Une équation mathématique prédit le trajet d’une rivière en formation

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Vue aérienne du réseau fluvial de Yarlung Tsangpo au Tibet par le satellite Terra (NASA)

C’est une petite trouvaille bien curieuse que viennent d’exposer des chercheurs du célèbre M.I.T (Massachusetts Institute of Technologie) dans un article publié dans les comptes-rendus de l’Académie des sciences américaine (PNAS). En substance, une formule mathématique jusque-là utilisée pour le calcul des fissures et fractures dans les matériaux amorphes (verre et autres) s’appliquerait à merveille dans la prédiction du parcours d’une rivière en formation.

La découverte comble une lacune en géologie et pourrait, selon les chercheurs, s’appliquer à d’autres domaines comme celui de l’extension des défauts géologiques, la propagation des racines et la formation de réseaux neuronaux.

 La direction prise par la rivière est une question de symétrie

En résumé, les chercheurs ont montré que la direction de creusement d’un canal dans la roche terrestre, par exemple à partir d’une nappe phréatique en sous-sol, est défini par un principe de symétrie : la “tête” de creusement s’orientera de sorte à rendre symétrique les forces de pression du flux s’exerçant sur la roche. Ainsi, à un instant donné, si le courant est plus fort vers la gauche que vers la droite par exemple, l’orientation du creusement se modifie : elle tourne vers la gauche afin de rétablir la symétrie entre les forces exercées par le courant sur la roche, comme le représentent les deux figures ci-dessous.

FigA

Une surpression du flux (représentée par des lignes plus resserrées dans la figure de gauche) oblige la tête de creusement (en rouge) à se réorienter, ce qui rétablit la symétrie de la pression (figure de droite). Cohen et al., PNAS.

Le résultat des chercheurs n’est finalement pas si étonnant quand on y pense… mais justement il fallait y penser. De fait, il s’appuie sur un phénomène commun aux fissures, aux rivières et à un ensemble de processus se produisant à l’interface entre deux milieux, caractérisés par ce que les scientifiques nomment la croissance de canaux dans un “champ de diffusion” (Phase-field model). Ce qui est intéressant dans cette trouvaille est que l’équation exprimant les interactions entre un flux (d’eau, d’air, d’atomes ou d’énergie) et un support se moque de la nature des composants. En effet, entre l’eau coulant dans la terre et une fracture se produisant dans un matériau, il y a peu de points communs… si ce n’est l’équation elle-même.

 Une confirmation expérimentale avec 255 cas de rivières

Ainsi, grâce à ce modèle mathématique, les chercheurs ont évité l’écueil lié aux particularité géologiques du phénomène, lesquelles mettent en jeu des paramètres extrêmement complexes à intégrer dans les modèles comme l’érosion, la nature des sols concernés, etc. Toutes choses qui rendaient quasiment impossible de prévoir l’évolution des aquifères.

Fig2

Simulation du creusement du réseau fluvial de Bristol (Floride) selon le modèle établi par les chercheurs (Cohen et al., PNAS)

Néanmoins, l’aspect très général du modèle a rendu nécessaire une confirmation expérimentale robuste. Les chercheurs ont alors testé l’universalité de la formule en l’appliquant à un cas particulier : les 255 branches du réseau fluvial de Bristol (en Floride). En prenant les données sur la forme et l’étendue de sa nappe phréatique, ils ont calculé les degrés de symétrie et appliqué leur modèle en chaque point lié à un embranchement du réseau, obtenant un résultat simulé compatible avec la forme réelle du réseau.

Selon les chercheurs, ce modèle prévisionnel, qui donne également la vitesse de creusement du canal, permettra d’anticiper l’évolution géologique de terrains situés près de sources ou de nappes phréatiques et, qui sait, peut-être anticiper également la croissance de fractures géologiques voire de réseaux de neurones.

