Le ciel du mois de juin

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Le ciel du mois de juin 2014, entre 23 h et deux heures du matin. Trois planètes sont parfaitement visibles dès le début de la nuit : Jupiter, vers l’horizon ouest, Mars, au sud ouest, et Saturne, au dessus de l’horizon sud.

Le ciel du mois de juin 2014, entre 23 h et deux heures du matin. Trois planètes sont parfaitement visibles dès le début de la nuit : Jupiter, vers l’horizon ouest, Mars, au sud ouest, et Saturne, au dessus de l’horizon sud.

C’est en juin que les nuits sont les plus courtes dans l’hémisphère nord, et le ciel d’été, où commence à luire la Voie lactée, ses amas et ses nébuleuses, n’apparaît que très tardivement en soirée… Ce mois de juin est donc beaucoup plus favorable à la découverte des astres les plus brillants, perceptibles dès la fin du crépuscule, comme les planètes. Jupiter n’est perceptible à l’horizon ouest que quelques dizaines de minutes, avant qu’elle ne plonge derrière l’horizon. Mars, qui s’éloigne peu à peu de la Terre, perd en éclat : elle brille désormais comme l’étoile Arcturus, et avec le même colori orangé. Saturne, à l’éclat jaune et fixe, qui brille du soir au matin dans la constellation de la Balance, elle mérite que l’on dirige vers elle une longue vue, une lunette ou un télescope, qui révéleront ses merveilleux anneaux, avec un grossissement de 25 x à 100 x. Quant à Vénus, elle apparaît avant le lever du jour, à l’horizon nord-est.
Cinq planètes sont connues depuis que l’humanité lève les yeux vers le ciel, car elles sont parfaitement visibles à l’œil nu : Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne. Mais Uranus et Neptune, c’est une autre histoire… Invisibles à l’œil nu, elles exigent un télescope et quelques connaissances astronomiques pour être repérées. Sauf ce 21 juin à l’aube… Car, au dessus de l’horizon est, la très discrète planète Uranus sera facile à voir, puisque c’est la Lune qui servira de flèche lumineuse. La septième planète du système solaire, en effet, se trouvera juste sous le croissant lunaire, dans la constellation des Poissons et sera observable avec des jumelles ou un petit instrument astronomique.

Le 21 juin à l'aube, la Lune passe juste au dessus de la discrète planète Uranus. Une observation à réaliser aux jumelles ou avec un instrument d'astronomie.

Le 21 juin à l’aube, la Lune passe juste au dessus de la discrète planète Uranus. Une observation à réaliser aux jumelles ou avec un instrument d’astronomie.

Pour observer Uranus ce 21 juin à l’aube, pointez une paire de jumelles sur la Lune. Uranus est la petite « étoile » visible juste sous le croissant lunaire . En grossissant l’image, avec une lunette ou un télescope grossissant 100 x à 400 x, la planète se révélera comme un minuscule et pâle disque bleuté : une observation rare, et inoubliable…
Serge Brunier

Avant-propos de Science & Vie N°1161

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LA FORCE DE L’ESPRIT

Le mois dernier, nous avons consacré un dossier à une découverte extraordinaire. Armés du télescope Bicep2, astrophysiciens et cosmologistes sont parvenus à obtenir une image de notre monde 10-38 seconde après le big bang. Largement diffusée par les médias auprès du grand public, cette image continue d’émerveiller et d’émouvoir la communauté scientifique. Elle a apporté la preuve que les ondes gravitationnelles existent bel et bien et qu’elles furent responsables de la fulgurante inflation de notre espace-temps dès son émergence. Mais aussi, et peut-être surtout, elle laisse entrevoir un instant durant lequel la matière obéissait tout à la fois aux principes de la physique quantique et à ceux de la relativité d’Einstein, deux théories jugées jusqu’ici irréconciliables. La communauté scientifique n’a pas encore tiré toutes les leçons de cette observation extraordinaire qu’une autre découverte, tout aussi stupéfiante, suggère que physique quantique et relativité décrivent bien le même monde, que ce qui est vrai aux plus petites échelles l’est aussi aux plus grandes. Cette découverte, à laquelle nous consacrons notre dossier de couverture ce mois-ci, ne repose sur aucune observation ni aucune expérience. Il s’agit d’une découverte théorique restée jusqu’ici confinée au milieu de la recherche. Que dit-elle ? Que poussées à leurs limites, les deux théories de la physique moderne disent strictement la même chose, à savoir que l’insaisissable manière dont deux photons communiquent (la modification de l’un entraîne instantanément celle de l’autre) est également celle dont deux trous noirs communiquent entre eux, offrant la perspective d’ouvrir des portes vers des espaces au-delà de notre Univers… Comment est-il possible que Einstein soit passé à côté de cette découverte majeure ? Qu’elles en sont les conséquences aux plans pratique et théorique ? Notre dossier fait le point.

L’ESPRIT D’ESCALIER

On reste subjugués par la puissance de l’esprit humain quand il nous offre de tels voyages aux confins de l’espace et du temps ! On en reste d’autant plus intrigués d’apprendre que ce même esprit humain peut passer le plus clair de son temps les yeux rivés sur son smartphone à tenter d’aligner des petits bonbons colorés… Le jeu en question s’appelle Candy Crush et constitue désormais un véritable phénomène de société. Dans notre nouvelle rubrique “science et société”, nous essayons de comprendre les raisons de ce succès planétaire.

