L’abricot, fruit d’or du Roussillon

Standard

C’est un verger qui en a vu d’autres. Les parents Irla y produisaient des pêches : leur fils Henri et sa femme Hélène ont préféré y planter des abricotiers. « La culture exigeante de ce fruit nous attirait », explique le couple qui a repris l’exploitation il y a 30 ans. Car l’abricotier se manipule avec précaution : « Il craint les gelées tardives et le vent. Il se plaît donc particulièrement dans le climat du Roussillon. » C’est en Arménie que les Romains ont découvert le fruit qu’ils ont baptisé Prunus armeniaca, mais l’abricot est cultivé depuis des millénaires en Chine ! Au XVe siècle, il arrive en France par la route de la Soie. Grâce aux arbres plantés dans les jardins du château de Versailles, la France y prend goût sous le règne de Louis XIV. Elle en est aujourd’hui le deuxième producteur européen derrière l’Italie.

Une diversité exceptionnelle

Au Mas de l’arbre, Hélène et Henri cultivent 48 variétés de ces arbres issus de la famille des rosacées,…

Cet article est réservé aux abonnés de La Vie, afin de le lire

ABONNEZ-VOUS

4€/mois SANS ENGAGEMENT

Accédez à des contenus numériques exclusivement réservés aux abonnés ainsi qu’à vos numéros en version PDF sur ordinateur, smartphone et tablette.


Étienne Klein : L’invention suppose une vision du futur

Standard

Existe-t-il une différence entre les termes «   invention   » et «   découverte   » ?

Seul leur statut les distingue. « Découvrir » signifie étymologiquement « enlever ce qui vous empêchait de voir ce qui est ». On ne découvre jamais que des choses qui existaient déjà mais demeuraient inconnues ou non vues, comme une « nouvelle » planète ou une « nouvelle » particule. En l’occurrence, c’est la connaissance de ces choses qui est nouvelle et non leur existence. L’invention (qui concerne en général un objet) est, elle, artificielle, au sens où elle fait advenir une réalité inédite, même si elle peut parfois s’inspirer de la nature. Avant l’invention de l’ordinateur, il n’y avait pas d’ordinateur. Cette machine était à la fois nouvelle pour l’humanité et inédite dans le cosmos. La découverte relève donc plutôt du passé (on ne découvre que des choses qui existaient déjà), alors que l’invention concerne plutôt le futur (elle produit quelque chose qui, de ce fait, se mettra à exister).

Toute invention nécessite-t-elle des connaissances théoriques ?

Pas nécessairement. Nous nous inspirons souvent de ce que nous voyons pour réaliser des objets commodes pour nous. Pour inventer la roue, les anciens ont certainement observé des phénomènes naturels – comme des pierres quasi sphériques roulant sur une pente –, sans avoir pour autant une connaissance de l’équation du cercle. Cela a donc procédé d’une forme d’empirisme, au sens où aucune connaissance théorique préalable n’a été nécessaire pour « penser » la roue. De même,

les cathédrales ont été construites sans que l’on ait de connaissances précises sur la mécanique des milieux continus ou la résistance des matériaux. Il s’agissait d’associer de multiples savoirs artisanaux et de les porter à un point de technicité maximal, et non d’appliquer un corpus théorique préalable qui aurait surplombé le projet. Par la suite, les inventions ont pu dépasser ce stade et résulter plus ou moins directement de découvertes scientifiques. Dans ce cas, il vaut mieux parler de technologie plutôt que de technique. Je pense aux lasers, par exemple, qui sont un lointain écho des progrès réalisés au début du XXe siècle à propos des interactions entre la lumière et la matière.

À quel moment de notre histoire situez-vous le basculement entre inventions techniques et inventions technologiques ?

