L’abricot, fruit d’or du Roussillon

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C’est un verger qui en a vu d’autres. Les parents Irla y produisaient des pêches : leur fils Henri et sa femme Hélène ont préféré y planter des abricotiers. « La culture exigeante de ce fruit nous attirait », explique le couple qui a repris l’exploitation il y a 30 ans. Car l’abricotier se manipule avec précaution : « Il craint les gelées tardives et le vent. Il se plaît donc particulièrement dans le climat du Roussillon. » C’est en Arménie que les Romains ont découvert le fruit qu’ils ont baptisé Prunus armeniaca, mais l’abricot est cultivé depuis des millénaires en Chine ! Au XVe siècle, il arrive en France par la route de la Soie. Grâce aux arbres plantés dans les jardins du château de Versailles, la France y prend goût sous le règne de Louis XIV. Elle en est aujourd’hui le deuxième producteur européen derrière l’Italie.

Une diversité exceptionnelle

Au Mas de l’arbre, Hélène et Henri cultivent 48 variétés de ces arbres issus de la famille des rosacées,…

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Peut-on être éveillé et ne pas penser ?

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Les cerveau est toujours en activité, donc il pense toujours (Ph. Nickolai Kashirin via Flickr CC BY 2.0)

Les cerveau est toujours en activité, donc il pense toujours (Ph. Nickolai Kashirin via Flickr CC BY 2.0)

En neurosciences, toutes les activités cérébrales sont des pensées. Qu’on soit en phase de sommeil, dans le coma ou éveillé, le cerveau est en activité, donc produit des pensées. Il peut moduler son activité, mais ne s’arrête jamais. En fait, le seul moment où on ne pense pas, c’est quand on est mort, explique Bernard Mazoyer, spécialiste de neuro-imagerie cognitive à l’université de Caen. Je suis, donc je pense, en somme !

Cela dit, tout dépend de ce que vous aviez en tête en utilisant le terme “penser”. Les neuroscientifiques, eux, parlent plus souvent de processus d’imagerie mentale (visuelle, auditive, langagière, motrice…) et différencient les images conscientes des images spontanées.

Penser à rien sollicite un “réseau par défaut”

S’il s’agit pour vous aussi de savoir si, en état d’éveil, certaines images mentales peuvent ne pas atteindre le champ de la conscience, il est indéniable que c’est le cas. Il suffit que notre cerveau ne soit pas accaparé par un objectif précis pour que des pensées spontanées s’y produisent, mais sans nécessairement toutes accéder à la conscience. Sans compter que l’accès à la conscience peut être modulé, par exemple par l’hypnose ou la méditation. Mais même cette dernière ne permet pas, contrairement aux idées reçues, de se vider la tête : “La méditation est la forme de pensée la plus contrôlée qui soit, celle qui consiste à se focaliser sur un type unique de pensée”, affirme Bernard Mazoyer.

Il semblerait donc que même quand on a l’impression de ne “penser à rien”, on pense quand même. Sauf que nos rêveries ne sollicitent pas la même zone du cerveau que la réflexion consciente. On le sait depuis l’avancée des techniques de neuro-imagerie des années 1990, grâce notamment à l’IRM fonctionnelle qui permet de visualiser les aires cérébrales qui s’activent ou se désactivent dans une situation mentale donnée, explique Jean-Philippe Lachaux, chercheur à l’Inserm : “Quand on ne fait rien de précis, c’est un ensemble de zones réparties dans les lobes frontal et pariétal qui est le plus actif, on l’appelle le réseau par défaut.

Plutôt que penser, vagabonder

Ce réseau qui gère nos pensées spontanées est encore mal connu, mais plusieurs études scientifiques récentes ont montré que le vagabondage mental (daydreaming), qui peut occuper jusqu’au tiers de notre temps d’éveil, stimule la créativité car le réseau par défaut aurait tendance à provoquer des associations inédites entre les neurones.

S.O.

D’après S&V n°1113

 

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> Lire aussi dans les Grandes Archives de Science & Vie :

  • Votre cerveau vous trompe – S&V n°1044 – 2004 – Notre cerveau présente des failles : mémoire trompeuse, fausses perceptions, raisonnements biaisés… Comment l’univers de la publicité en exploitent certaines (+ 20 expériences qui vous feront douter de vous-même).

1044

  • La formule qui décrypte le monde – S&V n°1142 – 2012 – Depuis quelques années, la recherche en sciences cognitives s’est affinée. Outre les recherches expérimentales sur la plasticité cérébrale et la volatilité des représentations mentales du corps, des modèles théoriques émergent, en particulier autour d’une formule, la célèbre formule de Bayes, qui semble consubstantielle à tout traitement par le cerveau des informations provenant de la réalité extérieure.

1142

  • Libre arbitre : notre cerveau décide avant nous – S&V n°1057 – 2005 – L’un des grands apprentissages issues des sciences cognitives est l’importance des mécanismes inconscients et hyper-rapides dans notre être au monde. Au point de questionner notre libre arbitre.

1057

 

 

 

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Une diversité exceptionnelle

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