Réussir l’éducation affective et sexuelle des ados

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« Mon père est venu me parler de la sexualité quand j’étais en quatrième. Il m’a parlé de la masturbation, de la pornographie… Il ne savait pas trop où j’en étais. J’étais gêné. » Comme Daniel (les prénoms ont été modifiés), qui n’a pas gardé le souvenir de ce moment plus ou moins confus où l’un de nos parents s’est aventuré à venir nous parler de sexualité ?

Tout juste la trentaine, Thérèse Hargot, sexologue, invite à repenser totalement la question. Cette salariée, en charge d’éducation affective, relationnelle et sexuelle au collège et au lycée Stanislas, à Paris VIe – qui a décidé de monter un projet pilote en la matière – tient aussi un cabinet de consultation pour les adultes. Forte de son expérience auprès des jeunes et des moins jeunes, la sexologue est convaincue que l’éducation à la sexualité ne peut se réduire à un discours ou à une somme de mises en garde.

« L’éducation à la vie sexuelle doit être avant tout une éducation des personnes par le biais d’ateliers et d’interventions qui construisent leur personnalité », explique-t-elle…

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Complices à la ville comme au champ

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Installés à quelques kilomètres de Sainte-Maure-de-Touraine (37), Claire et Sébastien ont un cheptel de 90 chèvres alpines. Ils vendent à la ferme mais alimentent aussi 15 Amap, en Indre-et-Loire et à Paris, ainsi que des magasins bio. Une exploitation dans le respect de la nature.

Sébastien Beaury, consommer autrement

« Directeur d’une association, je passais la moitié de mon temps à dresser des bilans et à demander des subventions. Mais ce que je voulais, c’était travailler la terre. Le projet de Cabri au lait est né d’une envie de consommer autrement. Cette prise de conscience s’est faite avec la création d’une Amap (Association pour le maintien de l’agriculture paysanne) en Indre-et-Loire, dans laquelle nous nous sommes investis avec Claire. Par ce biais, j’ai rencontré des producteurs laitiers, j’ai trouvé leur métier…

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Couple : Et si on parlait d’argent ?

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« Tout ce qui est à moi est à toi. » C’est sur ce principe que ­Bernard et Marie-Jeanne ont scellé leur union en 1965. Le pacte tient toujours, 51 ans plus tard. « J’ai dirigé pendant 45 ans l’entreprise de maçonnerie héritée de mon père », témoigne Monsieur. Madame, elle, a travaillé dix ans dans l’immobilier avant d’arrêter, à la naissance de leur premier enfant. « S’occuper d’une maison est un boulot à temps plein », reconnaît le retraité, âgé de 73 ans. « Il aurait été injuste de partager les frais en deux. Quand on est marié, c’est pour le meilleur et pour le pire, non ? »

Comme ces Ardéchois, 63% des ménages…

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Thérèse Hargot : "Aujourd’hui, la norme c’est le devoir de jouissance"

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Qu’est-ce qui a changé ces trente ou vingt dernières années dans la sexualité des jeunes ?

La génération de 68 a vécu une période qui devait être très grisante : elle s’est affranchi des interdits. Les « tabous » ont été levés. Par la suite, les jeunes ont donc grandi dans une société où il n’y avait plus vraiment d’interdits ni de limites. Cela a généré chez eux un sentiment d’angoisse dans le champ de la question affective et sexuelle. On a donc une génération qui ne respire pas le sentiment de liberté de la génération précédente : la sexualité est devenue un champ anxiogène, ce qui montre d’ailleurs qu’il y a une quête existentielle qui se joue dans la question sexuelle. Cette génération a toujours un rapport normatif à la sexualité, mais aujourd’hui, la norme s’est renversée : c’est le devoir de jouissance. Nous sommes encore dans une société extrêmement normative et les jeunes ne sont pas plus libres qu’on ne l’était à l’époque, mais la norme n’est plus donnée par l’Eglise, elle est donnée par l’air du temps, et notamment la culture pornographique, qui s’impose dès le plus jeune âge…

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Le "burn-out" ou l’équilibre du don