>> Consulter le sommaire de ce numéro

Au sommaire de Science&Vie n°1161

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UNE Science & Vie 1161

ETATS D’ESPRIT

 

LA FORCE DE L’ESPRIT
L’ESPRIT D’ESCALIER
>> Lire l’avant-propos de Science&Vie n°1161.

Et découvrez dans la suite de cet article le sommaire complet ainsi que les compléments que la Rédaction a souhaité apporter à votre dernier numéro de Science&Vie .

 

 

[AU SOMMAIRE]

Visuel-SOMMAIRE-ACTU

14 > Labos
On a trouvé le berceau des météorites martiennes; Les momies animales recèlent bien des surprises…

22 > Environnement
Les énergies fossiles dominent de plus en plus la production électrique…

28 > Médecine
Une piste contre la fragilité des os se profile; La trisomie 21 affecte le génome entier…

32 > Technos
Les premières plantes bioniques ont vu le jour…

 

Visuels-SOMMAIRE-SCIENCE-SOCIETE

36 > Succès de Candy Crush Saga
Pourquoi ce jeu engendre-t-il une telle addiction ?

40 > Affaire Snowden
Comment espionne-t-on les câbles du Net ?

42 > Polémique autour de la coupe du monde de football
Le climat peut-il influer sur les résultats ?

43 > Des prédictions relancent une enquête policière
Les sourciers ont-ils de réels pouvoirs ?

44 > Baisse de la fertilité
Quelles menaces pèsent sur les spermatozoïdes ?

 

Visuels-SOMMAIRE-A-LA-UNE

48 > Au-delà du réel – Les physiciens ouvrent les portes de l’espace-temps [En savoir plus]
- Le nouveau visage de l’espace-temps ?
- La science-fiction est dépassée
- Tout ce qu’ils permettent déjà de faire

58 > Des portes vers … la théorie du tout
- 100 ans d’effort pour ouvrir la porte noire

 

Visuels-SOMMAIRE-SCIENCE-DECOUVERTE

64 > Planétologie [En savoir plus]
La Terre a une jumelle

67 >Neurologie [En savoir plus]
Alzheimer: l’hypothèse du diabète

70 > Ecologie [En savoir plus]
Voici le vrai microcosmos

78 > Cognition [En savoir plus]
Ayumu, champion du monde de Memory

 

Visuels-SOMMAIRE-SCIENCE-TECHNIQUES

86 > Biologie synthétique [En savoir plus]
Ils ont créé le premier chromosome artificiel

92 > Centrales nucléaires [En savoir plus]
Et si elles nous fournissaient l’eau chaude ?

96 > Agriculture [En savoir plus]
Qui replacera les abeilles domestiques ?

104 > Robots [En savoir plus]
Comment ils tentent de réinventer la main

 

Visuels-SOMMAIRE-SCIENCE-FUTUR

112 > l’Arctique se voit un avenir agricole via ses icebergs; Le vol stratosphérique pour tous se profile; Une ferme bio s’ouvre dans les sous-sols de Londres; Une tour veut fixer le CO2 pour s’autoconstruire…

 

Visuels-SOMMAIRE-CULTURE-SCIENCE

120 > Bons à savoir

122 > Questions/Réponses

128 > A lire / à voir

131 > Le ciel du mois

132 > Technofolies

136 > Il y a… 85 ans: la découverte de la pénicilline par Fleming

 

∞ ∞ ∞

 

[PUBLICATIONS SCIENTIFIQUES, VIDÉOS, SITES WEB, LIVRES…]

Retrouvez les sources et les références essentielles pour approfondir les articles parus dans votre magazine.

Au delà du réel – Les physiciens ouvrent les portes de l’espace-temps

 À LIRE

> La  publication historique de 1935 d’Albert Einstein sur… L’intrication  quantique
http://link.aps.org/doi/10.1103/PhysRev.47.777

> La publication historique de 1935 d’Albert Einstein sur… Le trou de ver
http://link.aps.org/doi/10.1103/PhysRev.48.73

> La publication de Juan Maldacena et Leonard Susskind publiée dans Arxiv en juillet 2013, qui fait le lien entre trous noirs et intrication quantique
http://arxiv.org/abs/1306.0533v2

> Le complément de Julian Sonner, Kristan Jensen et Andreas Karch paru en décembre 2013 dans Arxiv  aux travaux de Juan Maldacena et Leonard Susskind
http://arxiv.org/abs/1307.6850

> L’article de recherche paru dans Arxiv en avril 2013 pointant l’origine du concept de mur de feu autour des trous noirs
http://arxiv.org/abs/1207.3123

> L’article de Jean-Pierre Lasota paru dans Physical Review Letters en mars 2014, sur la masse du mur de feu autour des trous noirs
http://link.aps.org/doi/10.1103/PhysRevLett.112.091301

> La réponse de Stephen Hawking, parue en janvier 2014 dans Arxiv
http://arxiv.org/abs/1401.5761

