Spiruline, l’aliment idéal du XXIe siècle

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Voici un élixir que n’aurait pas boudé Astérix ! Autant de protéines et de vitamines B12 que dans 500g de steak, autant de calcium qu’avec trois verres de lait, autant de fer que dans trois bols d’épinards, de bêta-carotène qu’avec 18 carottes, de vitamine E que dans trois cuillères à soupe de germe de blé, de potassium que dans trois bols de riz… Voilà tout ce qui tient dans trois cuillères à soupe de spiruline, d’après Jean-Louis Vidalo, médecin.

« Tombé » dans la potion verte depuis 20 ans, cet expert pour l’Onu et auteur du livre de référence Spiruline, l’algue bleue de santé et de prévention explique que cette plante est la meilleure source alimentaire en antioxydants, en protéines complètes et en vitamines (B12 et D notamment). Outre ces qualités nutritionnelles hors pair, c’est surtout l’action d’une quinzaine de pigments (caroténoïdes, chlorophylle, phycocyanine, porphyrine…) qui lui confère ses pouvoirs régénérants, radio-protecteurs, antioxydants, anti-inflammatoires, bactériostatiques, anticancerigènes et antibiotiques… Rien d’étonnant donc à ce que l’Unesco et l’Organisation mondiale de la santé désignent la spiruline comme « l’aliment idéal et le plus complet de demain » ou « le meilleur aliment pour l’humanité…

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Le virus du sida infecte plus facilement les consommateurs de cocaïne

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Contrairement à ce qu'on pensait jusqu'ici, ce n'est pas tant le comportement plus à risque des consommateurs de cocaïne qui les expose à un taux plus élevé d'infection au VIH, que les effets biochimiques de la molécule elle-même. - Ph. 2425869@N04 via Flickr

Contrairement à ce qu’on pensait jusqu’ici, ce n’est pas tant le comportement plus à risque des consommateurs de cocaïne qui les expose à un taux plus élevé d’infection au VIH, que les effets biochimiques de la molécule elle-même. – Ph. 2425869@N04 via Flickr

Depuis le début de l’épidémie, dans les années 1980, l’histoire du sida est étroitement liée à la consommation de drogues.  L’héroïne, en premier lieu : les seringues utilisées pour l’injecter, souvent partagées entre toxicomanes, ont aidé le virus du sida (VIH) à se répandre. Mais le VIH est aussi plus fréquent chez les consommateurs de cocaïne. Pourquoi ?

Jusqu’ici, les épidémiologistes ne pensaient pas qu’il pouvait exister un lien direct entre cocaïne et sida. Ils considéraient que les usagers de cocaïne étaient des personnes ayant tendance à prendre plus de risques, et, par là-même, avaient plus de chances d’attraper le virus du sida (VIH), parce qu’ils se protégeaient moins souvent lors des rapports sexuels. En résumé, les personnes utilisant de la cocaïne seraient aussi les personnes ayant moins tendance à utiliser des préservatifs.

Or, ces dernières années, les biologistes ont commencé à déceler des preuves que la cocaïne favorise directement le VIH dans l’organisme. Par des expériences menées in vitro (dans les éprouvettes et boîtes de Pétri des laboratoires), ils ont observé que la cocaïne rendait plus vulnérables certains globules blancs, les lymphocytes T, soit les cellules du système immunitaire qui se chargent de lutter contre les agents infectieux. Affaiblies, ces cellules seraient moins efficaces dans la lutte contre le virus.

Les effets combinés de la cocaïne et du VIH ont été testés sur un modèle de souris dotées d’un système immunitaire humain

Une toute nouvelle étude vient de démontrer que c’est bien le cas in vivo, chez un animal vivant. En l’occurrence, un modèle de souris de laboratoire appelée BLT, qui reproduit de la manière la plus fidèle possible le système immunitaire humain. Chez ces souris, le système immunitaire a été éliminé, puis elles ont subi une greffe de cellules souches humaines (du sang, du thymus et du foie), ce qui les dote de lymphocytes fonctionnant  comme des globules blancs humains.

