Comment la couverture de survie protège-t-elle ?

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Une couverture de survie peut être dosée ou argentée - Ph. Wikimedia Commons / CC BY SA 3.0

Une couverture de survie peut être dosée ou argentée – Ph. Wikimedia Commons / CC BY SA 3.0

Que les couvertures isothermiques soient argentées, dorées, ou les deux à la fois, dans tous les cas, leur principe reste identique. Ces couvertures utilisées par les secouristes pour couvrir les blessés dans l’attente qu’ils soient emportés par une ambulance, sont constituées d’un mince film de polyéthylène téréphtalate, polymère dont sont faites… la plupart de nos bouteilles en plastique !

L’intérêt ? Ce film prévient l’hypothermie, soit une température corporelle inférieure à 35 °C (mortelle en-dessous de 32 °C). La première fonction de la couverture de survie est de maintenir la température corporelle à 37 °C. De fait, elle retient la chaleur du corps en réfléchissant – vers lui au lieu qu’elle se dissipe – 90 % du rayonnement infrarouge qu’il émet, ce qu’aucune autre couverture n’assure.

Elle protège également du froid extérieur, de la pluie ou de la chaleur ambiante.

La couleur brillante de la couverture de survie peut servir à mieux repérer les blessés

Cette capacité d’isolation et de réflexion vient du fait que le film plastique est métallisé : techniquement, on peut donc appeler ce matériau du MPET (polyéthylène téréphtalate métallisé). La métallisation du film, mise au point par la NASA en 1964 pour ses engins spatiaux, consiste à évaporer sous vide de l’aluminium, ce qui donne à la couverture de survie sa fameuse couleur brillante argentée.

Un vernis doré peut aussi être déposé sur certaines faces. Toutefois, le sens d’utilisation ne semble pas avoir d’importance, sinon de rendre le blessé plus visible grâce au côté doré.

A.J.

D’après S&V n°1096

 

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Kepler 438 B : l’exoplanète cousine de la Terre serait finalement…. stérile

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Kepler 438 b, lors de sa découverte début 2015, a été présentée comme un véritable "Eden", ou presque... Planète "sœur" de la notre, à peine plus grande que la Terre, avec une température permettant la présence d'eau liquide à sa surface, elle était une cible prometteuse pour les exobiologistes. C'était sans compter avec son étoile, une naine rouge sujette à des éruptions d'une puissance colossale. Dessin Warwick University.

Kepler 438 b, lors de sa découverte début 2015, a été présentée comme un véritable “Eden”, ou presque… Planète “sœur” de la notre, à peine plus grande que la Terre, avec une température permettant la présence d’eau liquide à sa surface, elle était une cible prometteuse pour les exobiologistes. C’était sans compter avec son étoile, une naine rouge sujette à des éruptions d’une puissance colossale. Dessin Warwick University.

