8 clés pour aider ses enfants à être libres 

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Désirés, attendus, maternés, choyés… Plus que jamais, les enfants sont au cœur des projets de leurs parents. Au risque, parfois, d’être trop protégés et de ne pas savoir se débrouiller tout seuls. Dans un monde qui semble dangereux à bien des égards, il peut être difficile pour les parents de lâcher prise. « Pourtant, l’autonomisation est le grand travail de l’enfance et de l’adolescence, et les parents ont un rôle essentiel d’accompagnateurs sur ce chemin », souligne Béatrice Copper-Royer, psychologue clinicienne. Comment laisser à nos enfants la liberté dont ils ont besoin pour grandir ? Quelles attitudes pouvons-nous adopter pour les aider à devenir des adultes autonomes et confiants ? Des spécialistes de l’enfance proposent des pistes concrètes de réflexion, à mener en couple ou en famille.


1. Je désamorce mes propres angoisses


Rares sont les enfants de 10 ans qui vont seuls à l’école ou à la boulangerie. Une…

Peindre, un jeu d’enfant

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« Je n’ai ni diplôme ni titre,  prévient Arno Stern en invitant à s’asseoir, j’ai commencé les mains nues et l’esprit libre. » Pendant 30 ans, ce nonagénaire a observé les dessins d’enfants, d’orphelins de guerre à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine), puis de populations non scolarisées à travers le monde : Mauritanie, Pérou, Afghanistan, Niger, Guatemala, Mexique… Il a créé il y a 30 ans l’Irse (Institut de recherche en sémiologie de l’expression), discipline qui forme des praticiens. Aujourd’hui, 150 enfants viennent peindre chaque semaine au Closlieu, son atelier parisien dans le XVe…

Peindre, un jeu d’enfant

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« Je n’ai ni diplôme ni titre,  prévient Arno Stern en invitant à s’asseoir, j’ai commencé les mains nues et l’esprit libre. » Pendant 30 ans, ce nonagénaire a observé les dessins d’enfants, d’orphelins de guerre à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine), puis de populations non scolarisées à travers le monde : Mauritanie, Pérou, Afghanistan, Niger, Guatemala, Mexique… Il a créé il y a 30 ans l’Irse (Institut de recherche en sémiologie de l’expression), discipline qui forme des praticiens. Aujourd’hui, 150 enfants viennent peindre chaque semaine au Closlieu, son atelier parisien dans le XVe…

Peindre, un jeu d’enfant

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« Je n’ai ni diplôme ni titre,  prévient Arno Stern en invitant à s’asseoir, j’ai commencé les mains nues et l’esprit libre. » Pendant 30 ans, ce nonagénaire a observé les dessins d’enfants, d’orphelins de guerre à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine), puis de populations non scolarisées à travers le monde : Mauritanie, Pérou, Afghanistan, Niger, Guatemala, Mexique… Il a créé il y a 30 ans l’Irse (Institut de recherche en sémiologie de l’expression), discipline qui forme des praticiens. Aujourd’hui, 150 enfants viennent peindre chaque semaine au Closlieu, son atelier parisien dans le XVe…

La vieillesse, terre de promesses 

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« Physiquement, ça craque un peu à droite et à gauche, admet Gérard en riant, mais ça tient ! » Ce retraité bon pied bon œil laisse un instant sa confiture de guignes qui mijote et poursuit : « En prenant de l’âge, on savoure mieux les choses simples, comme le jardinage. Je n’ai pas une retraite très importante mais on n’a pas besoin de beaucoup pour vivre heureux. La vraie richesse, ce sont les relations. » Même écho chez son épouse, Anne-Marie, ancienne directrice de crèche : « À la retraite, on s’autorise le plaisir de vivre, de se donner du temps et d’en donner aux autres. » En plus de ses activités physiques (marche, yoga, aquagym), elle est bénévole à l’aumônerie de l’hôpital psychiatrique de La Rochelle. Et l’avenir ? « Je n’y pense pas trop, répond Gérard. Je vis ma vie d’aujourd’hui, pleinement. Vivre au mieux, pour moi, c’est être dans le service à la collectivité civile, religieuse, auprès de nos enfants. »

Ces objets qui restent après le départ d’un proche

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« Comment recevoir ce qu’ils ne m’avaient pas donné, de leurs mains, suivant leur libre arbitre, leur bon vouloir ? Pourquoi emmener chez moi ce qu’ils ne m’avaient pas confié de leur vivant ? » ; « Chaque objet parlait de leur absence » ; « Avais-je le droit de jeter ce qu’ils n’avaient pas eux-mêmes jeté à la corbeille ? » ; « Les lettres étaient pénibles à lire, mais pas moins pénibles à jeter sans être relues »


Dans Comment j’ai vidé la maison de mes parents (Seuil, 2004), un ouvrage remarquable de sensibilité et de réalisme, Lydia Flem raconte comment, fille unique, lorsqu’elle se retrouva orpheline de ses parents, elle dut se séparer de toutes leurs affaires. Tristesse, colère, nostalgie et élans de vie… Chacun de nous connaît ce mélange de sentiments le jour où il nous faut à notre tour affronter pareille situation.


Du courage, il en faut donc quand arrive le moment de débarrasser les lieux. Ajoutez-y de la méthode, un bon esprit et une dose inévitable de lâcher-prise pour faciliter le travail de tous ! Comme nous le confient de nombreux lecteurs. La plupart ont profité de l’été pour se retrouver entre frères et sœurs, neveux et nièces. Disposant ainsi de longs week-ends, de semaines communes de repos, d’un esprit plus libre aussi pour s’atteler à la tâche. « Ce sont des chemins intenses qui nous entraînent à explorer des chemins jamais parcourus, mais les heures tumultueuses laisseront place à la douceur et à la sérénité de la vie qui continue », témoigne Nicole Tribot, fille unique, qui a perdu sa mère de 87 ans et qui a dû placer son père en maison de retraite quelques mois plus tard, « emportant avec lui quelques souvenirs et objets, sachant qu’il n’y reviendrait pas ».


Riche de cette expérience, elle confie : « Vider soulage ! » Et s’en explique : « Mettre de l’ordre, c’est aussi continuer de donner du sens aux objets en offrant à chacun ce qui parle à son cœur. » La méthode employée avec son mari et ses enfants ? « Il nous semble moins difficile de jeter ce qui doit l’être et d’offrir à chacun des enfants les objets qui ont du sens dans leur vécu avec leurs grands-parents… Dans les jours de grand courage, je jette ce qui n’a pas de valeur réelle ou sentimentale. Et quand la nostalgie reprend, je poursuis ce travail de fourmi : trier et jeter avec parcimonie. »


Trier et ranger, avec sa mère ou sa grand-mère


Le départ en maison de retraite, quand il est anticipé assez tôt, est un moment clé pour vider une maison, permettant d’éviter de gérer la situation dans l’urgence. Et quand cela est possible, il a l’avantage de pouvoir préparer avec l’intéressé ce grand vide. Anne-Marie, lectrice de Mont-près-Chambord (41), remercie sa mère d’avoir pris le soin dans les années qui précédaient son départ en maison de retraite de se séparer de l’inutile et d’avoir rangé grenier et cave au mieux en pensant à ses enfants.


