Une lumière dans le cerveau pour combattre la dépression

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Les souvenirs positifs libèrent de la dépression, du moins chez les souris (Moyan Brenn via Flickr CC BY 2.0)

Les souvenirs positifs libèrent de la dépression, du moins chez les souris (Moyan Brenn via Flickr CC BY 2.0)

Cette recherche se distingue autant par ses résultats que par les moyens expérimentaux qui les ont amenés. A savoir : en allumant une petite lumière implantée dans le cerveau d’une souris, via une fibre optique, des scientifiques ont découvert des circuits cérébraux liés à la dépression et trouvé la manière dont de bons souvenirs peuvent court-circuiter une dépression durablement.

Ici, les résultats sont la découverte de cette circuiterie cérébrale qui lie la mémoire et la dépression, et la nouvelle piste thérapeutique qu’elle ouvre pour les humains. Les moyens expérimentaux, eux, sont l’utilisation d’une impulsion lumineuse dans le cerveau des souris pour activer artificiellement – et donc rendre observable – le fonctionnement de ce circuit. Si l’on pouvait mesurer l’esthétique d’une recherche, celle-ci serait certainement qualifiée de très belle.

 Les bons souvenirs contre la dépression

En résumé, comme l’explique l’article publié dans la revue Nature, des souris présentant les signes d’une dépression – que les chercheurs avaient induite en les soumettant à une situation de fort stress (dépression dite réactive) – ont vu leur optimisme revenir grâce à l’évocation d’un souvenir positif – une évocation mémorielle provoquée artificiellement à l’aide d’une impulsion lumineuse transmise à leur cerveau par une fibre de verre.

Pour être bien clairs, précisions qu’il ne s’agit pas de développer un traitement contre la dépression impliquant l’implantation de fibres de verre dans la tête de patients humains. Cet aspect de la manip sur les souris a servi seulement à tester l’hypothèse des chercheurs et à découvrir les circuits neuronaux impliqués.

Rendre les neurones sensibles à la lumière

Pour cela les chercheurs, une équipe nippo-américaine impliquant le Massachusetts Institute of Technology (MIT) et l’Institut de recherche scientifique japonais RIKEN, se sont servis de la nouvelle méthode d’optogénétique consistant à greffer, dans les cellules nerveuses, des gènes qui s’activent grâce à de la lumière (via des virus modifiés injectant ces gènes dans les cellules ciblées).

Schéma expliquant le principe de l'optogénétique (en anglais, MCLAC via Wikicommons CC0)

Schéma expliquant le principe de l’optogénétique (MCLAC via Wikicommons CC0)

Concrètement, les scientifiques ont créé des bons souvenirs chez des souris mâles en les mettant en présence de femelles. Plus tard, ces mêmes rongeurs ont été exposés à des situations stressantes (privations) au point de les rendre déprimés – dans le modèle animal de la souris, la dépression se mesure à l’apathie, le manque d’entrain et la passivité (ainsi qu’à certains marqueurs physiologiques).

Allumer l’interrupteur des bons souvenirs

Ces souris avaient préalablement été traitées par optogénétique : les neurones de l’aire du gyrus denté, situé dans le lobe limbique du cortex cérébral au-dessus de l’hippocampe, avaient reçu leur « injection » de gènes photosensibles. En effet, cette aire est connue pour stocker les souvenirs récents. Des fibres optiques avaient également été implantées dans leur cerveau afin de transporter le signal lumineux depuis l’extérieur jusqu’au gyrus.

Quand les chercheurs ont allumé le signal, les souris déprimées ont vu leur mal-être disparaître (ce que l’on mesure à leur comportement) car les neurones ciblées avaient réactivé le bon souvenir. Les chercheurs ont aussi observé que deux autres aires non traitées génétiquement, les aires nommées BLA et NAcc, s’activaient quasi-simultanément, dessinant alors un circuit non encore connu lié de toute évidence à la remémoration de souvenirs positifs et agissant contre la dépression.