– Román Ikonicoff

 

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  • Le monde est Turbulent ! – S&V n°1155 – 2013. Les équations mathématiques permettent parfois d’entrevoir une certaine réalité du monde sous un angle inespéré. Comme le cas de l’équation de Navier-Stokes qui décrit les processus turbulents et permet de simuler aussi bien les processus à la base des battements de cœur que ceux liés au gaz des étoiles…

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  • La formule qui décrypte le monde – S&V n°1142 – 2012. La formule de Bayes, énoncée voici trois siècles, est devenue omniprésente dans l’Intelligence artificielle : elle permet aux algorithmes de trouver par le calcul la cause de phénomènes observés. Cette formule agirait même à l’échelle du cerveau et de son fonctionnement.

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Un arbre de 5000 ans serait en train de changer de sexe

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Ce vieil if mâle écossais de 5000 ans exhibe à présent les baies rouges caractéristiques des femelles de cette espèce - Ph. Maigheach-gheal via Geograph.org / CCBY SA 2.0

Ce vieil if mâle écossais de 5000 ans exhibe à présent les baies rouges caractéristiques des femelles de cette espèce – Ph. Maigheach-gheal via Geograph.org / CCBY SA 2.0

Il côtoie depuis des siècles une petite église écossaise et son minuscule cimetière : difficile d’imaginer un cadre plus calme. Et pourtant le “Fortingall Yew”, le plus vieil arbre de Grande-Bretagne, que les botanistes estiment âgé de 5000 ans, traverse en ce moment un changement déconcertant. Identifié comme mâle depuis toujours, ce vieil if noueux et creux s’est mis à produire des baies !

L’intrigant phénomène a été constaté par Max Coleman, un botaniste de l’illustre Jardin botanique royal d’Édimbourg. Or, la norme de la génétique veut que la production de fruits soit l’apanage du sexe féminin ! Cet arbre est-il donc en train de changer de sexe ?

De l’aveu des botanistes eux-mêmes, ce phénomène rarissime est mal compris. L’espèce Taxus baccata est dioïque, c’est à dire à sexes séparés : certains individus naissent mâles, d’autres femelles. Tous deux produisent des fleurs, mais tandis que ceux des mâles se chargent de la production du pollen, les fleurs femelles présentent des pistils qui, une fois fécondés, se développent en fruits. Chez l’if, les fruits sont appelés “arilles”, des sortes de baies rouges sucrées entourant une graine à la dangereuse toxicité.

Un stress environnemental pourrait avoir déséquilibré les phytohormones de l’arbre

La question brûle donc les lèvres : par quel prodige ce vieil arbre mâle a-t-il pu générer des fruits ? Une hypothèse est un changement dans l’équilibre de ses phytohormones, les hormones végétales, des substances dont dépend l’expression des caractères sexuels de la plante. Ce déséquilibre peut se manifester suite à un stress dans l’environnement de la plante (comme l’aridité, des parasites, un changement de la composition du sol…), qui pourtant semble inaltéré d’après les botanistes.

Les arilles de l'if (délicieuse mais à la graine très toxique) sont normalement l'apanage des arbres de sexe féminin. -Ph. Liz West / Flickr / CC BY SA 2.0

Les arilles de l’if (délicieuses mais à la graine très toxique) sont normalement l’apanage des arbres de sexe féminin. – Ph. Liz West / Flickr / CC BY SA 2.0

Un autre phénomène pourrait bien expliquer cette étrange transsexualité chez les ifs : la mutation. Il arrive parfois, chez les conifères – dont ces arbres font partie – que les mâles affichent des fleurs femelles et vice-versa. Dans ce cas-là, c’est en fait la branche tout entière qui se développe suite à une mutation génétique : une recombinaison des gènes en cours de croissance dont seules les plantes sont capables.

