La rémission de la couche d’ozone montre que l’humanité peut agir contre les crises climatiques

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Que serait devenue la couche d'ozone si rien n'avait été fait pour la préserver : une disparition progressive qui aurait pu entrainer la nôtre (Crédit : Nasa)

Que serait devenue la couche d’ozone si rien n’avait été fait pour la préserver : une disparition progressive qui aurait pu entrainer la nôtre (Crédit : Nasa)

1987. On se souviendra sans doute que cette année-là fut celle de la première alerte climatique, celle du « trou d’ozone » sur l’Antarctique qui a démarré l’ère de la surveillance atmosphérique et de la préoccupation sur la viabilité future de notre planète – aujourd’hui entièrement polarisée par le problème du réchauffement climatique. Or une étude publiée par la revue Nature démontre l’efficacité des actions menées depuis 1987, en les comparant à ce qui aurait dû se produire sans ces initiatives.

En bref, nous avons échappé au grand rôtissoire planétaire à rayons UV du Soleil, ce qui prouve bien l’importance et, surtout, l’efficacité d’une action conjointe pour sauver le climat.

 La couche d’ozone en bonne rémission

L’étude, menée par des chercheurs de la School of Earth & Environment de l’université de Leeds (Angleterre), nous confronte directement à deux scénarios de la vie sur Terre : celui que nous vivons aujourd’hui et celui qui aurait pu être si l’humanité n’avait pas pris des mesures à partir de la grande conférence de Montréal en 1987 (Protocole de Montréal). Conclusion : alors que nous coulons des jours relativement tranquilles, nous aurions pu être déjà en train de griller sous les assauts des rayons UV du Soleil, grands déclencheurs de cancers de la peau.

Pour rappel, le Protocole de Montréal avait acté l’élimination progressive des Substances appauvrissant la couche d’ozone (SAO), parmi lesquelles on trouve surtout les chlorofluorocarbures (CFC), les hydrochlorofluorocarbures (HCFC) et les hydrocarbures halogénés (halons) – des substances utilisées notamment dans les spray, les ampoules, etc. Quand ces substances rencontrent la couche d’ozone (des molécules composées de trois atomes d’oxygène) entre 18 km et 45 km d’altitude, elles les détruisent empêchant l’ozone de jouer son rôle de filtre anti-UV.

 L’hémisphère Nord sauvé par le Protocole de Montréal

Les chercheurs ont procédé à une simulation climatique pour observer ce que serait devenu le trou d’ozone sans la réglementation. L’année 2011 a été prise comme date de la simulation car l’hiver de l’hémisphère Nord et celui de l’hémisphère Sud ont été particulièrement rudes, ce qui a eu pour conséquence de rendre naturellement la couche d’ozone très fine. Pour valider le modèle, les chercheurs l’ont également fait tourner en y intégrant les réglementations du Protocole de Montréal et ont comparé le résultat de la simulation à la situation réelle observée en 2011, avec une très bonne coïncidence entre le calcul et la réalité. Les différents résultats sont illustrés par les figures suivantes :

De gauche à droite : a) état de la couche d'ozone sur l'Antarctique en octobre 2011, b) simulation de l'état actuel selon le modèle développé par les chercheurs, c) état de la couche en 2011 si le Protocole de Montréal n'avait pas été acté.

De gauche à droite : a) état réel de la couche d’ozone sur l’Antarctique en octobre 2011, b) simulation de l’état en 2011 selon le modèle développé par les chercheurs, c) état de la couche en 2011 si le Protocole de Montréal n’avait pas été acté (Credit: Sandip Dhomse).

 

Le trou d’ozone de l’Antarctique aurait grandi de 40 %. Plus grave encore, un deuxième trou très profond serait apparu au-dessus de l’Arctique (figures ci-dessous).

De gauche à droite : a) état de la couche d'ozone sur l'Arctique en mars 2011, b) simulation de l'état de la couche en 2011 selon le modèle développé par les chercheurs, c) état de la couche en 2011 si le Protocole de Montréal n'avait pas été acté.

De gauche à droite : a) état réel de la couche d’ozone sur l’Arctique en mars 2011, b) simulation de l’état de la couche en 2011 selon le modèle développé par les chercheurs, c) état de la couche en 2011 si le Protocole de Montréal n’avait pas été acté (Credit: Sandip Dhomse).

 

Si la couche d’ozone ne s’est pas encore entièrement reconstituée – on devra attendre les années 2050 – l’action de l’homme sur l’atmosphère, via des règlements et limitations, nous a bien évité le pire. Pourra-t-on dire la même chose dans quelques années concernant l’autre crise climatique, bien plus dévastatrice et complexe, créée par les gaz à effet de serre qui font monter la température de l’atmosphère ? Cela dépend de nos bonnes décisions d’aujourd’hui.

Román Ikonicoff

 

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GA

  • Les molécules cachées du réchauffementS&V n°1160 – Depuis une dizaine d’années les chercheurs découvrent dans l’atmosphère des molécules industrielles passées jusqu’ici inaperçues, responsables également de l’effet de serre qui réchauffe la planète.

S&V1160

SV1137

Mamans, n’en faites pas trop !

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Cette pétillante Strasbourgeoise de 28 ans a créé avec son mari une agence de communication, avant la naissance de leurs jumeaux et le lancement du blog « Fabuleuses au foyer », l’an dernier. Elle vient de publier un livre de 50 citations autour de la maternité, intitulé Il y a une fabuleuse dans chaque foyer (Éditions Première Partie, 20 €).

Qu’est-ce qui vous a conduit à créer le bog « Fabuleuses au foyer » ?

