Les intelligences artificielles contre la mort 

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« Tu parles de moi comme si je n’étais pas là. » Ces quelques mots apparaissent sur une tablette. Martha renvoie un texto : « Ash ? » Quelques secondes après : « Yeah, c’est moi ! » La jeune femme vient de perdre son fiancé, Ash Starmer, dans un accident de voiture. Une de ses amies lui signale l’existence d’une application pour discuter avec son compagnon décédé. Ce qui va l’aider, selon elle, à faire son deuil. Pour Martha, cette perspective est impensable… Quand elle apprend qu’elle est enceinte, elle craque et y repense, ouvre le logiciel, télécharge tous les dossiers d’Ash et les intègre dans l’application. Elle commence alors à discuter avec lui. Il lui répond. Elle veut lui parler en vrai, il l’appelle. Jusqu’à passer à l’étape supérieure quand elle commande un corps, clone d’Ash, qui prend vie devant elle. Nous sommes ici dans l’épisode Be Right Back, de la série…

5 conseils pour élever ses enfants dans la joie

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En tant que parent, à l’instar de l’apôtre Paul, on ne fait pas toujours le bien que l’on voudrait faire… Parents de quatre enfants et grands-parents, Walter et Patricia Stuart comptent 52 ans de mariage et ne cachent pas les difficultés surmontées. Psychothérapeutes et formateurs en relation d’aide, ils proposent des fondations pour une vie familiale chrétienne heureuse.


Définissez vos priorités


« Les foyers sont gagnés par les mensonges de la société : gagner plus, avoir davantage, être puissants… Courir après ce modèle fallacieux et inaccessible nous rend insatisfaits, et nos frustrations rejaillissent sur nos proches. Apprenons à vivre le moment présent, là est la joie. N’attendez pas le week-end, les vacances ou la retraite pour être heureux en famille. C’est maintenant qu’il faut vivre et savourer les petits moments d’amour et de joie partagés. Qu’est-ce qui est important pour vous aujourd’hui, à cette étape de votre vie ? Définissez vos…

7 idées de sorties amusantes avec les enfants

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Théâtre : Le Chat botté


Le Chat botté est un des héros (ou plutôt antihéros) les plus célèbres de la littérature. Pourquoi donc se lancer dans une nouvelle adaptation, une nouvelle interprétation ? Peut-être à cause de ce qui fait la magie des « grands » textes : leur intemporalité. Ici, l’artiste et metteuse en scène Rébecca Stella, spécialiste des contes initiatiques, après avoir monté les Malheurs de Sophie et Un bon petit diable, actualise le texte de Charles Perrault. Le chat est une chatte, masquée, sorte de Catwoman prête à tout pour faire de son maître un puissant riche. Très gai et coloré, l’univers graphique de la pièce nous plonge dans le jeu de ce personnage fripon qui fait l’apologie de la ruse et de la tricherie. Un moment délicieusement burlesque, qui prolonge l’histoire de ce chat magique.


Jusqu’au 6 janvier 2018, au théâtre de l’Œuvre, Paris IXe. www.theatredeloeuvre.com À partir de 4 ans.


Cirque : Le Nouveau Monde


Gilles Cailleau s’est réveillé un matin excédé de faire des cauchemars toutes les nuits. Des cauchemars sur notre monde et ses horreurs. Migrants qui meurent en mer, guerres sans fin, chômage, solitude… Mais comment s’amuser de notre époque où tout semble partir à vau-l’eau ? C’est la question que se pose, à 53 ans, le comédien, musicien, poète, mime, magicien. Avec des poèmes, des jouets, des poupées, une guitare, des bouts de bois ou des morceaux de fer, il détourne le tragique pour alléger, un peu, les choses. Sur une scène à 360° où le public est tout près de lui, il tente de rassembler, de partager, « pour aller mieux ». Et il dit que ça marche ! Un moment poétique où l’on souffle et où l’on rit, à déguster en famille.


Du 15 au 23 novembre, au Théâtre national de Nice (06), www.tnn.fr En tournée en 2018 : www.attentionfragile.net À partir de 10 ans. 


Festival : Le Txiki Festival


Marre de voir vos chérubins passifs devant les écrans ? Emmenez-les faire un tour au Txiki (« petit » en basque) Festival de Biarritz ! Son ambition est justement d’apprendre aux bambins à analyser les images et à en fabriquer eux-mêmes pour leur permettre de devenir des spectateurs actifs, des producteurs responsables et des citoyens éclairés. Au menu de cette cinquième édition, placée sous le signe du rêve : des ateliers d’initiation à la photo, à la radio ou à la réalisation de film, mais aussi des projections de courts métrages d’animation qui déboucheront sur l’attribution de deux prix par deux jurys d’enfants. L’occasion pour les petits de commencer à exercer leur esprit critique et à se confronter au débat. Et pour la première fois, l’événement s’exportera aussi à Bayonne et dans le Gers.


