Le plaisir qui suit une bonne course dépend… de la satiété

Standard

L'hormone de la satiété influence la sensation de plaisir associée à la course. - Ph. pespective / Flickr / CC BY SA 2.0

L’hormone de la satiété influence la sensation de plaisir associée à la course. – Ph. pespective / Flickr / CC BY SA 2.0

Après une bonne course, il est fréquent d’éprouver un grand plaisir, dû à la libération d’endorphines dans le système nerveux. Mais il y a plus : des chercheurs de l’université de Montréal viennent de trouver une lien entre ce phénomène et une hormone présente dans la graisse, responsable de la sensation de satiété.

Cette hormone, une actrice-clé de notre métabolisme, s’appelle la leptine. Produite par le tissu adipeux (la graisse), elle signale au cerveau, en se liant au niveau de l’hypothalamus, que l’organisme est bien nourri, ce qui déclenche la sensation de satiété. On ne ressent alors plus la faim.

La leptine agit sur des neurones impliqués dans la motivation à courir

Quel est donc le lien avec la course ? Une équipe de physiologistes, nutritionnistes et neuroscientifiques canadiens a signé ce 1er septembre un article dans la revue Cell Metabolism expliquant avoir découvert une autre effet de la leptine. L’hormone de la satiété exerce aussi une action sur les neurones impliqués dans la motivation à courir !

Il s’agit de neurones dopaminergiques (allumés par la dopamine, un neuromédiateur) situés dans l’aire tegmentale ventrale, dans le cerveau moyen, une région connue pour faire partie du “circuit de la récompense” – ce réseau cérébral responsable des sensations de plaisir et satisfaction.

La satiété et les réserves de graisse font baisser la motivation à courir

Ainsi, les chercheurs ont étudié l’influence de la leptine sur ces neurones de la récompense chez des souris de laboratoire. Tout commence quand l’hormone se lie à son récepteur sur ces neurones, entraînant l’activation d’une molécule appelée STAT3. Or, les chercheurs ont observé qu’en supprimant STAT3 par modification génétique, les souris présentaient une motivation accrue à la course !

Un effet réverisble : si l’on injectait à ces souris un virus contenant le gène de STAT3, une fois intégré dans leur ADN, elles retrouvaient la motivation et couraient davantage dans leur roue.

L’effort de la course est compensé par un pic d’endorphines qui déclenche la sensation de plaisir

Conclusion : la leptine, produite dans l’organisme après un repas ou lorsque les réserves de graisse sont abondantes, diminue la motivation à courir en agissant sur les neurones dopaminergiques del’aire tegmentale ventrale.

Pour expliquer leurs résultats, les scientifiques avancent une hypothèse qui fait appel à l’évolution : ce n’est que lorsque les réserves de graisse diminuent que l’on trouve la motivation pour courir… et, partant, qu’on augmente nos chances de trouver de la nourriture !

En compensation pour l’effort fourni, le cerveau déclencherait donc une vague d’endorphines (dont la dopamine) après une course prolongée. Et, comme l’ont constaté les scientifiques canadiens sur leurs souris, ce pic d’endorphines serait atteint d’autant plus fréquemment que les niveaux de leptine sont bas… c’est à dire que la faim est grande !

–Fiorenza Gracci

 

  • Vive les cellules graisseuses ! – S&V n°1165, 2014. De la régulation de l’appétit à celle de la température, en passant par les défenses immunitaires, le tissu adipeux est bien plus qu’une simple réserve d’énergie.

S&V 1165 - graisse

  • Graisses, le retour en grâce ? – S&V n°1125, 2011. Autrefois absolument proscrites par les nutritionnistes, voici quelles réapparaissent au menu des recommandations sanitaires. La polémique enfle…

1125

 

Corps et esprit, comment trouver l’équilibre ?