Une belle promesse pour les humains

Conclusion : vu que le circuit découvert chez les souris est transposable aux humains (c’est toute la puissance des modèles animaux), les chercheurs ont démontré le rôle des souvenirs positifs actifs sur les dépressions réactives et localisé les aires en jeu dans ce processus guérison.

Reste maintenant à trouver un moyen moins intrusif pour activer chez les humains ce circuit, par la pharmacologie ou les méthodes cognitivo-comportementales, afin de confirmer que le modèle s’y applique effectivement – et également se servir d’autres souvenirs que ceux de femelles (la plupart des signataires de l’article étant des hommes, ceci explique peut-être cela). La psychiatrie disposera alors d’une nouvelle arme pour combattre la maladie du siècle.

Román Ikonicoff

 

>Lire aussi:

> Lire également dans les Grandes Archives de Science & Vie :

  • La dépression, une maladie qui dérange – S&V n°1047 – 2004 – La dépression touche aujourd’hui 350 millions d’individus selon l’OMS et génère d’énormes dépenses de santé publique. Pourtant c’est une maladie qu’on tait.

1047

 

  • A quoi pensent les invertébrés – S&V n°1144 – 2013. Ils éprouvent des émotions, sont sensibles à la douleur, voire ont une vie intérieur… Qui donc ? Les invertébrés.

S&V 1444 invertébrés

 

"La fragilité est emplie de force"

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Qu’est-ce qui vous a conduit à ce désir d’adoption ? Est-ce lié à une précédente expérience avec le handicap ?

Avec mon mari, nous n’étions pas du tout touchés par le handicap. Notre décision n’était d’ailleurs pas, au début, forcément de nous tourner vers un enfant handicapé. Nous avons eu le désir d’agrandir notre famille et nous étions animés par l’envie d’aimer un enfant qui en avait besoin, tout simplement. C’est pourquoi nous nous sommes dirigés vers des enfants “à particularités”, qui attendent que des parents leur tendent la main. Leur handicap n’était pas quelque chose qui nous faisait peur. Nous voulions aimer sans condition un enfant avec ses différences et ses problèmes, pour ce qu’il est.

Comment vos enfants ont-ils réagi ?

Nous en avons parlé à nos enfants au moment où il devenait question qu’ils rencontrent l’assistante sociale ainsi que les psychologues. Leur première réaction était la joie d’avoir un petit frère ou une petite soeur. Ils ont néanmoins compris que ce ne serait pas comme les autres fois. L’idée que l’enfant serait adopté et handicapé leur a naturellement fait un peu peur. Nous leur avons expliqué que ce sentiment était tout à fait légitime. Leur première rencontre avec Marie s’est extrêmement bien passée. C’était l’excitation générale ! Pour nous, parents, nous vivions un moment merveilleux, un moment tant attendu ! Toutes les peurs des enfants se sont envolées. Quand ils se sont retrouvés face à elle, ils n’ont pas vu la Trisomie 21 mais une petite fille joyeuse, bien au creux de leur bras, qui n’attendait que d’être aimée.

Avez-vous connu des difficultés, des découragements, des réactions qui vous ont heurtés ?

Notre parcours vers l’adoption a été semé d’embûches. Notre choix d’accueillir au sein de notre famille un enfant rejeté à la naissance à cause de sa différence, comme “tombé du nid”, n’a pas toujours été bien compris. Nous avons dû faire face aux jugements de nombreux psychologues et assistantes sociales qui n’étaient pas toujours à l’écoute. Notre confiance en l’amour, en l’épanouissement de la parentalité était vue comme “louche”. Comme si des parents d’une famille déjà nombreuse ne pouvait souhaiter se tourner vers l’adoption sans avoir en tête une quête malsaine de récompense.

Nous avons ainsi été bercés de faux espoirs, interrogés, jugés dans nos valeurs les plus profondes et dans nos choix, allant de rendez-vous en rendez-vous avec l’administration. Mais nous n’avons pas lâché prise.

Votre foi chrétienne, dont vous ne faites pas mystère, serait-elle votre principale source de confiance en la vie ?

