’étoile la plus proche, Proxima du Centaure, réside à 4,2 années-lumière de nous) , soit 52 000 unités astronomiques ou encore 7800 milliards de km, pénétrant le nuage durant… à peine quelques heures. Un résultat accompagné d’une certitude de 98 %. Très peu brillantes, les deux naines n’ont pas pu être aperçues par nos ancêtres…

Un risque de cataclysme bien réel

Rappelons néanmoins que toute perturbation gravitationnelle du nuage d’Oort est à même de précipiter vers le Soleil une armée de comètes qui, si elles rencontrent une planète, peuvent provoquer un cataclysme – cela s’est déjà vu en 1994 lorsque la comète Shoemaker-Levy-9 a criblé l’atmosphère de Jupiter, modifiant sa dynamique climatique sur des régions aussi grandes que la Terre. Sans parler de la pluie de comètes qui, voici 13 000 ans, s’est abattue sur la Terre, faisant chuter sa température globale moyenne de 7°C, à cause des poussières éjectées dans l’atmosphère qui ont masqué la lumière solaire – ce qui aurait causé l’extinction d’une civilisation humaine (les « Clovis »).

Il y a aussi eu l’épisode Toungouska en 1908, et bien d’autres… Bref, la visite du couple d’étoiles naines aurait pu modifier notre histoire. Mais, précisent les chercheurs, cela ne s’est pas produit : la couche la plus externe du nuage d’Oort est faiblement peuplée de noyaux cométaires, contrairement à sa couche intérieure, située à 30 000 unités astronomiques. Toutefois, pour éviter l’angoisse rétrospective, sachez que de tels évènements se produisent avec une fréquence moyenne de 10 millions d’années, ce qui nous laisse 9 930 000 années en moyenne de tranquillité.

 

Román Ikonicoff

 

> Lire également dans les Grandes Archives de Science & Vie :

  • Jupiter : collision de la comète Shoemaker-Levy – S&V n°924 – 1994. En 1994, Science & Vie était aux premières loges pour observer et expliquer un cataclysme que nul homme n’avait jusqu’ici vu : l’écrasement d’une comète sur une planète du Système solaire.

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  • Le mystère de la Toungouska – S&V n°1090 – 2008. Que s’est-il vraiment passé à Toungouska en 1908. Si l’hypothèse de l’explosion d’un noyau cométaire dans la basse atmosphère terrestre est privilégiée, bien des points d’ombres subsistent…

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  • Comètes, elles ont abrité de l’eau liquide – S&V n°1125 – 2011. L’écrasement d’une comète sur la Terre fait peur car elle pourrait signifier la fin de la plupart des espèces vivantes, dont nous. Mais les comètes ne sont pas que des ennemies : ce sont elles qui auraient apporté l’eau – et quelques composés organiques prébiotiques – à la Terre durant ses premiers milliards d’années d’existence.

1125

 

 

Avant-propos de Science & Vie n°1170

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En finir avec le cancer ?

Bien sûr, les progrès de la médecine doivent être salués. Ils permettent de venir à bout d’un nombre croissant de cancers et contribuent à augmenter l’espérance de vie des malades. Pourtant, avec plus de 8 millions de morts par an pour une quinzaine de millions de cas déclarés chaque année, le cancer, les cancers sont en passe de devenir la première cause de mortalité dans le monde. Comme ils le sont déjà en France. Dépistages précoces, radiothérapies, chimiothérapies… rien ne semble pouvoir véritablement endiguer ce fléau. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’attend à ce que le nombre de victimes du cancer ne cesse d’augmenter dans les années et les décennies à venir. C’est dire si les enjeux sont considérables. Et l’espoir immense. Pourra-t-on, un jour, se faire vacciner contre le cancer ? Peut-on imaginer que, demain, cette maladie appartiendra au passé, comme d’autres avant elle ?
Si les biologistes et les médecins en pointe sur le sujet se gardent de l’affirmer, ils disposent de sérieuses raisons d’y croire. Après les bons, voire très bons résultats enregistrés chez les souris, leurs premiers vaccins sont actuellement en test chez l’homme. Nous consacrons notre dossier à la mise au point de ces vaccins particulièrement ingénieux grâce auxquels nous en aurons, un jour peut-être, tous terminé avec le cancer.

 

En finir avec le terrorisme ?

