Un village uni célèbre la Nativité

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Depuis neuf ans, le village de Flavigny, en Côte-d’Or, primé comme étant l’un des plus beaux de France, propose une balade dans ses rues à la découverte des 90 crèches de ses habitants. À l’entrée du bourg sont mis à disposition des visiteurs des plans numérotés qui répertorient les différentes créations. « Depuis 55 ans, on fait une crèche provençale pour notre famille. C’est aujourd’hui un plaisir de la partager avec le village. Ce sont des traditions importantes qu’il faut conserver », expliquent Nicole et Jacques Vandewalle, qui vont participer à cette initiative Crèches et féerie de Noël. Il s’agit selon eux de respect des traditions chrétiennes et de la foi. 

© Claire Jackymiak pour La Vie
© Claire Jackymiak pour La Vie


Leur crèche est traditionnelle, mais tous les genres et tous les styles sont présents aux fenêtres des habitants. Toutes sont plus innovantes les unes que les autres. Certaines sont faites de bouchons de champagne, de capsules de café, ou encore de vitraux et de mosaïques… Certaines sont minimalistes, alors que d’autres s’étalent sur 10 m2. « On a un stock à la mairie d’une quarantaine de crèches. Les gens viennent se servir ou choisissent de les créer. Nous fournissons également les éclairages », explique Genest Brigand, adjoint au maire et directeur de Flavigny Animations. Si le projet permet de développer la créativité des Flavigniens, il fédère aussi tout un village autour d’une oeuvre commune. « Cela permet même à certains habitants de redécouvrir leur propre village ! », affirme l’élu. 

© Claire Jackymiak pour La Vie
© Claire Jackymiak pour La Vie


À la manière d’un jeu de piste, les visiteurs déambulent ainsi dans les ruelles pavées de ce bourg historique du VIIIe siècle. À la tombée de la nuit, la balade devient féerique, illuminée par de nombreuses guirlandes. Jacques et Nicole sont ravis : « On est récompensés lorsque les enfants viennent devant nos fenêtres et s’émerveillent. C’est aussi notre moteur. »


Exposition du 25 novembre 2017 au 14 janvier 2018. flavignyanimations@gmail.com

Comment protéger les élèves de la pornographie ?

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« La pornographie a franchi la porte des établissements scolaires. Nous ne pouvons ignorer ce genre qui fait de la femme un objet d’humiliation », a lâché Emmanuel Macron à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, samedi dernier. En mars dernier, l’étude de l’Ifop pour l’Observatoire de la parentalité et de l’éducation numérique a confirmé que 30% des 15-17 ans ont déjà vu un film X avant l’âge de 12 ans, via un smartphone, un ordinateur ou une tablette. L’âge moyen se situe à 14 ans et demi. Avec du recul, 53% des garçons et 59% des filles jugent qu’ils étaient trop jeunes pour y être confrontés. Sans surprise, l’école n’est pas un sanctuaire qui en préserverait les élèves. Le sujet même de la sexualité est difficile à aborder. L’éducation à la sexualité fait partie du Code de l’éducation, à raison de trois séances annuelles. En réalité, le…

La langue bretonne, fiction ou réalité ?

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À 6h15, 7h15 et 8h15. Tous les matins, Tudi Crequer, 25 ans, présente les actualités sur France Bleu Breizh Izel… En breton uniquement. La radio dénombre 110.000 auditeurs quotidiens, bretonnants pur jus pour une partie d’entre eux. « Certains zappent quand on passe au breton, reconnaît-il. Mais d’autres se plaisent à entendre le son de cette langue qui leur est familière. »


Né à Brest, ce journaliste a fait toute sa scolarité, de la maternelle au bac, dans une école publique bilingue. Lorsqu’il était à l’école de journalisme, à Lannion, il a pris une colocation avec les deux autres bretonnants de sa promotion. Au quotidien, ils se parlaient dans la langue de leurs ancêtres. Cette compétence lui a permis, dès son diplôme en poche, de décrocher un CDI à Radio France. Ce n’est pas rien. Mais son rapport à la langue n’est pas seulement opportuniste et professionnel. « En breton, je peux dire des choses secrètes, de l’ordre de l’intime,…