> Une histoire de la relativité générale

> Un grand classique et le premier ouvrage complet sur la relativité générale

À VOIR

> Dans cette vidéo, Leonard Susskind explique ER=EPR

> Les cinq physiciens Juan Maldacena, Leonard Susskind, Bruce Lieberman, Joe Polchinski et Raphael Bousso débattent des murs de feu


 


PLANETOLOGIE : LA TERRE A UNE JUMELLE

 À LIRE

> L’article paru dans la revue Science le 18 avril 2014 rapportant la découverte de la planète jumelle de la Terre
http://www.sciencemag.org/cgi/doi/10.1126/science.1249403

Quintana, E. V., T. Barclay, S. N. Raymond, J. F. Rowe, E. Bolmont, D. A. Caldwell, S. B. Howell, et al. « An Earth-Sized Planet in the Habitable Zone of a Cool Star ». Science 344, no 6181 (18 avril 2014): 277‑280. doi:10.1126/science.1249403.

À VOIR

> Le système planétaire en vidéo

> Les commentaires des découvreurs de Kepler 186f

> L’annonce de la découverte par la Nasa et les membres de la mission Kepler

 

 


NEUROLOGIE : ALZHEIMER, L’HYPOTHÈSE DU DIABÈTE

 À LIRE

> L’article de Suzanne de la Monte, la chercheuse qui a fait l’hypothèse du diabète du cerveau, paru en mars 2014 dans Endocrinology and Metabolism Clinics of North America
http://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0889852913000935

 

> L’article de David Blum et Luc Buée, qui débattent du rôle de la résistance à l’insuline dans la maladie d’Alzheimer, dans la revue Expert Rev. Neurother., en mai 2013
http://informahealthcare.com/doi/abs/10.1586/ern.13.35


ÉCOLOGIE : VOICI LE VRAI MICROCOSMOS

 À LIRE

> Dans la revue Nature Reviews Microbiology, parue en novembre 2010, une équipe britannique résume le rôle des microbes dans les émissions de gaz à effet de serre, et comment il est possible de s’en servir pour limiter le changement climatique
http://www.nature.com/doifinder/10.1038/nrmicro2439

> Dans la revue Science, parue le 15 août 2003, une équipe américaine montre que des archaebactéries différentes habitent différentes sources chaudes à travers le globe
http://www.sciencemag.org/cgi/doi/10.1126/science.1086909

 > Dans la revue Environmental Microbiology, parue en août 2003, une équipe américaine montre que des cyanobactéries différentes habitent différentes sources chaudes à travers le globe
http://doi.wiley.com/10.1046/j.1462-2920.2003.00460.x

> Dans la revue Nature, parue le 2 mai 2002, un chercheur canadien montre qu’un des avantages des plantes invasives tient dans le fait qu’elles accumulent moins de champignons pathogènes
http://www.nature.com/doifinder/10.1038/417067a

> Dans la revue Nature, parue le 6 février dernier, une équipe britannique montre que les champignons pathogènes sont indispensables au maintien de la diversité des plantes dans les forêts tropicales
http://www.nature.com/doifinder/10.1038/nature12911

> Dans la Revue Science, parue en juin 2013, une équipe américaine montre que les cyanobactéries qui protègent les sols désertiques nord-américains de l’érosion sont sensibles au réchauffement
http://www.sciencemag.org/cgi/doi/10.1126/science.1236404

> Dans la revue Global Change Biology, publiée en février 2013, une équipe chinoise montre que les populations microbiennes des sols des montagnes tibétaines sont perturbées par la présence de troupeaux
http://doi.wiley.com/10.1111/gcb.12065

Yang, Yunfeng, Linwei Wu, Qiaoyan Lin, Mengting Yuan, Depeng Xu, Hao Yu, Yigang Hu, et al. « Responses of the Functional Structure of Soil Microbial Community to Livestock Grazing in the Tibetan Alpine Grassland ». Global Change Biology 19, no 2 (février 2013): 637‑648. doi:10.1111/gcb.12065.

> Dans la revue Pnas, publiée le 15 janvier 2013, une équipe américano-brésilienne a montré que la destruction de la forêt amazonienne entraîne une baisse de la biodiversité bactérienne (article en accès libre)
http://www.pnas.org/cgi/doi/10.1073/pnas.1220608110

> Dans la revue Pnas parue le 15 avril dernier, une équipe américaine suggère que la plus grande extinction d’espèce que la Terre ait connue était due à la multiplication de microbes méthanogènes (article en accès libre)
http://www.pnas.org/cgi/doi/10.1073/pnas.1318106111

Rothman, D. H., G. P. Fournier, K. L. French, E. J. Alm, E. A. Boyle, C. Cao, et R. E. Summons. « Methanogenic Burst in the End-Permian Carbon Cycle ». Proceedings of the National Academy of Sciences 111, no 15 (15 avril 2014): 5462‑5467. doi:10.1073/pnas.1318106111.

