Pourquoi les voitures polluent-elles plus en hiver ?

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voitures hiver pollutionLa réponse n’est pas simple car tout dépend des conditions météo.

Certes, lorsque le moteur est froid, les émissions de polluants sont d’autant plus importantes que la température extérieure est basse. Et les régions où les hivers sont rigoureux sont plus touchées par cette surémission que les régions aux hivers doux.

Pour autant, toutes les voitures ne sont pas affectées de la même façon. Ainsi, les diesels sont beaucoup moins sensibles à cette surémission en hiver que les véhicules essence, équipés d’un pot catalytique qui ne dépollue les gaz d’échappement qu’au-delà de 250 à 300 degrés. Des températures atteintes après plusieurs dizaines de minutes de circulation ininterrompue.

En hiver, les moteurs à essence polluent donc plus que les diesels, malgré la surconsommation de ceux-ci au démarrage. De plus, en ville, les trajets courts, entrecoupés d’arrêts, permettent rarement aux véhicules d’atteindre leur température normale de fonctionnement, même en été.

Les anticyclones favorisent la stagnation des polluants

Reste que la météo influe jusqu’à un facteur 5 sur la pollution. C’est le cas des anticyclones dont les vents faibles ne favorisent pas la dispersion des polluants. Ils sont souvent à l’origine d’inversions de températures : la masse d’air près du sol est plus froide que la couche supérieure.

Les polluants sont alors bloqués à basse altitude et ne se dissipent pas bien dans la haute atmosphère. Un phénomène plus intense lors des anticyclones hivernaux. La pollution automobile, plus importante lors d’un été caniculaire, sera plus faible pendant un hiver doux et venteux. Et, inversement, plus importante lors d’un hiver rigoureux et sec que lors d’un été pluvieux.

Les pic de pollution ne dépendent donc pas des saisons, mais de conditions météo ponctuelles.

—S.P.

D’après S&V n°1131

 

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