Standard

Guérir, jeûner, marcher, méditer, se soigner autrement… Vous l’aurez remarqué : chaque mois, La Vie aborde en « une » une question de santé, une nouvelle manière de se soigner ou de retrouver le lien entre corps et esprit. Notre hebdomadaire chrétien d’actualité a toujours eu le souci d’accompagner la vie de tout l’homme, « corps et âme » tout en informant sur le monde et en se mettant à l’écoute de toutes les formes de quête de sens afin de les comprendre et de les éclairer. Désormais, des enquêtes sociologiques le montrent (page 25), c’est par ces problématiques de santé que passent nombre d’interrogations sur le sens de la vie, sur la recherche spirituelle et même de nouveaux engagements pour le monde. Ainsi, par exemple, l’intérêt écologique et l’engouement pour une nourriture végétarienne, pour le jeûne, le biologique ou la nourriture saine révèlent-ils aussi bien un souci de mieux et moins manger que de respecter la planète. Ce sont de nouvelles formes de « militance » qui touchent beaucoup les jeunes. Autre exemple : l’engouement pour la méditation et un retour vers le silence intérieur, au sein d’une vie agitée et dispersée, plus qu’une quête anti-stress, devient pour des personnes qui se sont éloignées de leur culture chrétienne (ou ne la connaissent plus) une voie de redécouverte de la dimension spirituelle et d’une nouvelle ouverture au monde.

Devant une médecine sans cesse en progrès, mais de plus en plus technique, qui traite une maladie plus qu’une personne, qui touche de moins en moins le corps du malade mais l’examine au scanner, la relation humaine du thérapeute au patient retrouve toute son importance. Les médecines dites parallèles ou complémentaires rencontrent ainsi un nouveau public, soucieux de tout conjuguer pour guérir mais aussi de donner du sens à la traversée de la maladie. C’est pourquoi l’homme occidental semble si attiré par les pratiques venues d’Orient. D’autres conceptions de la personne, comme celle de la médecine chinoise, par exemple, qui envisage le soin dans une approche globale de l’homme, s’intéressant à l’être physique, émotionnel, spirituel, en cherchant à préserver un équilibre avec l’univers, répondent à ce besoin de cohérence.

Retrouver le lien entre corps et esprit, dans un rapport plus équilibré à soi-même, une relation intime et respectueuse à la nature, c’est aussi ce que cherche l’adepte contemporain de la marche, une pratique par ailleurs recommandée par tous les observatoires de santé publique. Ce désir de reconnexion de l’homme à lui-même, à son environnement n’est sans doute pas une fin en soi. Et d’aucuns pourraient craindre, avec justesse, de voir s’installer une forme d’idolâtrie du bien-être, une nouvelle religion « de la bonne santé ». Dans un monde globalisé qui nous met de plus en plus souvent face à la souffrance, la détresse ou la violence de l’autre, restaurer l’harmonie n’est pas qu’oeuvre individuelle et effort de volonté personnelle.

C’est à une conversion profonde de tout l’être que nous sommes conviés en commençant par ce sur quoi chacun a prise : son choix de vie, de nourriture, sa présence au monde, sa culture spirituelle, mais aussi son rapport à l’autre et au tout Autre. Écouter les aspirations du temps mais aussi affirmer que les chrétiens sont concernés par ces nouvelles recherches – et ont leur mot à dire, c’est le sens de notre journée de Strasbourg sur « Sens et santé ». Qui réunira des médecins et des patients, des praticiens de médecines occidentales, mais aussi orientales, des sociologues et des spirituels, des pratiquants du jeûne ou de la marche. Ensemble, nous chercherons comment, demain, « soigner tout l’homme ».

Jean-Gérard Bloch : « L’unité corps-esprit est démontrée jusque dans nos gènes » 

Pascal Ide : « Soigner tout l’homme ? »

Dominique Casaÿs : « Soigner tout l’humain en médecine chinoise »

Baptiste Beaulieu : « Tant qu’il y aura le soin, nous serons des hommes » 

Michel Maxime Egger : « Se nourrir, pour le corps ou pour l’esprit ? »

Françoise Wilhelmi de Toledo : « Les trois dimensions à l’oeuvre dans le jeûne »

Axel Kahn : « La marche, la tête et les jambes »

David Lebreton : « La condition corporelle de l’humanité »

  

> La journée Sens et santé aux Etats généraux du christianisme

Une journée complète d’échange sur les rapports entre corps et esprit. Exploration des nouveaux territoires de la médecine, de la psychologie et de la quête spirituelle. 