> Dans la revue The ISME Journal d’octobre 2011, une équipe américaine suggère que le changement climatique devrait perturber la composition microbienne des prairies d’Oklahoma (article en accès libre)
http://www.nature.com/doifinder/10.1038/ismej.2011.32


COGNITION: AYUMU, CHAMPION DU MONDE DE MEMORY

 À LIRE

 > Dans cette étude publiée en 2007 dans la revue Current Biology, Tetsuro Matsuzawa apporte la preuve que les jeunes chimpanzés ont une mémoire de travail supérieure aux humains
http://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S096098220702088X

> Dans cet article paru en juin 2013, Tetsuro Matsuzawa présente son hypothèse du cerveau social
http://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0959438813000287

> Cette étude publiée en août 2013 révèle l’existence d’une mémoire à long terme des chimpanzés et des Orang-outans
http://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0960982213007082

 

> Dans cette vidéo, le chimpanzé Ayumu joue au « Memory » sur l’écran du laboratoire, à une vitesse qui défie les capacités humaines

> Le site internet du projet Ai (en anglais), avant quantités de vidéos et l’actualité des publications

http://langint.pri.kyoto-u.ac.jp/ai/index.html

> Une vidéo de TedX où Tetsuro Matsuzawa présente avec beaucoup de clarté travaux (en anglais)


BIOLOGIE SYNTHÉTIQUE: ILS ONT CRÉÉ LE PREMIER CHROMOSOME ARTIFICIEL

 À LIRE

> La publication de Science, décrivant ce premier chromosome artificiel et les étapes pour l’obtenir
http://www.sciencemag.org/cgi/doi/10.1126/science.1249252

> Cette publication est commentée et remise dans son contexte historique dans ce second article de Science
http://www.sciencemag.org/cgi/doi/10.1126/science.343.6178.1426

> Les publications concernant le travail préparatoire effectué par la même équipe sur le bras court du chromosome IX
http://www.nature.com/doifinder/10.1038/nature10403

> Le site du projet, régulièrement mis à jour et détaillant le travail effectué, etc


SONDE SPATIALE : LE PREMIER TEST POUR LA « LONGE SOLAIRE »

 À LIRE

> Ce document, issu de l’agence internationale de l’énergie atomique, illustre les différents usages des centrales nucléaires, en dehors de la banale production d’électricité
http://www.iaea.org/NuclearPower/Downloadable/Meetings/2013/2013-03-05-03-07-TWG-NPTD/Day_2/5.Khamis.pdf

 


AGRICULTURE : QUI REMPLACERA LES ABEILLES DOMESTIQUES ?

 

À VOIR

>Pour tous savoir sur les abeilles sauvages : Atlas Hymenoptera, l’atlas des hyménoptères d’Europe
http://zoologie.umh.ac.be/hymenoptera/

>Le programme de sciences participatives SPIPOLL (Suivi photographique des insectes pollinisateurs)
http://www.spipoll.org/

>Pour tout savoir sur les liens entre les abeilles domestiques et la biodiversité végétale : projet Florapis
http://www.florapis.org/


ROBOTS : COMMENT ILS TENTENT DE RÉINVENTER LA MAIN

 À VOIR

> En suivant ce lien,  une vingtaine de vidéos consacrées aux progrès, parfois touchants, de la main robotique Shadow
https://www.youtube.com/user/srcteam

> Pour remplacer les astronautes dans les tâches les plus périlleuses, l’agence spatiale allemande DLR développe des mains robotiques à la fois dextres et robustes –la preuve en images et… en violents coups de marteau

> Ceci n’est pas exactement une main, mais un poignet diablement souple. La vidéo, réalisée par un industriel allemand (Kuka), est digne des studios Hollywood

Les pistes pour sauver les platanes du canal du Midi

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Les platanes du canal du Midi. / Ph.Grégory Tonon via Flickr - CC BY SA 2.0

Les platanes du canal du Midi. / Ph.Grégory Tonon via Flickr – CC BY SA 2.0

Le chancre coloré menace depuis 2006 les platanes centenaires du Canal du Midi. Creusé sous Louis XIV, cet ouvrage historique reliant la Garonne à la Méditerranée arbore sur ses berges plus de 40 000 arbres, dont certains très anciens, qui risquent désormais l’abattage.

Lors des premières manifestations de l’épidémie, un arrêté préfectoral a en effet imposé la coupe des platanes malades. Dès qu’un foyer d’infection se manifeste, tous les arbres présents à 50 m à la ronde doivent être abattus, y compris ceux qui ne sont pas malades.

Le redoutable chancre coloré est provoqué par le champignon pathogène microscopique Ceratocystis platani, qui provoque des boursouflures étouffant progressivement les branches, jusqu’à empêcher la sève de s’écouler.

A présent, certains maires des communes riveraines, soucieux de préserver le paysage, refusent de pratiquer ses abattages. Ils croient en l’espoir d’un traitement phytosanitaire. D’après Le Monde, un laboratoire toulousain a testé des micro-injections de phytosanitaires sur des arbres a priori condamnés.

Certains élus souhaitent répéter l’expérience à plus large échelle, espérant préserver la beauté des abords du canal, évitant les camions-grues. D’autres envisagent une alternative : le renforcement des défenses naturelles.

PAR QUOI REMPLACER LES PLATANES ABATTUS ?

Entretemps, Voies navigables de France, l’organisme public qui a la gestion du canal, mène des opérations de replantation : peupliers blancs, micocouliers, noyers américains seront mis à l’épreuve de l’épidémie. Des arbres exotiques seront aussi essayés, tels le liquidambar et le chêne des Canaries.

