Vidéo : il y a 3 000 milliards d’arbres sur la planète

Standard

Combien d'arbres dans cette forêt australienne ? / Ph. Kevin Utting / CC BY 2.0 / Flickr

Combien d’arbres dans cette forêt australienne ? / Ph. Kevin Utting / CC BY 2.0 / Flickr

3000 milliards d’arbres recouvrent la planète Terre, d’après une équipe internationale de scientifiques. Ce chiffre, considéré comme beaucoup plus fiable que les précédentes estimations, réévalue à la hausse de sept fois la quantité d’arbres !

Pour l’obtenir, les chercheurs ont fusionné les observations obtenues par satellite avec des comptages du nombre d’arbres réalisés directement sur le terrain dans 430 000 hectares de forêts. Ces mesures, les plus fiables possibles, ont permis d’ajuster les estimations basées uniquement sur les données satellitaires. Celles-ci chiffraient en effet le nombre d’arbres à 400 milliards, bien en deçà de la réalité !

Grâce à la nouvelle étude, publiée dans la revue Nature, une carte mondiale de la couverture forestière en chaque point du globe a été réalisée. Sa densité est visible, dans la vidéo ci-dessous, sous la forme de pics verts de différentes hauteurs selon les régions.

46 % des arbres ont disparu depuis que l’homme a inventé l’agriculture…

En plus de livrer une carte des arbres terrestres, cette étude montre également l’évolution des forêts durant les derniers millénaires. Leur étendue et leur densité se sont beaucoup modifiées depuis que l’agriculture a commencé à s’établir il y a 12 000 ans environ, entraînant la déforestation progressive des terrains afin de les rendre cultivables.

Globalement, les chercheurs estiment que 46 % des arbres autrefois présents sur notre planète ont disparu depuis cette date. La déforestation concerne surtout les régions tempérées, qui sont aussi les plus peuplées par l’homme, car le climat y est le plus propice à l’agriculture et à l’élevage.

Aujourd’hui, les zones où les arbres persistent le plus fortement sont les forêts boréales, ces grandes étendues de conifères enneigées (Amérique du Nord, Scandinavie et Russie), qui représentent 24 % du total avec 750 milliards d’arbres environ, ainsi que les forêts tropicales et subtropicales (comme l’Amazonie ou Bornéo), riches de 1300 milliards d’arbres (43 % du total).

…et la déforestation se poursuit

Au rythme de 15 milliards d’arbres abattus chaque année, la déforestation par la main humaine reste la cause principale de la perte des forêts, ajoutent les chercheurs. Or, comme c’est connu, les forêts constituent de très importants “puits de carbone” planétaires, c’est à dire qu’ils absorbent d’énormes quantités de CO2 de l’atmosphère, ce gaz étant utilisé par les plantes pour leur croissance lors de la photosynthèse. Moins de forêt signifie donc moins de carbone stocké et plus de dioxyde de carbone dans l’air, qui renforce l’effet de serre.

Quant à l’impact d’une telle déforestation sur la biodiversité, des études plus approfondies seront nécessaires, d’après les chercheurs, pour évaluer quelles espèces sont abattues le plus rapidement et avec quelles conséquences sur les écosystèmes.

—Fiorenza Gracci

 

> Lire aussi dans les Grandes Archives de S&V :

S&V 1159 - globes forets

  • Vers la fin des grands arbres ? — S&V n°1151, 2013. Le réchauffement comme la déforestation menacent la survie des grands séquoias, baobabs et autres géants des forêts.

S&V 1151 - grands arbres

  • La forêt comme vous ne l’avez jamais vue — S&V n°1127, 2011. Un nouvel outil radar permet de visualiser en 3D tous les paramètres d’une forêt : la biodiversité qu’elle abrite, la quantité de CO2 qu’elle renferme…

S&V 1127 - foret scan

 

Corps et esprit, comment trouver l’équilibre ?

