Même faibles, les hausses de pollution aux particules fines sont meurtrières

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Les particules fines font partie des composantes les plus dangereuses de la pollution de l'air, visible ici à Oakland, en Californie. - Ph. Jose Camões Silva / Flickr / CC BY 2.0

Les particules fines font partie des composantes les plus dangereuses de la pollution de l’air, visible ici à Oakland, en Californie. – Ph. Jose Camões Silva / Flickr / CC BY 2.0

Elles ne mesurent que 0,0025 millimètres, et se faufilent entre les cellules de nos poumons quand nous respirons jusqu’à atteindre directement le sang. Composées de produits chimiques aussi variés que toxiques (l’arsenic, le mercure, le soufre ou les oxydes d’azote, par exemple), les particules fines (PM2,5) sont l’une des composantes les plus inquiétantes de la pollution atmosphérique en zone urbaine, comme vient de le confirmer une vaste étude américaine.

Ses conclusions : pour les personnes qui les respirent, chaque hausse de 10 microgrammes par mètre cube (µg/m3) de PM2,5 fait augmenter de 3 % les chances de décès toutes causes confondues (sauf accidents) et de 10 % celles de mourir d’une maladie cardiovasculaire. Chez les non-fumeurs, les particules fines font aussi augmenter  les maladies respiratoires (pneumonies, grippe, maladies des poumons…) : 10 µg/m3 de particules fines supplémentaires se traduisent par une mortalité accrue de 27 %.

Une étude réalisée sur plus de 500 000 personnes

Cette évaluation précise a été possible grâce au suivi, pendant 10 ans, de plus de 500 000 personnes d’un âge compris entre 50 et 71 ans, à partir de l’an 2000. A cette date, un programme de mesure de la concentration des particules a débuté dans tout le pays, et les épidémiologistes (de l’école de médecine de New York) se sont servis des adresses des participants, vivant en ville ou à la campagne dans 6 états américains, pour vérifier les taux de particules auxquels ils étaient exposés en moyenne chaque année.

Depuis l’an 2000, notent les médecins américains, la qualité de l’air s’est améliorée, grâce à la propreté croissante des moteurs automobiles et à diverses mesures antipollution. Ainsi, en 2009, 78 % des personnes étudiées respiraient un air où les concentrations en PM2,5 ne dépassaient pas le seuil de sécurité, fixé à 12 µg/m3 aux États-Unis.

La qualité de l’air connaît des améliorations mais reste problématique en Europe

En France et en Europe, le seuil limite est deux fois plus élevé : il est fixé à 25 µg/m3 depuis 2015. Or, l’Organisation mondiale de la santé recommande de ne pas dépasser les 10 µg/m3 ! Les efforts se multiplient pour améliorer la qualité de l’air, notamment via des mesures de restriction du trafic (zones à trafic limité, zones 30, zones de rencontre) et l’Europe fait baisser progressivement le seuil autorisé (au-delà duquel les villes payent des amendes). Il était de 30 µg/m3 en 2008 et descendra à 20 µg/m3 en 2020.

Reste que pour le moment, les européens sont nombreux à respirer un air trop pollué. A l’image des 11 millions d’habitants de l’Île-de-France exposés à plus de 10 µg/m3 en moyenne selon les mesures d’Airparif, dont 100 000 parisiens exposés à plus de 20 µg/m3 au quotidien et à environ 100 µg/m3 au cours des pics de pollution.

—Fiorenza Gracci

 

> Lire aussi :

 

> Lire aussi dans les Grandes Archives de S&V :

  • Peut-on comparer pollution urbaine et tabagisme passif ? — S&V n°1169 – 2015. Alors que la fumée de cigarette contient beaucoup plus de polluants que les particules, l’exposition de chacun à celles-ci dépend de ses trajets quotidiens, de son lieu d’habitation et de travail.

S&V 1169 pollution tabac

S&V 1158 particules mortalité

 

S&V 1131 particules OMS

S&V 1124 particules fines

 

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"Selon moi, la spasmophilie relève d’un conflit entre le corps et l’esprit"

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A l’école, ils font tomber les barrières

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