Devenue maman de jumeaux il y a deux ans et demi, ce fut un choc ! Psychologique, émotionnel, existentiel… J’avais tout ce que je voulais, mais je n’arrivais pas à en profiter. Mon mari m’a beaucoup encouragée : « Il faut que tu aimes ta vie ». J’ai donc réfléchi à ce que j’aimais vraiment faire. Quel style de maman voulais-je être ? Je n’étais pas attirée par le « tout-carrière », ni le « tout-foyer ». Je ne trouvais pas de modèle inspirant. J’ai lancé ce blog en mars 2014, où j’exprimais mes réflexions personnelles autour de la maternité. Il a trouvé un écho et, en quelques mois, s’est transformé en blog collaboratif. Il compte aujourd’hui une dizaine de rédactrices et 4000 lectrices mensuelles.

Auprès de qui a-t-il trouvé un écho ?

Globalement auprès des « digital mums », les mères âgées de 25 à 35 ans, souvent en congé parental, ou qui tentent de concilier vie familiale et vie professionnelle en travaillant à domicile, en étant auto-entrepreneuse. La fatigue physique, bien réelle, alimente la fatigue émotionnelle. Fabuleuses, ce sont toutes ces mères-veilleuses, qui ont aussi besoin de « fabuler » un peu ce quotidien, prendre du recul, introduire poésie, légèreté, tendresse… On y trouve des citations ou des photos inspirantes, des billets à la fois déculpabilisants qui valident la difficulté de la tâche, tout en montrant qu’on peut y arriver.

Quelles sont les spécifités de la maternité aujourd’hui ?

Internet impose un standard nouveau… qui n’est pas la vraie vie ! Il est diffusé par les réseaux sociaux où s’étalent nos vies de maman, la purée du bébé, ses premiers pas, etc. Les internautes ne voient pas l’envers du décor, seulement un certain aspect de la réalité. Une fois, j’ai fait un saut en Angleterre et une très bonne amie m’a avouée qu’elle était jalouse. Seulement, elle ignorait tous les efforts que cette escapade m’avait coûtés ! On envie plein d’autres mamans qui ont des enfants super, une maison rangée, qui gèrent un trajet en train avec 3 enfants, on se rassure aussi avec celles dont le quotidien semble pire. Or, « comparison is the thief of joy » : la comparaison est le voleur de la joie. Internet donne aussi accès à un tas de ressources, notamment éducatives. Mais le paradoxe fait qu’on culpabilise d’autant de ne pas parvenir à les mettre en place… Les « digital mums » appartiennent aussi à la génération contraception, soumises à la pression d’être une « super maman » : « Ton enfant, tu l’as voulu, alors non seulement tu ne vas pas te plaindre, mais tu vas montrer que la maternité est épanouissante. » La réalité, c’est que, même si tu aspirais à devenir mère, TOUT passe alors à la machine à laver : ta vie, ta carrière, ton couple, ta relation au monde et ta contribution.

Qu’a donné pour vous cette grande lessive ?

Avec mon mari, on avait accepté de diminuer notre niveau de vie en créant ensemble une boîte de communication. Aujourd’hui, cela me permet de travailler à domicile, ce que j’apprécie, même si je n’arrive pas à gérer parfaitement mes recherches de contrats et mes enfants ! On ne devient pas maman, on l’est, mais on devient le style de maman que l’on choisit. Il s’agit de capitaliser sur ses talents et sur son cœur : oser reconnaître nos dons et aussi assumer une certaine prise de risque, souvent difficile en raison de la pression financière. On galère tous pour payer nos factures ! Mais on se sent en vie.

Que cherchez-vous à transmettre ?

Selon Florence Servan-Schreiber, le bonheur c’est « créer, contribuer et transmettre ». Créer consiste à inventer, apporter soi-même aux autres, aider les autres à accomplir leur propre mission de vie. J’ai voulu « équiper » les mamans dans leur identité. Le terme anglais qui me vient à l’esprit c’est « empower ». Il s’agit de faire de ce temps au foyer un atout, voir ce quotidien en positif. Je vais gagner en maturité, découvrir qui je suis, profiter de ce tournant de ma vie pour réfléchir à ce que je veux devenir, acquérir des compétences qui me serviront toute ma vie. Je repense à un coup de fil professionnel que j’ai osé passer, tandis que mes enfants balançaient des œufs par terre dans la cuisine… J’ai respiré un grand coup et choisi de voir ça comme une opportunité pour me perfectionner dans la gestion de conflit !

Un vœu pour les mères que nous fêtons dimanche ?

Devenez vous-même, rayonnez là où vous êtes, comme vous êtes. Dans votre foyer, au bureau, dans une association… Je crois que la première mission d’une femme (mais c’est aussi valable pour les hommes, en fait !) c’est d’être heureuse. Choisir de faire ce qu’on aime, assumer ses convictions personnelles, être capable de trouver son bonheur dans un quotidien même s’il n’est pas exempt de galères ni de frustrations.

Dans un avion, un cas d’accident, l’adulte doit commencer par poser son masque à oxygène avant de s’occuper de son enfant, au risque que tous les deux périssent. De la même façon, une maman qui ne prend pas soin de se connecter à sa source ne peut plus alimenter les autres.

Personnellement, qu’est-ce qui vous ressource justement ?

Je suis croyante, je viens d’un milieu protestant. Je puise dans la Bible les conseils que j’applique à ma famille : le pardon, la gratitude, le don… Je n’aime pas le terme de « valeurs » parce qu’il implique un jugement et donne l’impression que certains font bien, d’autres mal. Je lui préfère le terme de sagesse, au sens où « ça marche ou ça ne marche pas ». Je puise dans ma foi la grâce dont on a tous besoin, surtout dans une famille ! La grâce est ce cadeau immérité qui me donne de continuer malgré mes erreurs et mes ratés. Je ne suis pas parfaite, ni excellente, mais ce que je suis est précieux aux yeux de Dieu. Et c’est valable pour chacun de nous.