Standard

Guérir, jeûner, marcher, méditer, se soigner autrement… Vous l’aurez remarqué : chaque mois, La Vie aborde en « une » une question de santé, une nouvelle manière de se soigner ou de retrouver le lien entre corps et esprit. Notre hebdomadaire chrétien d’actualité a toujours eu le souci d’accompagner la vie de tout l’homme, « corps et âme » tout en informant sur le monde et en se mettant à l’écoute de toutes les formes de quête de sens afin de les comprendre et de les éclairer. Désormais, des enquêtes sociologiques le montrent (page 25), c’est par ces problématiques de santé que passent nombre d’interrogations sur le sens de la vie, sur la recherche spirituelle et même de nouveaux engagements pour le monde. Ainsi, par exemple, l’intérêt écologique et l’engouement pour une nourriture végétarienne, pour le jeûne, le biologique ou la nourriture saine révèlent-ils aussi bien un souci de mieux et moins manger que de respecter la planète. Ce sont de nouvelles formes de « militance » qui touchent beaucoup les jeunes. Autre exemple : l’engouement pour la méditation et un retour vers le silence intérieur, au sein d’une vie agitée et dispersée, plus qu’une quête anti-stress, devient pour des personnes qui se sont éloignées de leur culture chrétienne (ou ne la connaissent plus) une voie de redécouverte de la dimension spirituelle et d’une nouvelle ouverture au monde.

Devant une médecine sans cesse en progrès, mais de plus en plus technique, qui traite une maladie plus qu’une personne, qui touche de moins en moins le corps du malade mais l’examine au scanner, la relation humaine du thérapeute au patient retrouve toute son importance. Les médecines dites parallèles ou complémentaires rencontrent ainsi un nouveau public, soucieux de tout conjuguer pour guérir mais aussi de donner du sens à la traversée de la maladie. C’est pourquoi l’homme occidental semble si attiré par les pratiques venues d’Orient. D’autres conceptions de la personne, comme celle de la médecine chinoise, par exemple, qui envisage le soin dans une approche globale de l’homme, s’intéressant à l’être physique, émotionnel, spirituel, en cherchant à préserver un équilibre avec l’univers, répondent à ce besoin de cohérence.

Retrouver le lien entre corps et esprit, dans un rapport plus équilibré à soi-même, une relation intime et respectueuse à la nature, c’est aussi ce que cherche l’adepte contemporain de la marche, une pratique par ailleurs recommandée par tous les observatoires de santé publique. Ce désir de reconnexion de l’homme à lui-même, à son environnement n’est sans doute pas une fin en soi. Et d’aucuns pourraient craindre, avec justesse, de voir s’installer une forme d’idolâtrie du bien-être, une nouvelle religion « de la bonne santé ». Dans un monde globalisé qui nous met de plus en plus souvent face à la souffrance, la détresse ou la violence de l’autre, restaurer l’harmonie n’est pas qu’oeuvre individuelle et effort de volonté personnelle.

C’est à une conversion profonde de tout l’être que nous sommes conviés en commençant par ce sur quoi chacun a prise : son choix de vie, de nourriture, sa présence au monde, sa culture spirituelle, mais aussi son rapport à l’autre et au tout Autre. Écouter les aspirations du temps mais aussi affirmer que les chrétiens sont concernés par ces nouvelles recherches – et ont leur mot à dire, c’est le sens de notre journée de Strasbourg sur « Sens et santé ». Qui réunira des médecins et des patients, des praticiens de médecines occidentales, mais aussi orientales, des sociologues et des spirituels, des pratiquants du jeûne ou de la marche. Ensemble, nous chercherons comment, demain, « soigner tout l’homme ».

Jean-Gérard Bloch : « L’unité corps-esprit est démontrée jusque dans nos gènes » 

Pascal Ide : « Soigner tout l’homme ? »

Dominique Casaÿs : « Soigner tout l’humain en médecine chinoise »

Baptiste Beaulieu : « Tant qu’il y aura le soin, nous serons des hommes » 

Michel Maxime Egger : « Se nourrir, pour le corps ou pour l’esprit ? »

Françoise Wilhelmi de Toledo : « Les trois dimensions à l’oeuvre dans le jeûne »

Axel Kahn : « La marche, la tête et les jambes »

David Lebreton : « La condition corporelle de l’humanité »

  

> La journée Sens et santé aux Etats généraux du christianisme

Une journée complète d’échange sur les rapports entre corps et esprit. Exploration des nouveaux territoires de la médecine, de la psychologie et de la quête spirituelle. 