Depuis vingt ans, les astronomes découvrent, désormais quasi quotidiennement, des planètes tournant autour d’autres soleils.
Ces exoplanètes sont, pour certaines, observées et étudiées depuis plus de dix ans, et, progressivement, elles commencent à dévoiler leurs caractéristiques. C’est ainsi que l’observation spectroscopique du passage devant son étoile, tous les deux jours, de la planète HD 189733 b a permis aux astronomes de mesurer la vitesse prodigieuse des tempêtes qui la balaient : 8600 kilomètres-heure.
Si ce monde est brûlant, infernal, d’autres planètes, en revanche, semblent ressembler plus ou moins à notre propre planète : la Terre.
Ces planètes reçoivent, on s’en doute, une attention particulière des chercheurs, puisque, la Terre abritant la vie, on pourrait imaginer que des planètes semblables à elle l’accueillent aussi. Dans cette perspective, les chercheurs ont conçu « l’indice de similarité avec la Terre », qui doit permettre de caractériser les mondes « terrestres », l’espoir étant de trouver bientôt une planète d’indice « 1 », c’est à dire une sœur jumelle de la Terre, qui pourrait, dans dix ou vingt ans, être observée par des télescopes suffisamment puissants pour y détecter d’éventuels « bio traceurs ».
Jusqu’à la publication dans les Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, d’un article signé par les astronomes David Armstrong, Chloe Pugg et leurs collaborateurs de l’Université de Warwick, c’est la planète Kepler 438 b, située à 470 années-lumière, dans la constellation de la Lyre, qui exhibait l’indice de similarité avec la Terre le plus haut : 0,88 sur une valeur maximale de 1 !
Mais en étudiant des années durant l’étoile Kepler 438, l’équipe de Armstrong et Pugg a découvert que cet astre, une naine rouge deux fois moins massive que le Soleil, est l’objet d’une activité d’une violence inouïe : régulièrement, tous les six mois environ, elle est sujette à des éruptions, appelées éjections de masse coronale, qui projettent dans l’espace, à plusieurs milliers de kilomètres par seconde, d’énormes quantités de plasma porté à une température de plusieurs millions de degrés. De telles éruptions existent chez notre propre étoile, le Soleil, mais dans le cas de Kepler 438, elles sont dix fois plus puissantes, alors que la planète Kepler 438 b se trouve à seulement 24 millions de kilomètres de son étoile…
Résultat, si la planète Kepler 438 b a un indice de similarité avec la Terre proche de 1, si elle se trouve dans la « zone habitable » de son étoile, c’est à dire à une distance où l’eau liquide peut exister à sa surface – sa température moyenne avoisinerait + 5 °C, selon les modèles théoriques – elle se trouve aussi sous les feux d’un soleil rouge sujet régulièrement à des éruptions d’une énergie égale à cent milliards de tonnes de TNT…
Pour l’équipe de David Armstrong et Chloe Pugg, le rayonnement subi régulièrement par la planète Kepler 438 b au cours de ces éruptions a du souffler son atmosphère – si elle en possédait une – et stériliser complètement sa surface…
Lorsque Kepler 438 b avait été découverte, début 2015, elle avait été aussitôt élevée au statut d’exoplanète « habitable » dans les articles et communiqués de presse scientifique et l’Institut SETI, qui recherche des signes d’intelligence artificielle dans le cosmos à l’aide de son réseau de radiotélescopes californien, avait orienté celui-ci vers ce nouveau monde. En vain, est-il utile de le préciser.
De son côté, l’équipe de l’Université de Warwick continue sa recherche sur les étoiles à hauts indices de similarité avec la Terre, comme Kepler 22, Kepler 61, Kepler 62, Kepler 174, Kepler 186, Kepler 283, Kepler 296, Kepler 298, Kepler 440, Kepler 442, Kepler 443… La plupart de ces exoplanètes tournent autour d’étoiles naines rouges, dont on connaît l’activité souvent fantasque.
Serge Brunier

Kepler 438 b, une exoplanète habitable ou stérile ?

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Kepler 438 b, lors de sa découverte début 2015, a été présentée comme un véritable "Eden", ou presque... Planète "sœur" de la notre, à peine plus grande que la Terre, avec une température permettant la présence d'eau liquide à sa surface, elle était une cible prometteuse pour les exobiologistes. C'était sans compter avec son étoile, une naine rouge sujette à des éruptions d'une puissance colossale. Dessin Warwick University.

Kepler 438 b, lors de sa découverte début 2015, a été présentée comme un véritable “Eden”, ou presque… Planète “sœur” de la notre, à peine plus grande que la Terre, avec une température permettant la présence d’eau liquide à sa surface, elle était une cible prometteuse pour les exobiologistes. C’était sans compter avec son étoile, une naine rouge sujette à des éruptions d’une puissance colossale. Dessin Warwick University.