> Extraits du livre :

« Qu’est-ce qu’être fabuleuse ? Avoir une robe sexy, le bon poids sur la balance, correspondre à ce que les autres attendent de nous ? Pas du tout. Être fabuleuse, c’est aller chercher ce qui est à l’intérieur de soi, ce qui a envie d’être révélé. » Christine Lewicki

« Le monde ne mourra jamais par manque de merveilles mais uniquement par manque d’émerveillement. » Gilbert Keith Chesterton

« Si vous ne pouvez changer votre destin, alors changez votre attitude. » Amy Tan

 « Abandonner est la seule garantie de ne pas accomplir ses rêves. » Christine Caine

« C’est toi qui a renversé la boîte de cacao ? » « Oh le joli dessin ! C’est… original ! », « Qui a mis sa poupée dans le four ? » « File dans ta chambre ! », « Mais il est où ce doudou ? »… 24 heures dans la tête d’une maman : c’est en musique, par ici… 

Mamans, n’en faites pas trop !

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Cette pétillante Strasbourgeoise de 28 ans a créé avec son mari une agence de communication, avant la naissance de leurs jumeaux et le lancement du blog « Fabuleuses au foyer », l’an dernier. Elle vient de publier un livre de 50 citations autour de la maternité, intitulé Il y a une fabuleuse dans chaque foyer (Éditions Première Partie, 20 €).

Qu’est-ce qui vous a conduit à créer le bog « Fabuleuses au foyer » ?

Devenue maman de jumeaux il y a deux ans et demi, ce fut un choc ! Psychologique, émotionnel, existentiel… J’avais tout ce que je voulais, mais je n’arrivais pas à en profiter. Mon mari m’a beaucoup encouragée : « Il faut que tu aimes ta vie ». J’ai donc réfléchi à ce que j’aimais vraiment faire. Quel style de maman voulais-je être ? Je n’étais pas attirée par le « tout-carrière », ni le « tout-foyer ». Je ne trouvais pas de modèle inspirant. J’ai lancé ce blog en mars 2014, où j’exprimais mes réflexions personnelles autour de la maternité. Il a trouvé un écho et, en quelques mois, s’est transformé en blog collaboratif. Il compte aujourd’hui une dizaine de rédactrices et 4000 lectrices mensuelles.

Auprès de qui a-t-il trouvé un écho ?

Globalement auprès des « digital mums », les mères âgées de 25 à 35 ans, souvent en congé parental, ou qui tentent de concilier vie familiale et vie professionnelle en travaillant à domicile, en étant auto-entrepreneuse. La fatigue physique, bien réelle, alimente la fatigue émotionnelle. Fabuleuses, ce sont toutes ces mères-veilleuses, qui ont aussi besoin de « fabuler » un peu ce quotidien, prendre du recul, introduire poésie, légèreté, tendresse… On y trouve des citations ou des photos inspirantes, des billets à la fois déculpabilisants qui valident la difficulté de la tâche, tout en montrant qu’on peut y arriver.

Quelles sont les spécifités de la maternité aujourd’hui ?

Internet impose un standard nouveau… qui n’est pas la vraie vie ! Il est diffusé par les réseaux sociaux où s’étalent nos vies de maman, la purée du bébé, ses premiers pas, etc. Les internautes ne voient pas l’envers du décor, seulement un certain aspect de la réalité. Une fois, j’ai fait un saut en Angleterre et une très bonne amie m’a avouée qu’elle était jalouse. Seulement, elle ignorait tous les efforts que cette escapade m’avait coûtés ! On envie plein d’autres mamans qui ont des enfants super, une maison rangée, qui gèrent un trajet en train avec 3 enfants, on se rassure aussi avec celles dont le quotidien semble pire. Or, « comparison is the thief of joy » : la comparaison est le voleur de la joie. Internet donne aussi accès à un tas de ressources, notamment éducatives. Mais le paradoxe fait qu’on culpabilise d’autant de ne pas parvenir à les mettre en place… Les « digital mums » appartiennent aussi à la génération contraception, soumises à la pression d’être une « super maman » : « Ton enfant, tu l’as voulu, alors non seulement tu ne vas pas te plaindre, mais tu vas montrer que la maternité est épanouissante. » La réalité, c’est que, même si tu aspirais à devenir mère, TOUT passe alors à la machine à laver : ta vie, ta carrière, ton couple, ta relation au monde et ta contribution.

Qu’a donné pour vous cette grande lessive ?

Avec mon mari, on avait accepté de diminuer notre niveau de vie en créant ensemble une boîte de communication. Aujourd’hui, cela me permet de travailler à domicile, ce que j’apprécie, même si je n’arrive pas à gérer parfaitement mes recherches de contrats et mes enfants ! On ne devient pas maman, on l’est, mais on devient le style de maman que l’on choisit. Il s’agit de capitaliser sur ses talents et sur son cœur : oser reconnaître nos dons et aussi assumer une certaine prise de risque, souvent difficile en raison de la pression financière. On galère tous pour payer nos factures ! Mais on se sent en vie.

Que cherchez-vous à transmettre ?

Selon Florence Servan-Schreiber, le bonheur c’est « créer, contribuer et transmettre ». Créer consiste à inventer, apporter soi-même aux autres, aider les autres à accomplir leur propre mission de vie. J’ai voulu « équiper » les mamans dans leur identité. Le terme anglais qui me vient à l’esprit c’est « empower ». Il s’agit de faire de ce temps au foyer un atout, voir ce quotidien en positif. Je vais gagner en maturité, découvrir qui je suis, profiter de ce tournant de ma vie pour réfléchir à ce que je veux devenir, acquérir des compétences qui me serviront toute ma vie. Je repense à un coup de fil professionnel que j’ai osé passer, tandis que mes enfants balançaient des œufs par terre dans la cuisine… J’ai respiré un grand coup et choisi de voir ça comme une opportunité pour me perfectionner dans la gestion de conflit !

