En plein cagnard marseillais, rue d’Aubagne, où déambule une palanquée de rastas ensuqués. Devant sa boutique de livres anciens, le vieux libraire nous prévient. « Vous verrez, ce ne sont pas des jeunots comme eux qui frappent à la porte du guérisseur. Mais des patients en vrac, des veuves souffrantes et qui ont tout essayé. Seul cet homme leur vient en aide. » L’antre de Daniel Manna, 55 ans, est un loft coquet abritant cabinet et logement. Il fait face à une église de bénédictins reconvertie en théâtre depuis les années 1930. Des statues de la Vierge, plusieurs crucifix, des portraits fluo d’Andy Warhol accrochés à un mur argenté, un canapé rococo en peau de léopard, 11 fioles et un cubi d’eau bénite… « Oui, c’est très kitsch. Mais…
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