Mamans, n’en faites pas trop !

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Cette pétillante Strasbourgeoise de 28 ans a créé avec son mari une agence de communication, avant la naissance de leurs jumeaux et le lancement du blog « Fabuleuses au foyer », l’an dernier. Elle vient de publier un livre de 50 citations autour de la maternité, intitulé Il y a une fabuleuse dans chaque foyer (Éditions Première Partie, 20 €).

Qu’est-ce qui vous a conduit à créer le bog « Fabuleuses au foyer » ?

Devenue maman de jumeaux il y a deux ans et demi, ce fut un choc ! Psychologique, émotionnel, existentiel… J’avais tout ce que je voulais, mais je n’arrivais pas à en profiter. Mon mari m’a beaucoup encouragée : « Il faut que tu aimes ta vie ». J’ai donc réfléchi à ce que j’aimais vraiment faire. Quel style de maman voulais-je être ? Je n’étais pas attirée par le « tout-carrière », ni le « tout-foyer ». Je ne trouvais pas de modèle inspirant. J’ai lancé ce blog en mars 2014, où j’exprimais mes réflexions personnelles autour de la maternité. Il a trouvé un écho et, en quelques mois, s’est transformé en blog collaboratif. Il compte aujourd’hui une dizaine de rédactrices et 4000 lectrices mensuelles.

Auprès de qui a-t-il trouvé un écho ?

Globalement auprès des « digital mums », les mères âgées de 25 à 35 ans, souvent en congé parental, ou qui tentent de concilier vie familiale et vie professionnelle en travaillant à domicile, en étant auto-entrepreneuse. La fatigue physique, bien réelle, alimente la fatigue émotionnelle. Fabuleuses, ce sont toutes ces mères-veilleuses, qui ont aussi besoin de « fabuler » un peu ce quotidien, prendre du recul, introduire poésie, légèreté, tendresse… On y trouve des citations ou des photos inspirantes, des billets à la fois déculpabilisants qui valident la difficulté de la tâche, tout en montrant qu’on peut y arriver.

Quelles sont les spécifités de la maternité aujourd’hui ?

Internet impose un standard nouveau… qui n’est pas la vraie vie ! Il est diffusé par les réseaux sociaux où s’étalent nos vies de maman, la purée du bébé, ses premiers pas, etc. Les internautes ne voient pas l’envers du décor, seulement un certain aspect de la réalité. Une fois, j’ai fait un saut en Angleterre et une très bonne amie m’a avouée qu’elle était jalouse. Seulement, elle ignorait tous les efforts que cette escapade m’avait coûtés ! On envie plein d’autres mamans qui ont des enfants super, une maison rangée, qui gèrent un trajet en train avec 3 enfants, on se rassure aussi avec celles dont le quotidien semble pire. Or, « comparison is the thief of joy » : la comparaison est le voleur de la joie. Internet donne aussi accès à un tas de ressources, notamment éducatives. Mais le paradoxe fait qu’on culpabilise d’autant de ne pas parvenir à les mettre en place… Les « digital mums » appartiennent aussi à la génération contraception, soumises à la pression d’être une « super maman » : « Ton enfant, tu l’as voulu, alors non seulement tu ne vas pas te plaindre, mais tu vas montrer que la maternité est épanouissante. » La réalité, c’est que, même si tu aspirais à devenir mère, TOUT passe alors à la machine à laver : ta vie, ta carrière, ton couple, ta relation au monde et ta contribution.

Qu’a donné pour vous cette grande lessive ?

Avec mon mari, on avait accepté de diminuer notre niveau de vie en créant ensemble une boîte de communication. Aujourd’hui, cela me permet de travailler à domicile, ce que j’apprécie, même si je n’arrive pas à gérer parfaitement mes recherches de contrats et mes enfants ! On ne devient pas maman, on l’est, mais on devient le style de maman que l’on choisit. Il s’agit de capitaliser sur ses talents et sur son cœur : oser reconnaître nos dons et aussi assumer une certaine prise de risque, souvent difficile en raison de la pression financière. On galère tous pour payer nos factures ! Mais on se sent en vie.

Que cherchez-vous à transmettre ?

Selon Florence Servan-Schreiber, le bonheur c’est « créer, contribuer et transmettre ». Créer consiste à inventer, apporter soi-même aux autres, aider les autres à accomplir leur propre mission de vie. J’ai voulu « équiper » les mamans dans leur identité. Le terme anglais qui me vient à l’esprit c’est « empower ». Il s’agit de faire de ce temps au foyer un atout, voir ce quotidien en positif. Je vais gagner en maturité, découvrir qui je suis, profiter de ce tournant de ma vie pour réfléchir à ce que je veux devenir, acquérir des compétences qui me serviront toute ma vie. Je repense à un coup de fil professionnel que j’ai osé passer, tandis que mes enfants balançaient des œufs par terre dans la cuisine… J’ai respiré un grand coup et choisi de voir ça comme une opportunité pour me perfectionner dans la gestion de conflit !