Vendredi 9 h 30-12 h 30 Église Saint-Thomas
Les nouveaux territoires de la santé Animé par Élisabeth Marshall, rédactrice en chef à La Vie, et Étienne Séguier, journaliste à La Vie.
Marcher, bouger Axel Kahn, écrivain, médecin, marcheur, David Le Breton, anthropologue, Alexandre Feltz, médecin.
Manger, jeûner Michel Maxime Egger, sociologue, Françoise Wilhelmi de Toledo, directrice de clinique. 

Vendredi 14 h 30-17 h 30 Église Saint-Thomas

Les nouveaux chercheurs de sens
Jean-François Barbier-Bouvet, chercheur au Groupe d’études recherches et pratiques spirituelles émergentes (Gerpse).
Traverser la maladie Baptiste Beaulieu, médecin, écrivain et blogueur, Samuel Pruvot, journaliste et écrivain, Marion Muller-Colard, pasteure, aumônier des hôpitaux et écrivaine.
Un dialogue entre l’Orient et l’Occident Pascal Ide, médecin et théologien, Jean-Gérard Bloch, médecin, directeur du diplôme universitaire Médecine, méditation et neurosciences. Dominique Casaÿs, kinésithérapeute spécialisé en médecine chinoise.

> Les Etats généraux du christianisme, auront lieu à Strasbourg du 2 au 4 octobre 2015. Inscrivez-vous dès maintenant (et gratuitement) en ligne !

À l’école en pédibus, c’est le pied !

Standard

Emmener les enfants à l’école à pied… Un voeu pieux pour bien des familles, confrontées à une organisation chronométrée le matin. Résultat : selon une étude de l’Association pour la prévention routière de 2011, 73 % des 5-10 ans vont à l’école en voiture. Mais en cette période de rentrée, c’est peut-être le moment de se mettre au « pédibus »… Le principe de ces « autobus pédestres », qui fleurissent dans de nombreuses communes, est le même que celui des transports en commun. Une ou plusieurs lignes desservent un établissement scolaire et sont jalonnées d’arrêts où les enfants peuvent rejoindre la petite troupe à une heure fixée. Des parents volontaires, vêtus de chasubles fluo, accompagnent la file indienne jusqu’à l’école.

Plus alertes et moins excités

Les avantages de ce mode de transport doux sont multiples. Moins de voitures aux abords des écoles, c’est moins de gaz à effet de serre et un environnement plus sûr. « Les enfants qui arrivent à l’école en ayant marché une dizaine de minutes sont aussi plus alertes et moins excités que ceux qui sont déposés en auto devant le portail », souligne Alexandra Pamies, fondatrice du réseau Mille-Pattes, qui accompagne la mise en place de parcours. De plus, les enfants prennent le réflexe de se déplacer autrement qu’en voiture.

Une vie de quartier animée

Autre point positif de ces lignes, aussi appelées « carapattes » : la convivialité qu’elles créent. « Les enfants discutent entre eux sur le chemin, ils sont ravis de se retrouver. Et comme les parents sont amenés à échanger régulièrement, la vie du quartier est plus animée. Pour Noël ou pour le dernier trajet de l’année, il n’est pas rare qu’on se déguise. En été, on organise un apéro pour les familles. C’est un vrai plaisir », témoigne Tiphaine, dont les deux enfants n’imaginent plus aller à l’école autrement.

Pour les parents, enfin, le gain de temps est précieux : « Au lieu d’emmener mes enfants tous les matins, j’accompagne le pédibus un matin par semaine. Les quatre autres jours, j’échappe donc aux embouteillages », ajoute Tiphaine. Autant de bonnes raisons de se lancer.

 

> Mettre en place un pédibus

- Motivez d’autres familles, parlez-en autour de vous, par exemple au moment des élections de parents d’élèves. 

- Définissez les besoins pour tracer des lignes et imaginer les arrêts. Idéalement, un trajet complet ne doit pas dépasser 20 minutes, arrêts compris. 

- Contactez la mairie : elle peut vous aider en fournissant chasubles, panneaux pour les arrêts, supports de communication, voire en aménageant les abords de l’école.

Info : reseaumillepattes.org, carapattes.org, colibris-lemouvement.org