« Elle est venue avec nous le premier jour, puis nous a laissé faire dans les jours qui ont suivi. » Lors des vacances, enfants, petits-enfants et gendres ont retroussé leurs manches pour trier méthodiquement, emballer, ficeler, partager et distribuer. Ils ont ensuite fait appel à des antiquaires et brocanteurs pour ce qui ne pouvait être embarqué. Dans un poème, elle raconte ce qui a été vécu quand « voiture et camions chargés / ont emporté le passé ». Son réconfort ? « Le berceau de nos parents / Souvenirs éparpillés / Et meubles bien installés / Revivent dans les maisons / Des jeunes générations. »


Surtout, ne rien garder, ce serait trop dur.


Colette, 87 ans, et son mari s’étaient séparés de leurs meubles anciens et les avaient partagés entre leurs enfants lorsque, à la retraite de monsieur, ils se sont installés dans leur résidence secondaire, meublée en pin, des « meubles sans valeur ». « Nous nous sommes sentis allégés. Et c’est avec plaisir que nous les retrouvions mis en valeur lors de nos visites chez nos enfants », nous écrit cette abonnée. Quatre mois avant que son mari décède, ils avaient réalisé la donation-partage à leurs enfants devant le notaire et réglé les frais de succession.


« À son décès, quand je me suis retrouvée seule, c’est le plus rapidement possible que j’ai trié tous ses vêtements et ses affaires personnelles. Les habits sont partis à l’organisation de redistribution du canton. » « Surtout, ne rien garder, s’était-elle dit, ce serait trop dur. » Elle a distribué aux enfants et aux petits-enfants des souvenirs de leur papy : vélo, appareil photo, fauteuil, collection d’euros, de timbres… « Au bout de deux ans de veuvage et de vie solitaire dans ma maison, j’ai craqué et me suis retrouvée à l’hôpital deux semaines. » Pour rester fidèle à leur choix de « ne pas être à la charge de leurs enfants », elle a choisi d’entrer en maison de retraite. « J’ai retrouvé mon autonomie. Depuis deux ans, j’y coule des jours heureux. Sans doute ma nature m’y a aidée : j’ai toujours flanché quand j’avais trop ! »


S’y mettre à plusieurs


Pour trier et se débarrasser de tout ce qui ne peut être gardé, mieux vaut s’y mettre tous ensemble. C’est la recommandation de Dominique L., de Saint-Herblain (44), qui, avec ses quatre frère et sœurs, a dû vider la maison parentale quand leur mère, veuve, est partie en maison de retraite. « Nous y avons passé plusieurs week-ends. C’était l’occasion de déjeuner ensemble, de nous souvenir de nos bonnes années vécues dans cette maison… Ce travail s’est étalé sur quelques mois, émaillé parfois de bonnes rigolades, mais aussi d’un peu de mélancolie au fur et à mesure que les pièces se vidaient… Nous avions tous envie de garder des souvenirs de la maison ! Nous avons donc fait chacun une liste de ce qui nous plairait, et la répartition s’est faite sans accrocs. Pour les petits-enfants, qui n’étaient pas sur place, nous avons fait des photos pour qu’ils puissent choisir ce qui leur ferait plaisir de conserver en souvenir. »


Ce qui ne convenait à personne a été mis sur le site Donnons.org ou donné à Emmaüs. Notamment un grand living, qui a fait le bonheur d’un jeune couple. « Pour l’anecdote, quand ils sont venus le chercher et qu’ils l’ont démonté pour le charger, ils ont trouvé un petit papier qui était coincé au fond d’un tiroir, sur lequel maman avait écrit cette citation du jésuite Pierre Ceyrac, : “Tout ce qui n’est pas donné est perdu !” De fait, le jeune couple a été très ­touché ! Quelque temps après, ils nous ont fait parvenir une photo du meuble, qu’ils avaient superbement relooké ! »


Nous avions tous envie de garder des souvenirs de la maison !


Les personnes âgées accumulent souvent des affaires faute de pouvoir s’en séparer (archives, photos et autres souvenirs…). Pour éviter de se décourager devant l’ampleur de la tâche, surtout quand on habite loin, Madeleine, qui vit à Namur (Belgique), recommande de se partager les tâches entre les ayants droit. Sa tante Marie-Thé, décédée à 93 ans, n’avait pas d’enfant. Elle a fait de ses six neveux, belges et français, ses héritiers, qui le moment venu ont dû vendre son appartement situé dans le sud de la France.


« Les hommes se sont occupés des comptes et autres papiers à trier, un cousin, des aspects administratifs. Les femmes ont vidé les meubles, trié les vêtements, formant différents tas pour les destinataires. Nous nous sommes partagé les nappes, les serviettes de toilette… Les meubles ont été donnés ou vendus à la famille ou à des amis français. Nous étions ravis que des proches de notre tante nous demandent tel ou tel souvenir. Les objets sans grande valeur étaient destinés à une œuvre de bienfaisance. Nous avons rassemblé les bijoux de valeur avec le projet de les faire évaluer (un des frères s’en chargeait, ndlr) puis de partager la somme totale. Si l’un(e) de nous souhaitait garder un bijou, en cas de plus grande valeur, il payait la différence aux autres. »


Une solution qui a le mérite de ne laisser personne avoir le sentiment d’être lésé. Et quand plusieurs personnes souhaitent le même objet, le tirage au sort facilite la répartition, sans créer de jalousie. En témoigne encore Madeleine, qui y a eu recours pour « les objets (déco, vaisselle…) que certains d’entre nous voulaient garder et quand il y avait plusieurs amateurs ».


Réinvestir les lieux


Des loyers à payer, des charges trop lourdes conduisent souvent à activer la vente des biens du défunt. Ce fut le cas pour Patrick, fidèle lecteur, qui a perdu son père le 1er janvier 2017. Avec ses deux frères aînés, il a dû libérer son appartement en location, avec peu de temps devant lui pour s’en occuper et un de ses frères vivant outre-mer.


« Nos épouses respectives se sont occupées de tout l’aspect vestimentaire, linge, en faisant des dons à divers organismes caritatifs. Puis nous nous sommes réunis, les trois frères, pour savoir qui voulait récupérer quoi, pour nous ou nos enfants respectifs, à savoir meubles, bibelots, objets divers, en prenant en compte l’aspect affectif, pratique et utile pour chacun. Une fois la répartition effectuée, le reste des objets divers ont été triés pour faire deux vide-greniers dans l’année, en se disant que ce qui ne serait pas vendu serait donné, comme les livres, que nous avons portés à des bibliothèques. La plupart des meubles ont été mis sur Le Bon coin à tout petit prix. Ils sont tous partis. Enfin une partie irrécupérable ou très abîmée est allée en déchetterie. » Quant aux albums de photos de famille, avant d’être répartis, ils ont été numérisés par un professionnel « afin d’avoir chacun la totalité des photos ».


Chacun, parents, frère et sœur, a pris un vêtement, un objet… quelque chose de lui comme pour rester en lien.