Du 25 au 29 octobre à Biarritz (64).Et aussi à Bayonne et dans le Gers. Toutes les infos : www.txikiproductions.com À partir de 6 ans. 


Salon : Kidexpo. La Vie de Jésus en Playmobil


Comme les années passées, le diocèse de Paris sera au salon Kidexpo, durant les vacances de la Toussaint. Dans un espace de 30 m2, les jeunes visiteurs pourront découvrir une maquette géante de la Terre sainte, avec personnages, décors et animaux… en Playmobil. Des animateurs bénévoles accueilleront les enfants pour parler avec eux des épisodes de la vie de Jésus. Une maquette d’église montrera que la vie chrétienne est une réalité d’aujourd’hui. Des tables permettront aux plus jeunes de colorier des scènes d’Évangile et aux pré-ados de répondre à des quiz. Dans ce temple de la consommation, le diocèse de Paris offre un moment gratuit d’émerveillement et de culture religieuse.


Du 26 au 30 octobre, porte de Versailles, Paris XVe. www.kidexpo.com À partir de 7 ans. 


Ciné : Zombillénium


Les lecteurs du journal Spirou ont fait le succès de la bande dessinée Zombillénium, qui a inspiré ce film d’animation, d’Arthur de Pins et Alexis Ducord. Ils y retrouveront le même décor, un parc d’attractions peuplé de monstres, mais qui ne font pas vraiment peur puisque le ton est à l’humour sur fond de luttes syndicales. Momies et morts-vivants revendiquent plus d’égalité dans les salaires ! Design élégant, clins d’oeil à Twilight, clip musical et léger conflit sentimental entre une petite fille en quête d’amour et son papa : les pré-ados s’amuseront et seront touchés. Sans trembler.


En salles le 18 octobre. À partir de 8 ans.


Expo : Hello My Game Is…


Dès le début 2017, de drôles de bestioles ont investi le Musée en herbe. Des petits monstres pixellisés en mosaïque, tout droit sortis du jeu vidéo Space Invaders. L’artiste de street art Invader, à l’identité toujours inconnue, a installé son atelier dans cet espace parisien parmi les plus originaux dédiés aux enfants. Dans quatre salles on pourra découvrir à l’aide d’une carte interactive, de bornes de jeu ou d’un mur de magnets ses « envahisseurs » qu’il a collés dans le monde entier. En outre, une photo de l’atelier de l’artiste permet de l’apercevoir au milieu de ses outils. Peut-être arriverez-vous à le dévoiler ? Qui sait…


Jusqu’au 7 janvier 2018, au Musée en herbe, Paris Ier. musee-en-herbe.com À partir de 3 ans. 


Expo : René Goscinny, au-delà du rire


Mis à part ses personnages mythiques (Astérix, Obélix, Lucky Luke, le Petit Nicolas) et ses 500 millions de livres vendus à travers le monde, traduits dans plus de 150 langues, que savons-nous de René Goscinny ? Si peu de chose. Et pourtant… Avec cette rétrospective proposée par le musée d’Art et d’Histoire du judaïsme en partenariat avec l’Institut René-Goscinny de Paris, on réalise que la vie du dessinateur, né en 1906, fils d’émigrés juifs originaires d’Ukraine et de Pologne, mérite d’être connue. Dès le début, une photo de lui encore bébé, les yeux immensément ouverts et les doigts gourmands, donne le ton : un virtuose au parcours incroyable est né. Dans les premiers croquis, réalisés pendant les années 1940 et inspirés de l’actualité politique, on reconnaît les figures parodiées de Churchill, Staline, Hitler ou Laval. On comprend alors que Goscinny a toujours été un poil rebelle, subversif, et que le « rire goscinnyen » part d’une volonté farouche de construire du comique, tant dans les dessins qu’il a faits pour la presse que dans les livres qu’il a signés ou même dans Pilote, le premier magazine de BD destiné aux jeunes, qu’il a créé en 1959 avec les plus grands (Albert Uderzo, Morris, Sempé et Jean Tabary). « Car mon but, ce n’est pas d’instruire, mais d’amuser », philosophait l’artiste. Mais ne peut-on pas s’instruire en s’amusant ? D’une planche à l’autre, une frénésie incroyable se dégage, et on ne sait plus où donner de l’oeil. Un régal.


Jusqu’au 4 mars 2018, au musée d’Art et d’Histoire du judaïsme, Paris IIIe. www.mahj.org À partir de 10 ans. 

“Ma famille est toxique“

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« Depuis 4 ans maintenant, je fais silence radio avec ma mère qui a 80 ans, ma sœur, mon beau-frère, mon frère, ma tante, sœur de ma mère…. Et ma fille a voulu rompre ce silence depuis 1an, car elle avait besoin de réponses à des questions qu’a priori il n’y avait que moi qui pouvait lui apporter…

Pourquoi ce silence ? Pour plusieurs raisons : la première, ma tante (porte-paroles de ma sœur et ma mère) a accusé mon époux actuel de voyeurisme à l’encontre de ma fille… c’est pure calomnie ; la deuxième, après avoir signé une donation-partage, ma mère souhaitait me faire signer une donation transgénérationnelle pour le déshériter… chose que j’ai refusée.