Vendredi 9 h 30-12 h 30 Église Saint-Thomas
Les nouveaux territoires de la santé Animé par Élisabeth Marshall, rédactrice en chef à La Vie, et Étienne Séguier, journaliste à La Vie.
Marcher, bouger Axel Kahn, écrivain, médecin, marcheur, David Le Breton, anthropologue, Alexandre Feltz, médecin.
Manger, jeûner Michel Maxime Egger, sociologue, Françoise Wilhelmi de Toledo, directrice de clinique. 

Vendredi 14 h 30-17 h 30 Église Saint-Thomas

Les nouveaux chercheurs de sens
Jean-François Barbier-Bouvet, chercheur au Groupe d’études recherches et pratiques spirituelles émergentes (Gerpse).
Traverser la maladie Baptiste Beaulieu, médecin, écrivain et blogueur, Samuel Pruvot, journaliste et écrivain, Marion Muller-Colard, pasteure, aumônier des hôpitaux et écrivaine.
Un dialogue entre l’Orient et l’Occident Pascal Ide, médecin et théologien, Jean-Gérard Bloch, médecin, directeur du diplôme universitaire Médecine, méditation et neurosciences. Dominique Casaÿs, kinésithérapeute spécialisé en médecine chinoise.

> Les Etats généraux du christianisme, auront lieu à Strasbourg du 2 au 4 octobre 2015. Inscrivez-vous dès maintenant (et gratuitement) en ligne !

À l’école en pédibus, c’est le pied !

Standard

Emmener les enfants à l’école à pied… Un voeu pieux pour bien des familles, confrontées à une organisation chronométrée le matin. Résultat : selon une étude de l’Association pour la prévention routière de 2011, 73 % des 5-10 ans vont à l’école en voiture. Mais en cette période de rentrée, c’est peut-être le moment de se mettre au « pédibus »… Le principe de ces « autobus pédestres », qui fleurissent dans de nombreuses communes, est le même que celui des transports en commun. Une ou plusieurs lignes desservent un établissement scolaire et sont jalonnées d’arrêts où les enfants peuvent rejoindre la petite troupe à une heure fixée. Des parents volontaires, vêtus de chasubles fluo, accompagnent la file indienne jusqu’à l’école.

Plus alertes et moins excités

Les avantages de ce mode de transport doux sont multiples. Moins de voitures aux abords des écoles, c’est moins de gaz à effet de serre et un environnement plus sûr. « Les enfants qui arrivent à l’école en ayant marché une dizaine de minutes sont aussi plus alertes et moins excités que ceux qui sont déposés en auto devant le portail », souligne Alexandra Pamies, fondatrice du réseau Mille-Pattes, qui accompagne la mise en place de parcours. De plus, les enfants prennent le réflexe de se déplacer autrement qu’en voiture.

Une vie de quartier animée

Autre point positif de ces lignes, aussi appelées « carapattes » : la convivialité qu’elles créent. « Les enfants discutent entre eux sur le chemin, ils sont ravis de se retrouver. Et comme les parents sont amenés à échanger régulièrement, la vie du quartier est plus animée. Pour Noël ou pour le dernier trajet de l’année, il n’est pas rare qu’on se déguise. En été, on organise un apéro pour les familles. C’est un vrai plaisir », témoigne Tiphaine, dont les deux enfants n’imaginent plus aller à l’école autrement.

Pour les parents, enfin, le gain de temps est précieux : « Au lieu d’emmener mes enfants tous les matins, j’accompagne le pédibus un matin par semaine. Les quatre autres jours, j’échappe donc aux embouteillages », ajoute Tiphaine. Autant de bonnes raisons de se lancer.

 

> Mettre en place un pédibus

- Motivez d’autres familles, parlez-en autour de vous, par exemple au moment des élections de parents d’élèves. 

- Définissez les besoins pour tracer des lignes et imaginer les arrêts. Idéalement, un trajet complet ne doit pas dépasser 20 minutes, arrêts compris. 

- Contactez la mairie : elle peut vous aider en fournissant chasubles, panneaux pour les arrêts, supports de communication, voire en aménageant les abords de l’école.

Info : reseaumillepattes.org, carapattes.org, colibris-lemouvement.org

Corps et esprit, comment trouver l’équilibre ?

