Randonnée à Montreux avec Lord Byron

Standard


Le matin, à la fraîche, avant que festivaliers et orages n’envahissent le paysage, les rives du lac Léman sont d’une incomparable douceur. Opalescentes, les eaux lèchent les rochers le long des quais de Montreux, parcourus par quelques rêveurs solitaires. Clapotis tout proche, qui berce le rythme des pas. Au loin, en spectaculaire toile de fond, la ligne bleue de hauts sommets se dessine, nette, avant de s’estomper dans les brumes de chaleur. 


Marcher ici apaise le corps et exalte l’esprit. Nul hasard si cette « Riviera » de la Suisse romande est devenue un lieu emblématique des auteurs romantiques. Byron, le plus illustre des poètes anglais, y débarqua une première fois en juin 1816, après une traversée du lac à la voile avec son ami et compatriote Shelley. L’expérience fut mouvementée, car notre mer intérieure a aussi ses tempêtes. 


Byron, champion de la liberté et défenseur des opprimés, composa après sa…

Toi, moi et La Vie pour toujours…

Standard


Ces deux-là se sont rencontrés en accompagnant des personnes handicapées à Florence (Italie), avec l’aumônier de l’hôpital de Garches. Quelques mois plus tard, Bernard et Catherine, de Plaisir (Yvelines), se mariaient et s’abonnaient à La Vie catholique illustrée. En septembre, ils fêteront leurs 46 ans de mariage et autant d’années de lecture de leur journal ! En épousant Jean-Luc en 1972, Anne-Marie a apporté l’hebdomadaire dans sa…

À Connecte, les chefs scouts s’interrogent sur la (dé)connexion

Standard


Sous les arbres qui entourent le château de Jambville, Véronique réajuste sa chemise bleue bardée d’écussons et s’avance devant sa cheftaine qui la prend en photo avec son smartphone. Tout sourire, elle vient de terminer une activité du jamboree Connecte, organisé par les Scouts et guides de France pour leur public âgé de 11 à 14 ans. Avec son groupe de la Manche, elle a discuté de son image, des qualités qu’elle pense incarner. Et pour qu’elle voit qu’elle peut mettre en avant ces atouts sur les réseaux sociaux, l’exercice s’est terminé par un joli cliché d’elle qu’elle pourra partager. Dans une société envahie par les écrans, ce grand rassemblement national a pour but de faire réfléchir sur le rapport des jeunes à la connexion.


À l’arrivée, les 16.500 ados et les 3.500 chefs et cheftaines ont été « pris au piège » d’un jeu vidéo grandeur nature : coincés dans le parc de Jambville, ils doivent tous trouver des indices, résoudre des énigmes pour atteindre le « dernier niveau », c’est-à-dire la soirée de clôture durant laquelle sera retrouvée Cléopâtre qui a disparu. Il a ainsi été le fil rouge des multiples activités proposées tout au long des cinq jours de jamborée. Le but ? Les questionner sur la vérification d’une information, leur manière d’utiliser les réseaux sociaux ou encore les bons et mauvais côtés du numérique. « Quand on leur parle du téléphone et d’Internet, c’est en règle générale dans un discours culpabilisant », note Pierre, chef d’un groupe du nord de la France. « Là, on est vraiment dans une approche ludique qui permet de transmettre des valeurs aux jeunes tout en s’appuyant sur leur langage », félicite le jeune homme, la vingtaine passée, ajoutant : « Cela me parle personnellement, moi aussi je suis de cette génération Internet. » Clémence, âgée d’un an de plus que lui et cheftaine en Ile-de-France, reconnaît qu’elle se sent directement concernée : « Entre chefs, on est parfois hyperconnectés. Nous avons aussi une déconnexion à effectuer. »


L’image de soi déformée sur Internet


L’un et l’autre s’inquiètent pourtant d’une place de plus en plus importante donnée au « mirage numérique » : l’impression que la vie est plus belle, plus facile chez les internautes qui inondent le web d’images photoshoppées, de voyage… « Nos jeunes évoquent, lors des réunions dans l’année, ce qu’ils voient sur Youtube, sur Instagram, précise Pierre. Ils sont envieux d’un imaginaire biaisé que présentent ces réseaux sociaux, qui leur semble parfait et lointain. Dans nos échanges, nous leur rappelons combien leur vie est trépidante, on insiste pour les ancrer dans le réel. »