Depuis vingt ans, les astronomes découvrent, désormais quasi quotidiennement, des planètes tournant autour d’autres soleils.
Ces exoplanètes sont, pour certaines, observées et étudiées depuis plus de dix ans, et, progressivement, elles commencent à dévoiler leurs caractéristiques. C’est ainsi que l’observation spectroscopique du passage devant son étoile, tous les deux jours, de la planète HD 189733 b a permis aux astronomes de mesurer la vitesse prodigieuse des tempêtes qui la balaient : 8600 kilomètres-heure.
Si ce monde est brûlant, infernal, d’autres planètes, en revanche, semblent ressembler plus ou moins à notre propre planète : la Terre.
Ces planètes reçoivent, on s’en doute, une attention particulière des chercheurs, puisque, la Terre abritant la vie, on pourrait imaginer que des planètes semblables à elle l’accueillent aussi. Dans cette perspective, les chercheurs ont conçu « l’indice de similarité avec la Terre », qui doit permettre de caractériser les mondes « terrestres », l’espoir étant de trouver bientôt une planète d’indice « 1 », c’est à dire une sœur jumelle de la Terre, qui pourrait, dans dix ou vingt ans, être observée par des télescopes suffisamment puissants pour y détecter d’éventuels « bio traceurs ».
Jusqu’à la publication dans les Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, d’un article signé par les astronomes David Armstrong, Chloe Pugg et leurs collaborateurs de l’Université de Warwick, c’est la planète Kepler 438 b, située à 470 années-lumière, dans la constellation de la Lyre, qui exhibait l’indice de similarité avec la Terre le plus haut : 0,88 sur une valeur maximale de 1 !
Mais en étudiant des années durant l’étoile Kepler 438, l’équipe de Armstrong et Pugg a découvert que cet astre, une naine rouge deux fois moins massive que le Soleil, est l’objet d’une activité d’une violence inouïe : régulièrement, tous les six mois environ, elle est sujette à des éruptions, appelées éjections de masse coronale, qui projettent dans l’espace, à plusieurs milliers de kilomètres par seconde, d’énormes quantités de plasma porté à une température de plusieurs millions de degrés. De telles éruptions existent chez notre propre étoile, le Soleil, mais dans le cas de Kepler 438, elles sont dix fois plus puissantes, alors que la planète Kepler 438 b se trouve à seulement 24 millions de kilomètres de son étoile…
Résultat, si la planète Kepler 438 b a un indice de similarité avec la Terre proche de 1, si elle se trouve dans la « zone habitable » de son étoile, c’est à dire à une distance où l’eau liquide peut exister à sa surface – sa température moyenne avoisinerait + 5 °C, selon les modèles théoriques – elle se trouve aussi sous les feux d’un soleil rouge sujet régulièrement à des éruptions d’une énergie égale à cent milliards de tonnes de TNT…
Pour l’équipe de David Armstrong et Chloe Pugg, le rayonnement subi régulièrement par la planète Kepler 438 b au cours de ces éruptions a du souffler son atmosphère – si elle en possédait une – et stériliser complètement sa surface…
Lorsque Kepler 438 b avait été découverte, début 2015, elle avait été aussitôt élevée au statut d’exoplanète « habitable » dans les articles et communiqués de presse scientifique et l’Institut SETI, qui recherche des signes d’intelligence artificielle dans le cosmos à l’aide de son réseau de radiotélescopes californien, avait orienté celui-ci vers ce nouveau monde. En vain, est-il utile de le préciser.
De son côté, l’équipe de l’Université de Warwick continue sa recherche sur les étoiles à hauts indices de similarité avec la Terre, comme Kepler 22, Kepler 61, Kepler 62, Kepler 174, Kepler 186, Kepler 283, Kepler 296, Kepler 298, Kepler 440, Kepler 442, Kepler 443… La plupart de ces exoplanètes tournent autour d’étoiles naines rouges, dont on connaît l’activité souvent fantasque.
Serge Brunier