Un vœu pour les mères que nous fêtons dimanche ?

Devenez vous-même, rayonnez là où vous êtes, comme vous êtes. Dans votre foyer, au bureau, dans une association… Je crois que la première mission d’une femme (mais c’est aussi valable pour les hommes, en fait !) c’est d’être heureuse. Choisir de faire ce qu’on aime, assumer ses convictions personnelles, être capable de trouver son bonheur dans un quotidien même s’il n’est pas exempt de galères ni de frustrations.

Dans un avion, un cas d’accident, l’adulte doit commencer par poser son masque à oxygène avant de s’occuper de son enfant, au risque que tous les deux périssent. De la même façon, une maman qui ne prend pas soin de se connecter à sa source ne peut plus alimenter les autres.

Personnellement, qu’est-ce qui vous ressource justement ?

Je suis croyante, je viens d’un milieu protestant. Je puise dans la Bible les conseils que j’applique à ma famille : le pardon, la gratitude, le don… Je n’aime pas le terme de « valeurs » parce qu’il implique un jugement et donne l’impression que certains font bien, d’autres mal. Je lui préfère le terme de sagesse, au sens où « ça marche ou ça ne marche pas ». Je puise dans ma foi la grâce dont on a tous besoin, surtout dans une famille ! La grâce est ce cadeau immérité qui me donne de continuer malgré mes erreurs et mes ratés. Je ne suis pas parfaite, ni excellente, mais ce que je suis est précieux aux yeux de Dieu. Et c’est valable pour chacun de nous.

> Extraits du livre :

« Qu’est-ce qu’être fabuleuse ? Avoir une robe sexy, le bon poids sur la balance, correspondre à ce que les autres attendent de nous ? Pas du tout. Être fabuleuse, c’est aller chercher ce qui est à l’intérieur de soi, ce qui a envie d’être révélé. » Christine Lewicki

« Le monde ne mourra jamais par manque de merveilles mais uniquement par manque d’émerveillement. » Gilbert Keith Chesterton

« Si vous ne pouvez changer votre destin, alors changez votre attitude. » Amy Tan

 « Abandonner est la seule garantie de ne pas accomplir ses rêves. » Christine Caine

« C’est toi qui a renversé la boîte de cacao ? » « Oh le joli dessin ! C’est… original ! », « Qui a mis sa poupée dans le four ? » « File dans ta chambre ! », « Mais il est où ce doudou ? »… 24 heures dans la tête d’une maman : c’est en musique, par ici… 