 

 

Pourquoi les nuages restent-ils en altitude au lieu de tomber comme la pluie ?

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Tous les nuages restent bloqués en altitude... sauf le brouillard (Ph. Peupleloup via Flickr CC BY 2.0)

Tous les nuages restent bloqués en altitude… sauf le brouillard (Ph. Peupleloup via Flickr CC BY 2.0)

Si les nuages ne s’approchent pas du niveau de la mer, c’est parce que les minuscules gouttelettes qui les constituent se forment par condensation de la vapeur d’eau quand l’air humide se refroidit. Or, ce refroidissement de l’air se produit lorsqu’une masse d’air s’élève dans l’atmosphère et subit une décompression. “ Un refroidissement suffisant pour provoquer une condensation nécessite que la masse d’air monte à quelques centaines de mètres ”, précise François Jobard, prévisionniste à Météo-France.

Pourquoi alors le nuage reste-t-il en altitude, sans que les gouttelettes formées retombent directement au sol ? “ Les gouttelettes chutent bel et bien vers le sol, répond le spécialiste. Mais, très légères, elles sont aussi ‘remontées’ par les mouvements d’air ascendants à l’intérieur du nuage. Ainsi est-il, en quelque sorte, maintenu en l’air. ”

Un nuage particulier : le brouillard

Il existe pourtant une exception : le brouillard… que l’on rencontre bel et bien au ras du sol ! En effet, “ le brouillard est aussi un nuage: par définition, un ‘nuage’ est un ensemble de gouttelettes d’eau ou de cristaux de glace en suspension dans l’air ; or le brouillard correspond bien à cela. C’est un cas particulier de stratus [genre de nuage bas dont la base est à une altitude inférieure à quelques centaines de mètres] dont la base touche le sol ”. Mais le brouillard se forme différemment, quand le taux d’humidité de l’air à la surface du sol est suffisamment élevé pour permettre la condensation de la vapeur d’eau, en cas de chute de température (par nuit claire, par exemple), ou après un apport supplémentaire en humidité.

K.B.

 

> Lire également dans les Grandes Archives de Science & Vie :

  • Ils ont résolu l’énigme des gouttes de pluie – S&V n°1104 – 2009 – C’est un mystère minuscule mais qui titillait la curiosité des savants depuis 1904 : la taille des gouttes d’eau. Désormais l’on sait pourquoi il y a peu de gouttes qui dépassent quelques millimètres de diamètre en arrivant au sol.

1104

  • Nuages : la physique ne prédit toujours pas la pluie – S&V n°1026 – 2003 – Les météorologistes savent prévoir globalement les risques d’averses grâce à des calculs statistiques, mais ils ne disposent pas de modèle physique leur permettant de dire avec exactitude si la vapeur en suspension dans un nuage va se condenser suffisamment pour être précipité vers le sol, car les mécanismes en jeu sont aussi complexes que microscopiques…

1026

  • L’homme peut-il faire la pluie et beau temps ? – S&V n°1109 – 2010 – Depuis les années 1950, la science explore la possibilité de contrôler la météo en provoquant la formation de nuages et de pluie ou, au contraire, en l’évitant. Si quelques techniques existent déjà, elles restent très aléatoires.

1109

Un vaccin universel contre le VIH (sida) aurait été mis au point

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Des virus HIV (en jaune) en train d'infecter une cellule T humaine (Ph. NIH)

Des virus HIV (en jaune) en train d’infecter une cellule T humaine (Ph. NIH)

Un article paru dans la revue Nature annonce la mise au point d’un vaccin contre le VIH, le rétrovirus du sida, sous toutes ses variantes transmissibles à l’homme et dont la durée d’action dépasserait 8 mois.  Un travail qui devrait être largement commenté lors de la Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes (CROI), qui se tiendra à Seattle (Washington) entre le 23 et le 26 février.

L’article, signé par des chercheurs d’une douzaine de centres de recherche, décrit comment leur nouvelle substance, une protéine, est capable de bloquer simultanément deux sites actifs de la surface des virus de souche VIH-1, VIH-2 et VIS (virus du sida des singes) rendant impossible leur pénétration dans les lymphocytes CD4 du système immunitaire humain, les premières cellules à être infectées par le virus.