La rupture se fait, selon moi, avec Galilée (mathématicien et astronome italien, 1564-1642) et les débuts de la physique moderne. Car à partir du moment où est énoncé le pari que les lois de la nature peuvent s’écrire sous forme d’équations mathématiques, les choses changent radicalement. Des théories physiques vont pouvoir se constituer, qui ouvriront la voie à des applications multiples. Prenez l’exemple des équations de l’électromagnétisme élaborées par Maxwell en 1871. Elles ont permis de prédire l’existence d’une nouvelle sorte d’objet physique, les ondes électromagnétiques, qui furent détectées près de 20 ans plus tard par Hertz. Cette découverte entraînera dans son sillage toute une série d’autres découvertes (l’effet photoélectrique, le photon, etc.), qui auront à leur tour de multiples applications. C’est ainsi qu’au XXe siècle, la technologie a vraiment pris le pas sur la technique.

L’impact des inventions sur nos vies aujourd’hui est-il le même qu’autrefois ?

Durant la préhistoire ou l’Antiquité, les inventions techniques ont été sans doute peu nombreuses, mais elles ont eu des effets cruciaux. Par exemple, les premiers pas de la métallurgie ont induit des changements considérables dans la vie et le développement des sociétés humaines. Aujourd’hui, une multitude d’inventions sont faites dans tous les domaines, et leur impact est massif. Le smartphone, par exemple, provoque une mutation anthropologique au sens où il modifie notre rapport aux connaissances (une encyclopédie à portée de main) et notre rapport aux autres, qu’ils soient proches ou lointains. Pour autant, ces inventions bouleversent-elles notre vie dans les mêmes proportions que la maîtrise du feu durant la préhistoire ? Je ne saurais le dire.

[...]

D’où vient le désir d’inventer ?

Plusieurs moteurs sont à l’œuvre, mais le rêve est essentiel. C’est en rêvant de choses qui n’existent pas qu’on peut les imaginer, puis se demander comment les fabriquer. L’avion est un bon exemple. Le très vieux rêve de voler a été entravé pendant des siècles par la tentation mimétique. Mais le jour où on n’a plus cherché à copier les oiseaux, on a pu inventer l’hélice, puis l’avion. Le rêve précède donc très souvent l’invention. Bien sûr, il ne suffit pas de rêver pour savoir comment faire. Il y a d’ailleurs un grand nombre d’échecs et de déceptions. Reste que la foi dans le progrès demeure un levier très puissant pour l’imaginaire, puisqu’elle permet de croire à l’avènement d’un monde autre que celui dans lequel nous vivons.

[...]

Ne sommes-nous pas arrivés à un moment où l’on peut dire que tout a déjà été inventé ?

Certainement pas. Il y a aujourd’hui des inventions et des innovations tous azimuts, et cela ne devrait pas s’arrêter. Mais il est vrai aussi que nous nous sentons de plus en plus dépassés par elles, comme écrasés par les pouvoirs qu’elles donnent à la technique. En 1956, le philosophe Günther Anders a d’ailleurs donné un nom à cette angoisse : « la honte prométhéenne ». Le nom résume l’essentiel : « la honte qui s’empare de l’homme devant l’humiliante qualité des choses qu’il a lui-même fabriquées ». Nos téléphones portables et nos ordinateurs ne font-ils pas des choses que nous sommes incapables de faire nous-mêmes ? Le degré de performance atteint par les objets techniques que nous fabriquons nous persuade que nous ne saurions plus être à la hauteur, à leur hauteur, et la honte que nous en concevons touche au plus intime de l’humain. « Si j’essaie d’approfondir cette question, poursuit Günther Anders dans son ouvrage l’Obsolescence de l’homme, il me semble que ce qui donne à l’homme honte de lui-même, c’est son origine. Il a honte d’être devenu plutôt que d’avoir été fabriqué. Il a honte de devoir son existence – à la différence des produits qui, eux, sont irréprochables parce qu’ils ont été calculés dans les moindres détails – au processus aveugle, non calculé et ancestral de la procréation et de la naissance. »

À ce sentiment s’ajoute le fait que nous avons désormais avec les objets technologiques un rapport quasi magique : nous savons les faire marcher, mais nous ne savons plus très bien dire grâce à quoi ils fonctionnent. Lorsque nous partions en vacances avec mes parents, nous voyions des voitures arrêtées sur le bord de la route tous les 10 km ; le père de famille bricolait le moteur fumant. Nous ne voyons plus jamais ce genre de scènes. Si ma voiture tombe en panne, j’appelle un numéro vert, et un dépanneur arrive. Si c’est mon smartphone, je ne cherche pas à le réparer. Dès lors, que je sois ingénieur ou pas, mon rapport à ces objets est le même. Cela dit, je ne crois pas que tout cela puisse entraver la marche de l’innovation et de la créativité. Les deux procèdent d’une force, d’une dynamique qui agit en nous. Qui nous agite aussi, tel un chauffage continu grâce auquel nous brassons toutes sortes d’idées. Grâce aux innovations, nous pouvons modifier ce qui est. Ne l’oublions pas.