Je vous épargne les coups-bas de ma sœur.

Plusieurs précisions pour connaître le contexte. Depuis que j’ai divorcé avec le père de ma fille, ma famille a bien voulu m’aider matériellement parlant (aide que j’ai acceptée, à contrecœur, et à mon grand désarroi). J’ai commencé la boisson à cette période jusqu’en 2008, je suis abstinente depuis 9 ans. J’ai pris de la distance avec cette famille qui régentait ma vie ; je n’ai jamais eu ma place de cadette dans cette famille, j’ai été mise de côté plusieurs fois, etc.

Comment est-ce possible de renouer avec ma famille alors que, depuis un moment, j’ai compris que c’était des personnes toxiques dans tous les domaines de ma vie ? Et pourtant ce n’est pas facile tous les jours de vivre avec cette idée. C’est un combat permanent. Même ma fille m’a dit que sa grand-mère parle souvent de moi et qu’elle souhaitait que je renoue contact avec elle… Je lui ai répondu que, pour sauver ma santé mentale, cela m’était impossible.

Je crois bien que pour moi la famille c’est fini…

Désolée pour la longueur de ce message et merci de m’aider à trouver une solution, si tenté qu’il y en ait une…

Bien cordialement à vous,

Anne

P.S. Mon père était alcoolique ma sœur et mon beau-frère sont dans alcoolisme… »


> La réponse de Jacques Arènes :


C’est clair, votre mari n’est pas bien accepté. J’ai une question : êtes-vous sûre que, vis-à-vis de lui, tout est pure calomnie ? Qu’en pense, par exemple, votre fille, la première concernée par l’accusation qui est faite ?


Vous répétez comme un leitmotiv que cela n’est pas possible, que c’est fini, que votre famille est toxique… Personne ne vous oblige à renouer avec eux, et vous dites non de toute votre force. Mais, au fond de vous, cela résiste. Et c’est aussi la voix de votre fille qui vous fait douter, et redouble la petite voix intérieure qui y croit encore. Parce que votre fille tient à ce que vous repreniez le contact. Elle semble se cacher – à moins que cela ne soit vous – derrière la demande de sa grand-mère, et d’autres encore (je n’ai pas cité toute le courriel). Mais c’est aussi elle qui vous le demande, sans pourvoir le formuler à la première personne. Personne ne vous oblige, mais ces deux petites voix, intérieure et extérieure, ne vous laissent pas tranquille. Et vous poussent au moins à y réfléchir. Et peut-être à vous décentrer de votre opinion.


Le lecteur est intrigué par la toxicité, réelle ou virtuelle, qui circule dans la famille, l’alcool, la médisance ou la calomnie, comme si c’était un destin. Vous soulignez d’ailleurs, en guise de postscriptum, votre « hérédité » en termes d’alcool. Comment se débarrasser de ce qui colle à la peau et à l’âme ? Vous y êtes pourtant arrivée pour la dépendance à l’alcool. Pour ce qui concerne les paroles fielleuses, et votre « dépendance » à une famille « toxique », c’est plus difficile. Cela « colle » encore plus à l’être que n’importe quelle addiction. C’est vrai qu’il existe des groupes où les langues ne savent pas se tenir.


C’est alors très courageux de ne pas se laisser prendre par une ambiance générale où les personnes sont trop proches et où, en même temps, la bienveillance n’est pas au rendez-vous. C’est pourtant la première chose à faire ou plutôt à ne pas faire ; ne pas consentir à la toxicité qui s’insinue partout. Vous avez le pouvoir – c’est le seul que vous avez – que tout cela ne passe pas par vous. Vous avez exercé jusqu’ici ce pouvoir en vous retirant du jeu. Ne plus les voir, c’est ne plus risquer de blesser ou d’être blessée. Est-ce possible autrement ? C’est la question risquée que vous pose votre fille. Vous n’êtes plus dépendante à l’alcool, il s’agit alors de ne plus vous montrer dépendante vis-à-vis de votre mère, de votre sœur, comme vous l’étiez auparavant, financièrement sans doute, mais aussi affectivement. L’autonomie la plus achevée n’est pas de complètement couper les ponts, mais de trouver une juste distance, et de ne pas avoir besoin constamment du regard et de la reconnaissance de l’autre pour avancer.


Si vous en êtes arrivée là, il est peut-être possible de renouer, non pas comme si de rien n’était, mais simplement pour que le lien existe, sans non plus être dévorée par lui. Votre mère et votre sœur n’ont peut-être pas changé. Vous si. Pour cette raison votre fille devenue adulte vous pose la question du lien. Répondez-y sans vous presser, et prenez le temps de discerner si vous êtes assez forte pour cela. Un paramètre est important : votre mère n’est pas éternelle. Vous avez du temps, mais vous n’avez pas tout le temps.