Pendant l’année, certains groupes n’hésitent pas à miser sur un lien numérique pour garder le contact entre les rencontres. Ici un fil de discussion WhatsApp, là un groupe Facebook, toujours avec une réflexion en amont : « On ne multiplie pas les réseaux sociaux et on reste dans une information utile pour nos rencontres », insiste Claire, d’Ile-de-France. À ses côtés, Ombeline, cheftaine dans la même région, témoigne d’une expérience différente : « Nous, on s’est posé la question mais comme la moitié de nos guides n’ont pas de téléphone, on a préféré renoncer pour éviter de générer un sentiment d’exclusion. »


Les parents et le portable de leurs enfants


D’autres encore l’ont fait… mais à destination des parents, très demandeurs de savoir ce qu’ils vivent lors de leurs week-end notamment. Or les rencontres scoutes, c’est toujours en mode déconnexion, faut-il rappeler ! « Pour ce jamboree, on a demandé de façon autoritaire aux parents de ne pas donner de portables aux jeunes, on n’est pas la police, on ne va pas aller fouiller les sacs alors il faut aussi qu’ils jouent le jeu », s’exclame Clémence, heureuse que la consigne ait été respectée. Quelle position adopter pour les explorations, quand les scouts partent seuls sur les routes : autoriser ou non les portables ? « On a acheté des téléphones sans connexion Internet exprès », détaille Pierre, sourire malicieux aux lèvres.


Dans les temps scouts, les jeunes vivent une déconnexion à certains modes de communication, mais tous les chefs l’assurent, ils expérimentent surtout une autre façon d’être reliés les uns aux autres. « Ils savent que cela leur fait du bien, ils comprennent l’importance de ces journées sans écran, ils sont heureux de se retrouver avec leurs amis et de passer des bons moments ensemble », témoignent les encadrants, tous en coeur. Les mots d’ordre du jamboree – un réseau social grandeur nature, une connexion renouvelée – sont bien réels pour eux et leurs jeunes. D’ailleurs, glissent-ils, « aucun de nos jeunes n’a réclamé un smartphone depuis qu’on est arrivés ». De quoi épater certains parents !

Bonjour mon cousin germain

Standard


Du chanteur Henri Dès au groupe Trois Cafés gourmands, en passant par l’apostrophe banlieusarde « cousin », marque de proximité entre les interlocuteurs, chacun célèbre à sa façon ce lien particulier qui unit les cousins germains. « Le cousin est un semblable. Il représente la part la plus proche de soi, ainsi que l’interprète joliment le psychanalyste Tristan-Frédéric Moir dans le Nouveau Dictionnaire des rêves (L’Archipel). “Ils sont cousins ou ils sont voisins…” cette expression courante veut dire que deux personnes ou deux objets se ressemblent. Ils appartiennent à la même famille psychologique. »


Les liens du sang, leur force


« Le lien existe d’emblée, même si on ne l’entretient pas », accorde Baudouin, 17 ans. Pourtant, ce lien de sang ne fait pas tout. Dans sa famille, côté paternel, l’aînée des cousins a 27 ans et le plus jeune… 2 ans, soit un écart d’une génération. Ce décalage ne favorise pas toujours la…

Le sens de l’effort : comment le transmettre aux enfants ?

Standard


 À la moindre difficulté, l’enfant renonce. Comment favoriser la persévérance ?


Quand le zapping devient une façon de vivre, il entraîne l’instabilité. La concentration et le sens de l’effort s’exercent par des projets motivants : défi, sport, créativité, lecture. Le secret consiste à faire l’expérience de son efficacité, qui se vit en trois étapes. Pour commencer, proposez à l’enfant d’atteindre un objectif accessible. Convenez éventuellement ensemble de sous-objectifs : pour construire une cabane, il faut rassembler les matériaux, scier, assembler, etc. S’il se décourage, valorisez ses efforts : montrez-lui le chemin parcouru, évoquez de façon gratifiante le…

Le sens de l’effort : comment le transmettre aux enfants ?

Standard


 À la moindre difficulté, l’enfant renonce. Comment favoriser la persévérance ?