 

> L’Histoire des inventions :

Du silex à l’homme augmenté, en passant par la roue, le chemin de fer, Internet ou encore les imprimantes 3D et le coeur artificiel, les inventions jalonnent l’histoire de l’humanité. Les meilleurs spécialistes racontent, analysent et questionnent l’inventivité humaine, scientifique et technique, qui a changé nos vies. Jusqu’où irons-nous ?
Un hors série co-édité par Le Monde et La Vie

188 pages, 12€.
En vente chez votre marchand de journaux ou à commander sur notre boutique en ligne.

 

> Retrouvez aussi à partir du 10 juillet notre série d’été consacré aux grandes inventions, chaque semaine sur LaVie.fr

Découverte : une planète naissante autour d’une jeune étoile

Standard

HD100546VLT2C’est confirmé, il y a bien une planète en formation autour de la jeune étoile HD 100546 ! Cette étoile, située à 330 années-lumière, dans la constellation de la Mouche, est étudiée depuis un quart de siècle par les astronomes car elle est entourée d’un disque de gaz et de poussières, probable prélude à la formation de planètes…
C’est donc vers cette étoile, âgée de moins de dix millions d’années seulement, que nombre de télescopes ont été orientés. Hubble, d’abord, a permis de photographier en détail le disque qui entoure HD 100546. Le Very Large Telescope européen, ensuite, qui vient de confirmer qu’une planète était bel et bien en train de se former autour de la jeune étoile.
Le VLT a été utilisé avec son optique adaptative Naco, qui offre, dans l’infrarouge, des images aussi précises que celles de Hubble. Dans le disque de gaz et de poussières, le télescope de 8,2 m de diamètre a parfaitement repéré une petite tache diffuse, correspondant à la planète, baptisée officiellement HD 100546 b. En fait, l’astre avait été découvert par le VLT en 2013, mais à l’époque, il était impossible aux astronomes de décider si il s’agissait bien d’une planète, plutôt qu’un artefact d’observation, un astre d’arrière-plan fortuitement aligné, etc.

Sur cette image prise par le télescope spatial Hubble, le disque de gaz et de poussières qui entoure l'étoile HD 100546 s'étend sur des dizaines de milliards de kilomètres. L'étoile, au centre de l'image, est cachée par le masque du coronographe qui équipe le télescope spatial. Photo Nasa/ESA/STSCI.

Sur cette image prise par le télescope spatial Hubble, le disque de gaz et de poussières qui entoure l’étoile HD 100546 s’étend sur des dizaines de milliards de kilomètres. L’étoile, au centre de l’image, est cachée par le masque du coronographe qui équipe le télescope spatial. Photo Nasa/ESA/STSCI.

Mais l’observation précise de l’équipe de Sascha Quanz, Adam Amara, Michael Meyer, Julien Girard et leurs collaborateurs ne laisse plus place au doute : à huit milliards de kilomètres de son étoile, une planète géante, peut-être dix fois plus massive que Jupiter et actuellement sept fois plus grande, est en cours de formation. La planète est probablement entrain d’attirer de la matière vers elle, peut-être sous la forme d’un disque qui tourne autour d’elle…
Les mesures du VLT indiquent que la planète, qui s’effondre sur elle-même, est actuellement très chaude, 800 °C environ, brûlante, presque, comme de la lave…

Sur cette image infrarouge prise par le Very Large Telescope européen et son optique adaptative Naco, la planète naissante HD 100546 b apparaît nettement. Au centre de l'image, le trop fort rayonnement de l'étoile a été effacé par le traitement d'images. Photo ESO.