Un vœu pour les mères que nous fêtons dimanche ?

Devenez vous-même, rayonnez là où vous êtes, comme vous êtes. Dans votre foyer, au bureau, dans une association… Je crois que la première mission d’une femme (mais c’est aussi valable pour les hommes, en fait !) c’est d’être heureuse. Choisir de faire ce qu’on aime, assumer ses convictions personnelles, être capable de trouver son bonheur dans un quotidien même s’il n’est pas exempt de galères ni de frustrations.

Dans un avion, un cas d’accident, l’adulte doit commencer par poser son masque à oxygène avant de s’occuper de son enfant, au risque que tous les deux périssent. De la même façon, une maman qui ne prend pas soin de se connecter à sa source ne peut plus alimenter les autres.

Personnellement, qu’est-ce qui vous ressource justement ?

Je suis croyante, je viens d’un milieu protestant. Je puise dans la Bible les conseils que j’applique à ma famille : le pardon, la gratitude, le don… Je n’aime pas le terme de « valeurs » parce qu’il implique un jugement et donne l’impression que certains font bien, d’autres mal. Je lui préfère le terme de sagesse, au sens où « ça marche ou ça ne marche pas ». Je puise dans ma foi la grâce dont on a tous besoin, surtout dans une famille ! La grâce est ce cadeau immérité qui me donne de continuer malgré mes erreurs et mes ratés. Je ne suis pas parfaite, ni excellente, mais ce que je suis est précieux aux yeux de Dieu. Et c’est valable pour chacun de nous.

> Extraits du livre :

« Qu’est-ce qu’être fabuleuse ? Avoir une robe sexy, le bon poids sur la balance, correspondre à ce que les autres attendent de nous ? Pas du tout. Être fabuleuse, c’est aller chercher ce qui est à l’intérieur de soi, ce qui a envie d’être révélé. » Christine Lewicki

« Le monde ne mourra jamais par manque de merveilles mais uniquement par manque d’émerveillement. » Gilbert Keith Chesterton

« Si vous ne pouvez changer votre destin, alors changez votre attitude. » Amy Tan

 « Abandonner est la seule garantie de ne pas accomplir ses rêves. » Christine Caine

« C’est toi qui a renversé la boîte de cacao ? » « Oh le joli dessin ! C’est… original ! », « Qui a mis sa poupée dans le four ? » « File dans ta chambre ! », « Mais il est où ce doudou ? »… 24 heures dans la tête d’une maman : c’est en musique, par ici… 

Mission Rosetta : une vidéo explique comment s’est formée la comète

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La sonde Rosetta, qui a quitté la Terre en mars 2004, a atteint son objectif, la comète Churyumov-Gerasimenko, en août 2014. En novembre, sa mission a abouti : elle y a posé avec succès son atterrisseur, le robot Philaé. – Photo ESA.

La comète Churyumov-Gerasimenko (« Tchouri »), que la sonde Rosetta a atteint en août 2014 après 10 ans de voyage. En novembre, sa mission a abouti : elle y a posé avec succès son atterrisseur, le robot Philaé. – Photo ESA.

Alors que la chaîne Arte diffuse ce samedi un documentaire sur l’incroyable mission Rosetta, une publication scientifique éclaire la formation des comètes comme celle rencontrée par la sonde européenne, rebaptisée « Tchouri ».

Vous souvenez-vous de la sonde Rosetta ? En novembre dernier, le bijou de l’Agence spatiale européenne (ESA) avait réussi l’incroyable exploit de déposer en douceur un robot, l’atterrisseur Philae, sur une comète orbitant à 500 millions de kilomètres de distance de notre Terre.

Cette comète, elle s’appelle 67P/Tchourioumov-Guérassimenko (d’après ses découvreurs ukrainiens). Grâce à Rosetta, ce bolide de 4 kilomètres fusant à 55 000 km/h est devenu la comète la mieux connue de l’homme. Car très peu de comètes ont pu être étudiées de près, et pourtant, leur importance est immense:  les astrophysiciens pensent que ces corps célestes, regroupés en grand nombre à 30 fois la distance Terre-Soleil, recèlent les clefs pour comprendre la formation des planètes.

Et pour cause : ce sont les formations les plus anciennes de notre Système solaire, âgées de… 4,6 milliards d’années. Leur étude permettraient d’expliquer comment de petits corps, appelés cométésimaux ou planétésimaux, se sont peu à peu agglomérés pour donner des formations plus massives.

Rosetta a découvert que Tchouri a une forme particulière : bilobée

Or, les images de « Tchouri » capturées par Rosetta, lorsqu’elle s’est réveillée de longues années de sommeil à proximité de celle-ci, ont montré une forme insolite : celle deux boules, unies comme dans… une religieuse au chocolat. Bien évidemment, les ingrédients pour fabriquer une comète sont tout autres : principalement, de la glace et de la roche.

Comment cette forme bilobée est venue à se former ? Les astrophysiciens commencent à penser qu’elle est plus commune que ce qu’ils pouvaient imaginer : déjà, en 2005, elle s’est présentée chez la comète sur laquelle la sonde américaine Deep Impact s’était écrasée. Il semble qu’elle soit propre à environ la moitié des comètes déjà observées.

Les cinq étapes de l'accrétion de deux corps d'1 km environ qui formeront une comète : après un premier impact, ils se séparent, avant de s'unir à nouveau un jour plus tard – pour de bon. - Ph. Martin Jutzi (Univ. de Berne) et Erik Asphaug (Univ. d'Etat de l'Arizona).

Les cinq étapes de l’accrétion de deux corps d’1 km environ qui formeront une comète : après un premier impact, ils se séparent, avant de s’unir à nouveau un jour plus tard – pour de bon. – Ph. Martin Jutzi (Univ. de Berne) et Erik Asphaug (Univ. d’Etat de l’Arizona).