Vaincre le sida avec ses propres armes

En effet, les virus du sida fusionnent avec la membrane des CD4 et injectent dans ces cellules leur matériel génétique transformant leur hôte en une usine à VIH, lesquels donc finissent par infecter tous les autres cellules du système immunitaire : celui-ci est alors détruit. Des lors, des infections opportunistes, habituellement inoffensives pour un organisme en bon état, deviennent mortelles.

Selon les chercheurs, le vaccin serait actif durant au moins 8 mois – et peut-être plusieurs années – via un mécanisme de réplication de la protéine bloquante inspiré par le mode de reproduction du VIH lui-même. De fait, par manipulation génétique, les chercheurs ont transformé un adénovirus relativement inoffensif en usine à protéines bloquantes : une fois injectés dans un muscle humain, ces adénovirus sont capables de produire en continu ces protéines, qui vont donc systématiquement fusionner avec la membrane des VIH et bloquer leur action. Les VIH qui ont pénétré dans le corps ne peuvent se reproduire : ils meurent et l’infection disparaît.

Des avancées fulgurantes ces dernières années

Cela fait quelques années que le monde de la recherche médicale annonce des avancées fulgurantes dans le traitement de l’infection par VIH, en particulier la mise au point de vaccins. Par exemple, en janvier dernier Science & Vie avait informé de la mise au point par des chercheurs du laboratoire GSK d’un vaccin pouvant bloquer l’infection pendant trois mois grâce à l’utilisation d’une substance chimique, un antirétroviral, associé à une nanoparticule à diffusion lente.

Mais le nouveau traitement présenté dans Nature, encore en phase d’expérimentation chez le singe, s’attaque au VIH avec des armes semblables : l’utilisation d’une cellule (ici, un adénovirus) comme système de réplication. Un bel espoir de vaincre le sida sur son propre terrain.

Román Ikonicoff

 

> Lire également dans les Grandes Archives de Science & Vie :

  • Guérir du sida – S&V n°1135- 2012. En 2012, un homme infecté par le VIH a guéri grâce à une greffe de moelle osseuse. Ce premier cas de guérison totale par traitement médical est symbolique de l’inversion des rapports de force dans la guerre contre le sida et laisse entrevoir la possible défaite de cette maladie d’ici quelques années.

1135

  • Cela fait 30 ans… L’épidémie de sida – S&Vn°1125 – 2011. Exactement trente ans après l’apparition de cette nouvelle maladie, le point sur le nombre de victimes, le nombre d’infectés et les nouvelles voies de traitement.

1125

  • Virus : la fin de l’homme ? – S&V n°934. Le « péril viral » est annoncé pour le troisième millénaire. Aux nombreux virus déjà connus s’ajoute en effet la menace d’une multitude d’autres…

S&V 934 virus

 

 

Au sommaire de Science & Vie n°1170

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COUV_VACCIN_ANTICANCER_S&V_1170

 VACCIN CONTRE LE CANCER

  LES PREMIERS TESTS SUR L’HOMME

>> Lire l’avant-propos de Science Vie n°1170

Et découvrez dans la suite de cet article le sommaire complet ainsi que les compléments que la Rédaction a souhaité apporter à votre dernier numéro de Science&Vie .

 

 

 

 

[AU SOMMAIRE]

Visuel-SOMMAIRE-ACTU

14 > Labos
Andromède : des images précises comme jamais ; le mystère de l’île de Pâques dévoilé…

32 > Médecine
Un antibiotique inédit a enfin été découvert ; un gène précis expliquerait les AVC précoces…

36 > Technos
Un super implant pour réparer la moelle épinière…

 

Visuels-SOMMAIRE-SCIENCE-SOCIETE

38 >  Après les attentats de « Charlie Hebdo » et de l’Hyper Cacher
Comment Internet favorise le terrorisme

46 > 20 à 30 fois plus d’autistes diagnostiqués
Non, l’épidémie d’autisme n’est pas déclarée

48 > L’ONU reconnaît l’existence d’une « culture animale »
Les animaux aussi partagent outils et savoirs

49 > 2014, l’année la plus chaude enregistrée
Cela n’aurait pourtant pas dû être le cas

50 >  Projet de loi pour limiter le son des baladeurs et en discothèques
Nos oreilles souffrent à partir de 80 décibels

 

 

54 > L’ECLIPSE DU 20 MARS : 5 RAISONS DE NE PAS LA RATER [En savoir plus]

 

 