Sur cette image infrarouge prise par le Very Large Telescope européen et son optique adaptative Naco, la planète naissante HD 100546 b apparaît nettement. Au centre de l’image, le trop fort rayonnement de l’étoile a été effacé par le traitement d’images. Photo ESO.

Mais ce qui intrigue beaucoup les chercheurs, c’est sa distance à l’étoile HD 100546 : près de huit milliards de kilomètres, c’est plus de 50 fois la distance Terre-Soleil, ou encore dix fois la distance Jupiter-Soleil. C’est vraiment beaucoup pour un astre aussi massif.
Le système planétaire de HD 100546 (on soupçonne l’existence d’au moins une autre planète autour de cette étoile) offre aux astronomes la chance d’observer comment se forment les planètes autour des étoiles naissantes. A l’avenir, un instrument encore plus puissant que Naco, l’optique adaptative Sphere, installée sur un autre télescope du VLT, va observer à son tour la nouvelle planète. Se sera aussi la cible du réseau Alma, qui la révélera probablement avec un luxe de détails inédit…
Serge Brunier

Le lait maternel alimente les bactéries de l’intestin du nourrisson

Standard

Certains composés présents dans le lait maternel favorisent l'installation de bactéries bénéfiques dans l'intestin du nourrisson. - Ph. prbacterius via Flickr / CC-BY-2.0

Certains composés présents dans le lait maternel favorisent l’installation de bactéries bénéfiques dans l’intestin du nourrisson. – Ph. prbacterius via Flickr / CC-BY-2.0

Il existe un lien entre allaitement, digestion et défenses immunitaires : c’est le microbiote intestinal, l’ensemble de bactéries qui habitent dans l’intestin.

Comme l’expliquent deux biologistes américains dans la revue Science, les recherches dans ce domaine explosent ces dernières années. Et elles viennent de dévoiler que le lait maternel joue un rôle important sur le développement et l’installation, dans l’organisme du bébé, du microbiote (aussi appelé flore intestinale). Un zoo de milliers de milliards de bactéries, qui pèse… jusqu’à 2 kilos chez un adulte !

Une fois qu’il est formé, c’est à dire que diverses espèces bactériennes se sont installées de manière stable dans l’intestin, le microbiote présente un profil propre à chaque individu — si bien que chacun de nous peut être identifié par les gènes de ses bactéries !

Pourquoi est-ce important ?

Les recherches récentes convergent pour trouver des liens de plus en plus nombreux entre la composition du microbiote et la prédisposition à certaines maladies, en particulier celles qui sont liées au métabolisme et à la digestion : du diabète à l’obésité, en passant par les inflammations intestinales chroniques. C’est le type et le nombre d’espèces bactériennes composant le microbiote qui définit (en partie) cette prédisposition.

Or, le microbiote de chacun commence à s’installer lors de l’accouchement et de l’allaitement. Lors de la naissance, le nouveau-né hérite d’une partie de la microflore bactérienne de sa mère… mais ce n’est pas tout. Des indices s’accumulent pour montrer que l’allaitement forge cette microflore dans l’intestin du nourrisson.

Comment le lait maternel structure-t-il le microbiote du bébé ?

Katie Hinde et Zachery Lewis (de l’université Harvard et de l’université de Californie à Davis, respectivement) exposent dans leur article qu’il existe, dans le lait maternel humain, des composés qui ne sont pas directement destinés à nourrir le bébé, mais bien ses bactéries intestinales ! Ces glycanes, formés d’une chaîne plus ou moins longue de molécules de sucres, constituent même la plus grande part des composés carbonés présentes dans le lait.

Les nourrissons des mammifères ne peuvent pas digérer ces aliments complexes, car ils manquent des enzymes nécessaires… dont sont dotées certaines espèces bactériennes de leur microbiote intestinal. Qui peuvent donc exploiter cette source nutritive, et s’installer durablement dans l’intestin. Ces bactéries seront aidées, après l’allaitement, par des aliments dits probiotiques, qui contiennent des nutriments adaptés à leur alimentation.