Ces plantations font suite à une tentative menée fin 2011, quand 150 exemplaires de « Platanor » avaient été plantés. Il s’agit d’une variété de platane résistante au chancre, mise au point par l’Inra après des décennies de recherches (PDF).

Mais sur 150 Platanors plantés, 50 d’entre eux sont déjà morts.

Actuellement, une trêve de printemps a été négociée, à la faveur des oiseaux qui ont l’habitude de nidifier sur ces arbres, comme le rollier d’Europe. VNF prévoyait d’abattre 4000 arbres, mais pour finir seuls 1200 ont été exécutés.

Après la saison touristique, 500 abattages supplémentaires sont prévus, ce qui n’est pas pour plaire aux élus locaux. D’ici là, l’une des pistes alternatives aura peut-être donné quelques résultats encourageants.

F.G.

Le moustique tigre gagne du terrain en Métropole

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Aedes albopictus, le moustique tigre. / Ph. Kari Salomon via Flickr - CC BY SA 2.0

Aedes albopictus, le moustique tigre. / Ph. Kari Salomon via Flickr – CC BY SA 2.0

Ce petit diptère suceur de sang, originaire d’Asie, est aujourd’hui présent en Afrique, en Europe, en Amérique et dans les îles du Pacifique. Son expansion rapide dans le monde entier laisse craindre de nouvelles épidémies, notamment dans le sud de la France.

La menace est d’autant plus sérieuse qu’une étude menée par l’IRD (l’Institut de recherche pour le développement) vient d’alerter sur le fait que le moustique tigre pouvait être responsable d’une épidémie concomitante de trois virus : la dengue, le chikungunya et le zika.

Douleurs articulaires, fièvres, complications neurologiques

Un tiercé gagnant à l’origine de fièvre, douleurs articulaires, maux de tête, voire de complications neurologiques comme dans les cas de fièvre zika survenus en Polynésie française fin 2013. A l’époque, quelque 5 5000 personnes avaient été touchées par ce virus. Or, depuis le début de l’année, plus de 460 cas confirmés et environ 8 300 cas suspects ont déjà été enregistrés en Polynésie et en Nouvelle-Calédonie.

A l’approche des vacances et avec l’augmentation du trafic aérien international, les autorités sanitaires redoutent une épidémie dans l’Hexagone où le moustique tigre (Aedes albopictus), arrivé en 2004, a déjà colonisé dix-huit départements, principalement dans le Sud.

Une fois qu’il pique, le virus peut se répandre rapidement

Il suffit qu’une femelle moustique tigre autochtone pique une personne infectée par le virus dans une région à risque, à son retour en Métropole, pour que la femelle devienne porteuse du virus. En piquant une nouvelle victime, elle transmet le virus.

Sachant que celle-ci se nourrit tous les trois jours à raison de trois piqûres pour un repas, la contamination devient vite galopante : en un mois, une trentaine de personnes peuvent être infectées. Pour éviter l’épidémie, les autorités recommandent l’usage de répulsifs anti-moustiques sur la peau et les vêtements.

K.J.

> Pour en savoir plus : 

> Lire aussi :

L’homme en passe de se modifier lui-même

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Une image du film « Xmen Days of future past » – BaboGames via Flickr – CC BY 2.0

Alors que débarque sur les écrans le dernier opus de la saga des X-Men, des super-héros dotés de gènes mutants leur conférant des pouvoirs surprenants, des études américaines et canadiennes ont révélé que nous étions tous des X-Men en puissance.

Et pour cause, chaque individu évolue au rythme des mutations qui apparaissent ou de celles héritées de ses parents. Une équipe de généticiens du centre de recherche du CHU Sainte-Justine à Montréal, a déterminé qu’une quarantaine de mutations étaient transmises de génération en génération.

Autant de changements qui, à long terme, modifient notre ADN sans pour autant nous donner subitement des ailes ou des griffes ! Pour autant, cela n’a rien d’impossible, à condition de disposer des moyens techniques pour augmenter artificiellement nos facultés physiques et intellectuelles et de dépasser notre condition naturelle.

Améliorer l’homme, tel est déjà le projet des théoriciens « transhumanistes », pour qui la nature humaine est de toujours chercher à dépasser ses limites naturelles.

Greffes cérébrales améliorant les capacités intellectuelles, exosquelettes métalliques démultipliant la force, thérapies cellulaires qui repoussent les limites de l’espérance de vie… les recherches façonnent déjà un homme augmenté.

En 2014, une main bionique « sensible » a été greffée sur un suédois de 36 ans amputé du bras gauche depuis 9 ans. Parallèlement, les travaux sur le génome humain permettent d’envisager à plus ou moins long terme la création d’un homme « OGM », ce qui supposerait d’agir au niveau de l’œuf en y injectant des gènes.

Un rêve pour certains, un cauchemar pour d’autres, dont une étape a peut-être déjà été franchie avec le premier clonage humain (jusqu’au stade embryonnaire) réalisé par une équipe américaine de l’Ecole de la santé et des sciences d’Oregon en mai 2013.

K.J.