Si tel était le cas, ce serait bien la première fois qu’on observe la mutation dans un arbre aussi ancien. D’autant que les plantes femelles nécessitent plus d’énergie que les mâles, car la production des fruits est une activité énergivore. Vu son âge, le Fortingall Yew a donc tout intérêt à ne pas effectuer une mutation complète vers le sexe féminin !

—Fiorenza Gracci

 

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  • L’intelligence des plantes enfin révéléeS&V n°1146 (2013). Elles ont le sens de l’ouïe, savent communiquer, ont l’esprit de famille et même de la mémoire. Les biologistes découvrent à peine tout ce que les végétaux savent faire.

1146

  • On sait comment les sexes font le spectacle S&V n°1095 (2008). Comment les gènes liés au sexe donnent-ils finalement aspect différent aux mâles et aux femelles de nombreuses espèces ? Les généticiens viennent de dévoiler les secrets du dimorphisme sexuel.

S&V 1095 - sexes spectacle

  • Cette plante défie les lois de l’hérédité S&V n°1052 (2005). Elle ne se limite pas à hériter des gènes de ses parents, elle en crée des nouveaux ! L’arabette des dames dévoile les mécanismes des mutations chez les végétaux.

S&V 1052 - arabette heredite

  • Le sexe garde son mystère S&V n°955 (1997). Les généticiens ont identifié le gène qui, introduit chez les femelles des mammifères, les transforme en mâles. Mais le déterminisme sexuel, qui explique ce qui fait d’une femelle une femelle et d’un mâle un mâle, cache encore bien des inconnues.

S&V 955 - determinisme sexe XY

 

 

Pourquoi le crissement d’une craie est-il si insupportable ?

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Utilisée pour tracer des lettres sur un tableau ou une ardoise, la craie produit l'un des sons les plus désagréables qui soient. - Ph. polkadotcreations / Flickr / CC BY SA 2.0

Utilisée pour tracer des lettres sur un tableau ou une ardoise, la craie produit l’un des sons les plus désagréables qui soient. – Ph. polkadotcreations / Flickr / CC BY SA 2.0

Crrr… Le son de la craie qui glisse au tableau en a fait frissonner plus d’un sur les bancs d’école. Si ce crissement est aussi crispant à nos oreilles, c’est pour deux raisons physiologiques.

Premièrement, ce bruit intervient dans les fréquences auxquelles l’oreille humaine est la plus sensible, soit entre 2 000 et 4 000 Hz, qui sont proches de celles de la parole. Naturellement, nos conduits auditifs ont ainsi tendance à les amplifier.

Ensuite, le crissement prend l’oreille par surprise : elle n’a pas le temps de déclencher un réflexe de protection, dit “stapédien” qui fait normalement se contracter un petit muscle de l’oreille, l’étrier (ou stapes), dès lors qu’un son dépasse 80 décibels (dB). Or, le crissement d’une craie sur un tableau peut atteindre 100 dB — quand le seuil de la douleur est, lui, de 120 dB. Le réflexe stapédien, qui vise à atténuer le bruit avant son entrée dans l’oreille interne, afin d’éviter d’éventuels dégâts, devrait donc intervenir…

En 4 ou 5 millisecondes, le son de la craie arrive à l’oreille interne

“Sauf que le réflexe stapédien nécessite entre 6 et 8 millisecondes pour se déclencher, alors que le crissement de la craie est un bruit impulsionnel très court, de quatre à cinq millisecondes. L’onde acoustique atteint donc l’oreille interne avant que le mécanisme protecteur n’ait le temps de se mettre en place”, explique Christian Dubreuil, chirurgien ORL au centre hospitalier Lyon Sud.

Ainsi, “le son impulsionnel arrive directement à l’oreille interne, puis au cerveau, ce qui engendre une douleur ou une sensation très désagréable.”

Mais il y aurait une autre raison, psychologique celle-ci. Selon Arnaud Deveze, chirurgien et maître de conférences à l’hôpital universitaire Nord de Marseille : “Face à un bruit inattendu et chaotique, comme celui d’une craie sur un tableau, le corps humain réagit d’une façon émotionnelle et se contracte afin de le rejeter.”