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En cette année de jubilé de la Miséricorde lancée par le pape François, le carême offre l’occasion privilégiée de réfléchir sur nos façons de donner. Dans cette optique, nous avons sollicité Pascal Ide, prêtre, médecin, auteur du livre le Burn-Out, une maladie du don (éditions Emmanuel et Quasar). Il évoque comment cette situation d’épuisement général s’installe à bas bruit et finit par priver les personnes de toute vitalité. Selon cet enseignant et formateur au séminaire de Bordeaux, elle surviendrait souvent chez les personnes particulièrement généreuses. Sa thèse peut surprendre, surtout venant d’un prêtre. Toutefois, il ne s’agit pas de moins donner, mais de mieux donner. Pour La Vie, Pascal Ide propose des pistes qui permettront de profiter des huit semaines nous séparant…

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Prévenir l’infarctus du myocarde chez les femmes

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À force de calquer leur train de vie sur celui des hommes, les femmes ont vu leur coeur s’emballer. Cholestérol, tabac et stress le touchent de plein fouet : 11% des Françaises victimes d’infarctus du myocarde ont moins de 50 ans ! Sans attendre, chacune peut prévenir ce fléau.

Tabac, stress, sédentarité

« Les facteurs modifiables constituent 90 % du risque d’infarctus du myocarde », avance la Pr Claire Mounier-Vehier, cardiologue au CHRU de Lille et présidente de la Fédération française de cardiologie. À commencer par l’excès de stress. Pour l’évacuer, plusieurs leviers possibles : la cohérence cardiaque (des exercices pour apprendre à contrôler sa respiration), la méditation de pleine conscience et…

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Le télescope franco-canadien d’Hawaii révèle l’évolution des galaxies

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Ces filaments rouges qui s'échappent de la galaxie M 90, c'est son gaz interstellaire, littéralement soufflé par l'interaction de cette spirale géante avec ses voisines de l'amas Virgo. Vidée de son gaz, et donc de ses nébuleuses, cette galaxie ne donne plus naissance à de nouvelles étoiles. Photo 2015 CFHT/Coelum/J.C Cuillandre/G. Anselmi.

Ces filaments rouges qui s’échappent de la galaxie M 90, c’est son gaz interstellaire, littéralement soufflé par l’interaction de cette spirale géante avec ses voisines de l’amas Virgo. Vidée de son gaz, et donc de ses nébuleuses, cette galaxie ne donne plus naissance à de nouvelles étoiles. Photo 2015 CFHT/Coelum/J.C Cuillandre/G. Anselmi.

Les galaxies, que Emmanuel Kant avait, dans une intuition fulgurante, baptisées « Univers-îles », sont les cellules constitutives de l’Univers. Formées, en quelque sorte comme des grumeaux, à partir du gaz chaud et homogène laissé par le big bang, elles sont constituées de gaz, de poussières et d’étoiles, lesquelles recyclent inlassablement, depuis 13,7 milliards d’années, la matière cosmique.
Comprendre l’évolution des galaxies, comprendre comment elles sont apparues, quelques dizaines de millions d’années après le big bang, tels sont quelques-uns des enjeux actuels de la cosmologie.
Une équipe internationale d’astronomes, emmenée par Allessandro Boselli, directeur de recherches au CNRS, s’est dotée d’un nouvel outil pour étudier l’évolution des galaxies : il s’agit d’un filtre, dit « H alpha » par les spécialistes, qui équipe désormais la caméra géante Megacam du télescope franco-canadien d’Hawaii (CFHT). Cette caméra, son filtre et le télescope de 3,6 m CFHT permettent d’observer avec une grande clarté le gaz interstellaire, gaz qui, en se condensant en étoiles, puis en étant transformé par l’évolution de celles-ci avant de retourner à l’espace, participe à l’évolution cosmique.

Le télescope franco-canadien d'Hawaii se trouve au sommet du volcan Mauna Kea, à 4200 m d'altitude. Doté d'un miroir de 3,6 m de diamètre et de sa caméra Megacam et ses 340 millions de pixels, ce télescope à grand champ offre des images d'une « profondeur » vertigineuse. Photo S.Brunier.