Les astrophysiciens Martin Jutzi, basé à l’université de Berne, et Erik Asphaug, à l’université d’état de l’Arizona, ont voulu comprendre pourquoi. Ils ont donc entrepris une batterie de simulations informatiques en 3D reconstruisant différents scénarios d’impact entre deux corps, dont les paramètres de masse, dimensions et densité étaient conformes aux observations les plus récentes. Un travail titanesque : ils ont réalisé une centaine de simulations informatisées, chacune prenant une à plusieurs semaines de calcul à l’ordinateur.

Résultat : l’une de ces simulations a permis d’obtenir la fameuse forme bilobée propre à de si nombreuses comètes de notre Système solaire, et de reconstruire les étapes de sa formation, que voici : deux cométésimaux sphériques mesurant environ 1 km de diamètre chacun viendraient à se rapprocher; l’attraction qu’ils exercent l’un envers l’autre les fait s’entrechoquer. Du coup, ils s’éloignent, l’un d’eux laissant de la matière sur l’autre ; mais rapidement, celui-ci, resté plus petit, est à nouveau attiré par le corps le plus grand, et il s’y colle à nouveau. Cette fois, pour de bon.

Ainsi naît donc une comète bilobée, en deux jours et demi environ.

Un documentaire retrace l’immense aventure scientifique de Rosetta

Mais les enjeux de la mission spatiale Rosetta, à laquelle une génération d’astrophysiciens travaille depuis une vingtaine d’années, vont bien au-delà de la forme des comètes. Elles promettent des éclairages sur l’origine de l’eau sur Terre, par exemple.

Truffé d’instruments scientifiques, le robot Philae a moissonné des données de toutes sortes, qui commencent seulement à être analysées et interprétées. Bien qu’il se soit pour l’instant endormi, il promet de continuer à produire encore des résultats si le sort lui sera favorable.

Toute l’histoire de cette formidable quête scientifique est admirablement racontée dans un documentaire, Rosetta, aux origines de la vie, qui sera diffusé ce samedi 30 mai à 20h50 sur Arte.

Avec passion et un bon esprit de vulgarisation, la caméra nous emmène dans les coulisses de la mission, de sa conception au moment-clou de l’atterrissage, en passant par les inévitables moments d’immenses tensions, dont l’un –qui amusera les spectateurs– lorsque les différentes équipes scientifiques se divisent sur le meilleur site d’atterrissage à viser. De quoi révéler, comme il arrive rarement, le côté humain et émotionnel de ces chercheurs respectés.

–Fiorenza Gracci 

 

> Pour en savoir plus :

 

> Lire aussi dans les Grandes Archives de S&V :

S&V 1168 - Rosetta

  • Rosetta enfin à l’abordage - S&V n°1164 – 2014. Tout sur le parcours de Rosetta, les défis qu’a relevés cette mission, ses objectifs scientifiques, et les réponses qu’on attend des comètes…

S&V 1164 Rosetta

  • Les dix énigmes du Système solaire – S&V n°1066 – 2006. Spirit, Opportunity, Solar B, Venus Express… Rosetta est loin d’âtre seule. Les sondes envoyées par l’homme doivent dissiper les derniers mystères de notre système solaire…

S&V 1066 couv

  • Rosetta part se poser sur une comète – S&V n°1024 – 2003. La mission Rosetta se prépare. A l’époque, la sonde visait la comète Wirtanen, mais le lancement a été repoussé, et la comète Tchouri chosie à la place.

S&V 1024 Rosetta

 

Mamans, n’en faites pas trop !

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Cette pétillante Strasbourgeoise de 28 ans a créé avec son mari une agence de communication, avant la naissance de leurs jumeaux et le lancement du blog « Fabuleuses au foyer », l’an dernier. Elle vient de publier un livre de 50 citations autour de la maternité, intitulé Il y a une fabuleuse dans chaque foyer (Éditions Première Partie, 20 €).

Qu’est-ce qui vous a conduit à créer le bog « Fabuleuses au foyer » ?

Devenue maman de jumeaux il y a deux ans et demi, ce fut un choc ! Psychologique, émotionnel, existentiel… J’avais tout ce que je voulais, mais je n’arrivais pas à en profiter. Mon mari m’a beaucoup encouragée : « Il faut que tu aimes ta vie ». J’ai donc réfléchi à ce que j’aimais vraiment faire. Quel style de maman voulais-je être ? Je n’étais pas attirée par le « tout-carrière », ni le « tout-foyer ». Je ne trouvais pas de modèle inspirant. J’ai lancé ce blog en mars 2014, où j’exprimais mes réflexions personnelles autour de la maternité. Il a trouvé un écho et, en quelques mois, s’est transformé en blog collaboratif. Il compte aujourd’hui une dizaine de rédactrices et 4000 lectrices mensuelles.

Auprès de qui a-t-il trouvé un écho ?

Globalement auprès des « digital mums », les mères âgées de 25 à 35 ans, souvent en congé parental, ou qui tentent de concilier vie familiale et vie professionnelle en travaillant à domicile, en étant auto-entrepreneuse. La fatigue physique, bien réelle, alimente la fatigue émotionnelle. Fabuleuses, ce sont toutes ces mères-veilleuses, qui ont aussi besoin de « fabuler » un peu ce quotidien, prendre du recul, introduire poésie, légèreté, tendresse… On y trouve des citations ou des photos inspirantes, des billets à la fois déculpabilisants qui valident la difficulté de la tâche, tout en montrant qu’on peut y arriver.

Quelles sont les spécifités de la maternité aujourd’hui ?