Ceci découle du fait que chaque son est véhiculé depuis le cortex auditif jusqu’à l’amygdale, la partie du cerveau traitant les émotions. Elle évalue le son de la craie comme une information négative et renvoie au cortex auditif une sorte de signal de détresse, qui irrite doublement nos oreilles.

—L.P.C.

D’après Science&Vie n°1161

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  • Visualiser une onde acoustique avec du sel de tableS&V n°1127 (2011). La physique des ondes, acoustiques mais aussi électromagnétiques et autres, est complexe et a passionné les savants des siècles passés. Le magazine propose une petite expérience pour les visualiser – à la manière dont le faisaient les anciens.

1127

  • Le point sur la prothèse auditiveS&V n°1113 (2010). Utilisée par plus de 5 millions de personnes, la prothèse auditive mêle acoustique et électronique pour amplifier les sons et améliorer leur perception. Voici comment elle marche.

S&V 1113 - prothese auditive

  • Cils, ce sont eux qui fabriquent le sonS&V n°1033 (2003). Considérés auparavant comme de simples récepteurs, les cils qui tapissent notre oreille interne vibrant comme des cordes de violon participent activement à la perception du son !

S&V 1033 - cils son

 

On a découvert un matériau naturel capable de produire de l’énergie par photosynthèse

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Cristal de birnessite, tel qu'on le trouve dans la nature. Légèrement modifié, il transforme l'eau en oxygène et en hydrogène par l'action de la lumière (Copyright : Hannes Osterhammer; Beitrag Münchener Micromounter).

Minéral de birnessite, tel qu’on le trouve dans la nature. Légèrement modifié, il transforme l’eau en oxygène et en hydrogène par l’action de la lumière (Copyright : Hannes Osterhammer; Beitrag Münchener Micromounter).

La nature regorge de trésors, encore faut-il savoir les dénicher. C’est ce qu’ont fait des chercheurs en découvrant qu’un matériau naturel nommé “birnessite” peut effectuer, moyennant une transformation en laboratoire, une photosynthèse qui coupe les molécules d’eau en oxygène et en hydrogène, par la simple action de la lumière, à l’instar de ce que font les plantes.

L’hydrogène ainsi extrait de ce processus peut alors servir comme carburant de piles à hydrogène pour de nombreuses applications. Cette découverte, fruit d’années de recherches et d’un heureux concours de circonstances, s’inscrit dans la quête de sources d’énergie propres et peu couteuses.

Une photosynthèse minérale

Au départ, ils ne visaient pas aussi haut : les chercheurs du Département d’ingénierie chimique et biomédicale de l’université d’État de Floride étudiaient les propriétés physico-chimiques de la birnessite, un matériau à base d’oxyde de manganèse, soit contenant des atomes d’oxygène (O) et de manganèse (Mn) que l’on trouve à l’état naturel dans les déserts et les fonds océaniques.

Produite par le dépôt lent d’atomes de Mn dans un milieu liquide, elle a une structure en lamelles (représentées par la formule MnO) qui emprisonne des atomes d’autres éléments chimiques (en bleu), comme le montre la figure ci-dessous.

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Structure atomique de la birnessite (Crédit : Lucht, & Mendoza-Cortes, J. Phys. Chem. C)

Or les scientifiques savent que cette structure présente de similarités chimiques avec l’organisation atomique des molécules (ou complexes moléculaires) en jeu dans la photosynthèse au sein des plantes, ce que l’on nomme complexe d’oxydation de l’eau (COE).

La birnessite : une usine à hydrogène figée et inerte

Néanmoins, si la structure atomique de la birnessite est à une certaine échelle similaire au COE de la photosynthèse végétale, elle est inerte chimiquement, ne produisant aucune réaction active : la birnessite ressemble à un générateur d’hydrogène dont toutes les pièces du mécanisme seraient soudées entre elles – une sorte de pâle imitation figée du plan de la machine photosynthétique.