Montessori : la méthode qui fait des miracles au caté 

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Dix heures et demie. Les derniers cris de la récré s’envolent dans la cour. À Vannes, au pied d’une barre HLM, une école ouvre patiemment ses classes, les unes après les autres. Cet établissement privé sous contrat s’est tourné vers la pédagogie Montessori en relevant le défi d’une scolarité à 14 euros par mois. Depuis octobre, l’école Sainte-Bernadette dispose même d’une belle salle de catéchèse. « Cet atrium est le cœur battant de notre établissement », précise la directrice, Marie Le Corre, qui a voulu aller au bout du projet pédagogique. Car Montessori, c’est aussi une proposition spirituelle. D’avant-garde, la pédagogue italienne a fait la preuve que « le mystère de Dieu est une nourriture vitale pour l’enfant ». Montessori donne raison à l’Évangile. Ce que Dieu cache aux sages et aux savants, il le révèle aux tout-petits. 


Pourquoi appeler la salle de catéchèse « atrium » ? Dans l’Antiquité, l’atrium était la pièce attenante…

Redécouvrir l’Évangile… à quatre pattes

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Dans le petit village de Nazareth, où il ne se passe jamais rien, le jeune Bo, âne du meunier, a des rêves de grandeur : il espère bien un jour pouvoir porter un roi sur son dos. Autant dire qu’il rêve… Et pourtant, le voilà qui croise la route d’une certaine Marie et de son époux Joseph, qui vont l’entraîner malgré eux dans une étonnante aventure. Tel est le point de départ du film d’animation l’Étoile de Noël. (On ne vous révèle pas la fin, mais vous ne devriez pas avoir trop de mal à deviner de quoi il retourne).


Ces animaux qui ont la parole


Quand on y pense, c’est un comble : l’âne de la Nativité, l’un des plus célèbres animaux de la tradition chrétienne – avec son fameux compère le bœuf – n’est même pas dans l’Évangile ! Les deux ne doivent leur place de choix qu’à un apocryphe, ainsi qu’à une tradition appuyée par un certain François d’Assise lorsqu’il met en scène une crèche vivante en 1223. Pourtant, l’âne et le bœuf constituent depuis longtemps – avec les moutons et les chameaux des mages – une porte d’entrée privilégiée pour les enfants dans ce mystère. « C’est un excellent prétexte pour accrocher l’attention », analyse Bénédicte Delelis, qui signe avec Éric Puybaret le très bel album l’Évangile raconté par les animaux (Mame). « L’animal convoque tous les sens de l’enfant : son envie de toucher, d’entendre, de ressentir… Il peut aussi provoquer le rire, par son côté décalé. »


Dans son ouvrage, elle donne ainsi la parole non seulement aux bestioles qui croisent réellement la route du Christ (l’âne des Rameaux, le coq qui souligne l’abandon de Pierre) mais aussi ceux, plus nombreux, qui peuplent les paraboles : brebis perdue, renard, chameau, moineau… Une façon très concrète de revisiter ces épisodes, à travers un double regard : celui de l’animal qui s’interroge sur cet homme hors du commun, et celui de Jésus qui contemple la Création. « C’est aussi l’occasion de faire entendre simplement la Parole de Dieu, qu’elle se grave ainsi dans l’imaginaire et le cœur de l’enfant. Qu’en voyant une poule protéger ses petits, il se souvienne de Jésus qui dit : “Ah ! Jérusalem… Combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants comme la poule rassemble ses poussins sous ses ailes…” C’est très concret ; et d’ailleurs c’est exactement ce que fait le Christ avec nous ! »


Un univers familier


Un parti pris de fidélité à l’Écriture qui est aussi celui de l’Étoile de Noël. Tout en brodant une aventure palpitante dans les à-côtés du texte, le film respecte jusqu’aux dialogues de l’Évangile et permet de redécouvrir de façon vivante et drôle l’épisode de la Nativité. « On s’y promène comme dans un univers familier, confirme Bénédicte Delelis. J’aime aussi particulièrement la fraîcheur et le naturel avec lesquels les humains, Marie et Joseph, sont représentés. » Ou comment la candeur des animaux peut même aider à redonner plus de chair aux personnages de l’histoire sainte.


 


> Pour aller plus loin :


L’Étoile de Noël,

de Timothy Reckart.

États-Unis. Durée : 1h26, tous publics.


L’Évangile raconté par les animaux,

de Bénédicte Delelis et Éric Puybaret.

Mame, 12€.

Les enfants se mobilisent pour leurs droits 

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Les élèves connaissent-ils leurs droits ?