Le ciel du mois de juin 2015

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Ciel de juin 2015C’est le 21 juin que le Soleil passe au solstice d’été, c’est à dire au point le plus septentrional de sa course céleste. Pour les habitants de l’hémisphère boréal, cette date marque le début de l’été, pour les habitants de l’hémisphère austral, le début de l’hiver… Pour les astronomes européens, le mois de juin est aussi la période la plus frustrante de l’année, puisque c’est le temps des nuits les plus courtes. Au delà d’une latitude de 48 degrés, à Rennes, Paris, Strasbourg, par exemple, et plus au nord, il ne fait même plus nuit du tout. Impossible donc, au début de l’été, d’observer et photographier nébuleuses et galaxies dans de bonnes conditions, mieux vaut pour un astronome s’intéresser aux astres lumineux, les planètes et les étoiles brillantes.
En juin, le ciel révèle quelques unes des plus brillantes et plus belles étoiles du ciel : Arcturus du Bouvier, L’Epi de la Vierge, Antarès du Scorpion, Véga de la Lyre, Deneb du Cygne, Altaïr de l’Aigle… Ces astres sont très intéressants à observer à l’œil nu, car, même si ils n’apparaissent que comme de simples points lumineux et clignotants dans le ciel, ils révèlent, par leur couleur, une partie de leur identité…
La couleur d’une étoile témoigne de la température de sa surface. Plus l’étoile est chaude, plus elle est bleue, plus l’étoile est froide, plus elle est rouge. Si vous regardez cet été Arcturus du Bouvier et Antarès du Scorpion – ou Aldébaran du Taureau et Bételgeuse d’Orion en hiver – vous noterez immédiatement leur coloris rouge orangé… En revanche, leurs voisines, Véga, L’Epi de la Vierge, Deneb du Cygne, Altaïr de l’Aigle, vous sembleront d’un blanc très pur. D’un côté, des étoiles à la surface relativement froide – 3100 °C pour Antarès, 4000 °C pour Arcturus – de l’autre des étoiles très chaudes – 9300 °C pour Véga, 22 000 °C pour L’Epi de la Vierge…
Tous ces astres ont, en apparence, le même éclat ou presque, lorsqu’on les contemple, comme piqués sur le velours noir du ciel… En réalité, cet éclat identique est un leurre, provoqué par l’absence de perspective. Les astres semblent tous situés à la même distance, dans le ciel, ce vaste planétarium naturel… Il nous manque, pour les distances cosmiques, immenses, la perception du volume, puisque les étoiles ne présentent aucun diamètre apparent ni aucun mouvement apparent les unes par rapport aux autres, lorsqu’on lève les yeux vers le ciel.
En réalité, les distances des étoiles à la Terre sont évidemment très différentes… Parmi les étoiles brillantes, dites de « première magnitude », la plus proche, cet été, est Altaïr de l’Aigle, à seulement 16,7 années-lumière, soit environ cent cinquante huit mille milliards de kilomètres. Véga se trouve à 25,3 années-lumière. Arcturus se situe un peu plus loin, à 36,7 années-lumière et enfin Antarès, à environ 650 années-lumière !
Pourquoi cette étoile, située quarante fois plus loin qu’Altaïr, présente t-elle un éclat presque identique ?
C’est que la première est une étoile assez comparable au Soleil : Altaïr est 1,7 fois plus massive et plus grande que le Soleil et dix fois plus lumineuse que lui. Alors qu’Antarès est quinze fois plus massive, neuf cents fois plus grande et… dix mille fois plus lumineuse que lui !
La couleur orangée d’Arcturus et Antarès, et leur température relativement basse sont liées à leur taille immense : 34 millions de kilomètres de diamètre pour la première, plus d’un milliard de kilomètres pour la seconde ! Ces étoiles sont respectivement une géante et une supergéante rouge, des astres qui ont achevé la fusion de leur combustible principal, l’hydrogène, au profit de combustibles plus difficiles à brûler, l’hélium, le carbone, l’oxygène… Ces changements de régime s’accompagnent d’une spectaculaire dilatation de leur enveloppe gazeuse, et d’un refroidissement de leur surface.
La couleur des étoiles est perceptible à l’œil nu, mais bien plus spectaculaire lorsqu’on l’observe aux jumelles. Mais pour mieux l’apprécier, il faut régler celles-ci afin que les étoiles apparaissent « floues », et présentent de petits disques lumineux plutôt que des piqûres de lumière bien nettes. Ces disques lumineux et flous révèlent bien plus clairement la couleur des étoiles, rouge pour Arcturus et Antarès, blanche pour Altaïr, bleutée pour Véga ou L’Epi de la Vierge…
Serge Brunier

Pourquoi nos lointains ancêtres ont-ils perdu leur fourrure ?

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La perte de sa fourrure naturelle a obligé les ancêtres de l'être humain à s'en procurer artificiellement (Ph. National Museum of Denmark via Flickr CC BY 2.0)

La perte de sa fourrure naturelle a obligé les ancêtres de l’être humain à s’en procurer artificiellement (Ph. National Museum of Denmark via Flickr CC BY 2.0)

Contrairement à une idée très répandue, notre fourrure n’a pas disparu quand nos ancêtres ont commencé à porter des vêtements. Des études ont permis d’évaluer le laps de temps écoulé entre la perte de la fourrure et l’époque où les hominidés se sont vêtus pour la première fois : ils sont restés nus comme des vers pendant plus d’un mil­lion d’années !

Au vrai, les scientifiques n’ont toujours aucune certitude quant à la raison de la perte de notre toison. Sachant, malgré tout, que deux théories pourraient expliquer notre nudité.

Nos ancêtres glabres favorisés par la sélection sexuelle

La première invoque une amélioration de la régulation thermique. Nos ancêtres, en marche pour sortir d’Afrique, seraient passés d’un milieu de vie tropical à la savane aride. Ils auraient perdu là leurs poils, évitant la surchauffe. Cependant une peau nue, sensible aux UV, absorbe encore beaucoup de chaleur. L’avantage de la nudité n’est donc pas évident, d’autant moins que les autres primates vivant dans des régions semblables ont conservé leur fourrure…

Depuis peu, une nouvelle théorie prend l’avantage : celle de la lutte contre les parasites, qui véhiculent des maladies parfois mortelles pour leur hôte. Véritable nid à puces et à tiques, la fourrure reste essentielle pour se protéger du froid, notamment la nuit. Or, nos ancêtres étaient capables de construire des abris et de faire du feu. Ils auraient donc pu, peu à peu, perdre leur toison sous la pression parasitaire. Puis la sélection sexuelle aurait accéléré le processus : les individus glabres auraient eu une descendance plus nombreuse, car d’apparence moins parasitée, donc plus sain et plus attirant pour leurs partenaires.