Visuels-SOMMAIRE-A-LA-UNE

62 > VACCIN CONTRE LE CANCER : les tests sur l’homme sont lancés  [En savoir plus]

70 > Sept questions sur le vaccin anticancer

72 > L’exploit de nos cellules immunitaires

 

 

Visuels-SOMMAIRE-SCIENCE-DECOUVERTE

78 > Neurologie [En savoir plus]
Voix intérieure : elle se fait enfin entendre

81 > Géologie [En savoir plus]
Bridgmanite : voici le minéral le plus abondant sur Terre

84 > Phylogénétique [En savoir plus]
Insectes : leur folle diversité enfin mise en ordre

94 > Astronomie [En savoir plus]
La moitié des étoiles seraient vagabondes

 

 

Visuels-SOMMAIRE-SCIENCE-TECHNIQUES

100 > Automate [En savoir plus]
Robots : voici les artistes transformistes

103 > Armement [En savoir plus]
Les premières balles qui ne ratent jamais leur cible

106 > Protection des données [En savoir plus]
Mots de passe : ils gagneraient à être des images

 

 

Visuels-SOMMAIRE-SCIENCE-FUTUR

112 > L’idée d’une ville sous-marine prend forme ; recycler les emballages en plastique et en aluminium devient aussi possible ; un parasol solaire va chauffer, éclairer et dépolluer nos terrasses ; en cas de crue, une maison qui peut flotter dans 2,50 m d’eau ; travailler debout plutôt qu’assis est à l’étude…

 

Visuels-SOMMAIRE-CULTURE-SCIENCE

120 > Bon à savoir

122 > Questions/Réponses

128 > A lire / à voir

132 > Technofolies

136 > Il y a…  30 ans : la Convention de Vienne mobilise les Etats contre le trou dans la couche d’ozone

 


 

[PUBLICATIONS SCIENTIFIQUES, VIDÉOS, SITES WEB, LIVRES…]

Retrouvez les sources et les références essentielles pour approfondir les articles parus dans votre magazine.

 


L’ÉCLIPSE DU 20 MARS : 5 RAISONS DE NE PAS LA RATER

À VOIR

> La carte interactive de l’éclipse du 20 mars :

http://eclipse.gsfc.nasa.gov/SEgoogle/SEgoogle2001/SE2015Mar20Tgoogle.html

 

À LIRE AUSSI DANS LES GRANDES ARCHIVES DE S&V :

Notre grand dossier consacré à l’éclipse du 11 aout 1999 :

S&V n° 979, p. 64 :

ARCHIVES_ECLIPSES_S&V_979

http://scienceetvie-pvgpsla5.immanens.com/fr/pvPageFl.asp?puc=003263&nu=979&pa=66&tmpid=1681684b752d91c8c6cc202f1749b022&search=EclipseS&V

S&V n° 980, p. 65 :

ARCHIVES_ECLIPSE_S&V_980

http://scienceetvie-pvgpsla5.immanens.com/fr/pvPageFl.asp?puc=003263&nu=980&pa=67&tmpid=b12e165c7e34bc77a085623ac02d7663&search=Eclipse

S&V n° 981, p. 68 :

ARCHIVES_ECLIPSE_S&V_981

http://scienceetvie-pvgpsla5.immanens.com/fr/pvPageFl.asp?puc=003263&nu=981&pa=67&tmpid=b12e165c7e34bc77a085623ac02d7663&search=Eclipse

S&V n° 982, p. 66 :

ARCHIVES_ECLIPSE_S&V_982

http://scienceetvie-pvgpsla5.immanens.com/fr/pvPageFl.asp?puc=003263&nu=982&pa=67&tmpid=3d39ffcd5dff22408038ea4a79c202eb&search=Eclipse

S&V n° 983, p. 40 :

ARCHIVES_ECLIPSE_S&V_983

http://scienceetvie-pvgpsla5.immanens.com/fr/pvPageFl.asp?puc=003263&nu=983&pa=42&tmpid=dc3ac8092a2ccbbf8b651b3e5341cce6&search=Eclipse

 


 