C’est là qu’intervient l’heureux concours de circonstances : afin d’étudier plus en détail la structure atomique du matériau, les chercheurs ont voulu isoler une lamelle de birnessite et modifier également le jeu d’atomes qui se greffent sur la structure de base. Et là, surprise : cette couche d’une épaisseur nanoscopique s’est animée chimiquement et s’est mise sous l’effet de l’éclairage à couper les molécules d’eau du milieu pour produire de l’oxygène et de l’hydrogène.

 

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Transformation en laboratoire de la structure de la birnessite : extraction d’une simple couche (Crédit : Lucht, & Mendoza-Cortes, J. Phys. Chem. C)

 Vers une énergie propre et peu couteuse ?

Certes, la production de cette structure monocouche particulière nécessite de fournir de l’énergie (et peut-être d’émettre du CO2 et des polluants). Et si l’on compte le temps et l’argent qu’il a fallu investir pour que la connaissance et l’étude de ce matériau aboutisse à ce résultat, le bilan est négatif…

Mais une fois découvert ce nouveau matériau, l’industrie peut prendre le relai de la recherche académique et modifier le bilan global de l’opération. Peut-être qu’à l’avenir, si la faisabilité à grande échelle est confirmée, nous pourrons obtenir de l’énergie presque gratuitement et sans pollution, en faisant le plein d’eau de nos machines et voitures.

– Román Ikonicoff

 

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  • Voici les matériaux surnaturels – S&V n°1133 – 2012. Durant des millénaires, l’humanité s’est servie des matériaux offerts par la nature. Mais peu à peu, en apprenant à jouer sur leur composition d’abord, puis sur leur structure microscopique, nous sommes devenus des spécialistes de l’art de créer de nouveaux matériaux aux propriétés inédites.

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S&V 1113 - ADN construction

Papi, Mamie, mes parents divorcent

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Catherine était très proche de sa belle-fille, qui a quitté son fils voilà dix ans. « Cela m’a beaucoup affectée, reconnaît cette septuagénaire. J’ai été sous le coup de cette séparation pendant un an. »

Impuissance, colère, culpabilité : autant de sentiments qui peuvent jaillir quand se produit une rupture. « Les parents qui assistent au divorce de leur enfant doivent faire face à une réelle perte : du couple idéal, du gendre ou de la belle-fille, des liens qu’ils ont tissés avec l’autre famille », insiste Monique ­Desmedt, psychologue et médiatrice intergénérationnelle à l’École des grands-parents européens (EGPE). « Eux-mêmes se sentent trahis. Ils peuvent s’identifier…

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Les secrets du ventre

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Exit l’image honteuse du ventre tout juste bon à digérer. Place au ventre superstar. Désormais, les intestins trônent en une des magazines et en prime time des émissions TV. Tandis que l’an passé le documentaire d’Arte le Ventre, notre deuxième cerveau a passionné le grand public en révélant nos réalités intestines, le Charme discret de l’intestin, de Giulia Enders est le véritable phénomène de librairie de ces derniers mois.

De fait, depuis la découverte de la richesse du microbiote (l’ensemble des petites bêtes qui peuplent nos intestins) et de la ­complexité du système nerveux intestinal (notre deuxième cerveau), c’est l’effervescence dans les laboratoires du monde entier.