Le premier élément qui nous a permis de tenir bon était cette envie d’aimer cet enfant, de lui donner un amour sans condition. Nous pensions que nous devions nous battre pour ce petit être fragile, être comme ses représentants, ses porte-parole. Elle le méritait bien. C’est pour elle que nous avons cherché à être patients et dociles par rapport à tous ces rendez-vous avec l’administration, les psychologues et l’assistante sociale. Notre foi nous a aussi permis de garder le cap. C’est ce qui, comme une étincelle, nous aide à ne pas baisser les bras. Il faut réellement une force incroyable et cette force, sans la foi, nous ne l’aurions pas eue.

Nous vivons dans une société où, sans cesse, il faut être fort, compétent, performant. Qu’enseigne la vie auprès d’une enfant dite “plus fragile” ?

Vivre auprès de Marie nous a appris à nous recentrer sur l’essentiel. Elle n’évolue absolument pas selon les codes d’évolution d’un enfant dit “normal”. Elle ne marchera, ne parlera peut-être pas au même âge que les autres. Il nous a fallu sortir de cette habituelle codification et apprendre à la regarder comme elle est, en avançant petit à petit.

La fragilité est ainsi emplie de force. Chaque jour, chaque découverte, chaque petite avancée est une victoire pour elle et bien sûr pour nous. Elle nous enseigne à prendre la vie comme elle vient et à se mettre au niveau de cette vie là plutôt que de la rêver différemment.

Au sommaire de Science & Vie n°1174

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> L’étude citée de Barbara Heude : http://www.plosone.org/article/metrics/info:doi/10.1371/journal.pone.0120806

> Un article de Martine Vercauteren sur le rôle de l’alimentation dans l’évolution séculaire : http://www.ulb.ac.be/inforsciences2/ressources_documentaires/energie/index_8.html

> Les normes de croissance telles qu’elles ont été définies par l’OMS : http://www.who.int/childgrowth/standards/fr/


À VOIR

> La conférence de Sara Seager sur les nouveaux mondes extraterrestres :

 

Une simulation de la Nasa pour explorer les exoplanètes découvertes par le télescope Kepler :

http://eyes.nasa.gov/exoplanets/index.html

 

À CONSULTER

> Le site qui recense toutes les exoplanètes découvertes, actualisé presque au jour le jour : 

http://exoplanet.eu

> Le site des exoplanètes habitables :

http://phl.upr.edu/projects/habitable-exoplanets-catalog

 

À LIRE

> La publication de René Heller et John Armstrong sur les planètes superhabitables :

http://arxiv.org/abs/1401.2392

> La bible des planétologues, la publication qui, en 1993, a forgé le concept de planète habitable :

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11536936

 

À RETROUVER :  20 ans de découvertes sur les exoplanètes dans Science & Vie

> S&V n° 940 de janvier 1996, p. 38 :

S&V_940_P.38

> S&V n° 994 de juillet 2000, p. 51 :

S&V_994_P.51

> S&V n° 1045 d’octobre 2004, p. 46 :

S&V_1045_P.46

> S&V n° 1053 de juin 2005, p. 46 :

S&V_1053_P.46

> S&V n° 1107 de décembre 2009, p. 48 :

S&V_1107_P.48

> S&V n° 1139 de août 2012, p. 50 :

S&V_1139_P.50

> S&V n° 1157 de février 2014, p. 48 :

S&V_1157_P.48

 


S&V_1174_SEISMES_SILENCIEUX

À CONSULTER

> Les travaux (japonais et américains) qui mettent en évidence un séisme silencieux ayant précédé le tremblement de terre de Tohoku, le 11 mars 2011:

http://www.nature.com/ncomms/2015/150106/ncomms6934/full/ncomms6934.html

http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/2014GL060139/abstract

 

À VOIR

> Une carte de répartition géographique des évènements silencieux:

https://www.e-education.psu.edu/earth520/node/1804

> Au passage : comment se produit un tremblement de Terre ? 