Standard

Guérir, jeûner, marcher, méditer, se soigner autrement… Vous l’aurez remarqué : chaque mois, La Vie aborde en « une » une question de santé, une nouvelle manière de se soigner ou de retrouver le lien entre corps et esprit. Notre hebdomadaire chrétien d’actualité a toujours eu le souci d’accompagner la vie de tout l’homme, « corps et âme » tout en informant sur le monde et en se mettant à l’écoute de toutes les formes de quête de sens afin de les comprendre et de les éclairer. Désormais, des enquêtes sociologiques le montrent (page 25), c’est par ces problématiques de santé que passent nombre d’interrogations sur le sens de la vie, sur la recherche spirituelle et même de nouveaux engagements pour le monde. Ainsi, par exemple, l’intérêt écologique et l’engouement pour une nourriture végétarienne, pour le jeûne, le biologique ou la nourriture saine révèlent-ils aussi bien un souci de mieux et moins manger que de respecter la planète. Ce sont de nouvelles formes de « militance » qui touchent beaucoup les jeunes. Autre exemple : l’engouement pour la méditation et un retour vers le silence intérieur, au sein d’une vie agitée et dispersée, plus qu’une quête anti-stress, devient pour des personnes qui se sont éloignées de leur culture chrétienne (ou ne la connaissent plus) une voie de redécouverte de la dimension spirituelle et d’une nouvelle ouverture au monde.

Devant une médecine sans cesse en progrès, mais de plus en plus technique, qui traite une maladie plus qu’une personne, qui touche de moins en moins le corps du malade mais l’examine au scanner, la relation humaine du thérapeute au patient retrouve toute son importance. Les médecines dites parallèles ou complémentaires rencontrent ainsi un nouveau public, soucieux de tout conjuguer pour guérir mais aussi de donner du sens à la traversée de la maladie. C’est pourquoi l’homme occidental semble si attiré par les pratiques venues d’Orient. D’autres conceptions de la personne, comme celle de la médecine chinoise, par exemple, qui envisage le soin dans une approche globale de l’homme, s’intéressant à l’être physique, émotionnel, spirituel, en cherchant à préserver un équilibre avec l’univers, répondent à ce besoin de cohérence.

Retrouver le lien entre corps et esprit, dans un rapport plus équilibré à soi-même, une relation intime et respectueuse à la nature, c’est aussi ce que cherche l’adepte contemporain de la marche, une pratique par ailleurs recommandée par tous les observatoires de santé publique. Ce désir de reconnexion de l’homme à lui-même, à son environnement n’est sans doute pas une fin en soi. Et d’aucuns pourraient craindre, avec justesse, de voir s’installer une forme d’idolâtrie du bien-être, une nouvelle religion « de la bonne santé ». Dans un monde globalisé qui nous met de plus en plus souvent face à la souffrance, la détresse ou la violence de l’autre, restaurer l’harmonie n’est pas qu’oeuvre individuelle et effort de volonté personnelle.

C’est à une conversion profonde de tout l’être que nous sommes conviés en commençant par ce sur quoi chacun a prise : son choix de vie, de nourriture, sa présence au monde, sa culture spirituelle, mais aussi son rapport à l’autre et au tout Autre. Écouter les aspirations du temps mais aussi affirmer que les chrétiens sont concernés par ces nouvelles recherches – et ont leur mot à dire, c’est le sens de notre journée de Strasbourg sur « Sens et santé ». Qui réunira des médecins et des patients, des praticiens de médecines occidentales, mais aussi orientales, des sociologues et des spirituels, des pratiquants du jeûne ou de la marche. Ensemble, nous chercherons comment, demain, « soigner tout l’homme ».

Jean-Gérard Bloch : « L’unité corps-esprit est démontrée jusque dans nos gènes » 

Pascal Ide : « Soigner tout l’homme ? »

Dominique Casaÿs : « Soigner tout l’humain en médecine chinoise »

Baptiste Beaulieu : « Tant qu’il y aura le soin, nous serons des hommes » 

Michel Maxime Egger : « Se nourrir, pour le corps ou pour l’esprit ? »

Françoise Wilhelmi de Toledo : « Les trois dimensions à l’oeuvre dans le jeûne »

Axel Kahn : « La marche, la tête et les jambes »

David Lebreton : « La condition corporelle de l’humanité »

  

> La journée Sens et santé aux Etats généraux du christianisme

Une journée complète d’échange sur les rapports entre corps et esprit. Exploration des nouveaux territoires de la médecine, de la psychologie et de la quête spirituelle. 

