À l’école en pédibus, c’est le pied !

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Emmener les enfants à l’école à pied… Un voeu pieux pour bien des familles, confrontées à une organisation chronométrée le matin. Résultat : selon une étude de l’Association pour la prévention routière de 2011, 73 % des 5-10 ans vont à l’école en voiture. Mais en cette période de rentrée, c’est peut-être le moment de se mettre au « pédibus »… Le principe de ces « autobus pédestres », qui fleurissent dans de nombreuses communes, est le même que celui des transports en commun. Une ou plusieurs lignes desservent un établissement scolaire et sont jalonnées d’arrêts où les enfants peuvent rejoindre la petite troupe à une heure fixée. Des parents volontaires, vêtus de chasubles fluo, accompagnent la file indienne jusqu’à l’école.

Plus alertes et moins excités

Les avantages de ce mode de transport doux sont multiples. Moins de voitures aux abords des écoles, c’est moins de gaz à effet de serre et un environnement plus sûr. « Les enfants qui arrivent à l’école en ayant marché une dizaine de minutes sont aussi plus alertes et moins excités que ceux qui sont déposés en auto devant le portail », souligne Alexandra Pamies, fondatrice du réseau Mille-Pattes, qui accompagne la mise en place de parcours. De plus, les enfants prennent le réflexe de se déplacer autrement qu’en voiture.

Une vie de quartier animée

Autre point positif de ces lignes, aussi appelées « carapattes » : la convivialité qu’elles créent. « Les enfants discutent entre eux sur le chemin, ils sont ravis de se retrouver. Et comme les parents sont amenés à échanger régulièrement, la vie du quartier est plus animée. Pour Noël ou pour le dernier trajet de l’année, il n’est pas rare qu’on se déguise. En été, on organise un apéro pour les familles. C’est un vrai plaisir », témoigne Tiphaine, dont les deux enfants n’imaginent plus aller à l’école autrement.

Pour les parents, enfin, le gain de temps est précieux : « Au lieu d’emmener mes enfants tous les matins, j’accompagne le pédibus un matin par semaine. Les quatre autres jours, j’échappe donc aux embouteillages », ajoute Tiphaine. Autant de bonnes raisons de se lancer.

 

> Mettre en place un pédibus

- Motivez d’autres familles, parlez-en autour de vous, par exemple au moment des élections de parents d’élèves. 

- Définissez les besoins pour tracer des lignes et imaginer les arrêts. Idéalement, un trajet complet ne doit pas dépasser 20 minutes, arrêts compris. 

- Contactez la mairie : elle peut vous aider en fournissant chasubles, panneaux pour les arrêts, supports de communication, voire en aménageant les abords de l’école.

Info : reseaumillepattes.org, carapattes.org, colibris-lemouvement.org

Corps et esprit, comment trouver l’équilibre ?

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Guérir, jeûner, marcher, méditer, se soigner autrement… Vous l’aurez remarqué : chaque mois, La Vie aborde en « une » une question de santé, une nouvelle manière de se soigner ou de retrouver le lien entre corps et esprit. Notre hebdomadaire chrétien d’actualité a toujours eu le souci d’accompagner la vie de tout l’homme, « corps et âme » tout en informant sur le monde et en se mettant à l’écoute de toutes les formes de quête de sens afin de les comprendre et de les éclairer. Désormais, des enquêtes sociologiques le montrent (page 25), c’est par ces problématiques de santé que passent nombre d’interrogations sur le sens de la vie, sur la recherche spirituelle et même de nouveaux engagements pour le monde. Ainsi, par exemple, l’intérêt écologique et l’engouement pour une nourriture végétarienne, pour le jeûne, le biologique ou la nourriture saine révèlent-ils aussi bien un souci de mieux et moins manger que de respecter la planète. Ce sont de nouvelles formes de « militance » qui touchent beaucoup les jeunes. Autre exemple : l’engouement pour la méditation et un retour vers le silence intérieur, au sein d’une vie agitée et dispersée, plus qu’une quête anti-stress, devient pour des personnes qui se sont éloignées de leur culture chrétienne (ou ne la connaissent plus) une voie de redécouverte de la dimension spirituelle et d’une nouvelle ouverture au monde.

Devant une médecine sans cesse en progrès, mais de plus en plus technique, qui traite une maladie plus qu’une personne, qui touche de moins en moins le corps du malade mais l’examine au scanner, la relation humaine du thérapeute au patient retrouve toute son importance. Les médecines dites parallèles ou complémentaires rencontrent ainsi un nouveau public, soucieux de tout conjuguer pour guérir mais aussi de donner du sens à la traversée de la maladie. C’est pourquoi l’homme occidental semble si attiré par les pratiques venues d’Orient. D’autres conceptions de la personne, comme celle de la médecine chinoise, par exemple, qui envisage le soin dans une approche globale de l’homme, s’intéressant à l’être physique, émotionnel, spirituel, en cherchant à préserver un équilibre avec l’univers, répondent à ce besoin de cohérence.