Le Chili craint un mégaséisme dans le nord du pays

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Une vue de l'espace du Chili et l'Argentine - Jacques Descloitres, NASA Goddard SFC via Flickr - CC BY 2.0

Une vue de l’espace du Chili et l’Argentine – Jacques Descloitres, NASA Goddard SFC via Flickr – CC BY 2.0

Entre 2001 et 2014, pas moins de cinq séismes, dont trois de magnitude supérieure à 8, sont venus secouer le Chili. Toute la zone de la cordillère des Andes vit sous la menace d’un mégaséisme destructeur et meurtrier. Les récents spasmes à répétition, enregistrés depuis début 2014 au large d’Iquique, dans le nord du pays, pourraient bien en être les signes précurseurs…

A l’image du « Big One », ce mégaséisme qui menace la côte ouest des Etats-Unis depuis plus d’un siècle, le Chili a une épée de Damoclès sous les pieds. Le pays repose en effet sur la zone de convergence de deux plaques tectoniques. Dans cette zone de subduction, la plaque Nazca (une partie de l’Océan Pacifique) s’enfonce, à raison de 7,5 cm/an, sous la plaque sud-américaine. Mais les plaques, entravées par les forces de frottement, ne peuvent coulisser simplement ce qui déforme, décennie après décennie, la plaque continentale.

Résultat : ce blocage accumule, depuis 1877, date du dernier grand séisme, une quantité d’énergie faramineuse qui sera libérée, tôt ou tard, sous forme de séismes très puissants pour permettre aux plaques de bouger librement l’une par rapport à l’autre.

Certains spécialistes, comme le directeur du département de géophysique de l’université du Chili, Jaime Campos, craignent même un séisme de magnitude 10, donc bien supérieur à celui de magnitude 9,1 qui a ravagé l’Indonésie en 2004 et fait quelque 280 000 victimes.

Il faut en effet savoir que la magnitude est définie par une échelle logarithmique, où chaque unité ajoutée correspond à une multiplication par 32 de l’énergie libérée. Ainsi, un séisme de magnitude 9 libère, non pas trois fois plus, mais 1 milliard 74 millions de fois plus d’énergie qu’un séisme de magnitude 3 !

Quant à déterminer quand et où ce monstre frappera, c’est une mission impossible. Les mesures relevées par les instruments géodésiques actuels peuvent seulement indiquer une augmentation du risque sismique et ainsi permettre d’anticiper l’éventuelle survenue d’un séisme. Mais sans aucune certitude sur le lieu ou la date.

K.J.

Mission Rosetta : la comète se réveille trop tôt

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Photographiée à six cents millions de kilomètres du Soleil par la sonde Rosetta, la comète Churyumov-Gerasimenko développe déjà une chevelure de gaz et de poussières. Photo ESA.

Photographiée à six cents millions de kilomètres du Soleil par la sonde Rosetta, la comète Churyumov-Gerasimenko développe déjà une chevelure de gaz et de poussières. Photo ESA.

L’Agence spatiale européenne vient de publier, avec une légitime fierté, une photographie de la comète Churyumov-Gerasimenko prise par sa sonde Rosetta qui s’approche d’elle progressivement. On y voit, sur un fond de ciel étoilé, rehaussé par les diamants de l’amas d’étoiles NGC 6171, la comète, flottant dans l’espace interplanétaire et arborant… une magnifique chevelure de plus de mille kilomètres de longueur… Normal, direz-vous, le propre des comètes, c’est bien de développer d’immenses chevelures de gaz et de poussière. Sauf que lorsque la sonde Rosetta a pris cette image, la comète se trouvait bien au delà de l’orbite de Mars, à plus de 600 millions de kilomètres du Soleil, à une distance où personne ne s’attendait à la voir déjà en activité…
Bonne nouvelle ? Pas sûr. La comète Churyumov-Gerasimenko mesure environ 4 kilomètres de diamètre. C’est, selon l’image inspirée de l’astronome américain Fred Whipple, une « boule de neige sale », d’une très faible densité (probablement 0,4) et donc composée d’éléments très légers, volatils, comme l’eau. Loin du Soleil, où les comètes passent le plus clair de leur temps, Churyumov-Gerasimenko est un bloc de glace solide, pétrifié à -150 °C. Mais quand la comète, qui parcourt son orbite solaire en un peu plus de six ans, s’approche du Soleil, elle s’échauffe, et ses différentes glaces commencent à se sublimer. De magnifiques « geysers » crèvent de loin en loin sa surface et le gaz et la poussière déploient une chevelure – la coma, disent les chercheurs – puis une ou deux queues, qui peuvent s’étendre sur des millions de kilomètres de longueur.
Dans le discours de l’ESA, depuis des années, la sonde Rosetta, qui a quitté la Terre en 2004, devait s’approcher de la comète Churyumov-Gerasimenko à grande distance du Soleil, afin que la sonde puisse se satelliser sans encombre autour d’elle – une mission d’une complexité inouïe, jamais réalisée dans l’histoire de la conquête spatiale. Puis, tournant à une trentaine de kilomètres du noyau, elle devait progressivement photographier sa minuscule surface – cinq mille hectares, tout au plus. Enfin, cet arpentage de la comète terminé, les chercheurs devaient choisir soigneusement un site favorable à son petit module Philaé, que Rosetta doit faire atterrir en novembre… Une fois toutes ces « premières » réalisées, Rosetta et Philaé étaient censées suivre l’évolution de la comète jusqu’à son point le plus proche du Soleil, en août 2015, et, se faisant, assister depuis l’orbite et depuis sa surface, à l’activité grandissante de la comète…
Mais le réveil de la comète dès ce mois de mai, c’est un grain de poussière dans la machinerie bien huilée de cette rencontre interplanétaire… Rosetta n’arrivera à bon port qu’en août prochain, alors que les émissions de la comète, de plus en plus proche du Soleil, auront encore augmentées.
Alors, au delà de cet inattendu et intempestif réveil de la comète Churyumov-Gerasimenko, l’immense chevelure qui va progressivement se développer autour d’elle va t-elle compromettre la mission de Rosetta ?