En général, ils connaissent l’importance d’aller à l’école, de vivre en famille, mais ils n’ont pas conscience qu’il s’agit de droits. Ils peuvent avoir une vision assez caricaturale des inégalités dans le monde. C’est notre rôle d’introduire des nuances et d’apporter un éclairage : l’accès à la scolarité se développe ; il faut améliorer la qualité de l’éducation.


Quelle est votre pédagogie ?


Par le biais de jeux, nous explorons nos préjugés. Par exemple, la classe est alignée sur une ligne, et un rôle est attribué à chacun :« fils d’avocat avec des problèmes de diction », « sportive vivant seule avec sa maman », etc. Si l’élève pense pouvoir répondre « oui » à nos affirmations, il avance d’un pas. « Tu pars en vacances tous les ans », « tu as les moyens de te soigner », « tu es écouté par ton entourage »,etc. Ce jeu met en évidence les disparités. Il permet aussi de ressentir des émotions telles que l’injustice, la colère. Mais on montre aussi qu’il est possible de surmonter les inégalités.


Justement, comment éviter un sentiment d’impuissance ?


Ils sont jeunes, mais ils peuvent agir. Nous évoquons différents moyens de participer : délégués de classe, conseils municipaux d’enfants, engagement citoyen. La classe monte aussi une action solidaire. Des collégiens ont rédigé des articles sur les droits de l’enfant, rassemblés en un recueil qui a été vendu. D’autres ont organisé une vente de stylos au profit d’un de nos projets à Madagascar. Des secondes ont réalisé une sensibilisation auprès de collégiens.


Combien de jeunes avez-vous rencontré ?


Depuis 2014, nous avons été dans une cinquantaine d’établissements et avons sensibilisé plus de 3 200 élèves. Nous répondons à une demande de l’équipe pédagogique. Une séance dure entre une à deux heures et permet de s’approprier de manière ludique les propositions de la Convention internationale des droits de l’enfant.


Pour aller plus loin

Contact : sensibilisation@asmae.fr ou Tél. : 01 70 32 02 65. Site : www.asmae.fr/je-mobilisemon-etablissement-scolaire/

50 ans, l’âge d’un nouveau départ ?

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Jamais, dans l’histoire de l’humanité, nous n’avons vécu aussi longtemps. Cette révolution démographique semble brouiller le sens des âges, qui relevait autrefois de l’évidence. Qu’est-ce qu’un enfant, un jeune, un adulte ou un vieux en 2017 ? Le philosophe Pierre-Henri Tavoillot, co-auteur, avec Éric Deschavane, de Philosophie des âges de la vie (Grasset, 2007), et avec Serge Guérin, de la Guerre des générations aura-t-elle lieu ? (Calmann-Lévy, 2017), nous livre ses réflexions sur l’âge de la « maturescence ».


En un siècle, nous avons gagné environ 30 années de vie supplémentaire. Dans ce contexte, les « quinquas » sont-ils des vieux ou des jeunes ?


Chez les animaux, il existe deux âges : l’enfance, qui se termine au moment où commence la capacité de reproduction, et l’adulte, qui a rarement la possibilité de vieillir, sauf dans un zoo… La civilisation humaine, elle, a inventé deux âges supplémentaires, la jeunesse et la…

Stoppons le harcèlement à l’école

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Pour une broutille, une jalousie, un règlement de comptes… un élève devient soudain la cible de ses pairs : moqué, stigmatisé, menacé. Trop souvent, il s’emmure dans le silence et encaisse. Le temps passe, la plupart s’en sortent ; mais certains n’ont pas trouvé d’autre issue que le suicide. Spécialiste de la question, le psychologue et chercheur scandinave Dan Olweus a élaboré cette définition du harcèlement : « Un élève est victime de violence lorsqu’il est exposé de manière répétée et à long terme à des actions négatives de la part d’un ou plusieurs élèves visant à lui porter préjudice, à le blesser ou à le mettre en difficulté. Il s’agit d’une situation intentionnellement agressive, induisant une relation d’asservissement psychologique. » Le rapport du sociologue de l’éducation Éric Debarbieux avait permis, en 2011, de mieux appréhender cette réalité. Et depuis ? « En cinq ans, plus de 300 “référents harcèlement” ont été répartis sur le territoire. Les enquêtes…

Redécouvrir l’Évangile… à quatre pattes

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Dans le petit village de Nazareth, où il ne se passe jamais rien, le jeune Bo, âne du meunier, a des rêves de grandeur : il espère bien un jour pouvoir porter un roi sur son dos. Autant dire qu’il rêve… Et pourtant, le voilà qui croise la route d’une certaine Marie et de son époux Joseph, qui vont l’entraîner malgré eux dans une étonnante aventure. Tel est le point de départ du film d’animation l’Étoile de Noël. (On ne vous révèle pas la fin, mais vous ne devriez pas avoir trop de mal à deviner de quoi il retourne).