Mais il y a plus : de tous les primates, l’espèce humaine est celle où le lait présente la plus grande variété de glycanes, avec près de 200 composés différents. Pour expliquer cette particularité, les chercheurs font l’hypothèse qu’elle a émergé lors de la sédentarisation des hommes, au moment où ils ont adopté l’agriculture et l’élevage. En plus d’importants changements dans leur alimentation, les populations humaines ont aussi connu à ce moment là des contacts plus fréquents avec les animaux… et leurs bactéries. Le microbiote humain aurait donc gagné à se renforcer pour protéger davantage l’intestin.

Quel est l’avantage d’un microbiote intestinal sain ?

En s’enrichissant de ces glycanes (en particulier la catégorie des oligosaccharides), le lait humain aurait favorisé l’installation d’un groupe particulier de bactéries bénéfiques dans son microbiote : les bifidobactéries, qui en sont avides. C’est ainsi que le genre Bifidobacterium (en particulier de l’espèce B. longum) est le type de bactérie le plus représenté dans l’intestin du nourrisson en bonne santé. Il y prospère grâce à ses gènes qui lui permettent de se nourrir des oligosaccharides, par un métabolisme particulier.

Et ce métabolisme bactérien est triplement bénéfique pour l’intestin : il a pour produits des acétates et butyrates, des composés utilisés comme nutriment par les cellules qui tapissent l’intestin, qui prêtent main-forte au système immunitaire et créent un environnement acide hostile aux micro-organismes vecteurs de maladies.

Des recherches menées au Bangladesh montrent que les petits enfants dont le microbiote est composé en majeure partie par des bifidobactéries sont en meilleure santé. L’effet barrière de leur intestin est renforcé, les inflammations mitigées… et leurs globules blancs sont plus réactifs ! La preuve : aussi bien face à une infection par le staphylocoque doré que suite à la vaccination contre la poliomyélite et le tétanos, leur système immunitaire présente une réaction plus efficace.

Mieux comprendre comment nos bactéries hôtes agissent sur notre santé, aidées par certaines conditions et aliments, permettra à la microbiologie de faire progresser la lutte contre ces maladies encore mal cernées que sont le diabète, l’obésité et les inflammations chroniques de l’intestin.

—Fiorenza Gracci

 

> Lire aussi :

 

> Lire également dans les Grandes Archives de Science & Vie :

  • Il y a un lien entre flore intestinale et diabète – S&V n°1143, 2012. Les premiers grands projets de séquençage du microbiote commencent immédiatement à mettre en lumière la relation entre sa composition et la présence de maladies chroniques, comme le diabète.S&V 1143 - microbiote diabete
  • Microbes terrestres, voici le vrai microcosmos – S&V n°1161, 2014. De la toundra aux forêts en passant par les fonds marins, la surface de la Terre regorge de microbes aussi précieux qu’inconnus. Leur mille activités jouent un rôle clé dans les écosystèmes, sans même qu’on s’en aperçoive.

S&V 1161 - microbes terrestres

L’abricot, fruit d’or du Roussillon

Standard

C’est un verger qui en a vu d’autres. Les parents Irla y produisaient des pêches : leur fils Henri et sa femme Hélène ont préféré y planter des abricotiers. « La culture exigeante de ce fruit nous attirait », explique le couple qui a repris l’exploitation il y a 30 ans. Car l’abricotier se manipule avec précaution : « Il craint les gelées tardives et le vent. Il se plaît donc particulièrement dans le climat du Roussillon. » C’est en Arménie que les Romains ont découvert le fruit qu’ils ont baptisé Prunus armeniaca, mais l’abricot est cultivé depuis des millénaires en Chine ! Au XVe siècle, il arrive en France par la route de la Soie. Grâce aux arbres plantés dans les jardins du château de Versailles, la France y prend goût sous le règne de Louis XIV. Elle en est aujourd’hui le deuxième producteur européen derrière l’Italie.

Une diversité exceptionnelle

Au Mas de l’arbre, Hélène et Henri cultivent 48 variétés de ces arbres issus de la famille des rosacées,…

Cet article est réservé aux abonnés de La Vie, afin de le lire

ABONNEZ-VOUS

4€/mois SANS ENGAGEMENT

Accédez à des contenus numériques exclusivement réservés aux abonnés ainsi qu’à vos numéros en version PDF sur ordinateur, smartphone et tablette.