VACCIN CONTRE LE CANCER : LES TESTS SUR L’HOMME SONT LANCÉS

À LIRE

La force du système immunitaire : vers de nouveaux traitements des plus grandes maladies, dernier ouvrage de Jacques Thèze, directeur de l’unité Immunologie cellulaire et immunogénétique à l’Institut Pasteur, publié aux éditions Odile Jacob (320 pages, 25,90 €), qui présente l’état de la science sur l’immunité, son rôle dans de nombreuses maladies, les thérapies présentes et à venir qu’elle a inspiré…

À CONSULTER

> Les principales publications citées dans l’article :

Le test sur des souris d’un vaccin contre le cancer du côlon :

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2853738/pdf/nihms161846.pdf

Le test sur des souris d’un vaccin contre le cancer du sein :

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3095829/pdf/nihms288043.pdf

Le test sur des souris d’un vaccin contre le lymphome :

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2720407/pdf/zpq14010.pdf

Le test sur des souris d’un vaccin contre le mélanome :

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3674428/pdf/srep01947.pdf

Le test sur des souris d’un vaccin contre le cancer du poumon :

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3409174/pdf/pone.0042289.pdf

Le test sur des souris d’un vaccin contre le cancer de la prostate :

http://cancerres.aacrjournals.org/content/67/3/1344.full.pdf+html

Le test sur des patients d’un vaccin contre le cancer du côlon :

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3536916/pdf/nihms423484.pdf

Les premiers pas de Frank Macfarlane Burnet vers l’hypothèse de l’immunosurveillance du cancer :

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1973174/pdf/brmedj03149-0013.pdf

L’expérience de vaccination par greffes successives de tumeurs à des souris dans le Journal of the National Cancer Institute (Oxford) : http://jnci.oxfordjournals.org/

J Natl Cancer Inst. 1957 Jun ; 18(6):769-78., Immunity to methylcholanthrene-induced sarcomas. PREHN RT, MAIN JM.

 

À LIRE AUSSI DANS LES GRANDES ARCHIVES DE S&V :

> Les articles cités dans le dossier

 

Dans S&V 1143 : prévenir le cancer avec des médicaments

ARCHIVES_CANCER_1

http://scienceetvie-pvgpsla5.immanens.com/fr/pvPageFl.asp?puc=003263&nu=1143&pa=1&tmpid=7b4117905b53ca9486e41250e338fcf5

 

Dans S&V 1004 : soigner le cancer avec des vaccins thérapeutiques

ARCHIVES_CANCER_2

http://scienceetvie-pvgpsla5.immanens.com/fr/pvPageFl.asp?puc=003263&nu=1004&pa=1&tmpid=c657b8ca936b6f9b29a9690b07d13d70

 

Et dans S&V 1090 :

ARCHIVES_CANCER_3

http://scienceetvie-pvgpsla5.immanens.com/fr/pvPageFl.asp?puc=003263&nu=1090&pa=1&tmpid=8efea09587d3d470484c0ed87a8843a7

 

Dans S&V 1160 : soigner le cancer avec des lymphocytes modifiés génétiquement

ARCHIVES_CANCER_4

http://scienceetvie-pvgpsla5.immanens.com/fr/pvPageFl.asp?puc=003263&nu=1160&pa=1&tmpid=feec54ded13fc54082d48e7e7998d471

 


NEUROLOGIE – VOIX INTÉRIEURE : ELLE SE FAIT ENFIN ENTENDRE

À CONSULTER

> L’étude de l’équipe de Brian Pasley, à Berkeley, montre qu’il est possible de capter la voix intérieure grâce aux signaux électriques produits par le cerveau :

http://journal.frontiersin.org/Journal/10.3389/fneng.2014.00014/full

Dans cet article de synthèse paru en 2014, des neuroscientifiques spécialistes de la voix intérieure décrivent l’ensemble des rôles qu’elle joue dans le fonctionnement de la pensée :

http://images.transcontinentalmedia.com/LAF/lacom/inner_speech.pdf

 

À VOIR

> Dans cette vidéo enregistrée dans les locaux de l’université de Californie, à Berkeley, Tom Mitchell présente en détail les connaissances actuelles sur le décodage de l’activité cérébrale assurant la compréhension des mots :

https://archive.org/details/UC_Berkeley_2014_03_14_Tom_Mitchell

 


GÉOLOGIE – BRIDGMANITE : VOICI LE MINÉRAL LE PLUS ABONDANT SUR TERRE

À LIRE

> La publication qui fera date, sur la découverte de la bridgmanite

http://www.sciencemag.org/content/346/6213/1100

 