 


 À CONSULTER

> L’article scientifique rapportant la découverte de l’équipe de Tor Wager:

http://journals.plos.org/ploscompbiol/article?id=10.1371/journal.pcbi.1004066

> L’entrée « Les bases neurales des émotions » dans l’encyclopédie experte « ScholarPedia », rédigée par l’un des grands noms de ce domaine, Antonio Damasio:

http://www.scholarpedia.org/article/wiki/index.php?title=Emotion&oldid=85881

 

À LIRE

Le livre Le libre arbitre et la science du cerveau, par un grand expert du fonctionnement cérébral, Michael Gazzaniga, qui explique avec une grande clarté le vrai rôle des deux hémisphères cérébraux:

http://www.odilejacob.fr/catalogue/sciences/neurosciences/libre-arbitre-et-la-science-du-cerveau_9782738129161.php

 


À VOIR

> Un caméléon changeant ses couleurs de l’état relaxé à l’état excité:

 

 À LIRE

> La publication des chercheurs:

http://www.nature.com/ncomms/2015/150302/ncomms7368/pdf/ncomms7368.pdf

 À CONSULTER

> Le site très riche du département Physique de la biologie de l’UUniversité de Genève:

http://www.lanevol.org/LANE/The_Physics_of_Biology.html

 


 ASSISTANCE

> Anorexie Boulimie, Info Ecoute : 0810 037 037 (prix d’un appel local ; appel anonyme) :

Une ligne téléphonique, mise en place par le réseau TCA francilien, ouverte à toute personne confrontée directement ou indirectement à l’anorexie mentale ou boulimie (patients, entourage familial, proches, les professionnels de santé, assistantes sociales, associations), où des spécialistes (psychologues le lundi de 16 à 18h ; des associations, mardi de 19 à 21h et vendredi de 16 à 18h ; et des médecins, jeudi de 16 à 18h) répondent à vos questions sur l’anorexie mentale et la boulimie et vous informent sur les principales ressources thérapeutiques spécialisées en Île-de-France.

À LIRE

> Pour en savoir plus sur les troubles du comportement alimentaires (TCA), et les réunions et congrès pourtant sur ces troubles) :

Le site internet de l’Association française pour le développement des approches spécialisées des TCA:

http://www.anorexieboulimie-afdas.fr/

Le site internet du Réseau TCA francilien:

http://reseautcaidf.org/

À CONSULTER

> Le dossier d’information sur l’Anorexie, de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale:

http://www.inserm.fr/thematiques/neurosciences-sciences-cognitives-neurologie-psychiatrie/dossiers-d-information/anorexie-mentale :

 


 

À CONSULTER

 

 


 

À CONSULTER

> Pour rentrer dans les coulisses des laboratoires d’étude sur les œuvres anciennes:

Ipanema utilise, notamment, un synchrotron (Soleil): http://ipanema.cnrs.fr/spip/ipanema/article/presentation

Et l’ESRF: http://www.esrf.eu/

 

> La Dame à l’hermine de Léonard de Vinci

Les travaux sur ce tableau ont été menés par l’équipe de Pascal Cotte, et son laboratoire Lumière technology:

http://www.lumiere-technology.com/

Pour découvrir tous les détails de l’analyse: Lumière sur la dame à l’hermine de Pascal Cotte, Vinci Editions, 288 p., 49 €.

 

> Rubens ou Van Dyck?

http://www.3ders.org/articles/20120910-historians-discover-secret-of-famous-painting-using-3d-scanners.html

 

> Les couleurs de Renoir

Le site de l’équipe de recherche est ici :

http://www.artic.edu/exhibition/renoir-s-true-colors-science-solves-mystery

 

> Les pots de peinture de Picasso

La publication à l’origine des travaux: http://link.springer.com/article/10.1007%2Fs00339-012-7534-x#

 

> Le tableau caché de Magritte

http://www.moma.org/explore/inside_out/2013/10/31/the-discovery-of-magrittes-the-enchanted-pose

 

 


 

À CONSULTER

> Voilà les deux études américaines qui affolent les chercheurs d’or:

http://pubs.acs.org/doi/abs/10.1021/es505329q

https://profile.usgs.gov/myscience/upload_folder/ci2015Jun042157574403327th-IAGS_Smith-K_final_3-9-15.pdf

 

> Un rapport suédois sur les métaux qui hibernent dans les sous-sols des villes:

http://www.diva-portal.org/smash/get/diva2:645289/FULLTEXT01.pdf

 

> Un rapport de l’ONU qui déplore le faible taux de recyclage des métaux:

http://www.diva-portal.org/smash/get/diva2:645289/FULLTEXT01.pdf

 

Don d’organes : dites "oui" ou "non", mais dites-le !