Autre épreuve, celle de perdre un proche qui vit chez soi. Garder sa chambre en l’état ? La réinvestir ? Les événements de la vie et le temps qui passe aident à prendre un nouveau départ, même si l’absence reste indélébile. En témoigne Michel Lamouroux, qui a perdu son fils Benjamin il y a 9 ans dans un accident de voiture. « Sa chambre et son atelier sont restés inoccupés un temps. Puis chacun, parents, frère et sœur, a pris un vêtement, un objet… quelque chose de lui comme pour rester en lien. Ensuite mon épouse a mis des vêtements de côté pour les donner à la famille et à la Croix-Rouge. La chambre servait à l’occasion, les murs restant couverts de ses affiches, jusqu’à ce que notre second fils aménage dans la maison. Depuis des travaux ont été entrepris, et la maison respire d’un second souffle. »


Il y a toujours l’atelier avec l’établi et les clés, l’outillage, qui continuent à servir de temps à autre. Ce repère reste « l’atelier de Benjamin » : « C’est un endroit vivant et de remisage du matériel de jardinage, tondeuse et motoculteur. Ceux qui passent sur l’exploitation savent qu’une vie passionnée a occupé ce lieu… » Permettre ainsi aux lieux, aux objets de trouver une nouvelle vie est une manière de témoigner de l’histoire de leur ancien propriétaire. Et sûrement la clé pour vivre ces détachements en sérénité.


À lire
Comment j’ai vidé la maison de mes parents, de Lydia Flem, Seuil, 13,20 €.


« Nous nous appliquons à vivre »


 « À 20 ans, lorsqu’il est décédé, Benjamin ne possédait pas beaucoup. Mais c’est déjà trop, quand il faut savoir quoi faire d’une moto, d’autres en cours de travaux, de pièces de moteur, de pièces mécaniques, de deux voitures en restauration. Aussi nous avons vendu, donné ou gardé. Ce fut l’occasion de belles expériences humaines. Nous avons trouvé aussi passionné que lui et plus jeune ! ça nous a permis également d’aider des gens qui n’avaient pas de moyens pour se déplacer. Il y a eu aussi des gens terre à terre, mais on les oublie vite ! De temps à autre, nous ressentons un peu de sa présence silencieuse. Dans l’apprivoisement de son absence, chacun avance à son rythme ou selon les événements. C’est une expérience personnelle, il faut respecter chaque comportement. C’est ainsi que nous avançons en famille, en nous appliquant à vivre. »
Michel Lamouroux, papa de Benjamin, mort accidentellement à 20 ans


« Il est trop bête de se disputer pour une succession »


« Vider les tiroirs d’une personne, même proche, donne le sentiment de violer son intimité… Nous n’étions pas les enfants de Marie-Thé, mais ses neveux et nièces. Dans ce genre de situation, la famille idéale n’existe pas. Et quand tout est fini, on entend des “J’aurais bien voulu ceci” ; “Pourquoi ne m’a-t-il pas demandé ?” ; “Il a vu que ça avait de la valeur, évidemment !”… Il est fréquent de se disputer pour une succession. C’est trop bête. Mais rares sont les familles qui y échappent. Pour nous, cette étape obligée fut aussi source de joie : la succession nous a rapprochés entre frères et sœurs. Nous avons fait des trajets en covoiturage (et partagé aussi des contraventions !), logé dans un même hôtel, pris des repas ensemble et ri à gorge déployée… Depuis, nous nous voyons régulièrement. Avec nos cousins français, cela a occasionné de fréquents coups de téléphone, cela a permis de se revoir, de vivre ensemble des journées entières en parlant de tout et de rien… Ce ne nous était plus arrivé depuis l’enfance ! C’est ce dernier point que nous retiendrons. »
Madeleine a vidé avec ses frères et sœurs et ses cousins la maison de leur tante


 


> L’avis de La Vie


Un double deuil. C’est la sensation que nous éprouvons tous le jour où, après avoir dit au revoir à un proche, un parent ou un enfant disparu trop tôt, nous avons à trier ses affaires, jeter, donner, pour libérer son lieu de vie, dans un délai plus ou moins long. On plonge alors dans son intimité. Il y a les vêtements, si personnels, les papiers administratifs, les albums photos, les archives familiales qui se transmettent, les bijoux, les collections de vinyles, les meubles et autres bibelots, les vieilles bouteilles de monsieur à la cave, la machine à coudre de madame et ses stocks de tissus, le vieux fauteuil dans lequel elle se reposait lors de ses derniers jours. Sans compter les cartons du grenier qui renferment des trésors que nos proches n’ont pas su jeter. Chacun de ces objets a une histoire. S’en séparer, c’est accepter de ne plus s’accrocher à ce qui nous relie encore symboliquement à son propriétaire. Dans les familles, ces situations sont très délicates et remuent beaucoup de souvenirs. Souvent, hélas, cela ne va pas sans heurts. Comment réussir à vivre au mieux ces détachements ? Des lecteurs nous font partager leurs expériences et confient qu’ils ont éprouvé, une fois le travail fini, le sentiment d’« un grand soulagement » et la sensation de « s’être allégé ». De quoi encourager tous ceux qui s’attelleront cet été à ce travail.  
Véronique Durand, secrétaire générale de la rédaction


 


En pratique


Le débarras


Débarrasser sa maison sur Internet.
« Les prix, les astuces, les conseils, les entreprises recommandables, bref tout ce qu’il faut savoir après le décès d’un proche. » Sur le blog Debarrasmaison.com, vous trouverez de nombreuses réponses si vous décidez de faire appel à une société de débarras, à des antiquaires ou des brocanteurs : coût de la prestation, recommandations diverses. Il y a aussi application gratuite de dons d’objets Bon débarras, pour Androïd. Vous mettez les objets que vous souhaitez jeter à disposition des personnes autour de vous. Les intéressés vous contactent pour venir les récupérer. Facile et rapide !
www.debarrasmaison.com et appli Bon débarras.


Livre


Un livre best-seller utile pour vous aider à trier avec méthode, et trouver les bons critères pour décider de garder ou jeter. Cette consultante japonaise en rangement préconise notamment qu’une des meilleures manières de choisir les affaires à garder ou pas est de prendre chaque objet dans sa main et se demander : « Est-ce que cet objet me met en joie ? »
La magie du rangement de Marie Kondo, Pocket Évolution, 6,95 €.


La vente aux enchères


Quand on est pressé de vider les lieux et que l’on cherche à se débarrasser de son contenu au meilleur prix, notamment les vieux meubles, la vente aux enchères peut être une solution. Elle nécessite des démarches officielles : faire appel à un commissaire-priseur, qui estimera le prix sur l’anticipation de la vente réalisée (service gratuit s’il ne faut pas la coucher par écrit), recours si besoin à des experts pour ne pas passer à côté d’une pièce de valeur. Le cérémonial reste intimidant…

Le Particulier pratique n° 344, mars 2009. Ou sur le site : www.leparticulier.fr

À la ferme, l’animal fait école

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Les animaux leur ont manqué. Raphaël, Jérôme, Gaëtan, Joan, Dylan et Macéo sont pris en charge à l’institut médico-éducatif (IME) l’Éveil, de Vendeuvre-sur-Barse (Aube). Depuis janvier, chaque lundi, ils grimpent dans le camion de cette structure d’accueil pour rejoindre la ferme thérapeutique des Globe-Trotters, à Géraudot.