Internet impose un standard nouveau… qui n’est pas la vraie vie ! Il est diffusé par les réseaux sociaux où s’étalent nos vies de maman, la purée du bébé, ses premiers pas, etc. Les internautes ne voient pas l’envers du décor, seulement un certain aspect de la réalité. Une fois, j’ai fait un saut en Angleterre et une très bonne amie m’a avouée qu’elle était jalouse. Seulement, elle ignorait tous les efforts que cette escapade m’avait coûtés ! On envie plein d’autres mamans qui ont des enfants super, une maison rangée, qui gèrent un trajet en train avec 3 enfants, on se rassure aussi avec celles dont le quotidien semble pire. Or, « comparison is the thief of joy » : la comparaison est le voleur de la joie. Internet donne aussi accès à un tas de ressources, notamment éducatives. Mais le paradoxe fait qu’on culpabilise d’autant de ne pas parvenir à les mettre en place… Les « digital mums » appartiennent aussi à la génération contraception, soumises à la pression d’être une « super maman » : « Ton enfant, tu l’as voulu, alors non seulement tu ne vas pas te plaindre, mais tu vas montrer que la maternité est épanouissante. » La réalité, c’est que, même si tu aspirais à devenir mère, TOUT passe alors à la machine à laver : ta vie, ta carrière, ton couple, ta relation au monde et ta contribution.

Qu’a donné pour vous cette grande lessive ?

Avec mon mari, on avait accepté de diminuer notre niveau de vie en créant ensemble une boîte de communication. Aujourd’hui, cela me permet de travailler à domicile, ce que j’apprécie, même si je n’arrive pas à gérer parfaitement mes recherches de contrats et mes enfants ! On ne devient pas maman, on l’est, mais on devient le style de maman que l’on choisit. Il s’agit de capitaliser sur ses talents et sur son cœur : oser reconnaître nos dons et aussi assumer une certaine prise de risque, souvent difficile en raison de la pression financière. On galère tous pour payer nos factures ! Mais on se sent en vie.

Que cherchez-vous à transmettre ?

Selon Florence Servan-Schreiber, le bonheur c’est « créer, contribuer et transmettre ». Créer consiste à inventer, apporter soi-même aux autres, aider les autres à accomplir leur propre mission de vie. J’ai voulu « équiper » les mamans dans leur identité. Le terme anglais qui me vient à l’esprit c’est « empower ». Il s’agit de faire de ce temps au foyer un atout, voir ce quotidien en positif. Je vais gagner en maturité, découvrir qui je suis, profiter de ce tournant de ma vie pour réfléchir à ce que je veux devenir, acquérir des compétences qui me serviront toute ma vie. Je repense à un coup de fil professionnel que j’ai osé passer, tandis que mes enfants balançaient des œufs par terre dans la cuisine… J’ai respiré un grand coup et choisi de voir ça comme une opportunité pour me perfectionner dans la gestion de conflit !

Un vœu pour les mères que nous fêtons dimanche ?

Devenez vous-même, rayonnez là où vous êtes, comme vous êtes. Dans votre foyer, au bureau, dans une association… Je crois que la première mission d’une femme (mais c’est aussi valable pour les hommes, en fait !) c’est d’être heureuse. Choisir de faire ce qu’on aime, assumer ses convictions personnelles, être capable de trouver son bonheur dans un quotidien même s’il n’est pas exempt de galères ni de frustrations.

Dans un avion, un cas d’accident, l’adulte doit commencer par poser son masque à oxygène avant de s’occuper de son enfant, au risque que tous les deux périssent. De la même façon, une maman qui ne prend pas soin de se connecter à sa source ne peut plus alimenter les autres.

Personnellement, qu’est-ce qui vous ressource justement ?

Je suis croyante, je viens d’un milieu protestant. Je puise dans la Bible les conseils que j’applique à ma famille : le pardon, la gratitude, le don… Je n’aime pas le terme de « valeurs » parce qu’il implique un jugement et donne l’impression que certains font bien, d’autres mal. Je lui préfère le terme de sagesse, au sens où « ça marche ou ça ne marche pas ». Je puise dans ma foi la grâce dont on a tous besoin, surtout dans une famille ! La grâce est ce cadeau immérité qui me donne de continuer malgré mes erreurs et mes ratés. Je ne suis pas parfaite, ni excellente, mais ce que je suis est précieux aux yeux de Dieu. Et c’est valable pour chacun de nous.

> Extraits du livre :

« Qu’est-ce qu’être fabuleuse ? Avoir une robe sexy, le bon poids sur la balance, correspondre à ce que les autres attendent de nous ? Pas du tout. Être fabuleuse, c’est aller chercher ce qui est à l’intérieur de soi, ce qui a envie d’être révélé. » Christine Lewicki

« Le monde ne mourra jamais par manque de merveilles mais uniquement par manque d’émerveillement. » Gilbert Keith Chesterton

« Si vous ne pouvez changer votre destin, alors changez votre attitude. » Amy Tan

 « Abandonner est la seule garantie de ne pas accomplir ses rêves. » Christine Caine

« C’est toi qui a renversé la boîte de cacao ? » « Oh le joli dessin ! C’est… original ! », « Qui a mis sa poupée dans le four ? » « File dans ta chambre ! », « Mais il est où ce doudou ? »… 24 heures dans la tête d’une maman : c’est en musique, par ici… 

Les “bracelets de puissance” rendent-ils vraiment plus forts ?

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Les bracelets à hologramme seraient-ils bénéfiques pour la santé ? Peut-être... grâce à l'effet placebo (Ph. Ezequiel Puertas H via Flickr CC BY 2.0)

Les bracelets à hologramme seraient-ils bénéfiques pour la santé ? Peut-être… grâce à l’effet placebo (Ph. Ezequiel Puertas H via Flickr CC BY 2.0)

Vous n’êtes sûrement pas le seul à vous poser cette question tant ce bracelet en plastique sur lequel est monté un petit hologramme (une image en 3D représentant le logo de la marque) est devenu (pour environ 35 €) un accessoire mondialement à la mode. Parce que, à en croire de nombreux sportifs qui le portent, l’objet aurait des vertus stimulantes.