M.-C.Ma.

 

> Lire aussi :

 

> Lire également dans les Grandes Archives de Science & Vie :

  • Les Grandes Archives de S&V : l’évolution. Formulée par Darwin au milieu du XIX° siècle, la théorie de l’évolution décrit l’histoire du vivant à partir de deux principes : la descendance avec transformation et la sélection naturelle. Les espèces qui vivent aujourd’hui sur terre partagent donc toutes des ancêtres communs. Celles qui ont disparu n’était plus adaptées à leur milieu.

  • L’irrésistible extension de la théorie de l’évolution – S&V n°1159 – 2014 – Si Darwin a basé sa théorie de l’évolution par la sélection naturelle sur l’étude de la morphologie des espèces, depuis 155 ans la théorie s’est enrichie, notamment elle a intégré la génétique (Théorie synthétique de l’évolution) dans les années 1930. Mais depuis quelques années, les principes découverts par Darwin s’appliquent également dans d’autres domaines, comme la psychologie, la médecine, la culture voire même la cosmologie et la physique quantique.

1159

  • Mémétique : une théorie de l’évolution des idées ? – S&V n°1093 – 2008 – Un exemple d’application des principes de la théorie de l’évolution au domaine de la culture… Ou comment une idée peut subir les effet d’une sélection « naturelle ». Ses avantages et ses limites.1093

Mamans, n’en faites pas trop !

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Cette pétillante Strasbourgeoise de 28 ans a créé avec son mari une agence de communication, avant la naissance de leurs jumeaux et le lancement du blog « Fabuleuses au foyer », l’an dernier. Elle vient de publier un livre de 50 citations autour de la maternité, intitulé Il y a une fabuleuse dans chaque foyer (Éditions Première Partie, 20 €).

Qu’est-ce qui vous a conduit à créer le bog « Fabuleuses au foyer » ?

Devenue maman de jumeaux il y a deux ans et demi, ce fut un choc ! Psychologique, émotionnel, existentiel… J’avais tout ce que je voulais, mais je n’arrivais pas à en profiter. Mon mari m’a beaucoup encouragée : « Il faut que tu aimes ta vie ». J’ai donc réfléchi à ce que j’aimais vraiment faire. Quel style de maman voulais-je être ? Je n’étais pas attirée par le « tout-carrière », ni le « tout-foyer ». Je ne trouvais pas de modèle inspirant. J’ai lancé ce blog en mars 2014, où j’exprimais mes réflexions personnelles autour de la maternité. Il a trouvé un écho et, en quelques mois, s’est transformé en blog collaboratif. Il compte aujourd’hui une dizaine de rédactrices et 4000 lectrices mensuelles.

Auprès de qui a-t-il trouvé un écho ?

Globalement auprès des « digital mums », les mères âgées de 25 à 35 ans, souvent en congé parental, ou qui tentent de concilier vie familiale et vie professionnelle en travaillant à domicile, en étant auto-entrepreneuse. La fatigue physique, bien réelle, alimente la fatigue émotionnelle. Fabuleuses, ce sont toutes ces mères-veilleuses, qui ont aussi besoin de « fabuler » un peu ce quotidien, prendre du recul, introduire poésie, légèreté, tendresse… On y trouve des citations ou des photos inspirantes, des billets à la fois déculpabilisants qui valident la difficulté de la tâche, tout en montrant qu’on peut y arriver.

Quelles sont les spécifités de la maternité aujourd’hui ?

Internet impose un standard nouveau… qui n’est pas la vraie vie ! Il est diffusé par les réseaux sociaux où s’étalent nos vies de maman, la purée du bébé, ses premiers pas, etc. Les internautes ne voient pas l’envers du décor, seulement un certain aspect de la réalité. Une fois, j’ai fait un saut en Angleterre et une très bonne amie m’a avouée qu’elle était jalouse. Seulement, elle ignorait tous les efforts que cette escapade m’avait coûtés ! On envie plein d’autres mamans qui ont des enfants super, une maison rangée, qui gèrent un trajet en train avec 3 enfants, on se rassure aussi avec celles dont le quotidien semble pire. Or, « comparison is the thief of joy » : la comparaison est le voleur de la joie. Internet donne aussi accès à un tas de ressources, notamment éducatives. Mais le paradoxe fait qu’on culpabilise d’autant de ne pas parvenir à les mettre en place… Les « digital mums » appartiennent aussi à la génération contraception, soumises à la pression d’être une « super maman » : « Ton enfant, tu l’as voulu, alors non seulement tu ne vas pas te plaindre, mais tu vas montrer que la maternité est épanouissante. » La réalité, c’est que, même si tu aspirais à devenir mère, TOUT passe alors à la machine à laver : ta vie, ta carrière, ton couple, ta relation au monde et ta contribution.