Une sortie pour des séances de médiation animale. « Sandrine, c’est vrai qu’il y a de nouveaux animaux ? », demande Raphaël, un petit bonhomme surexcité de 10 ans. Les six garçons et leur éducatrice, Pauline Steiner, se regroupent sous le hangar. « Nous allons d’abord dire bonjour aux poussins et aux canetons, qui viennent d’arriver, puis nous irons voir les biquettes. Aujourd’hui, nous allons travailler la cohésion de groupe et l’entraide », explique Sandrine Masson, la propriétaire de la ferme. « C’est quoi l’entraide ? », demande Macéo. « Ça veut dire qu’on s’aide : on travaille ensemble pour prendre…

Ces objets qui restent après le départ d’un proche

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« Comment recevoir ce qu’ils ne m’avaient pas donné, de leurs mains, suivant leur libre arbitre, leur bon vouloir ? Pourquoi emmener chez moi ce qu’ils ne m’avaient pas confié de leur vivant ? » ; « Chaque objet parlait de leur absence » ; « Avais-je le droit de jeter ce qu’ils n’avaient pas eux-mêmes jeté à la corbeille ? » ; « Les lettres étaient pénibles à lire, mais pas moins pénibles à jeter sans être relues »


Dans Comment j’ai vidé la maison de mes parents (Seuil, 2004), un ouvrage remarquable de sensibilité et de réalisme, Lydia Flem raconte comment, fille unique, lorsqu’elle se retrouva orpheline de ses parents, elle dut se séparer de toutes leurs affaires. Tristesse, colère, nostalgie et élans de vie… Chacun de nous connaît ce mélange de sentiments le jour où il nous faut à notre tour affronter pareille situation.


Du courage, il en faut donc quand arrive le moment de débarrasser les lieux. Ajoutez-y de la méthode, un bon esprit et une dose inévitable de lâcher-prise pour faciliter le travail de tous ! Comme nous le confient de nombreux lecteurs. La plupart ont profité de l’été pour se retrouver entre frères et sœurs, neveux et nièces. Disposant ainsi de longs week-ends, de semaines communes de repos, d’un esprit plus libre aussi pour s’atteler à la tâche. « Ce sont des chemins intenses qui nous entraînent à explorer des chemins jamais parcourus, mais les heures tumultueuses laisseront place à la douceur et à la sérénité de la vie qui continue », témoigne Nicole Tribot, fille unique, qui a perdu sa mère de 87 ans et qui a dû placer son père en maison de retraite quelques mois plus tard, « emportant avec lui quelques souvenirs et objets, sachant qu’il n’y reviendrait pas ».


Riche de cette expérience, elle confie : « Vider soulage ! » Et s’en explique : « Mettre de l’ordre, c’est aussi continuer de donner du sens aux objets en offrant à chacun ce qui parle à son cœur. » La méthode employée avec son mari et ses enfants ? « Il nous semble moins difficile de jeter ce qui doit l’être et d’offrir à chacun des enfants les objets qui ont du sens dans leur vécu avec leurs grands-parents… Dans les jours de grand courage, je jette ce qui n’a pas de valeur réelle ou sentimentale. Et quand la nostalgie reprend, je poursuis ce travail de fourmi : trier et jeter avec parcimonie. »


Trier et ranger, avec sa mère ou sa grand-mère


Le départ en maison de retraite, quand il est anticipé assez tôt, est un moment clé pour vider une maison, permettant d’éviter de gérer la situation dans l’urgence. Et quand cela est possible, il a l’avantage de pouvoir préparer avec l’intéressé ce grand vide. Anne-Marie, lectrice de Mont-près-Chambord (41), remercie sa mère d’avoir pris le soin dans les années qui précédaient son départ en maison de retraite de se séparer de l’inutile et d’avoir rangé grenier et cave au mieux en pensant à ses enfants.


« Elle est venue avec nous le premier jour, puis nous a laissé faire dans les jours qui ont suivi. » Lors des vacances, enfants, petits-enfants et gendres ont retroussé leurs manches pour trier méthodiquement, emballer, ficeler, partager et distribuer. Ils ont ensuite fait appel à des antiquaires et brocanteurs pour ce qui ne pouvait être embarqué. Dans un poème, elle raconte ce qui a été vécu quand « voiture et camions chargés / ont emporté le passé ». Son réconfort ? « Le berceau de nos parents / Souvenirs éparpillés / Et meubles bien installés / Revivent dans les maisons / Des jeunes générations. »


Surtout, ne rien garder, ce serait trop dur.


Colette, 87 ans, et son mari s’étaient séparés de leurs meubles anciens et les avaient partagés entre leurs enfants lorsque, à la retraite de monsieur, ils se sont installés dans leur résidence secondaire, meublée en pin, des « meubles sans valeur ». « Nous nous sommes sentis allégés. Et c’est avec plaisir que nous les retrouvions mis en valeur lors de nos visites chez nos enfants », nous écrit cette abonnée. Quatre mois avant que son mari décède, ils avaient réalisé la donation-partage à leurs enfants devant le notaire et réglé les frais de succession.


« À son décès, quand je me suis retrouvée seule, c’est le plus rapidement possible que j’ai trié tous ses vêtements et ses affaires personnelles. Les habits sont partis à l’organisation de redistribution du canton. » « Surtout, ne rien garder, s’était-elle dit, ce serait trop dur. » Elle a distribué aux enfants et aux petits-enfants des souvenirs de leur papy : vélo, appareil photo, fauteuil, collection d’euros, de timbres… « Au bout de deux ans de veuvage et de vie solitaire dans ma maison, j’ai craqué et me suis retrouvée à l’hôpital deux semaines. » Pour rester fidèle à leur choix de « ne pas être à la charge de leurs enfants », elle a choisi d’entrer en maison de retraite. « J’ai retrouvé mon autonomie. Depuis deux ans, j’y coule des jours heureux. Sans doute ma nature m’y a aidée : j’ai toujours flanché quand j’avais trop ! »


S’y mettre à plusieurs


Pour trier et se débarrasser de tout ce qui ne peut être gardé, mieux vaut s’y mettre tous ensemble. C’est la recommandation de Dominique L., de Saint-Herblain (44), qui, avec ses quatre frère et sœurs, a dû vider la maison parentale quand leur mère, veuve, est partie en maison de retraite. « Nous y avons passé plusieurs week-ends. C’était l’occasion de déjeuner ensemble, de nous souvenir de nos bonnes années vécues dans cette maison… Ce travail s’est étalé sur quelques mois, émaillé parfois de bonnes rigolades, mais aussi d’un peu de mélancolie au fur et à mesure que les pièces se vidaient… Nous avions tous envie de garder des souvenirs de la maison ! Nous avons donc fait chacun une liste de ce qui nous plairait, et la répartition s’est faite sans accrocs. Pour les petits-enfants, qui n’étaient pas sur place, nous avons fait des photos pour qu’ils puissent choisir ce qui leur ferait plaisir de conserver en souvenir. »


Ce qui ne convenait à personne a été mis sur le site Donnons.org ou donné à Emmaüs. Notamment un grand living, qui a fait le bonheur d’un jeune couple. « Pour l’anecdote, quand ils sont venus le chercher et qu’ils l’ont démonté pour le charger, ils ont trouvé un petit papier qui était coincé au fond d’un tiroir, sur lequel maman avait écrit cette citation du jésuite Pierre Ceyrac, : “Tout ce qui n’est pas donné est perdu !” De fait, le jeune couple a été très ­touché ! Quelque temps après, ils nous ont fait parvenir une photo du meuble, qu’ils avaient superbement relooké ! »


Nous avions tous envie de garder des souvenirs de la maison !


