Sonde New Horizons : l’odyssée continue…

Standard

Le minuscule et lointain astéroïde glacé 2014 MU69, découvert en 2014 par le télescope spatial Hubble, sera la prochaine cible de la sonde New Horizons. Photo Nasa/ESA/STSCI.

Le minuscule et lointain astéroïde glacé 2014 MU69, découvert en 2014 par le télescope spatial Hubble, sera la prochaine cible de la sonde New Horizons. Photo Nasa/ESA/STSCI.

Après le succès du passage de New Horizons dans le système de Pluton, et en attendant, d’ici la fin du mois, que les images de la planète naine et ses satellites nous parviennent, la sonde américaine continue à filer à 52 000 kilomètres/heure à travers le système solaire… La sonde étant en parfait état de marche, après presque dix ans de voyage et deux rencontres planétaires (Jupiter, en 2007, Pluton en 2015) la Nasa a décidé de prolonger sa mission aux confins du système solaire. Un programme de recherche d’un nouvel astéroïde glacé à visiter après Pluton, prévu depuis la conception de la sonde, a été plus difficile que prévu à mettre en œuvre, car ingénieurs et planétologues de la Nasa n’avaient pas réalisé la difficulté de la tâche. En effet, New Horizons se trouvant dans le champ du Sagittaire, dans la partie la plus dense de la Voie lactée, la recherche de petits objets planétaires s’est avérée très difficile, et c’était un travail d’astronomes… C’est donc seulement en 2014 que le télescope spatial Hubble a enfin trouvé une poignée d’astres, potentielles cibles pour New Horizons.
Et l’on sait désormais quel objet de Kuiper, ou Transneptunien, sera visité : il s’agit de 2014 MU69, un astéroïde glacé mesurant une quarantaine de kilomètres. L’objet tourne pratiquement en rond autour du Soleil et fait partie de la Ceinture de Kuiper, où des millions d’objets identiques se sont formés, à l’origine du système solaire.
2014 MU69 sera, lorsque New Horizons le croisera, l’astre le plus lointain jamais visité par l’humanité : 6,5 milliards de kilomètres, soit plus de 43 fois la distance Terre-Soleil, ou 17 100 fois la distance Terre-Lune, ou encore seize millions de fois la distance de la Terre à la Station spatiale internationale où séjournent les astronautes depuis une dizaine d’années… New Horizons doit passer à moins de 12 000 kilomètres de 2014 MU69, ce qui permettra à la sonde de photographier sa surface avec une précision de l’ordre de quelques dizaines de mètres seulement !
Reste, bien sûr, à donner un nom au nouvel astre. Il reste à ses découvreurs plus de trois ans pour le baptiser avant la rencontre, prévue pour le 1 janvier 2019.
Serge Brunier

Rencontre avec le virus le plus dangereux du monde

Standard










Tous les titres Science & Vie

Kiosque Mag

Abonnez vous à des tarifs préférentiels, achetez vos magazines au numéro ou en version numérique sur Kiosque Mag

Les applications Science & Vie

  • SVpix
  • Grandes Archives
  • Les Applications

Science et vie

Science & Vie : quand la science décrypte la société.​






Petit shopping de rentrée pour les aider à démarrer

Standard

Ils ont repris le chemin de l’école pour apprendre à lire, à écrire et à compter. Un petit coup de pouce ludique sur le chemin du savoir, avec quelques accessoires à découvrir.

Livret

Une idée simple et efficace afin de bien compter : partir de ses 10 doigts ! Au fil des pages, ce livret conçu par une enseignante conduit l’enfant à additionner, soustraire et même multiplier en regardant ses mains. Pédagogique et ludique. Apprendre à calculer avec ses doigts, par Brigitte

Cet article est réservé aux abonnés de La Vie, afin de le lire

ABONNEZ-VOUS

4€/mois SANS ENGAGEMENT

Accédez à des contenus numériques exclusivement réservés aux abonnés ainsi qu’à vos numéros en version PDF sur ordinateur, smartphone et tablette.


Quelle est l’origine des jet-streams ?

Standard

Vue du jet-stream de l'hémisphère Nord, au-dessus de l'île du Cap-Breton (Canada), depuis la navette spatiale (1991). Crédit : NASA.

Vue du jet-stream de l’hémisphère Nord, au-dessus de l’île du Cap-Breton (Canada), depuis la navette spatiale (1991). Crédit : NASA.

Étonnant phénomène, en effet, que ces courants aériens extrêmement rapides au sein desquels l’air peut se déplacer à des vitesses dépassant les 360 km/h. Larges de quelques centaines de kilomètres, ils se situent entre 8 et 15 kilomètres d’altitude et font le tour du globe en soufflant globalement d’ouest en est. Ces vents particuliers se forment à cause des différences de pression et de température qui existent entre l’équateur et les pôles.

En effet, le gradient de pression dépend de la température de l’air : c’est-à-dire que pour une même valeur de pression au sol, l’air chaud est moins dense que l’air froid. Donc plus la différence de température est grande entre deux masses d’air, plus la différence de pression augmentera avec l’altitude et la diminution de la température, et plus les vents seront forts.

La rotation de la Terre est le principal moteur des jet-streams

C’est ce qui se passe notamment au-dessus des étroits couloirs qui séparent les masses d’air froid des masses d’air chaud en plusieurs endroits de l’atmos­phè­­re, principalement autour des hémisphères… là où des jet-streams apparaissent. La rotation de la Terre, ainsi que l’écoulement de l’air, qui s’effectue des zones chaudes vers les zones froides, forcent ces vents à se diriger de l’ouest vers l’est quel que soit l’hémisphère.

Leur parcours est cependant influencé par la situation et les déplacements des anticyclones et de l’air polaire. Leur position et leur intensité varient ainsi, au fil des saisons, entre 25 et 45° de latitude. Ils sont plus forts en hiver et peuvent être à l’origine de fortes tempêtes dans les régions tempérées.

Un moyen pour les avions d’économiser du carburant

L’été, ils se décalent vers les pôles. Ces vents d’altitude sont cartographiés plusieurs fois par jour par les satellites météo, notamment pour informer les pilotes d’avion qui peuvent ainsi gagner du temps et de l’énergie en les empruntant ou, s’ils sont en sens contraire, en les évitant.

G.A.

D’après S&V n°1102

 

>Lire aussi:

 

> Lire également dans le site des Grandes Archives de Science & Vie :

  • Le défi des éoliennes volantes – S&V n°1106 – 2009. Les jet-streams pourraient-ils servir de source d’énergie propre et durable ? L’énorme potentiel offert par ces phénomènes a donné l’idée aux ingénieurs de concevoir des éoliennes volantes qui capteraient à haute altitude une partie de leur énergie…

1106

  • Ces poussières qui gouvernent le monde – S&V n°1134 – 2012. Les poussières jouent un grand rôle dans les régulations climatiques locales ou globale. En particulier le sable provenant des déserts et transporté dans l’atmosphère par les flux modèle le climat des zones tropicales. Et ce n’est que très récemment que la science a acquis les outils technologiques pour étudier l’effet global de ces poussières.

1134

  • Nuages : la physique ne prédit toujours pas la pluie – S&V n°1026 – 2003 – Les météorologistes savent prévoir globalement les risques d’averses grâce à des calculs statistiques, mais ils ne disposent pas de modèle physique leur permettant de dire avec exactitude si la vapeur en suspension dans un nuage va se condenser suffisamment pour être précipité vers le sol, car les mécanismes en jeu sont aussi complexes que microscopiques…

1026