Donner un sens à ses pas

Standard

Comment proposer la spiritualité sous ses meilleurs atours ? La promenade, telle que la conçoivent la Pastorale du tourisme ou les Rencontres philosophiques, relève de ces savants dosages où se conjuguent tout à la fois le beau, le symbolique et le convivial. Prenez d’abord un lieu nature, une colline douce, un vignoble ensoleillé, un sentier qui embaume le romarin ; gardez le temps d’une halte fraîche sous le porche d’une église médiévale ; convoquez l’Histoire, les grands textes de la Bible, des philosophes et des poètes ; ménagez un intermède musical ; attendez que l’esprit s’apaise et se mette au diapason du corps fatigué par la marche ; laissez venir enfin les échanges, les questions… Et vous avez là les ingrédients nécessaires à un accueil de la quête intérieure. Intermittents de la foi, chercheurs du sens de l’existence, amis de la poésie, les vacanciers d’aujourd’hui veulent se cultiver, se redécouvrir et réfléchir. On s’arrête moins souvent, moins longtemps, mais on attend d’autant plus de cette reconnexion avec soi-même. Revenir reposé, ressourcé, imprégné de nature et de splendeur, d’émotion aussi, relié de nouveau à la petite musique de l’essentiel.

 

1. Découvrir : Le patrimoine au rendez-vous

2. Philosopher : De la sagesse aux kilomètres

3. Contempler : A la découverter des plantes de la Bible

4. Apprendre : En Alsace, l’histoire protestante

5. Ecouter : Sur les croix de chemin de Westhalten

6. Méditer : Psaumes autour de Saverne

 

 

> A lire :

Petite Philosophie du marcheur

Le guide de route indispensable pour tous ceux qui veulent se donner les moyens de réfléchir à la meilleure façon de marcher. de Christophe Lamoure, Milan, 15€.

Tes pas te portent

Et si nous redescendions cet été au ras du sol, pour nous concentrer sur nos pieds ? Telle est la proposition du dominicain Pascal Marin. Ce docteur en philosophie nous convie à une superbe promenade en compagnie de Platon, Heidegger, saint Augustin ou Nietzsche, mais aussi de paroles de la Bible. Un précieux livre à glisser dans son sac à dos. de Pascal Marin, Cerf, 18€.

Dictionnaire philosophique et vagabond de la marche (et du marcheur…)

De A comme aurore à Z comme Zénon : 26 pistes jalonnées de rencontres pour explorer l’univers de la marche à la lumière de la philosophie. de Christophe Lamoure, Milan, 15€.

 

> A écouter, à voir :

Voix vives de Méditerranée en Méditerranée
Du 24 juillet au 1er août, Sète accueille une centaine de poètes entourés de conteurs, de musiciens, de comédiens, venus de toutes les rives de la Méditerranée, même les plus lointaines. Soixante rendez-vous et balades chaque jour : on va déambuler dans les rues fleuries et sur les places, on pourra choisir d’entrer dans des jardins publics ou privés, de monter sur le brise-lames ou des voiliers, d’aller au Théâtre de la Mer, le bien nommé. Le vent du large, les cris des mouettes accompagneront les musiques poétiques, aux couleurs latines, africaines, orientales les plus diverses. Tél. : 04 99 04 72 51. www.voixvivesmediterranee.com 

Lectures sous l’arbre
Du 16 au 23 août, autour du Chambon-sur-Lignon, entre Haute-Loire et Ardèche, des amoureux de la poésie, poètes, lecteurs et auditeurs, vont sillonner les prés, flâner au bord du lac de Devesset ou encore sur le plateau Vivarais-Lignon, à 1 000 m d’altitude (on conseille un lainage !). Balades littéraires, lectures buissonnières et stages sont proposés, sans oublier pique-niques et nourritures terrestres. Invités cette année : les Balkans et l’éditeur POL. La verdure, l’ombre et le frais, en parfaite harmonie avec la magie des mots, seront la récompense des heureux marcheurs ! Tél. : 04 75 30 65 06. www.lectures-sous-larbre.com