Les personnes âgées accumulent souvent des affaires faute de pouvoir s’en séparer (archives, photos et autres souvenirs…). Pour éviter de se décourager devant l’ampleur de la tâche, surtout quand on habite loin, Madeleine, qui vit à Namur (Belgique), recommande de se partager les tâches entre les ayants droit. Sa tante Marie-Thé, décédée à 93 ans, n’avait pas d’enfant. Elle a fait de ses six neveux, belges et français, ses héritiers, qui le moment venu ont dû vendre son appartement situé dans le sud de la France.


« Les hommes se sont occupés des comptes et autres papiers à trier, un cousin, des aspects administratifs. Les femmes ont vidé les meubles, trié les vêtements, formant différents tas pour les destinataires. Nous nous sommes partagé les nappes, les serviettes de toilette… Les meubles ont été donnés ou vendus à la famille ou à des amis français. Nous étions ravis que des proches de notre tante nous demandent tel ou tel souvenir. Les objets sans grande valeur étaient destinés à une œuvre de bienfaisance. Nous avons rassemblé les bijoux de valeur avec le projet de les faire évaluer (un des frères s’en chargeait, ndlr) puis de partager la somme totale. Si l’un(e) de nous souhaitait garder un bijou, en cas de plus grande valeur, il payait la différence aux autres. »


Une solution qui a le mérite de ne laisser personne avoir le sentiment d’être lésé. Et quand plusieurs personnes souhaitent le même objet, le tirage au sort facilite la répartition, sans créer de jalousie. En témoigne encore Madeleine, qui y a eu recours pour « les objets (déco, vaisselle…) que certains d’entre nous voulaient garder et quand il y avait plusieurs amateurs ».


Réinvestir les lieux


Des loyers à payer, des charges trop lourdes conduisent souvent à activer la vente des biens du défunt. Ce fut le cas pour Patrick, fidèle lecteur, qui a perdu son père le 1er janvier 2017. Avec ses deux frères aînés, il a dû libérer son appartement en location, avec peu de temps devant lui pour s’en occuper et un de ses frères vivant outre-mer.


« Nos épouses respectives se sont occupées de tout l’aspect vestimentaire, linge, en faisant des dons à divers organismes caritatifs. Puis nous nous sommes réunis, les trois frères, pour savoir qui voulait récupérer quoi, pour nous ou nos enfants respectifs, à savoir meubles, bibelots, objets divers, en prenant en compte l’aspect affectif, pratique et utile pour chacun. Une fois la répartition effectuée, le reste des objets divers ont été triés pour faire deux vide-greniers dans l’année, en se disant que ce qui ne serait pas vendu serait donné, comme les livres, que nous avons portés à des bibliothèques. La plupart des meubles ont été mis sur Le Bon coin à tout petit prix. Ils sont tous partis. Enfin une partie irrécupérable ou très abîmée est allée en déchetterie. » Quant aux albums de photos de famille, avant d’être répartis, ils ont été numérisés par un professionnel « afin d’avoir chacun la totalité des photos ».


Chacun, parents, frère et sœur, a pris un vêtement, un objet… quelque chose de lui comme pour rester en lien.


Autre épreuve, celle de perdre un proche qui vit chez soi. Garder sa chambre en l’état ? La réinvestir ? Les événements de la vie et le temps qui passe aident à prendre un nouveau départ, même si l’absence reste indélébile. En témoigne Michel Lamouroux, qui a perdu son fils Benjamin il y a 9 ans dans un accident de voiture. « Sa chambre et son atelier sont restés inoccupés un temps. Puis chacun, parents, frère et sœur, a pris un vêtement, un objet… quelque chose de lui comme pour rester en lien. Ensuite mon épouse a mis des vêtements de côté pour les donner à la famille et à la Croix-Rouge. La chambre servait à l’occasion, les murs restant couverts de ses affiches, jusqu’à ce que notre second fils aménage dans la maison. Depuis des travaux ont été entrepris, et la maison respire d’un second souffle. »


Il y a toujours l’atelier avec l’établi et les clés, l’outillage, qui continuent à servir de temps à autre. Ce repère reste « l’atelier de Benjamin » : « C’est un endroit vivant et de remisage du matériel de jardinage, tondeuse et motoculteur. Ceux qui passent sur l’exploitation savent qu’une vie passionnée a occupé ce lieu… » Permettre ainsi aux lieux, aux objets de trouver une nouvelle vie est une manière de témoigner de l’histoire de leur ancien propriétaire. Et sûrement la clé pour vivre ces détachements en sérénité.


À lire
Comment j’ai vidé la maison de mes parents, de Lydia Flem, Seuil, 13,20 €.


« Nous nous appliquons à vivre »


 « À 20 ans, lorsqu’il est décédé, Benjamin ne possédait pas beaucoup. Mais c’est déjà trop, quand il faut savoir quoi faire d’une moto, d’autres en cours de travaux, de pièces de moteur, de pièces mécaniques, de deux voitures en restauration. Aussi nous avons vendu, donné ou gardé. Ce fut l’occasion de belles expériences humaines. Nous avons trouvé aussi passionné que lui et plus jeune ! ça nous a permis également d’aider des gens qui n’avaient pas de moyens pour se déplacer. Il y a eu aussi des gens terre à terre, mais on les oublie vite ! De temps à autre, nous ressentons un peu de sa présence silencieuse. Dans l’apprivoisement de son absence, chacun avance à son rythme ou selon les événements. C’est une expérience personnelle, il faut respecter chaque comportement. C’est ainsi que nous avançons en famille, en nous appliquant à vivre. »
Michel Lamouroux, papa de Benjamin, mort accidentellement à 20 ans


« Il est trop bête de se disputer pour une succession »


« Vider les tiroirs d’une personne, même proche, donne le sentiment de violer son intimité… Nous n’étions pas les enfants de Marie-Thé, mais ses neveux et nièces. Dans ce genre de situation, la famille idéale n’existe pas. Et quand tout est fini, on entend des “J’aurais bien voulu ceci” ; “Pourquoi ne m’a-t-il pas demandé ?” ; “Il a vu que ça avait de la valeur, évidemment !”… Il est fréquent de se disputer pour une succession. C’est trop bête. Mais rares sont les familles qui y échappent. Pour nous, cette étape obligée fut aussi source de joie : la succession nous a rapprochés entre frères et sœurs. Nous avons fait des trajets en covoiturage (et partagé aussi des contraventions !), logé dans un même hôtel, pris des repas ensemble et ri à gorge déployée… Depuis, nous nous voyons régulièrement. Avec nos cousins français, cela a occasionné de fréquents coups de téléphone, cela a permis de se revoir, de vivre ensemble des journées entières en parlant de tout et de rien… Ce ne nous était plus arrivé depuis l’enfance ! C’est ce dernier point que nous retiendrons. »
Madeleine a vidé avec ses frères et sœurs et ses cousins la maison de leur tante