C’est incroyable de voir comment je me sens mieux, plus fort et plus souple lorsque je cours ou m’entraîne, jubile le coureur automobile brésilien Rubens Barrichello, porteur du bracelet Power Balance. Je sens particulièrement une différence sur la piste.” Non moins enthousiaste, le célébrissime basketteur Shaquille O’Neal confie : “Alors que je jouais pour les Phoenix Suns, trois de mes coéquipiers utilisaient un Power Balance et nous avons remporté ce match avec 57 points d’avance.”

Le bracelet contiendrait un hologramme avec une fréquence “idéale”…

Et le fabricant affirme n’avoir rémunéré aucun de ces champions ! Alors, sur quoi reposent ces résultats ? Le site de Power Balance répond bien volontiers : “Lorsque l’hologramme est en contact avec le champ énergétique du corps humain, il permet à votre corps d’interagir avec la fréquence stockée dans l’hologramme. Il en résulte un flux énergétique optimisé à travers l’entièreté de votre corps.”

L’hologramme serait donc un diapason capable d’accorder le “champ énergétique humain” aux “bonnes vibrations”, la plus connue étant, explique le fabricant, “la Schumann Resonating Frequence (SRF) qui est de 7,8 hertz, fréquence idéale du corps humain”. Vérifications faites, la SRF existe bien, mais pas tout à fait comme la conçoivent les frères Rodarmel, ex-surfeurs californiens et fondateurs de Power Balance : il s’agit d’une manifestation du champ électromagnétique terrestre issue d’interactions entre la surface du globe et la ionosphère.

Une « science » impénétrable

Cela dit, la SRF n’a rien à voir avec une quelconque “fréquence idéale du corps humain” dont il n’existe aucune trace dans la littérature scientifique. Certains travaux – peu concluants – défendent l’hypothèse que la SRF pourrait agir sur la santé, notamment par le biais de la mélatonine, hormone de régulation des rythmes biologiques. Peut-être est-ce dans ce vivier que Power Balance a pêché son inspiration ? Pour le reste, en tout cas, la “science” de Power Balance reste impénétrable.

Piéger des “fréquences” dans un hologramme capable de “vibrer” et de retourner une vibration modifiée à un organisme entier, le tout sans traitement de signal d’aucune sorte, mériterait, si cela était avéré, au moins la une de Science & Vie. De même pour le “champ énergétique du corps humain” sur lequel agissent les merveilleux bracelets mais dont l’existence reste inconnue des biologistes. Tout juste est-elle familière aux pataphysiciens du New Age et aux adeptes des médecines dites “parallèles” ou de certaines pratiques religieuses orientales.

Finalement, un banal effet placebo

Quant au galimatias d’EFX, autre fabricant de bracelets, qui fait intervenir des “effets quantiques” au niveau des cellules (?), il est du même obscur tonneau. Reconnaissant la fragilité de leur argumentaire, les fabricants multiplient d’ailleurs les précautions oratoires. “Ce produit ne peut en aucun cas être assimilé à un médicament ou un matériel médical”, lit-on ainsi chez Power Balance. Tout en ajoutant que les effets du bracelet “sont très variables selon les personnes qui le portent”, certaines ne percevant malheureusement “pas de différence”.

Mais alors, comment expliquer les effets bénéfiques dont parlent les sportifs ? Par le très banal effet placebo. Lequel est, lui, bien connu des scientifiques qui estiment qu’il entre pour plus de 30 % dans l’effet des médicaments, quels qu’ils soient. C’est beaucoup, mais cela n’aura pas suffi à Rubens Barrichello, qui termine dixième la saison de F1. Peut-être aurait-il dû attacher le colifichet à son volant ?

P.G.

D’après S&V n°1121

 

> Lire aussi :

 

> Lire également dans les Grandes Archives de Science & Vie :

  • L’effet placebo filmé dans le cerveau – S&V n°1018 – 2002 – L’effet placebo se voit dans le cerveau : quand une personne croit prendre un médicament, son cerveau peut secréter des substances qui aident à la guérison !

1018

  • Guérir par la pensée : la preuve en 15 expériences – S&V n°1153 – 2013 – Même si l’effet placebo garde encore son mystère, la science avance dans l’étude de l’action de la pensée, ou du cerveau, sur le corps. C’est le cas notamment pour la douleur, l’épilepsie, les déficiences immunitaires…

1153

  • Psycho-médecine : quand le mental sauve le corps – S&V n°1046 – 2004 – L’hypnose à la place de l’anesthésie,  la méditation pour combattre l’hypertension, un bon moral pour doper le système immunitaire, la réalité virtuelle pour soulager les grands brulés…

1046

 

Une séance de qi gong comme si vous y étiez

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« Après chaque séance, on se sent revitalisé et rééquilibré, comme si on était directement relié à la terre et au ciel. » Cela faisait bientôt trois ans que ma copine Camille me vantait les bienfaits du qi gong, l’une des cinq branches de la médecine traditionnelle chinoise avec l’acupuncture, la phytothérapie, le massage et la diététique. « On effectue des postures statiques et des mouvements lents en mobilisant la respiration et la concentration de l’esprit », m’avait-elle expliqué. De nature plutôt active et sportive, je demeurais perplexe. Le qi (prononcer chi), l’énergie interne en chinois, ne faisait pas vraiment partie de mes codes. Il a fallu que l’on me confie un reportage en vue des prochaines Journées nationales du qi gong, qui auront lieu tout le mois de juin, pour que j’ose enfin me jeter à l’eau…

