Des chercheurs français organisent la première course de voitures microscopiques : la NanoCar Race

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Nano-car Team - Texas et Autriche © Rice University

Les cinq candidats de la première course internationale de molécules-voitures NanoCar Race, présentés aujourd’hui à Toulouse (CEMES-CNRS)

Ce vendredi 27 novembre le Centre d’élaboration de matériaux et d’études structurales (CEMES) de l’université de Toulouse a présenté les cinq candidats en compétition pour une course de Formule-1 d’un genre particulier. En effet, les voitures ne mesurent que quelques nanomètres (milliardièmes de mètre) et la piste, pavée de particules d’or, s’étend sur moins de 60 nanomètres : elle pourrait être contenue dans un globule rouge du sang !

 

carRice University

La voiture de l’équipe austro-américaine de l’université Rice (Houston, Texas). Elle se déplace sur des atomes d’or et est impulsée mécaniquement par la rotation du groupement atomique situé au milieu du châssis (par contact avec le sol). Rice University.

 

Cette NanoCar Race – ou “1ère course internationale de molécules-voitures” – comme l’ont nommé ses organisateurs, Christian Joachim, directeur de recherche au CNRS, et Gwénaël Rapenne professeur à l’université Toulouse III, devrait permettre aux laboratoires allemand, américain, autrichien, français et japonais de mesurer et comparer leurs technologies (le détail des voitures se trouve ici), et de faire connaître à un public plus large les incroyables promesses d’un domaine, celui des nano-machines, qui pourrait investir dans quelques années des secteurs comme celui de la santé, de la chimie industrielle et des matériaux intelligents…

La NanoCar Race aura lieu en octobre 2016

C’est dans le cadre de la 4e édition du Futurapolis (Toulouse) qu’ont été donc présentées les 5 nano-écuries en compétition. La course elle-même devrait avoir lieu en octobre 2016. En effet, il faudra un an aux pilotes pour affiner leur maîtrise d’engins formés de quelques dizaines d’atomes.

 

Préparation de la piste de course : des atomes d’or positionnés un par un sur une surface d’or également, à l’aide d’un système de microscopes à effet tunnel. Manipulation effectuée par C. Manzano, W.H. Soe et C. Joachim (CEMES-CNRS)

 

Schéma du parcours des voitures (CEMES - CNRS)

Schéma du parcours des voitures (CEMES – CNRS)

 

Le public, lui, ne pourra voir la course que sur écran – à moins de posséder des microscopes en guise d’yeux. De fait, le suivi de la course et l’injection d’énergie aux voitures sera effectué par un même instrument, développé au CEMES, constitué de quatre microscopes à effet tunnel.

Nano-machines, une révolution en cours

La taille invraisemblable de ces voitures et la possibilité de leur faire exécuter un parcours complexe montre a quel point la nanotechnologie a progressé en quelques années. Car les nano-voitures (ou “transporteurs”) ne représentent qu’un des nombreux types d’engins nanométriques construits dans les laboratoires : moteurs, presses, pinces, élévateurs

Un moteur moléculaire

Un moteur moléculaire

 

Une pince

Une pince

 

Un élévateur

Un élévateur

 

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Une presse

 

 

 

 

 

 

Toute une classe de molécules pilotables à l’aide de courants électriques ou de signaux chimiques permettent déjà d’imaginer les nano-usines fonctionnant à l’intérieur du corps, par exemple pour cibler et détruire des cellules tumorales, ou dans des bassins chimiques, pour la synthèse de substances, ou encore à la surface de matériaux intelligents.

Un domaine de recherche qui arrive à maturité

Bien évidemment, ce rêve n’est pas pour demain car de nombreux obstacles sont encore à surmonter, en particulier les problèmes de biocompatibilité et de stabilité, et ceux liés au coût et à la difficulté de produire des nano-machines de manière industrielle.

Mais l’organisation d’un événement comme la NanoCar Race montre que cette recherche est arrivée à une certaine maturité – à l’instar de la RoboCup dans les années 1990 qui préfigurait la montée en puissance de la robotique dans notre société.

–Román Ikonicoff

 

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S&V 1140 Nanomachines - couv

S&V 1113 - ADN construction

 

Un arbre de l’Avent pour accueillir Jésus

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1. Cueillez du branchage

Ramassez quelques branches dénuées de feuilles. Selon vos goûts, laissez-les au naturel ou bien peignez-les au pinceau ou à la bombe. Versez un peu de sable au fond d’un grand vase et piquez-y les branches. Le 29 novembre, premier dimanche de l’Avent, placez-le près de la crèche.

2. Créez vos décorations

Utilisez des boules transparentes qui s’ouvrent (en Plexiglas, 8 cm de diamètre, sur la photo) ou encore des sachets en organza. À l’aide d’une gommette ou d’un carton, numérotez-les de 1 à 25. Puis suspendez-les aux branches avec un joli ruban ou du raphia coloré.

3. Fleurissez

Avec les enfants, cherchez des idées d’offrandes à réaliser tout au long de l’Avent : prière, pardon, service, aide, etc. Chaque soir, ils rempliront le contenant par le nombre correspondant de boules de papier mâché colorées. Petit à petit, cet arbre mort reprendra des couleurs, à l’image du Christ, qui vient nous redonner la vie. L’arbre de l’Avent décorera la table de Noël.