 


> L’avis de La Vie


Un double deuil. C’est la sensation que nous éprouvons tous le jour où, après avoir dit au revoir à un proche, un parent ou un enfant disparu trop tôt, nous avons à trier ses affaires, jeter, donner, pour libérer son lieu de vie, dans un délai plus ou moins long. On plonge alors dans son intimité. Il y a les vêtements, si personnels, les papiers administratifs, les albums photos, les archives familiales qui se transmettent, les bijoux, les collections de vinyles, les meubles et autres bibelots, les vieilles bouteilles de monsieur à la cave, la machine à coudre de madame et ses stocks de tissus, le vieux fauteuil dans lequel elle se reposait lors de ses derniers jours. Sans compter les cartons du grenier qui renferment des trésors que nos proches n’ont pas su jeter. Chacun de ces objets a une histoire. S’en séparer, c’est accepter de ne plus s’accrocher à ce qui nous relie encore symboliquement à son propriétaire. Dans les familles, ces situations sont très délicates et remuent beaucoup de souvenirs. Souvent, hélas, cela ne va pas sans heurts. Comment réussir à vivre au mieux ces détachements ? Des lecteurs nous font partager leurs expériences et confient qu’ils ont éprouvé, une fois le travail fini, le sentiment d’« un grand soulagement » et la sensation de « s’être allégé ». De quoi encourager tous ceux qui s’attelleront cet été à ce travail.  
Véronique Durand, secrétaire générale de la rédaction


 


En pratique


Le débarras


Débarrasser sa maison sur Internet.
« Les prix, les astuces, les conseils, les entreprises recommandables, bref tout ce qu’il faut savoir après le décès d’un proche. » Sur le blog Debarrasmaison.com, vous trouverez de nombreuses réponses si vous décidez de faire appel à une société de débarras, à des antiquaires ou des brocanteurs : coût de la prestation, recommandations diverses. Il y a aussi application gratuite de dons d’objets Bon débarras, pour Androïd. Vous mettez les objets que vous souhaitez jeter à disposition des personnes autour de vous. Les intéressés vous contactent pour venir les récupérer. Facile et rapide !
www.debarrasmaison.com et appli Bon débarras.


Livre


Un livre best-seller utile pour vous aider à trier avec méthode, et trouver les bons critères pour décider de garder ou jeter. Cette consultante japonaise en rangement préconise notamment qu’une des meilleures manières de choisir les affaires à garder ou pas est de prendre chaque objet dans sa main et se demander : « Est-ce que cet objet me met en joie ? »
La magie du rangement de Marie Kondo, Pocket Évolution, 6,95 €.


La vente aux enchères


Quand on est pressé de vider les lieux et que l’on cherche à se débarrasser de son contenu au meilleur prix, notamment les vieux meubles, la vente aux enchères peut être une solution. Elle nécessite des démarches officielles : faire appel à un commissaire-priseur, qui estimera le prix sur l’anticipation de la vente réalisée (service gratuit s’il ne faut pas la coucher par écrit), recours si besoin à des experts pour ne pas passer à côté d’une pièce de valeur. Le cérémonial reste intimidant…

Le Particulier pratique n° 344, mars 2009. Ou sur le site : www.leparticulier.fr

À la ferme, l’animal fait école

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Les animaux leur ont manqué. Raphaël, Jérôme, Gaëtan, Joan, Dylan et Macéo sont pris en charge à l’institut médico-éducatif (IME) l’Éveil, de Vendeuvre-sur-Barse (Aube). Depuis janvier, chaque lundi, ils grimpent dans le camion de cette structure d’accueil pour rejoindre la ferme thérapeutique des Globe-Trotters, à Géraudot.


Une sortie pour des séances de médiation animale. « Sandrine, c’est vrai qu’il y a de nouveaux animaux ? », demande Raphaël, un petit bonhomme surexcité de 10 ans. Les six garçons et leur éducatrice, Pauline Steiner, se regroupent sous le hangar. « Nous allons d’abord dire bonjour aux poussins et aux canetons, qui viennent d’arriver, puis nous irons voir les biquettes. Aujourd’hui, nous allons travailler la cohésion de groupe et l’entraide », explique Sandrine Masson, la propriétaire de la ferme. « C’est quoi l’entraide ? », demande Macéo. « Ça veut dire qu’on s’aide : on travaille ensemble pour prendre…

Ces objets qui restent après le départ d’un proche

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« Comment recevoir ce qu’ils ne m’avaient pas donné, de leurs mains, suivant leur libre arbitre, leur bon vouloir ? Pourquoi emmener chez moi ce qu’ils ne m’avaient pas confié de leur vivant ? » ; « Chaque objet parlait de leur absence » ; « Avais-je le droit de jeter ce qu’ils n’avaient pas eux-mêmes jeté à la corbeille ? » ; « Les lettres étaient pénibles à lire, mais pas moins pénibles à jeter sans être relues »


Dans Comment j’ai vidé la maison de mes parents (Seuil, 2004), un ouvrage remarquable de sensibilité et de réalisme, Lydia Flem raconte comment, fille unique, lorsqu’elle se retrouva orpheline de ses parents, elle dut se séparer de toutes leurs affaires. Tristesse, colère, nostalgie et élans de vie… Chacun de nous connaît ce mélange de sentiments le jour où il nous faut à notre tour affronter pareille situation.


Du courage, il en faut donc quand arrive le moment de débarrasser les lieux. Ajoutez-y de la méthode, un bon esprit et une dose inévitable de lâcher-prise pour faciliter le travail de tous ! Comme nous le confient de nombreux lecteurs. La plupart ont profité de l’été pour se retrouver entre frères et sœurs, neveux et nièces. Disposant ainsi de longs week-ends, de semaines communes de repos, d’un esprit plus libre aussi pour s’atteler à la tâche. « Ce sont des chemins intenses qui nous entraînent à explorer des chemins jamais parcourus, mais les heures tumultueuses laisseront place à la douceur et à la sérénité de la vie qui continue », témoigne Nicole Tribot, fille unique, qui a perdu sa mère de 87 ans et qui a dû placer son père en maison de retraite quelques mois plus tard, « emportant avec lui quelques souvenirs et objets, sachant qu’il n’y reviendrait pas ».


Riche de cette expérience, elle confie : « Vider soulage ! » Et s’en explique : « Mettre de l’ordre, c’est aussi continuer de donner du sens aux objets en offrant à chacun ce qui parle à son cœur. » La méthode employée avec son mari et ses enfants ? « Il nous semble moins difficile de jeter ce qui doit l’être et d’offrir à chacun des enfants les objets qui ont du sens dans leur vécu avec leurs grands-parents… Dans les jours de grand courage, je jette ce qui n’a pas de valeur réelle ou sentimentale. Et quand la nostalgie reprend, je poursuis ce travail de fourmi : trier et jeter avec parcimonie. »


Trier et ranger, avec sa mère ou sa grand-mère


Le départ en maison de retraite, quand il est anticipé assez tôt, est un moment clé pour vider une maison, permettant d’éviter de gérer la situation dans l’urgence. Et quand cela est possible, il a l’avantage de pouvoir préparer avec l’intéressé ce grand vide. Anne-Marie, lectrice de Mont-près-Chambord (41), remercie sa mère d’avoir pris le soin dans les années qui précédaient son départ en maison de retraite de se séparer de l’inutile et d’avoir rangé grenier et cave au mieux en pensant à ses enfants.