Retrouver le lien entre corps et esprit, dans un rapport plus équilibré à soi-même, une relation intime et respectueuse à la nature, c’est aussi ce que cherche l’adepte contemporain de la marche, une pratique par ailleurs recommandée par tous les observatoires de santé publique. Ce désir de reconnexion de l’homme à lui-même, à son environnement n’est sans doute pas une fin en soi. Et d’aucuns pourraient craindre, avec justesse, de voir s’installer une forme d’idolâtrie du bien-être, une nouvelle religion « de la bonne santé ». Dans un monde globalisé qui nous met de plus en plus souvent face à la souffrance, la détresse ou la violence de l’autre, restaurer l’harmonie n’est pas qu’oeuvre individuelle et effort de volonté personnelle.

C’est à une conversion profonde de tout l’être que nous sommes conviés en commençant par ce sur quoi chacun a prise : son choix de vie, de nourriture, sa présence au monde, sa culture spirituelle, mais aussi son rapport à l’autre et au tout Autre. Écouter les aspirations du temps mais aussi affirmer que les chrétiens sont concernés par ces nouvelles recherches – et ont leur mot à dire, c’est le sens de notre journée de Strasbourg sur « Sens et santé ». Qui réunira des médecins et des patients, des praticiens de médecines occidentales, mais aussi orientales, des sociologues et des spirituels, des pratiquants du jeûne ou de la marche. Ensemble, nous chercherons comment, demain, « soigner tout l’homme ».

Jean-Gérard Bloch : « L’unité corps-esprit est démontrée jusque dans nos gènes » 

Pascal Ide : « Soigner tout l’homme ? »

Dominique Casaÿs : « Soigner tout l’humain en médecine chinoise »

Baptiste Beaulieu : « Tant qu’il y aura le soin, nous serons des hommes » 

Michel Maxime Egger : « Se nourrir, pour le corps ou pour l’esprit ? »

Françoise Wilhelmi de Toledo : « Les trois dimensions à l’oeuvre dans le jeûne »

Axel Kahn : « La marche, la tête et les jambes »

David Lebreton : « La condition corporelle de l’humanité »

  

> La journée Sens et santé aux Etats généraux du christianisme

Une journée complète d’échange sur les rapports entre corps et esprit. Exploration des nouveaux territoires de la médecine, de la psychologie et de la quête spirituelle. 

Vendredi 9 h 30-12 h 30 Église Saint-Thomas
Les nouveaux territoires de la santé Animé par Élisabeth Marshall, rédactrice en chef à La Vie, et Étienne Séguier, journaliste à La Vie.
Marcher, bouger Axel Kahn, écrivain, médecin, marcheur, David Le Breton, anthropologue, Alexandre Feltz, médecin.
Manger, jeûner Michel Maxime Egger, sociologue, Françoise Wilhelmi de Toledo, directrice de clinique. 

Vendredi 14 h 30-17 h 30 Église Saint-Thomas

Les nouveaux chercheurs de sens
Jean-François Barbier-Bouvet, chercheur au Groupe d’études recherches et pratiques spirituelles émergentes (Gerpse).
Traverser la maladie Baptiste Beaulieu, médecin, écrivain et blogueur, Samuel Pruvot, journaliste et écrivain, Marion Muller-Colard, pasteure, aumônier des hôpitaux et écrivaine.
Un dialogue entre l’Orient et l’Occident Pascal Ide, médecin et théologien, Jean-Gérard Bloch, médecin, directeur du diplôme universitaire Médecine, méditation et neurosciences. Dominique Casaÿs, kinésithérapeute spécialisé en médecine chinoise.

> Les Etats généraux du christianisme, auront lieu à Strasbourg du 2 au 4 octobre 2015. Inscrivez-vous dès maintenant (et gratuitement) en ligne !

À l’école en pédibus, c’est le pied !

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Emmener les enfants à l’école à pied… Un voeu pieux pour bien des familles, confrontées à une organisation chronométrée le matin. Résultat : selon une étude de l’Association pour la prévention routière de 2011, 73 % des 5-10 ans vont à l’école en voiture. Mais en cette période de rentrée, c’est peut-être le moment de se mettre au « pédibus »… Le principe de ces « autobus pédestres », qui fleurissent dans de nombreuses communes, est le même que celui des transports en commun. Une ou plusieurs lignes desservent un établissement scolaire et sont jalonnées d’arrêts où les enfants peuvent rejoindre la petite troupe à une heure fixée. Des parents volontaires, vêtus de chasubles fluo, accompagnent la file indienne jusqu’à l’école.

