Quand on est assis, à quelle vitesse on se déplace ?

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Ph. bichologo_errante via Flickr- CC BY-SA 2.0

Ph. bichologo_errante via Flickr- CC BY-SA 2.0

Vous souhaitez éprouver l’ivresse des vitesses cosmiques ? Accrochez-vous, sachant que pour calculer la vitesse de votre siège, tout dépend du référentiel que vous choisissez. Ainsi, avec le centre de Terre, c’est la tectonique des plaques qui vous emporte.

Si, par exemple, vous êtes assis dans votre fauteuil à Marseille, votre déplacement n’excède pas 2 centimètres par an (mais en Asie, vous fileriez à près de 10 centimètres par an !). Maintenant, si vous prenez pour référence l’axe de rotation de notre planète, vous atteignez 1 100 km/h à la latitude de Marseille, puisque votre parallèle mesure 26 800 km que vous parcourrez en 24 heures. A l’équateur, vous iriez à 1 670 km/h.

La vitesse augmente en se plaçant à une échelle plus grande

Le vertige commence quand on songe que votre fauteuil tourne autour du Soleil sur une orbite de 940 milliards de kilomètres qu’il parcourt en 1 an et 6 heures, soit 107 000 km/h.

Encore plus vite ? Le Soleil lui-même tourne autour du centre de la galaxie. Pour accomplir une révolution galactique, notre étoile vous propulse dans une course effrénée, à 965 000 km/h, si l’on en croit les estimations publiées par le centre d’astrophysique Harvard-Smithsonian.

Toujours plus vite ? Notre galaxie orbite autour de celle d’Andromède, ce qui fait grimper notre vitesse d’un million de km/h. Et cet amas de galaxies se rapproche de l’amas de la Vierge à une vitesse de 1 800 000 km/h. Au-delà, vous pouvez abandonner votre sens commun : ce ne sont plus des distances et des vitesses qu’il faut prendre en considération, mais la dilatation de l’espace lui-même.

PLUS VITE QUE LA LUMIÈRE

Car les amas de galaxies s’éloignent les uns des autres, emportés dans un vaste mouvement d’expansion de l’Univers initié lors du big bang, il y a plus de 13 milliards d’années. Un phénomène selon lequel plus un objet est lointain, plus il s’éloigne vite. Et là, attention les yeux : l’amas de la Vierge s’éloigne de son voisin, l’amas de Coma, situé à environ 320 millions d’années-lumière, à raison de 6 700 km/s.

Enfin, au confins de l’Univers, la vitesse dépasse les sommets de l’imagination : les objets situés à plus de 10 milliards d’années-lumière s’éloignent de nous à une vitesse qui… dépasse celle de la lumière, soit quelque 300 000 km/s. Mais attention, ce n’est pas l’objet qui bouge par lui-même mais l’espace qui est en expansion.

C’est fou ce que ça va vite, un fauteuil vu d’une lointaine galaxie.

B.T.

A partir de quel âge devient-on droitier ou gaucher ?

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Ph. Marind via Flickr - CC BY 2.0

Ph. Marind via Flickr – CC BY 2.0

La “latéralité manuelle”, cette préférence à se servir d’une main plutôt que de l’autre, semble déterminée avant même la naissance, dès la vie in utero.

D’après une étude irlandaise, 90 % des fœtus sucent plus souvent leur pouce droit, et 10 % leur pouce gauche. La quasi-totalité des fœtus “droitiers” le seront à l’âge adulte, tandis que seuls deux tiers des bébés gauchers se sont révélés de “vrais” gauchers… Cette étude porte malheureusement sur trop peu d’individus pour être extrapolée à toute la population.

D’autant que, pendant les premiers mois de vie, tous les enfants ont une latéralité fluctuante : une étude française menée sur des bébés de 4 mois a mis en évidence une préférence pour la main gauche quand l’enfant tend la main vers un objet sans s’en emparer ; et une préférence pour la main droite, quand il veut appréhender un objet.

La latéralité se stabilise vers l’âge de 7 ans

Puis, au fur et à mesure que l’enfant grandit et manipule couramment des objets, sa préférence manuelle devient plus manifeste, et ce, dès 2 ans… Enfin, c’est vers 6 à 7 ans que cette latéralité se stabilise,  avec l’apprentissage de l’écriture, qui nécessite une coordination manuelle très fine et amène donc à opter définitivement pour une main.

Au final, 10 % des adultes sont gauchers contre 90 % de droitiers, parmi lesquels se cachent… des gauchers. Ils écrivent et accomplissent des gestes de la main droite, d’autres de la gauche. En effet, l’apprentissage ne fait pas complètement disparaître la préférence spontanée. Mettre un jouet dans la main droite d’un bébé gaucher n’en fera pas un “vrai” droitier.

Existe-t-il un gène du gaucher ?

Est-ce une composante génétique qui intervient ici ? Des généticiens britanniques ont montré que le gène LRRTM1 favoriserait l’état de gaucher. Et des études familiales soulignent également une transmission génétique de la latéralité : des droitiers auraient une probabilité de 9 % d’avoir un enfant gaucher ; cette probabilité atteindrait 30 % pour un couple de gauchers.

K.B.