Le festival des Forêts

Dans les forêts de Laigue et de Compiègne (Picardie), ce festival propose de se préparer à l’écoute des concerts par une marche en forêt à l’affût des sons de la nature. Jusqu’au 16 juillet. Tél. : 03 44 40 28 99. www.festivaldesforets.fr

Remèdes naturels pour bobos et bosses de l’été

Standard

À vous les vacances, les randos, les balades en bateau ! Un petit bobo et vous n’avez rien sous la main ? Pensez aux remèdes naturels de nos grands-mères, qui savaient soigner vite et bien une ampoule, un coup de soleil, une piqûre d’insecte…

Ampoules

En prévision des frottements répétés pouvant créer des ampoules, avant d’enfiler vos nouvelles chaussures de randonnée, frottez vos pieds et l’intérieur de vos chaussures avec le jus d’un demi-citron. Trop tard ? Avant de percer l’ampoule, stérilisez l’aiguille à la flamme d’un briquet, désinfectez avec une compresse imbibée de jus de citron et laissez votre pied à…

Cet article est réservé aux abonnés de La Vie, afin de le lire

ABONNEZ-VOUS

4€/mois SANS ENGAGEMENT

Accédez à des contenus numériques exclusivement réservés aux abonnés ainsi qu’à vos numéros en version PDF sur ordinateur, smartphone et tablette.


Du rêve, de l’espièglerie, de la gaieté à glisser dans la valise

Standard

« Le farniente est une merveilleuse occupation. Dommage qu’il faille y renoncer pendant les vacances, l’essentiel étant alors de faire quelque chose. » Ce pince-sans-rire de Pierre Daninos n’avait pas tort ! Veillons à préserver des temps libres pour lire jouer, échanger, écouter de la musique… Notre sélection pour s’évader en beauté avec nos enfants.

1. Romans : Les Demoiselles de l’Empire

Marie est le dernier tome de cette tétralogie géniale. Lors de la période napoléonienne, Héloïse, Blanche, Léonie et Marie, pensionnaires à la maison…

Cet article est réservé aux abonnés de La Vie, afin de le lire

ABONNEZ-VOUS

4€/mois SANS ENGAGEMENT

Accédez à des contenus numériques exclusivement réservés aux abonnés ainsi qu’à vos numéros en version PDF sur ordinateur, smartphone et tablette.


Spiruline, l’aliment idéal du XXIe siècle

Standard

Voici un élixir que n’aurait pas boudé Astérix ! Autant de protéines et de vitamines B12 que dans 500g de steak, autant de calcium qu’avec trois verres de lait, autant de fer que dans trois bols d’épinards, de bêta-carotène qu’avec 18 carottes, de vitamine E que dans trois cuillères à soupe de germe de blé, de potassium que dans trois bols de riz… Voilà tout ce qui tient dans trois cuillères à soupe de spiruline, d’après Jean-Louis Vidalo, médecin.

« Tombé » dans la potion verte depuis 20 ans, cet expert pour l’Onu et auteur du livre de référence Spiruline, l’algue bleue de santé et de prévention explique que cette plante est la meilleure source alimentaire en antioxydants, en protéines complètes et en vitamines (B12 et D notamment). Outre ces qualités nutritionnelles hors pair, c’est surtout l’action d’une quinzaine de pigments (caroténoïdes, chlorophylle, phycocyanine, porphyrine…) qui lui confère ses pouvoirs régénérants, radio-protecteurs, antioxydants, anti-inflammatoires, bactériostatiques, anticancerigènes et antibiotiques… Rien d’étonnant donc à ce que l’Unesco et l’Organisation mondiale de la santé désignent la spiruline comme « l’aliment idéal et le plus complet de demain » ou « le meilleur aliment pour l’humanité…

Cet article est réservé aux abonnés de La Vie, afin de le lire

ABONNEZ-VOUS

4€/mois SANS ENGAGEMENT

Accédez à des contenus numériques exclusivement réservés aux abonnés ainsi qu’à vos numéros en version PDF sur ordinateur, smartphone et tablette.