PHYLOGÉNÉTIQUE – INSECTES : LEUR FOLLE DIVERSITÉ ENFIN MISE EN ORDRE

À CONSULTER

> Le résumé de la publication chez Science :

http://www.sciencemag.org/content/346/6210/763

> Une présentation de leur travail par plusieurs chercheurs chez The Scientist :

http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/41396/title/Genetic-Data-Clarify-Insect-Evolution/

> Le site du projet 1Kite « 1000 génomes Insectes Transcriptome Evolution » :

http://www.1kite.org/

Site sur lequel on peut aussi trouver une vidéo qui retrace l’évolution des premiers insectes sur terre (en anglais) :

http://www.1kite.org/news.html

> Un dossier en ligne de l’université Berkeley qui permet de replacer l’évolution des insectes dans celle de la planète (en anglais) :

http://nature.berkeley.edu/~oboyski67/download/UCSC.pdf

 

À LIRE

Le Guide critique de l’évolution (éditions Belin, 576 pages, 36 €), sous la direction de Guillaume Lecointre (MNHN) :

http://www.editions-belin.com/ewb_pages/f/fiche-article-guide-critique-de-l-evolution-14860.php

> Et son compagnon indispensable, La Classification phylogénétique du vivant, toujours aux éditions Belin (560 pages, 43 €), par Guillaume Lecointre et Hervé Le Guyader :

http://www.editions-belin.com/ewb_pages/f/fiche-article-la-classification-phylogenetique-du-vivant-6782.php?lst_ref=1

 

> En France, le Muséum national d’histoire naturelle possède une belle collection d’insectes, y compris fossiles :

http://www.mnhn.fr/fr/collections/ensembles-collections/paleontologie/insectes-fossiles

 

POUR PARTICIPER ET OBSERVER

> Pour aller plus loin, le site de sciences participatives Vigie Nature permet d’observer et de collaborer à des enquêtes sur les insectes (entre autres) qui nous entourent :

http://vigienature.mnhn.fr/page/insectes

 

 


ASTRONOMIE – LA MOITIÉ DES ÉTOILES SERAIENT VAGABONDES

À VOIR

> Les vidéos des collisions galactiques :

http://irfu.cea.fr/Phocea/Video/index.php?id=121

 

À LIRE

> La publication des chercheurs :

http://www.sciencemag.org/content/346/6210/732.abstract

 


AUTOMATE – ROBOTS : VOICI LES ARTISTES TRANSFORMISTES

À VOIR

> Visitez ce site et cliquez sur la vidéo en ligne pour voir les robots en mouvements dans le laboratoire norvégien :

http://www.apollon.uio.no/english/articles/2014/4_robots.html

 

À CONSULTER

> Pour avoir des détails sur la manière dont les robots ont été conçus artificiellement, en s’inspirant de la génétique et des lois de l’évolution, consultez ces deux publications en anglais :

http://folk.uio.no/eivinsam/papers/MorphologicalDistanceMeasures.pdf

http://folk.uio.no/kyrrehg/pubs/Sam13a.pdf

> Les travaux du chercheur John Long sur les animaux marins et leurs homologues robots sont présentés ici :

http://faculty.vassar.edu/jolong/files/LongSchumacher2006.pdf

 


ARMEMENT – LES PREMIÈRES BALLES QUI NE RATENT JAMAIS LEUR CIBRE

À VOIR

> La vidéo des tirs de démonstration du projet « Exacto » de la DARPA :

http://www.darpa.mil/NewsEvents/Releases/2014/07/10a.aspx

 


PROTECTION DES DONNÉES – MOTS DE PASSE : ILS GAGNERAIENT À ÊTRE DES IMAGES

 

 À CONSULTER

> Le principe des mots de passe en image est inspiré des travaux de l’université Stanford :

https://www.usenix.org/system/files/conference/usenixsecurity12/sec12-final25.pdf

https://www.usenix.org/conference/usenixsecurity12/technical-sessions/presentation/bojinov

> Et les tous derniers résultats disponibles sur cette méthode :

https://hal.inria.fr/hal-01109765v1

 

POUR VOUS TESTER

> Le programme qui génère des images cryptées qui vont servir de mot de passe tel que décrit dans l’article se trouve ici :

http://www.mooneyauth.org/

Saurez-vous reconnaître ces objets ?