« Elle est venue avec nous le premier jour, puis nous a laissé faire dans les jours qui ont suivi. » Lors des vacances, enfants, petits-enfants et gendres ont retroussé leurs manches pour trier méthodiquement, emballer, ficeler, partager et distribuer. Ils ont ensuite fait appel à des antiquaires et brocanteurs pour ce qui ne pouvait être embarqué. Dans un poème, elle raconte ce qui a été vécu quand « voiture et camions chargés / ont emporté le passé ». Son réconfort ? « Le berceau de nos parents / Souvenirs éparpillés / Et meubles bien installés / Revivent dans les maisons / Des jeunes générations. »


Surtout, ne rien garder, ce serait trop dur.


Colette, 87 ans, et son mari s’étaient séparés de leurs meubles anciens et les avaient partagés entre leurs enfants lorsque, à la retraite de monsieur, ils se sont installés dans leur résidence secondaire, meublée en pin, des « meubles sans valeur ». « Nous nous sommes sentis allégés. Et c’est avec plaisir que nous les retrouvions mis en valeur lors de nos visites chez nos enfants », nous écrit cette abonnée. Quatre mois avant que son mari décède, ils avaient réalisé la donation-partage à leurs enfants devant le notaire et réglé les frais de succession.


« À son décès, quand je me suis retrouvée seule, c’est le plus rapidement possible que j’ai trié tous ses vêtements et ses affaires personnelles. Les habits sont partis à l’organisation de redistribution du canton. » « Surtout, ne rien garder, s’était-elle dit, ce serait trop dur. » Elle a distribué aux enfants et aux petits-enfants des souvenirs de leur papy : vélo, appareil photo, fauteuil, collection d’euros, de timbres… « Au bout de deux ans de veuvage et de vie solitaire dans ma maison, j’ai craqué et me suis retrouvée à l’hôpital deux semaines. » Pour rester fidèle à leur choix de « ne pas être à la charge de leurs enfants », elle a choisi d’entrer en maison de retraite. « J’ai retrouvé mon autonomie. Depuis deux ans, j’y coule des jours heureux. Sans doute ma nature m’y a aidée : j’ai toujours flanché quand j’avais trop ! »


S’y mettre à plusieurs


Pour trier et se débarrasser de tout ce qui ne peut être gardé, mieux vaut s’y mettre tous ensemble. C’est la recommandation de Dominique L., de Saint-Herblain (44), qui, avec ses quatre frère et sœurs, a dû vider la maison parentale quand leur mère, veuve, est partie en maison de retraite. « Nous y avons passé plusieurs week-ends. C’était l’occasion de déjeuner ensemble, de nous souvenir de nos bonnes années vécues dans cette maison… Ce travail s’est étalé sur quelques mois, émaillé parfois de bonnes rigolades, mais aussi d’un peu de mélancolie au fur et à mesure que les pièces se vidaient… Nous avions tous envie de garder des souvenirs de la maison ! Nous avons donc fait chacun une liste de ce qui nous plairait, et la répartition s’est faite sans accrocs. Pour les petits-enfants, qui n’étaient pas sur place, nous avons fait des photos pour qu’ils puissent choisir ce qui leur ferait plaisir de conserver en souvenir. »


Ce qui ne convenait à personne a été mis sur le site Donnons.org ou donné à Emmaüs. Notamment un grand living, qui a fait le bonheur d’un jeune couple. « Pour l’anecdote, quand ils sont venus le chercher et qu’ils l’ont démonté pour le charger, ils ont trouvé un petit papier qui était coincé au fond d’un tiroir, sur lequel maman avait écrit cette citation du jésuite Pierre Ceyrac, : “Tout ce qui n’est pas donné est perdu !” De fait, le jeune couple a été très ­touché ! Quelque temps après, ils nous ont fait parvenir une photo du meuble, qu’ils avaient superbement relooké ! »


Nous avions tous envie de garder des souvenirs de la maison !


Les personnes âgées accumulent souvent des affaires faute de pouvoir s’en séparer (archives, photos et autres souvenirs…). Pour éviter de se décourager devant l’ampleur de la tâche, surtout quand on habite loin, Madeleine, qui vit à Namur (Belgique), recommande de se partager les tâches entre les ayants droit. Sa tante Marie-Thé, décédée à 93 ans, n’avait pas d’enfant. Elle a fait de ses six neveux, belges et français, ses héritiers, qui le moment venu ont dû vendre son appartement situé dans le sud de la France.


« Les hommes se sont occupés des comptes et autres papiers à trier, un cousin, des aspects administratifs. Les femmes ont vidé les meubles, trié les vêtements, formant différents tas pour les destinataires. Nous nous sommes partagé les nappes, les serviettes de toilette… Les meubles ont été donnés ou vendus à la famille ou à des amis français. Nous étions ravis que des proches de notre tante nous demandent tel ou tel souvenir. Les objets sans grande valeur étaient destinés à une œuvre de bienfaisance. Nous avons rassemblé les bijoux de valeur avec le projet de les faire évaluer (un des frères s’en chargeait, ndlr) puis de partager la somme totale. Si l’un(e) de nous souhaitait garder un bijou, en cas de plus grande valeur, il payait la différence aux autres. »


Une solution qui a le mérite de ne laisser personne avoir le sentiment d’être lésé. Et quand plusieurs personnes souhaitent le même objet, le tirage au sort facilite la répartition, sans créer de jalousie. En témoigne encore Madeleine, qui y a eu recours pour « les objets (déco, vaisselle…) que certains d’entre nous voulaient garder et quand il y avait plusieurs amateurs ».


Réinvestir les lieux


Des loyers à payer, des charges trop lourdes conduisent souvent à activer la vente des biens du défunt. Ce fut le cas pour Patrick, fidèle lecteur, qui a perdu son père le 1er janvier 2017. Avec ses deux frères aînés, il a dû libérer son appartement en location, avec peu de temps devant lui pour s’en occuper et un de ses frères vivant outre-mer.


« Nos épouses respectives se sont occupées de tout l’aspect vestimentaire, linge, en faisant des dons à divers organismes caritatifs. Puis nous nous sommes réunis, les trois frères, pour savoir qui voulait récupérer quoi, pour nous ou nos enfants respectifs, à savoir meubles, bibelots, objets divers, en prenant en compte l’aspect affectif, pratique et utile pour chacun. Une fois la répartition effectuée, le reste des objets divers ont été triés pour faire deux vide-greniers dans l’année, en se disant que ce qui ne serait pas vendu serait donné, comme les livres, que nous avons portés à des bibliothèques. La plupart des meubles ont été mis sur Le Bon coin à tout petit prix. Ils sont tous partis. Enfin une partie irrécupérable ou très abîmée est allée en déchetterie. » Quant aux albums de photos de famille, avant d’être répartis, ils ont été numérisés par un professionnel « afin d’avoir chacun la totalité des photos ».