Ces animaux qui ont la parole


Quand on y pense, c’est un comble : l’âne de la Nativité, l’un des plus célèbres animaux de la tradition chrétienne – avec son fameux compère le bœuf – n’est même pas dans l’Évangile ! Les deux ne doivent leur place de choix qu’à un apocryphe, ainsi qu’à une tradition appuyée par un certain François d’Assise lorsqu’il met en scène une crèche vivante en 1223. Pourtant, l’âne et le bœuf constituent depuis longtemps – avec les moutons et les chameaux des mages – une porte d’entrée privilégiée pour les enfants dans ce mystère. « C’est un excellent prétexte pour accrocher l’attention », analyse Bénédicte Delelis, qui signe avec Éric Puybaret le très bel album l’Évangile raconté par les animaux (Mame). « L’animal convoque tous les sens de l’enfant : son envie de toucher, d’entendre, de ressentir… Il peut aussi provoquer le rire, par son côté décalé. »


Dans son ouvrage, elle donne ainsi la parole non seulement aux bestioles qui croisent réellement la route du Christ (l’âne des Rameaux, le coq qui souligne l’abandon de Pierre) mais aussi ceux, plus nombreux, qui peuplent les paraboles : brebis perdue, renard, chameau, moineau… Une façon très concrète de revisiter ces épisodes, à travers un double regard : celui de l’animal qui s’interroge sur cet homme hors du commun, et celui de Jésus qui contemple la Création. « C’est aussi l’occasion de faire entendre simplement la Parole de Dieu, qu’elle se grave ainsi dans l’imaginaire et le cœur de l’enfant. Qu’en voyant une poule protéger ses petits, il se souvienne de Jésus qui dit : “Ah ! Jérusalem… Combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants comme la poule rassemble ses poussins sous ses ailes…” C’est très concret ; et d’ailleurs c’est exactement ce que fait le Christ avec nous ! »


Un univers familier


Un parti pris de fidélité à l’Écriture qui est aussi celui de l’Étoile de Noël. Tout en brodant une aventure palpitante dans les à-côtés du texte, le film respecte jusqu’aux dialogues de l’Évangile et permet de redécouvrir de façon vivante et drôle l’épisode de la Nativité. « On s’y promène comme dans un univers familier, confirme Bénédicte Delelis. J’aime aussi particulièrement la fraîcheur et le naturel avec lesquels les humains, Marie et Joseph, sont représentés. » Ou comment la candeur des animaux peut même aider à redonner plus de chair aux personnages de l’histoire sainte.


 


> Pour aller plus loin :


L’Étoile de Noël,

de Timothy Reckart.

États-Unis. Durée : 1h26, tous publics.


L’Évangile raconté par les animaux,

de Bénédicte Delelis et Éric Puybaret.

Mame, 12€.

50 ans, l’âge d’un nouveau départ ?

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Jamais, dans l’histoire de l’humanité, nous n’avons vécu aussi longtemps. Cette révolution démographique semble brouiller le sens des âges, qui relevait autrefois de l’évidence. Qu’est-ce qu’un enfant, un jeune, un adulte ou un vieux en 2017 ? Le philosophe Pierre-Henri Tavoillot, co-auteur, avec Éric Deschavane, de Philosophie des âges de la vie (Grasset, 2007), et avec Serge Guérin, de la Guerre des générations aura-t-elle lieu ? (Calmann-Lévy, 2017), nous livre ses réflexions sur l’âge de la « maturescence ».


En un siècle, nous avons gagné environ 30 années de vie supplémentaire. Dans ce contexte, les « quinquas » sont-ils des vieux ou des jeunes ?


Chez les animaux, il existe deux âges : l’enfance, qui se termine au moment où commence la capacité de reproduction, et l’adulte, qui a rarement la possibilité de vieillir, sauf dans un zoo… La civilisation humaine, elle, a inventé deux âges supplémentaires, la jeunesse et la…