L’enjeu des recherches sur le microbiote serait…

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Ces heureux hasards qui changent le monde

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Il faut s’adonner aux travaux de la ferme. On peut y dénicher de la sérendipité, parfois bien davantage. « Chercher une aiguille dans une botte de foin et y trouver la fille du fermier. » Cette définition folâtre de Julius H. Comroe, un médecin américain, pour préciser ce concept issu d’un conte persan (voir encadré) l’atteste sans vergogne : dans la vie, on n’est jamais à l’abri du meilleur ! La découverte de la pénicilline par Alexander Fleming en septembre 1928 demeure l’une des plus fameuses illustrations des mérites de la sérendipité : après avoir oublié de nettoyer des boîtes de Petri contenant des cultures de staphylocoques, ce médecin et biologiste écossais découvrit à son retour de vacances non pas une fille de fermier, mais une moisissure olivâtre.

L’ouverture à…

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Avec le pressoir itinérant faites vos jus

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« J’ai trois pommiers dans mon jardin, et je me désolais de laisser pourrir une partie des fruits, faute de leur trouver un usage. Je me suis alors renseigné sur Internet et j’ai trouvé la solution du Pressi-mobile », raconte Rémy Dourdain, un Breton qui vient de faire presser son jus de pomme pour la troisième année.

Le principe est simple : les particuliers peuvent presser leurs pommes dans un pressoir itinérant. « Nous organisons des tournées dans les villages ou sur les parkings des supermarchés », explique Olivier Clerc, à l’origine du projet. « Faire du jus, c’est la meilleure façon de conserver les pommes. » En plus de limiter le gaspillage, cette méthode garantit aussi une traçabilité optimale. « J’ai l’assurance de boire un excellent jus, issu de mes propres pommes non traitées », précise Rémy Dourdain.

Une ambiance conviviale

Lors de sa tournée, le Pressi-mobile accueille des particuliers qui doivent apporter au moins 100 kg de fruits. « Ça paraît beaucoup, mais c’est ce que donne un petit pommier », souligne Olivier Clerc. Les pommes trop abîmées ne sont pas utilisables, pour ne pas contaminer le jus. L’idéal est de cueillir ses fruits ou de ramasser ceux qui sont tombés la veille du pressage. Ils seront ensuite lavés avant d’être broyés puis pressés. Le jus est filtré, puis pasteurisé.

Deux conditionnements sont proposés : des Pouch-Up, sachets verticaux avec un robinet, souples mais stables, et des Bag-in-Box, la même chose mais en carton. « Leur empreinte carbone est 80 % moins importante que le verre et ils sont beaucoup plus faciles à stocker », plaide Olivier Clerc. Autre avantage : après ouverture, le jus se conserve entre six et huit semaines.

Tout compris, un litre de jus revient à 1,20€ ou 1,35€ selon le conditionnement. Un certain coût, qui ne semble pas rebuter les nombreux amateurs. « L’ambiance est très conviviale : on discute de la meilleure recette de jus, d’anecdotes, etc. C’est un vrai moment de plaisir », conclut Rémy Dourdain, ravi d’être reparti cet automne avec 120 l de jus pour 220 kg de pommes.

 

> En pratique :

S’inscrire sur Internet pour obtenir un horaire de passage. Le Pressi-mobile organise une tournée en Bretagne et dans la région Bourgogne/Lyonnais jusqu’au 15 décembre. www.pressi-mobile.fr 

Apporter ses pommes si possible en filets de 25 kg. Mélanger les variétés s’il y en a plusieurs, pour un jus plus homogène. 

À la maison, stocker les poches de jus à l’abri de la lumière, du gel et des rongeurs. Elles se conservent 12 à 24 mois. 

Des pressoirs non itinérants accueillent les particuliers dans de nombreuses autres régions, se renseigner sur Internet.

Les grands auteurs à hauteur des petits

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Le premier numéro de TétrasLire est paru le mois dernier. Quelles sont vos motivations ?

Nous cherchons à donner le goût de la lecture à nos enfants, leur rendre la littérature accessible et les faire rêver. Pour eux, nous avons sélectionné des thèmes littéraires connus ou oubliés. Notre premier numéro À l’abordage ! leur a fait découvrir Arthur Conan Doyle et son redoutable pirate Sharkey, terreur des…

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