Quand le zapping devient une façon de vivre, il entraîne l’instabilité. La concentration et le sens de l’effort s’exercent par des projets motivants : défi, sport, créativité, lecture. Le secret consiste à faire l’expérience de son efficacité, qui se vit en trois étapes. Pour commencer, proposez à l’enfant d’atteindre un objectif accessible. Convenez éventuellement ensemble de sous-objectifs : pour construire une cabane, il faut rassembler les matériaux, scier, assembler, etc. S’il se décourage, valorisez ses efforts : montrez-lui le chemin parcouru, évoquez de façon gratifiante le…

“Pas de vraie relation sans engagement envers autrui“

Standard


À une époque où l’appel à la consommation et à l’évolution est permanent, où les biens et les services deviennent de plus en plus accessibles, les standards de la fidélité se sont-ils adaptés ?


 C’est vrai, nous vivons sous une certaine tyrannie de l’innovation commerciale. Mais à qui la faute ? C’est nous qui nous précipitons sur les offres « sans engagement ». C’est nous qui changeons d’opérateur téléphonique comme de chemise. C’est nous qui exigeons mobilité, portabilité, remboursement sans frais, droit de changer d’avis sans motif, etc. Les consommateurs que nous sommes ont beau jeu de pleurnicher sur les soubresauts de la consommation. Nous prenons facilement le rôle de l’accusateur. Mais ce monde attend notre témoignage, notre constance, notre engagement dans la durée et une plus grande sobriété. Et là, curieusement, nous devenons discrets… Une fois qu’on a dit ça, il est vrai aussi qu’être fidèle au fax ou à la 3G relèverait du comportement…

En couple, un amour à (toute) épreuve ?

Standard


Lorsque Anne tomba sur un e-mail sans ambiguïté émanant d’une collègue de travail de son mari, Gilles, ce fut la claque. Aujourd’hui, à 44 ans, elle se souvient : « Tout paraissait facile, on se disputait peu, nous vivions de beaux moments en famille… » Le quotidien était certes chargé avec quatre enfants à élever, un travail prenant – elle, enseignante, lui, commerçant travaillant le samedi – et leur maison à retaper à Chartres. « Petit à petit, une distance s’était installée entre nous, poursuit-elle, de manière insidieuse, sans qu’on y prenne garde. » Auprès de sa collègue plus jeune, malheureuse en couple, le quadragénaire avait trouvé une oreille attentive et des attentions qu’il ne recevait plus. « J’étais retombé amoureux, reconnaît Gilles, 45 ans. J’aspirais à sortir de la routine et j’avais l’impression d’être tellement plus heureux avec elle ! » Quand sa femme découvre le pot aux roses, sa décision était déjà prise : il allait partir et…

En selle, pour une échappée pyrénéenne !

Standard


C’est à Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques, que l’on fêtera le 100e anniversaire du maillot jaune, vendredi 19 juillet. Les coureurs du Tour de France s’élanceront pour un contre-la-montre individuel de 27,5 km dans et autour de la cité béarnaise. Leur point de départ sera le Tour des géants, un lieu de mémoire dédié aux cyclistes qui ont fait la renommée de la Grande Boucle, situé sur le site de l’ancien vélodrome du Véloce-Club béarnais. Plantés en spirales, des « totems » s’y déploient en arabesques, comme de formidables dominos. Ces stèles jaunes s’ornent des figures de tous les lauréats du Tour. Pour remonter ce tourbillon de l’histoire, des textes de haute volée, fignolés par l’écrivain Christian Laborde, légendent avec poésie les images d’archives. 


« Il n’y aura pas de gros écarts entre les favoris, même si la côte d’Esquillot et la côte Mulot peuvent faire mal aux jambes. » C’est à la force des jarrets, et non au jugé, que…

Dans la peau d’un malvoyant

Standard


Les yeux couverts par un bandeau, une douzaine d’enfants sont assis autour d’une table de la mairie du IIIe arrondissement de Paris. Ils participent à un atelier de découverte sensorielle proposé par l’association Percevoir. Le principe est de s’affranchir de la vue pour découvrir autrement. 


La statuette d’un homme en bois, réplique d’une oeuvre de l’île de Pâques prêtée par le musée du quai Branly-Jacques-Chirac, partenaire de l’association, circule de main en main. Les enfants la touchent du bout des doigts, un peu intimidés. « C’est important de bien toucher l’objet. On ne peut pas le voir avec les yeux, alors on essaye de le faire avec les mains », leur explique Nicolas Caraty, le conférencier non voyant qui dirige l’atelier. Leur découverte tactile se poursuit grâce à…