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Avec l’évolution des techniques des greffes, le don d’organes est devenu essentiel. Pour sauver ou changer radicalement de nombreuses vies. Et parfois, pour sauver la sienne en recevant l’organe sain d’un donneur. Depuis qu’en France plus aucune instance ou religion (catholicisme, islam, judaïsme) ne s’oppose au don, dire « Je suis pour » ou « Je suis contre » est donc un choix très personnel, souvent très intime, dont on ne fait pas toujours part à ses proches. 

 

Pourquoi il est important de se positionner ?

« Pour » ou « contre » le don de mes organes… Du choix du défunt dépend toute la chaîne du prélèvement et de la greffe. En effet, depuis la loi Caillavet de 1976, toute personne est considérée comme consentante au don d’organes et de tissus de son corps si elle n’a pas affirmé le contraire de son vivant. Un refus que l’on peut exprimer de son vivant, soit en faisant part de son opposition à ses proches oralement ou même par écrit, soit en s’inscrivant sur le registre national des refus géré par l’Agence de la Biomédecine (lire encadré). Au moment du décès, si un prélèvement d’organes est possible, l’équipe médicale consulte obligatoirement le registre et aucune volonté n’est enregistrée, elle interroge les proches pour connaître le choix du défunt et le respecter. Des échanges pas toujours faciles, qui mêlent la tristesse et les larmes à l’urgence d’un prélèvement dont la réussite dépend de délais très courts…

Quel est l’âge limite pour donner ?

Cela surprend souvent mais le prélèvement est possible à tout âge car, ce qui compte, c’est l’état physiologique de l’organe le jour du décès. Ainsi, s’il est rare de pouvoir donner son cœur après 60 ans, il est parfaitement possible de prélever des poumons jusqu’à 70 ans, des foies jusqu’à 80 ans, des reins jusqu’à 85 ans et des cornées (son faible risque de rejet, elle permet à bien des patients d’éviter la cécité) jusqu’à 90 ans et plus ! À l’inverse, quand un enfant décède, ses parents peuvent parfaitement autoriser le don de ses organes : leur petite taille permet en général d’opérer un jeune du même âge dans l’attente d’un greffon. En 2013, 3,5 % des donneurs avaient 17 ans ou moins, 29,8 % de 18 à 49 ans, 29,2 % de 50 à 64 ans et 37,5 % plus de 65 ans.

En disant « oui », est-on forcément prélevé ?

Non. Le don d’organe n’est possible que dans des cas de mort cérébrale, souvent consécutifs à des traumatismes crâniens ou à des accidents cardio-vasculaires, et ils représentent moins de 1 % des décès actuels à l’hôpital. Le prélèvement est donc rare : voilà pourquoi chaque possibilité est précieuse ! Si vous êtes décidé, vous pouvez dès à présent obtenir gratuitement votre carte de donneur d’organes auprès de la Fédération des Associations pour le Don d’Organes et des Tissus humains. Mais cette carte n’est pas toujours retrouvée à temps alors, mieux vaut toujours informer vos proches de votre choix, y compris de vos restrictions (veto éventuel concernant le prélèvement de tel organe ou tissu).

 

> Pour en savoir plus : www.dondorganes.fr

 

> Plus de dons, c’est plus de greffes…

• 20 311 patients ont eu besoin d’une greffe en 2014.

• 5357 patients ont pu en bénéficier (5123 en 2013). Les greffes les plus fréquentes sont celles du rein (60 % en 2013), du foie (24 %), du cœur (8 %) et du poumon (6 %).

• 54 659 personnes étaient porteuses d’un greffon fonctionnel en 2014, preuve de l’efficacité thérapeutique de la greffe !