 

Voici le protocole suivi par les chercheurs. Après avoir greffé les souris avec des cellules souches reproduisant un système immunitaire humain, les chercheurs leur ont administré de la cocaïne ou une solution saline pendant cinq jour. Ensuite, les souris ont reçu une injection de virus du sida, puis à nouveau la cocaïne ou la solution saline pendant 14 jours. Enfin, les souris ont été sacrifiées et leurs organes analysés. - Ph. © Scientific Reports

Voici le protocole de l’étude. Après avoir doté les souris de cellules souches reproduisant un système immunitaire humain, les chercheurs leur ont administré de la cocaïne ou une solution saline pendant cinq jours. Ensuite, les souris ont reçu une injection de virus du sida, puis à nouveau la cocaïne ou la solution saline pendant 14 jours. Enfin, les souris ont été sacrifiées et leurs organes, analysés. – Ph. © Scientific Reports

 

Pour la première fois, ce modèle de souris, utilisé habituellement dans les recherches sur le cancer et le sida, a été utilisé pour étudier les effets d’une drogue sur le système immunitaire. L’équipe de Dimitrios Vatakis, à l’université de Californie à Los Angeles (États-Unis), a injecté, cinq jours durant, une dose de cocaïne à 19 de ces souris, et une dose de simple solution physiologique (sans effet) à 19 autres. Ensuite, les souris ont reçu une injection de VIH, puis elles ont continué à recevoir leur injection quotidienne de cocaïne ou de solution physiologique pendant deux semaines.

La cocaïne affaiblit les cellules chargées de la défense immunitaire

Les résultats sont publiés dans la revue Scientific Reports : la présence de cocaïne facilite la diffusion du virus. Chez les souris ayant reçu une dose quotidienne de cette substance, à la fin de l’expérience, les concentrations de virus dans le sang étaient plus élevées. Seules 3 parmi ces 19 souris ne présentaient pas de niveaux détectables de VIH dans le sang, contre 9 souris parmi les 19 ayant reçu une injection inerte. Les biologistes ont aussi détecté dans le sang des souris “cocaïnomanes” une plus forte concentration d’ARN viral, produit par le VIH lorsqu’il se multiplie, signe que le virus se répand plus aisément dans leur organisme.

Enfin, les cellules immunitaires de ces souris voyaient leur réaction s’amenuiser en présence de cocaïne. Les lymphocytes T de type CD4, d’habitude en première ligne dans la lutte contre un agent infectieux, réagissaient de manière très atténuée, secrétant une trop faible quantité de cytokines, des messagers immunitaires fondamentaux pour organiser les défenses. De leur côté, les lymphocytes tueurs (T de type CD8), n’étaient plus capables de tuer les cellules infectées par le virus.

Toutes ces données montrent clairement que la cocaïne a un effet direct de facilitateur de l’infection par le virus du sida. Une conclusion qui a de quoi inquiéter, alors que l’on compte, en France, 450 000 personnes en ayant fait usage au moins une fois au cours de l’année 2014, d’après le dernier rapport de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies.

—Fiorenza Gracci

 

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  • Guérir du sida – S&V n°1135- 2012. En 2012, un homme infecté par le VIH a guéri grâce à une greffe de moelle osseuse. Ce premier cas de guérison totale par traitement médical est symbolique de l’inversion des rapports de force dans la guerre contre le sida et laisse entrevoir la possible défaite de cette maladie d’ici quelques années.

1135

  • Cela fait 30 ans… L’épidémie de sida – S&Vn°1125 – 2011. Exactement trente ans après l’apparition de cette nouvelle maladie, le point sur le nombre de victimes, le nombre d’infectés et les nouvelles voies de traitement.

1125

  • Virus : la fin de l’homme ? – S&V n°934. Le « péril viral » est annoncé pour le troisième millénaire. Aux nombreux virus déjà connus s’ajoute en effet la menace d’une multitude d’autres…

S&V 934 virus

 

 

Spiruline, l’aliment idéal du XXIe siècle

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