Le télescope franco-canadien d’Hawaii se trouve au sommet du volcan Mauna Kea, à 4200 m d’altitude. Doté d’un miroir de 3,6 m de diamètre et de sa caméra Megacam et ses 340 millions de pixels, ce télescope à grand champ offre des images d’une « profondeur » vertigineuse. Photo S.Brunier.

La première cible de Alessandro Boselli, Jean-Charles Cuillandre, Matteo Fossati, Samuel Boissier, Giovanni Anselmi et leurs collaborateurs ? L’amas de galaxies Virgo, situé dans la constellation de la Vierge. Cet immense amas d’un millier de galaxies se situe à 60 millions d’années-lumière, et est composé essentiellement de galaxies elliptiques, dénuées de gaz et de poussières, et où brillent de vieilles étoiles, sans aucun espoir de descendance.
Depuis longtemps, les astronomes soupçonnent que le gaz présent dans les galaxies spirales telles que la Voie lactée, par exemple, et qui leur permettent de donner naissance à dix ou cent étoiles tous les ans, est soufflé de leurs sœurs cosmiques se trouvant au cœur des amas, ce qui les rend stériles. Mais quel processus est responsable de cette « stérilisation » des galaxies ?

La galaxie spirale géante M 90, et sa compagne, la petite galaxie IC 3583, se trouvent dans l'amas Virgo, à 60 millions d'années-lumière de la Voie lactée. Cette image inédite de M 90 a été prise avec le télescope franco-canadien d'Hawaii (CFHT) et sa caméra Megacam. Photo 2015 CFHT/Coelum/J.C Cuillandre/G. Anselmi.

La galaxie spirale géante M 90, et sa compagne, la petite galaxie IC 3583, se trouvent dans l’amas Virgo, à 60 millions d’années-lumière de la Voie lactée. Cette image inédite de M 90 a été prise avec le télescope franco-canadien d’Hawaii (CFHT) et sa caméra Megacam. Photo 2015 CFHT/Coelum/J.C Cuillandre/G. Anselmi.

Pour le comprendre, l’équipe de Alessandro Boselli a photographié, avec une précision encore jamais atteinte, la galaxie géante M 90 de l’amas de la Vierge. Cette galaxie, qui ressemble un peu à la nôtre, est l’une des seules spirales de l’amas Virgo. Pourtant, elle semble dénuée d’étoiles très jeunes, comme si, elle aussi, avait cessé de donner naissance à de nouvelles générations stellaires… Le télescope CFHT et Megacam ont permis aux astronomes de comprendre pourquoi : le filtre qui équipe la caméra a révélé d’immenses nuages d’hydrogène qui s’échappent de la galaxie M 90 : la majorité du gaz de la spirale géante est perdue dans le cosmos… Pourquoi ? La galaxie M 90 se déplace à 1200 kilomètres/seconde dans l’amas, et sur son chemin, elle traverse les halos des galaxies elliptiques géantes qui peuplent le cœur de Virgo, comme M 86 et M 87. Ces halos – du gaz ionisé très peu dense – arrachent littéralement de la galaxie M 90 son gaz interstellaire. Dénuée de nébuleuses, celle-ci, stérile, va peu à peu se transformer en galaxie elliptique, comme ses voisines.
L’étude des galaxies, et celle des amas de galaxies permet aux chercheurs de mieux comprendre l’évolution de l’Univers dans son ensemble, mais pas seulement : il leur permet aussi de prédire son avenir. Dans quelques centaines de milliards d’années, dans un cosmos de plus en plus vide et froid, les galaxies ne formeront plus d’étoiles, et, une à une, lentement, celles-ci s’éteindront…
Serge Brunier

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Tabac, stress, sédentarité

« Les facteurs modifiables constituent 90 % du risque d’infarctus du myocarde », avance la Pr Claire Mounier-Vehier, cardiologue au CHRU de Lille et présidente de la Fédération française de cardiologie. À commencer par l’excès de stress. Pour l’évacuer, plusieurs leviers possibles : la cohérence cardiaque (des exercices pour apprendre à contrôler sa respiration), la méditation de pleine conscience et…

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