Plus alertes et moins excités

Les avantages de ce mode de transport doux sont multiples. Moins de voitures aux abords des écoles, c’est moins de gaz à effet de serre et un environnement plus sûr. « Les enfants qui arrivent à l’école en ayant marché une dizaine de minutes sont aussi plus alertes et moins excités que ceux qui sont déposés en auto devant le portail », souligne Alexandra Pamies, fondatrice du réseau Mille-Pattes, qui accompagne la mise en place de parcours. De plus, les enfants prennent le réflexe de se déplacer autrement qu’en voiture.

Une vie de quartier animée

Autre point positif de ces lignes, aussi appelées « carapattes » : la convivialité qu’elles créent. « Les enfants discutent entre eux sur le chemin, ils sont ravis de se retrouver. Et comme les parents sont amenés à échanger régulièrement, la vie du quartier est plus animée. Pour Noël ou pour le dernier trajet de l’année, il n’est pas rare qu’on se déguise. En été, on organise un apéro pour les familles. C’est un vrai plaisir », témoigne Tiphaine, dont les deux enfants n’imaginent plus aller à l’école autrement.

Pour les parents, enfin, le gain de temps est précieux : « Au lieu d’emmener mes enfants tous les matins, j’accompagne le pédibus un matin par semaine. Les quatre autres jours, j’échappe donc aux embouteillages », ajoute Tiphaine. Autant de bonnes raisons de se lancer.

 

> Mettre en place un pédibus

- Motivez d’autres familles, parlez-en autour de vous, par exemple au moment des élections de parents d’élèves. 

- Définissez les besoins pour tracer des lignes et imaginer les arrêts. Idéalement, un trajet complet ne doit pas dépasser 20 minutes, arrêts compris. 

- Contactez la mairie : elle peut vous aider en fournissant chasubles, panneaux pour les arrêts, supports de communication, voire en aménageant les abords de l’école.

Info : reseaumillepattes.org, carapattes.org, colibris-lemouvement.org

Sonde New Horizons : l’odyssée continue…

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Le minuscule et lointain astéroïde glacé 2014 MU69, découvert en 2014 par le télescope spatial Hubble, sera la prochaine cible de la sonde New Horizons. Photo Nasa/ESA/STSCI.

Le minuscule et lointain astéroïde glacé 2014 MU69, découvert en 2014 par le télescope spatial Hubble, sera la prochaine cible de la sonde New Horizons. Photo Nasa/ESA/STSCI.

Après le succès du passage de New Horizons dans le système de Pluton, et en attendant, d’ici la fin du mois, que les images de la planète naine et ses satellites nous parviennent, la sonde américaine continue à filer à 52 000 kilomètres/heure à travers le système solaire… La sonde étant en parfait état de marche, après presque dix ans de voyage et deux rencontres planétaires (Jupiter, en 2007, Pluton en 2015) la Nasa a décidé de prolonger sa mission aux confins du système solaire. Un programme de recherche d’un nouvel astéroïde glacé à visiter après Pluton, prévu depuis la conception de la sonde, a été plus difficile que prévu à mettre en œuvre, car ingénieurs et planétologues de la Nasa n’avaient pas réalisé la difficulté de la tâche. En effet, New Horizons se trouvant dans le champ du Sagittaire, dans la partie la plus dense de la Voie lactée, la recherche de petits objets planétaires s’est avérée très difficile, et c’était un travail d’astronomes… C’est donc seulement en 2014 que le télescope spatial Hubble a enfin trouvé une poignée d’astres, potentielles cibles pour New Horizons.
Et l’on sait désormais quel objet de Kuiper, ou Transneptunien, sera visité : il s’agit de 2014 MU69, un astéroïde glacé mesurant une quarantaine de kilomètres. L’objet tourne pratiquement en rond autour du Soleil et fait partie de la Ceinture de Kuiper, où des millions d’objets identiques se sont formés, à l’origine du système solaire.
2014 MU69 sera, lorsque New Horizons le croisera, l’astre le plus lointain jamais visité par l’humanité : 6,5 milliards de kilomètres, soit plus de 43 fois la distance Terre-Soleil, ou 17 100 fois la distance Terre-Lune, ou encore seize millions de fois la distance de la Terre à la Station spatiale internationale où séjournent les astronautes depuis une dizaine d’années… New Horizons doit passer à moins de 12 000 kilomètres de 2014 MU69, ce qui permettra à la sonde de photographier sa surface avec une précision de l’ordre de quelques dizaines de mètres seulement !
Reste, bien sûr, à donner un nom au nouvel astre. Il reste à ses découvreurs plus de trois ans pour le baptiser avant la rencontre, prévue pour le 1 janvier 2019.
Serge Brunier