Vendredi 9 h 30-12 h 30 Église Saint-Thomas
Les nouveaux territoires de la santé Animé par Élisabeth Marshall, rédactrice en chef à La Vie, et Étienne Séguier, journaliste à La Vie.
Marcher, bouger Axel Kahn, écrivain, médecin, marcheur, David Le Breton, anthropologue, Alexandre Feltz, médecin.
Manger, jeûner Michel Maxime Egger, sociologue, Françoise Wilhelmi de Toledo, directrice de clinique. 

Vendredi 14 h 30-17 h 30 Église Saint-Thomas

Les nouveaux chercheurs de sens
Jean-François Barbier-Bouvet, chercheur au Groupe d’études recherches et pratiques spirituelles émergentes (Gerpse).
Traverser la maladie Baptiste Beaulieu, médecin, écrivain et blogueur, Samuel Pruvot, journaliste et écrivain, Marion Muller-Colard, pasteure, aumônier des hôpitaux et écrivaine.
Un dialogue entre l’Orient et l’Occident Pascal Ide, médecin et théologien, Jean-Gérard Bloch, médecin, directeur du diplôme universitaire Médecine, méditation et neurosciences. Dominique Casaÿs, kinésithérapeute spécialisé en médecine chinoise.

> Les Etats généraux du christianisme, auront lieu à Strasbourg du 2 au 4 octobre 2015. Inscrivez-vous dès maintenant (et gratuitement) en ligne !

À l’école en pédibus, c’est le pied !

Standard

Emmener les enfants à l’école à pied… Un voeu pieux pour bien des familles, confrontées à une organisation chronométrée le matin. Résultat : selon une étude de l’Association pour la prévention routière de 2011, 73 % des 5-10 ans vont à l’école en voiture. Mais en cette période de rentrée, c’est peut-être le moment de se mettre au « pédibus »… Le principe de ces « autobus pédestres », qui fleurissent dans de nombreuses communes, est le même que celui des transports en commun. Une ou plusieurs lignes desservent un établissement scolaire et sont jalonnées d’arrêts où les enfants peuvent rejoindre la petite troupe à une heure fixée. Des parents volontaires, vêtus de chasubles fluo, accompagnent la file indienne jusqu’à l’école.

Plus alertes et moins excités

Les avantages de ce mode de transport doux sont multiples. Moins de voitures aux abords des écoles, c’est moins de gaz à effet de serre et un environnement plus sûr. « Les enfants qui arrivent à l’école en ayant marché une dizaine de minutes sont aussi plus alertes et moins excités que ceux qui sont déposés en auto devant le portail », souligne Alexandra Pamies, fondatrice du réseau Mille-Pattes, qui accompagne la mise en place de parcours. De plus, les enfants prennent le réflexe de se déplacer autrement qu’en voiture.

Une vie de quartier animée

Autre point positif de ces lignes, aussi appelées « carapattes » : la convivialité qu’elles créent. « Les enfants discutent entre eux sur le chemin, ils sont ravis de se retrouver. Et comme les parents sont amenés à échanger régulièrement, la vie du quartier est plus animée. Pour Noël ou pour le dernier trajet de l’année, il n’est pas rare qu’on se déguise. En été, on organise un apéro pour les familles. C’est un vrai plaisir », témoigne Tiphaine, dont les deux enfants n’imaginent plus aller à l’école autrement.

Pour les parents, enfin, le gain de temps est précieux : « Au lieu d’emmener mes enfants tous les matins, j’accompagne le pédibus un matin par semaine. Les quatre autres jours, j’échappe donc aux embouteillages », ajoute Tiphaine. Autant de bonnes raisons de se lancer.

 

> Mettre en place un pédibus

- Motivez d’autres familles, parlez-en autour de vous, par exemple au moment des élections de parents d’élèves. 

- Définissez les besoins pour tracer des lignes et imaginer les arrêts. Idéalement, un trajet complet ne doit pas dépasser 20 minutes, arrêts compris. 

- Contactez la mairie : elle peut vous aider en fournissant chasubles, panneaux pour les arrêts, supports de communication, voire en aménageant les abords de l’école.

Info : reseaumillepattes.org, carapattes.org, colibris-lemouvement.org