Chacun, parents, frère et sœur, a pris un vêtement, un objet… quelque chose de lui comme pour rester en lien.


Autre épreuve, celle de perdre un proche qui vit chez soi. Garder sa chambre en l’état ? La réinvestir ? Les événements de la vie et le temps qui passe aident à prendre un nouveau départ, même si l’absence reste indélébile. En témoigne Michel Lamouroux, qui a perdu son fils Benjamin il y a 9 ans dans un accident de voiture. « Sa chambre et son atelier sont restés inoccupés un temps. Puis chacun, parents, frère et sœur, a pris un vêtement, un objet… quelque chose de lui comme pour rester en lien. Ensuite mon épouse a mis des vêtements de côté pour les donner à la famille et à la Croix-Rouge. La chambre servait à l’occasion, les murs restant couverts de ses affiches, jusqu’à ce que notre second fils aménage dans la maison. Depuis des travaux ont été entrepris, et la maison respire d’un second souffle. »


Il y a toujours l’atelier avec l’établi et les clés, l’outillage, qui continuent à servir de temps à autre. Ce repère reste « l’atelier de Benjamin » : « C’est un endroit vivant et de remisage du matériel de jardinage, tondeuse et motoculteur. Ceux qui passent sur l’exploitation savent qu’une vie passionnée a occupé ce lieu… » Permettre ainsi aux lieux, aux objets de trouver une nouvelle vie est une manière de témoigner de l’histoire de leur ancien propriétaire. Et sûrement la clé pour vivre ces détachements en sérénité.


À lire
Comment j’ai vidé la maison de mes parents, de Lydia Flem, Seuil, 13,20 €.


« Nous nous appliquons à vivre »


 « À 20 ans, lorsqu’il est décédé, Benjamin ne possédait pas beaucoup. Mais c’est déjà trop, quand il faut savoir quoi faire d’une moto, d’autres en cours de travaux, de pièces de moteur, de pièces mécaniques, de deux voitures en restauration. Aussi nous avons vendu, donné ou gardé. Ce fut l’occasion de belles expériences humaines. Nous avons trouvé aussi passionné que lui et plus jeune ! ça nous a permis également d’aider des gens qui n’avaient pas de moyens pour se déplacer. Il y a eu aussi des gens terre à terre, mais on les oublie vite ! De temps à autre, nous ressentons un peu de sa présence silencieuse. Dans l’apprivoisement de son absence, chacun avance à son rythme ou selon les événements. C’est une expérience personnelle, il faut respecter chaque comportement. C’est ainsi que nous avançons en famille, en nous appliquant à vivre. »
Michel Lamouroux, papa de Benjamin, mort accidentellement à 20 ans


« Il est trop bête de se disputer pour une succession »


« Vider les tiroirs d’une personne, même proche, donne le sentiment de violer son intimité… Nous n’étions pas les enfants de Marie-Thé, mais ses neveux et nièces. Dans ce genre de situation, la famille idéale n’existe pas. Et quand tout est fini, on entend des “J’aurais bien voulu ceci” ; “Pourquoi ne m’a-t-il pas demandé ?” ; “Il a vu que ça avait de la valeur, évidemment !”… Il est fréquent de se disputer pour une succession. C’est trop bête. Mais rares sont les familles qui y échappent. Pour nous, cette étape obligée fut aussi source de joie : la succession nous a rapprochés entre frères et sœurs. Nous avons fait des trajets en covoiturage (et partagé aussi des contraventions !), logé dans un même hôtel, pris des repas ensemble et ri à gorge déployée… Depuis, nous nous voyons régulièrement. Avec nos cousins français, cela a occasionné de fréquents coups de téléphone, cela a permis de se revoir, de vivre ensemble des journées entières en parlant de tout et de rien… Ce ne nous était plus arrivé depuis l’enfance ! C’est ce dernier point que nous retiendrons. »
Madeleine a vidé avec ses frères et sœurs et ses cousins la maison de leur tante


 


> L’avis de La Vie


Un double deuil. C’est la sensation que nous éprouvons tous le jour où, après avoir dit au revoir à un proche, un parent ou un enfant disparu trop tôt, nous avons à trier ses affaires, jeter, donner, pour libérer son lieu de vie, dans un délai plus ou moins long. On plonge alors dans son intimité. Il y a les vêtements, si personnels, les papiers administratifs, les albums photos, les archives familiales qui se transmettent, les bijoux, les collections de vinyles, les meubles et autres bibelots, les vieilles bouteilles de monsieur à la cave, la machine à coudre de madame et ses stocks de tissus, le vieux fauteuil dans lequel elle se reposait lors de ses derniers jours. Sans compter les cartons du grenier qui renferment des trésors que nos proches n’ont pas su jeter. Chacun de ces objets a une histoire. S’en séparer, c’est accepter de ne plus s’accrocher à ce qui nous relie encore symboliquement à son propriétaire. Dans les familles, ces situations sont très délicates et remuent beaucoup de souvenirs. Souvent, hélas, cela ne va pas sans heurts. Comment réussir à vivre au mieux ces détachements ? Des lecteurs nous font partager leurs expériences et confient qu’ils ont éprouvé, une fois le travail fini, le sentiment d’« un grand soulagement » et la sensation de « s’être allégé ». De quoi encourager tous ceux qui s’attelleront cet été à ce travail.  
Véronique Durand, secrétaire générale de la rédaction


 


En pratique


Le débarras


Débarrasser sa maison sur Internet.
« Les prix, les astuces, les conseils, les entreprises recommandables, bref tout ce qu’il faut savoir après le décès d’un proche. » Sur le blog Debarrasmaison.com, vous trouverez de nombreuses réponses si vous décidez de faire appel à une société de débarras, à des antiquaires ou des brocanteurs : coût de la prestation, recommandations diverses. Il y a aussi application gratuite de dons d’objets Bon débarras, pour Androïd. Vous mettez les objets que vous souhaitez jeter à disposition des personnes autour de vous. Les intéressés vous contactent pour venir les récupérer. Facile et rapide !
www.debarrasmaison.com et appli Bon débarras.


Livre


Un livre best-seller utile pour vous aider à trier avec méthode, et trouver les bons critères pour décider de garder ou jeter. Cette consultante japonaise en rangement préconise notamment qu’une des meilleures manières de choisir les affaires à garder ou pas est de prendre chaque objet dans sa main et se demander : « Est-ce que cet objet me met en joie ? »
La magie du rangement de Marie Kondo, Pocket Évolution, 6,95 €.


La vente aux enchères


Quand on est pressé de vider les lieux et que l’on cherche à se débarrasser de son contenu au meilleur prix, notamment les vieux meubles, la vente aux enchères peut être une solution. Elle nécessite des démarches officielles : faire appel à un commissaire-priseur, qui estimera le prix sur l’anticipation de la vente réalisée (service gratuit s’il ne faut pas la coucher par écrit), recours si besoin à des experts pour ne pas passer à côté d’une pièce de valeur. Le cérémonial reste intimidant…

Le Particulier pratique n° 344, mars 2009. Ou sur le site : www.leparticulier.fr