Qu’a donné pour vous cette grande lessive ?

Avec mon mari, on avait accepté de diminuer notre niveau de vie en créant ensemble une boîte de communication. Aujourd’hui, cela me permet de travailler à domicile, ce que j’apprécie, même si je n’arrive pas à gérer parfaitement mes recherches de contrats et mes enfants ! On ne devient pas maman, on l’est, mais on devient le style de maman que l’on choisit. Il s’agit de capitaliser sur ses talents et sur son cœur : oser reconnaître nos dons et aussi assumer une certaine prise de risque, souvent difficile en raison de la pression financière. On galère tous pour payer nos factures ! Mais on se sent en vie.

Que cherchez-vous à transmettre ?

Selon Florence Servan-Schreiber, le bonheur c’est « créer, contribuer et transmettre ». Créer consiste à inventer, apporter soi-même aux autres, aider les autres à accomplir leur propre mission de vie. J’ai voulu « équiper » les mamans dans leur identité. Le terme anglais qui me vient à l’esprit c’est « empower ». Il s’agit de faire de ce temps au foyer un atout, voir ce quotidien en positif. Je vais gagner en maturité, découvrir qui je suis, profiter de ce tournant de ma vie pour réfléchir à ce que je veux devenir, acquérir des compétences qui me serviront toute ma vie. Je repense à un coup de fil professionnel que j’ai osé passer, tandis que mes enfants balançaient des œufs par terre dans la cuisine… J’ai respiré un grand coup et choisi de voir ça comme une opportunité pour me perfectionner dans la gestion de conflit !

Un vœu pour les mères que nous fêtons dimanche ?

Devenez vous-même, rayonnez là où vous êtes, comme vous êtes. Dans votre foyer, au bureau, dans une association… Je crois que la première mission d’une femme (mais c’est aussi valable pour les hommes, en fait !) c’est d’être heureuse. Choisir de faire ce qu’on aime, assumer ses convictions personnelles, être capable de trouver son bonheur dans un quotidien même s’il n’est pas exempt de galères ni de frustrations.

Dans un avion, un cas d’accident, l’adulte doit commencer par poser son masque à oxygène avant de s’occuper de son enfant, au risque que tous les deux périssent. De la même façon, une maman qui ne prend pas soin de se connecter à sa source ne peut plus alimenter les autres.

Personnellement, qu’est-ce qui vous ressource justement ?

Je suis croyante, je viens d’un milieu protestant. Je puise dans la Bible les conseils que j’applique à ma famille : le pardon, la gratitude, le don… Je n’aime pas le terme de « valeurs » parce qu’il implique un jugement et donne l’impression que certains font bien, d’autres mal. Je lui préfère le terme de sagesse, au sens où « ça marche ou ça ne marche pas ». Je puise dans ma foi la grâce dont on a tous besoin, surtout dans une famille ! La grâce est ce cadeau immérité qui me donne de continuer malgré mes erreurs et mes ratés. Je ne suis pas parfaite, ni excellente, mais ce que je suis est précieux aux yeux de Dieu. Et c’est valable pour chacun de nous.

> Extraits du livre :

« Qu’est-ce qu’être fabuleuse ? Avoir une robe sexy, le bon poids sur la balance, correspondre à ce que les autres attendent de nous ? Pas du tout. Être fabuleuse, c’est aller chercher ce qui est à l’intérieur de soi, ce qui a envie d’être révélé. » Christine Lewicki

« Le monde ne mourra jamais par manque de merveilles mais uniquement par manque d’émerveillement. » Gilbert Keith Chesterton

« Si vous ne pouvez changer votre destin, alors changez votre attitude. » Amy Tan

 « Abandonner est la seule garantie de ne pas accomplir ses rêves. » Christine Caine

« C’est toi qui a renversé la boîte de cacao ? » « Oh le joli dessin ! C’est… original ! », « Qui a mis sa poupée dans le four ? » « File dans ta chambre ! », « Mais il est où ce doudou ? »… 24 heures dans la tête d’une maman : c’est en musique, par ici…