Médecins du monde dénonce le prix exorbitant des médicaments

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Les affiches de la campagne de Médecins du monde sur les prix des médicaments, "Le prix d'une vie".

Les affiches de la campagne de Médecins du monde sur les prix des médicaments, “Le prix d’une vie”.

Ils soignent l’hépatite C, le cancer, le diabète ou l’excès de cholestérol. Ce sont des médicaments dont les coûts pour la Sécurité sociale atteignent parfois des sommes étourdissantes : 41 000 € la cure de Sovaldi (contre l’hépatite C), 90 000 € celle de Glivec (contre la leucémie)… Leurs tarifs sont établis par le Comité économique des produits de santé, suite à des négociations avec les industries pharmaceutiques qui les produisent. Aujourd’hui, l’ONG Médecins du monde dénonce la manière dont ces prix sont fixés.

La campagne de communication “Le prix d’une vie” qui se répand sur les réseaux sociaux, veut sensibiliser aux dépenses publiques pour les médicaments, jugées “indécentes”. Car elles sont sans rapport avec les coûts de production de ces produits selon Médecins du monde : par exemple une cure de Sovaldi revient 100 dollars (89 €) à son producteur, Gilead.

Les dépenses pour les médicaments pèsent lourd sur le budget de la Sécu

Face aux critiques de Médecins du monde, le Leem, représentant l’industrie pharmaceutique, répond que ce prix élevé “doit prendre en compte non seulement les coûts de recherche des nouveaux médicaments, mais également leur durée de mise au point (11,5 ans en moyenne) ainsi que les risques qui s’attachent à leur développement (seuls 7 % des médicaments entrant dans un essai clinique de phase 1 accèderont au marché)”.

Il n’empêche, le prix exorbitant de ces médicaments finit par peser lourd sur les comptes de la Sécurité sociale, comme nous le rappelions en février dernier (page 108). Depuis l’année 2014, le remboursement des médicaments a bondi : 23 milliards d’euros, contre 22,1 en 2013. Et en 2015, l’addition a atteint les 28 milliards d’euros, dont près de 700 millions uniquement pour les traitements de l’hépatite C !

Comment calculer le “juste prix” d’un médicament ?

Surtout, ces coûts de plus en plus exorbitants, dans un contexte de restriction budgétaire, ne risquent-ils pas de pénaliser le remboursement des autres médicaments ? Autrement dit, jusqu’à combien la collectivité est-elle prête à payer pour la vie d’un patient ?

Cette question aussi brutale que choquante se pose désormais aux autorités sanitaires françaises. Pour comprendre comment pourrait se fixer un “juste prix”, lire l’article ci-dessous (S&V n°1181 p. 108).

—Fiorenza Gracci

 

> Lire aussi dans les Grandes Archives de S&V :

S&V 1181 - medicament prix vie

 

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Nomade des mers: un vélo générateur d’électricité pour projeter des films

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Le pédalier mis au point par Cinécyclo - Crédit : ArteFuture

Le pédalier électrique mis au point par Cinécyclo – Crédit : ArteFuture

Là où l’électricité n’est pas distribuée par un réseau, il reste possible d’allumer des ampoules… et même des projecteurs cinématographiques ! C’est ainsi que l’association de cinéma itinérant Cinécyclo, à l’aide d’une sorte de vélo électrique bricolé, projette des films jusque dans les zones rurales les plus éloignées du Sénégal, dont seules 10 % ont accès au courant électrique.

Le Sénégal est la deuxième escale de l’expédition Nomade des mers, dont Science&Vie est partenaire, qui a entamé fin février un tour du monde en catamaran autour des low-tech, ces technologies ingénieuses répondant par des solutions simples aux besoins de base : produire de l’énergie, de la chaleur, de la nourriture et de l’eau potable.

Le vélo générateur produit de l’électricité par la seule force du pédalage

C’est à Dakar, la capitale du pays, que l’équipage du Nomade a rencontré les jeunes concepteurs de Cynéciclo, à leur tour engagés dans un tour du Sénégal, où ils diffusent des films, des documentaires sur des thèmes comme l’agriculture et des films d’animation pour les enfants. Et ce, avec de l’électricité produite à 100 % par la force du pédalage !

Une démonstration est visible dans cette vidéo réalisée par la chaîne Arte, qui réalise une série sur l’expédition.

 

Au cœur du mécanisme, une génératrice d’électricité baptisée “Made in Senegal” fonctionnant à l’aide d’une dynamo, qui peut être fixée à divers systèmes. Ici, c’est un pédalier (ressemblant à un vélo d’appartement), mais elle peut être montée à une manivelle où à une éolienne pour transformer la force des bras ou du vent en électricité. On ne saurait imaginer d’électricité à coût plus bas ! L’association Cinécyclo envisage d’ailleurs de créer une entreprise sociale pour commercialiser leur génératrice low-cost.

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La génératice “Made in Senegal” de Cinécyclo – Ph. ArteFuture

Comme le montre la vidéo ci-dessus, ce pédalier électrique a été éprouvé avec succès à bord du Nomade des mers ! Bien évidemment, ont peut imaginer l’utiliser pour alimenter d’autres dispositifs qu’un projecteur, comme des ordinateurs ou tout autre machine électrique. Pour produire son électricité, le bateau embarque déjà une éolienne low-cost bricolée, toujours à Dakar, avec des matériaux de récupération (moteur pas à pas d’une imprimante, tubes PVC, acier à béton). Elle a une capacité de 20 watts, pour un coût d’environ 10 € (600 francs CFA).

L'éolienne low-cost et low-tech embarquée sur le Nomade des mers - Crédit : Elaine Le Floch - Nomade des mers

L’éolienne low-cost et low-tech embarquée sur le Nomade des mers – Crédit : Elaine Le Floch – Nomade des mers

—Fiorenza Gracci

 

> Pour en savoir plus :

 

> Lire également :

 

> Lire aussi dans les Grandes Archives de S&V :

  • Le point sur le vélo électrique S&V n°1066 (2006). C’est un objet bien plus high-tech que le pédalier électrique de Cinécyclo : le vélo électrique possède un système d’assistance au pédalage reposant sur une batterie.

S&V 1066 - velo electrique

 

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J’ai testé la détox accompagnée

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La détox est la nouvelle doxa énoncée par les magazines féminins. « Simple effet de mode pour perdre quelques kilos, qui reviendront aussitôt », assure le Dr Bloit, médecin généraliste à Paris. Les naturopathes qui mettent avant tout l’accent sur la prévention, sont, eux, beaucoup plus positifs. « Manger bio, modérément, de façon équilibrée et faire des jeûnes ponctuellement ou/et des détox régulières protège les personnes de très nombreuses maladies. Le problème n’est pas de maigrir mais d’acquérir des habitudes alimentaires qui prolongent les effets de la cure à long terme », estime Stéphanie Raoul, qui reçoit en consultation préalable les participants au stage détox organisé par Cécile Fontan en Ardèche en ce mois…

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