Rencontre avec le virus le plus dangereux du monde

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Petit shopping de rentrée pour les aider à démarrer

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Ils ont repris le chemin de l’école pour apprendre à lire, à écrire et à compter. Un petit coup de pouce ludique sur le chemin du savoir, avec quelques accessoires à découvrir.

Livret

Une idée simple et efficace afin de bien compter : partir de ses 10 doigts ! Au fil des pages, ce livret conçu par une enseignante conduit l’enfant à additionner, soustraire et même multiplier en regardant ses mains. Pédagogique et ludique. Apprendre à calculer avec ses doigts, par Brigitte

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Quelle est l’origine des jet-streams ?

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Vue du jet-stream de l'hémisphère Nord, au-dessus de l'île du Cap-Breton (Canada), depuis la navette spatiale (1991). Crédit : NASA.

Vue du jet-stream de l’hémisphère Nord, au-dessus de l’île du Cap-Breton (Canada), depuis la navette spatiale (1991). Crédit : NASA.

Étonnant phénomène, en effet, que ces courants aériens extrêmement rapides au sein desquels l’air peut se déplacer à des vitesses dépassant les 360 km/h. Larges de quelques centaines de kilomètres, ils se situent entre 8 et 15 kilomètres d’altitude et font le tour du globe en soufflant globalement d’ouest en est. Ces vents particuliers se forment à cause des différences de pression et de température qui existent entre l’équateur et les pôles.

En effet, le gradient de pression dépend de la température de l’air : c’est-à-dire que pour une même valeur de pression au sol, l’air chaud est moins dense que l’air froid. Donc plus la différence de température est grande entre deux masses d’air, plus la différence de pression augmentera avec l’altitude et la diminution de la température, et plus les vents seront forts.

La rotation de la Terre est le principal moteur des jet-streams

C’est ce qui se passe notamment au-dessus des étroits couloirs qui séparent les masses d’air froid des masses d’air chaud en plusieurs endroits de l’atmos­phè­­re, principalement autour des hémisphères… là où des jet-streams apparaissent. La rotation de la Terre, ainsi que l’écoulement de l’air, qui s’effectue des zones chaudes vers les zones froides, forcent ces vents à se diriger de l’ouest vers l’est quel que soit l’hémisphère.

Leur parcours est cependant influencé par la situation et les déplacements des anticyclones et de l’air polaire. Leur position et leur intensité varient ainsi, au fil des saisons, entre 25 et 45° de latitude. Ils sont plus forts en hiver et peuvent être à l’origine de fortes tempêtes dans les régions tempérées.

Un moyen pour les avions d’économiser du carburant

L’été, ils se décalent vers les pôles. Ces vents d’altitude sont cartographiés plusieurs fois par jour par les satellites météo, notamment pour informer les pilotes d’avion qui peuvent ainsi gagner du temps et de l’énergie en les empruntant ou, s’ils sont en sens contraire, en les évitant.

G.A.

D’après S&V n°1102

 

>Lire aussi:

 

> Lire également dans le site des Grandes Archives de Science & Vie :

  • Le défi des éoliennes volantes – S&V n°1106 – 2009. Les jet-streams pourraient-ils servir de source d’énergie propre et durable ? L’énorme potentiel offert par ces phénomènes a donné l’idée aux ingénieurs de concevoir des éoliennes volantes qui capteraient à haute altitude une partie de leur énergie…

1106

  • Ces poussières qui gouvernent le monde – S&V n°1134 – 2012. Les poussières jouent un grand rôle dans les régulations climatiques locales ou globale. En particulier le sable provenant des déserts et transporté dans l’atmosphère par les flux modèle le climat des zones tropicales. Et ce n’est que très récemment que la science a acquis les outils technologiques pour étudier l’effet global de ces poussières.

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  • Nuages : la physique ne prédit toujours pas la pluie – S&V n°1026 – 2003 – Les météorologistes savent prévoir globalement les risques d’averses grâce à des calculs statistiques, mais ils ne disposent pas de modèle physique leur permettant de dire avec exactitude si la vapeur en suspension dans un nuage va se condenser suffisamment pour être précipité vers le sol, car les mécanismes en jeu sont aussi complexes que microscopiques…

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