Préserver la santé

Rendez-vous est pris aux Temps du corps, un centre créé en 1992 dans le Xe arrondissement de Paris. « Le qi qong a été importé en France il y a une trentaine d’années par des adeptes de la médecine chinoise ou des arts martiaux, relate le président de l’association, Dominique Casaÿs, qui chapeaute également la FEQGAE, la fédération des enseignants de cette discipline. Depuis, il s’est développé à vitesse grand V. On compte aujourd’hui près de 100 000 pratiquants à travers tout le pays. »

Le cours de mawangdui dao yin, une méthode de qi gong général destinée à préserver la santé, a lieu dans la grande salle du fond au rez-de-chaussée. La décoration est assez sommaire : du parquet au sol, des murs blancs…

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Plombier professionnel à Montigny-le-Bretonneux

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Saint Emilion,

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au 31 mai 2015


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au 31 mai 2015


Six Dialogues avec Maurice Zundel

Lille (59) ,

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Les Amis de La Vie fêtent les 15 ans de l’association et les 70 ans de La Vie.

Centre Jean Bosco, Lyon (69),

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Le FestiClip, un festival de clips vidéo “par les jeunes, pour les jeunes”

Mutuelle Saint-Christophe, 277 rue St Jacques, Paris 5e,

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Colloque : Face au “problème de la jeunesse”, la solution de l’éducation. L’héritage pédagogique de Don Bosco

Prieuré Saint Epernon (28),

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au 07 juin 2015


Hommes et Femmes, de la Genèse à l’Apoalypse

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07 juin 2015


STAGE DEVELOPPEMENT PERSONNEL ET CLOWN

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au 09 août 2015


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Campobosco, édition 2015 : un rassemblement dans le plus pur esprit salésien !

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Communauté Anne la Prophétesse

Université Lyon-1 et Institut Catholique de Lyon (69),

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Colloque universitaire : “Les intuitions pédagogiques de Don Bosco”

Lourdes (65),

du 29

octobre

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Rassemblement de Lourdes : fêter Don Bosco avec la famille salésienne !

Niort,

du 02

novembre

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Projet de soin spécifique

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Cours d’informatique et initiation à l’usage d’Internet pour des personnes agées

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au 28 novembre 2015


Chansons et amour : festival acoustique

Lyon,

21 décembre 2015


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Porte ouverte Coup d’oeil et Caldeira

Des microprocesseurs en bois, biodégradables, pour les ordinateurs de demain

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Des microprocesseurs en bois plutôt qu'en silicium ? (Ph. Matt Laskowski via Flikr CC BY 2.0)

Des microprocesseurs en bois plutôt qu’en silicium ? (Ph. Matt Laskowski via Flikr CC BY 2.0)

Sachant qu’en 2014, quelque 75 millions de tonnes de déchets d’équipements électroniques (DEE) ont été jetés sur la Terre, comment rendre les ordinateurs, smartphones et autres appareils électroniques plus biodégradables ? Une équipe de l’université du Wisconsin à Madison détient peut-être une partie de la réponse : fabriquer des microprocesseurs en bois.

Dans un article publié dans la revue Nature, ces chercheurs se sont associés avec un laboratoire du ministère de l’Agriculture américain pour démontrer qu’il est parfaitement possible de remplacer le silicium servant de support aux microcircuits logiques par du bois, ou plutôt par des nano-fibres de cellulose extraite des arbres. Entrelacées, ces minuscules filaments forment un film dur, souple et transparent qui se dégrade naturellement et ne pollue pas (au contraire).

 Un microprocesseur qui se met à pourrir

Comme la plus grande partie d’une puce est constituée par le support, qui ne joue aucun rôle électronique, l’idée des chercheurs était de réussir à imprimer sur un tel film les milliards de transistors et circuits (en matériaux conducteurs ou semi) d’une vraie puce. Cela en garantissant une surface sans défauts et la capacité du support à chauffer sans se dégrader et à évacuer efficacement la chaleur.

Sans titre

Circuit intégré sur un support en nano-fibres de cellulose (Zhenqiang Ma, Nature communications)

C’est chose faite. L’équipe a imprimé 1 500 micro-transistors formant des circuits intégrés hyperfréquence sur un support de 5 mm x 6 mm, ce qui est supérieur au contenu d’une puce classique de cette taille. Coté chaleur, ce matériau semble stable (coefficient thermique d’expansion bas).

Photos prises respectivement 6h, 10 jours, 18 jours et 60 jours après le début de la dégradation biologique (Zhenqiang Ma, Nature communications)

Photos prises respectivement 6h, 10 jours, 18 jours et 60 jours après le début de la dégradation biologique (Zhenqiang Ma, Nature communications)

Et, comme le montrent les clichés de l’article, ils pourrissent et alimentent en cellulose le terrain où ils seraient jetés… N’était-ce l’arséniure de gallium (AsGa) et autres polluants toxiques qui constituent les micro-transistors imprimés sur le support. De ce côté-là, montrent les chercheurs, le processus de fabrication de cette puce en bois permet de réduire significativement l’usage de ces substances.

Une bonne nouvelle. Mais elle rencontre un obstacle de taille, peut-être infranchissable : la filière mondiale de production des puces en silicium est si efficace que les coûts sont réduits au minimum. Changer ce mode de production, cela pourrait prendre beaucoup de temps.

Román Ikonicoff

 

> Lire également :

 

> Lire aussi dans les Grandes Archives de S&V :

  • Voici les matériaux surnaturels – S&V n°1133 – 2012. Durant des millénaires, l’humanité s’est servie des matériaux offerts par la nature. Mais peu à peu, en apprenant à jouer sur leur composition d’abord, puis sur leur structure microscopique, nous sommes devenus des spécialistes de l’art de créer de nouveaux matériaux aux propriétés inédites.

1133

S&V 1113 - ADN construction

S&V 1140 Nanomachines - couv