Cinq comètes, jusqu'ici, ont été approchées et photographiées, par des sondes spatiales américaines et européenne. Giotto a croisé la comète de Halley, Deep Space One la comète Borrelly, Stardust les comètes Wild 2 et Tempel 1 et enfin Deep Impact les comètes Tempel 1 et Hartley 2. Photos ESA et Nasa.

Cinq comètes, jusqu’ici, ont été approchées et photographiées, par des sondes spatiales américaines et européenne. Giotto a croisé la comète de Halley, Deep Space One la comète Borrelly, Stardust les comètes Wild 2 et Tempel 1 et enfin Deep Impact les comètes Tempel 1 et Hartley 2. Photos ESA et Nasa.

Au vrai, personne n’en sait rien. Encore une fois, la mission Rosetta accumule les « premières ». Jusqu’ici, les sondes cométaires se contentaient de passer en coup de vent à distance de leur cible, telle l’européenne Giotto, en 1986, qui est passé à 240 000 kilomètres/heure dans l’environnement de la comète de Halley ! A une telle vitesse, l’impact d’un gros débris de la comète avec la sonde lui aurait été fatal, d’ailleurs, elle est passé à deux doigts de la catastrophe après un impact avec une particule de moins d’un gramme… En effet, à environ 2000 kilomètres du noyau de la comète, ce flocon de glace a déstabilisé la sonde, qui a aussitôt cessé de transmettre ses images… Le contact a été repris plus tard avec Giotto, mais les plans rapprochés de la surface de la comète ont été perdus…
Rassurons-nous, vingt huit ans après Giotto, Rosetta va s’approcher très progressivement de la comète Churyumov-Gerasimenko, et caler sa propre vitesse sur celle de la comète, ce qui signifie qu’en août, la comète et la sonde auront une vitesse relative quasiment nulle. Les éjections de gaz et de poussières ne la frapperont donc qu’à très faible vitesse, et de surcroît dans un milieu essentiellement vide : les scientifiques estiment que Churyumov-Gerasimenko expulse, lorsqu’elle est proche du Soleil, environ 200 tonnes de matière à l’heure, c’est assez peu….
Reste cependant deux questions : la cartographie et la photographie précises du noyau de la comète seront-elles possibles si celle-ci est très active ? La mission de Philaé pourrait-elle être compromise par les émissions de la comète ? Nous aurons la réponse à ces questions dans les mois qui viennent, parmi les voiles de gaz et de poussières de la comète Churyumov-Gerasimenko… Astronomes professionnels et amateurs, scientifiques et ingénieurs attendent la mission Rosetta depuis près d’un quart de siècle. Il s’agit ni plus ni moins d’une incursion de la SF la plus débridée et la plus inspirée dans ce début de millénaire et un défi plein de panache pour l’agence spatiale européenne.

Serge Brunier

En Méditerranée, le thon rouge se porte mieux

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Pêche au thon rouge à la ligne. Le gros des prélèvements se fait par la pêche à la senne. / Ph. Xiphias BGF  via Wikimedia Commons - CC-BY-SA-3.0

Pêche au thon rouge à la ligne. Le gros des prélèvements se fait par la pêche à la senne. / Ph. Xiphias BGF via Wikimedia Commons – CC-BY-SA-3.0

Alors que les thoniers français appareillent en Méditerranée cette fin de semaine pour un mois de pêche au thon rouge, une bonne nouvelle est sur toutes les bouches : le thon rouge se porte mieux.

Ces cinq dernières années, les chercheurs de l’Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer) en mission d’observation aérienne ont pu repérer trois fois plus de bancs de jeunes poissons qu’il y a dix ans. C’est la preuve que les mesures drastiques de réglementation de la pêche ont porté leurs fruits.

A la fois symbole de la surpêche par excellence et poisson le plus prisé au monde, le thon rouge avait subi des pertes dramatiques dans les années 90. La faute à une quantité de bateaux de pêche surdimensionnée par rapport aux stocks existants, et à un marché très demandeur.

L’effondrement des stocks a été évité de justesse

Ainsi, après avoir diagnostiqué sa surexploitation en 1996, le Cicta (Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique) avait mis en place des quotas de pêche réduits à 30 000 t annuelles en 1998.

Mais cela n’allait pas suffire. Alors que de l’avis des scientifiques des quotas bien inférieurs auraient été nécessaires, les abus étaient nombreux. Jusqu’à 50 000 t de thon rouge étaient prélevées chaque année, d’après les estimations. C’est-à-dire la même quantité d’avant la réduction des quotas !

 

Evolution des captures de thon rouge (d'après l'Ifremer). Lors de l'instauration des quotas à 30 000 tonnes, la pêche s'est en réalité maintenue aux niveaux précédents, soit 50 000 t environ.

Evolution des captures de thon rouge (d’après l’Ifremer). Lors de l’instauration des quotas à 30 000 tonnes, la pêche s’est en réalité maintenue aux niveaux précédents, soit 50 000 t environ.

 

Conséquence inévitable, en 2006, le comité scientifique de la Cicta avait tiré la sonnette d’alarme : toutes les données convergeaient pour dire que les stocks allaient s’effondrer. Le thon rouge s’épuisait partout, alors que les captures étaient deux fois plus élevées que la productivité de sa population, mesurée en 2000.

Ce fut le début des mesures draconiennes. Fermeture de la pêche pendant 6 mois, une taille minimale de 30 kg pour tout exemplaire pêché (ce qui lui donne une chance de se reproduire), interdiction de se servir d’avions pour repérer les bancs de thons… mais aussi une surveillance et une traçabilité renforcées.

Une surveillance on ne peut plus stricte

Chaque bateau a l’obligation d’embarquer un observateur de la Cicta, de déclarer à l’avance les cages où les thons sont placés pour être engraissés en mer avant d’être vendus, et son arrivée à terre est filmée par des caméras, afin que chaque exemplaire pêché soit compté et bagué.

Ce plan de reconstitution, entamé en 2007, devrait courir jusqu’en 2022. Quelques années après sa mise en application, le thon de Méditerranée ne cesse de donner des signes de rémission : les prises diminuent progressivement et les populations de jeunes se reconstituent petit à petit.

D’après l’Ifremer, le thon rouge ne serait plus surexploité, mais subirait encore les conséquences de la surexploitation passée.

Pour cette saison, les pêcheurs français qui prennent la mer en ce moment auront droit à prélever 2 471 t de thon rouge, sur les 13 400 t autorisées au total. Des prises trois fois moindres qu’auparavant, largement compensées cependant par un prix au kilo devenu exorbitant.

F.G.

 

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La limite de vitesse à Paris pourrait passer de 50 à 30 km/h

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Place de la Bastille, à Paris. / Ph. r.g-s via Flickr - CC BY-SA 2.0

Place de la Bastille, à Paris. / Ph. r.g-s via Flickr – CC BY-SA 2.0

Après Lorient, Nogent-sur-Marne, Fontainebleau ou Clamart, c’est au tour de la capitale d’envisager la généralisation de la limitation de vitesse à 30km/h en ville, à l’exception des grands axes de circulation, comme les Champs-Elysées ou les voies sur berges.

Aujourd’hui, 37 % des rues de Paris sont déjà limitées à 30 km/h (soit 560 km de routes sur 1513 km), tandis que les zones dites « de rencontre », où piétons, cyclistes et automobilistes se partagent la chaussée, sont plafonnées à 20km/h.

Mais la vitesse réelle des véhicules qui circulent ne dépasse pas les 18,1 km/h (15,5 km/h en moyenne sur la journée), d’après les mesures de la Direction de la voirie et des déplacements en 2012 (PDF).

Une mesure qui vise à diminuer les accidents

La réduction de la limite de vitesse proposée par la Mairie viserait non seulement à réduire les émissions de polluants dans le cadre du plan antipollution, mais surtout le nombre d’accidents de la circulation impliquant des automobilistes avec des piétons et des conducteurs de deux roues.

Rien qu’en 2013, ces accidents ont été responsables à Paris du décès de 27 personnes : 12 piétons et 14 motards.

Or, abaisser la vitesse de circulation permettrait de réduire non seulement le nombre d’accidents mortels mais également de collisions comme l’ont montré plusieurs études.

L’une d’entre elles, menée à Adélaïde (Australie) entre 1983 et 1991 sur 176 accidents mortels de piétons, a ainsi révélé qu’une diminution de 5km/h de la vitesse de circulation éviterait 10 % des collisions.

Le risque de mort par accident diminue de moitié

D’ailleurs, l’entrée en vigueur de la limitation de vitesse en ville à 50km/h dès décembre 1990 a fait chuter de 15 % le nombre d’accidents mortels en France. Car qui dit vitesse moindre, dit champs de vision élargi et donc temps de réaction augmenté.

Mieux, alors qu’à 50 km/h la distance de freinage est d’environ 28 m sur chaussée sèche (42 m sur route humide) elle chute à 13 m quand la vitesse n’est plus que de 30 km/h (ou à 18 m sur une chaussée humide).

Quant à la violence du choc, le risque de mourir pour un piéton percuté par un automobiliste passe d’environ 90 % à une vitesse de 50 km/h, à moins de 50 % quand la vitesse n’excède pas 30 km/h.

Autant d’arguments qui seront sans doute avancés lors des discussions entre la mairie et les acteurs concernés.

K.J.