A l’école des ateliers parents-enfants

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Apprendre ensemble à sortir un pot du bloc de terre, se couler côte à côte dans la posture du chien, façonner le même gâteau que l’on pourra refaire à la maison… Des associations aux Maisons de la parentalité, des cours privés aux centres sociaux, les ateliers parents-enfants offrent des occasions de rencontre privilégiée entre petits et grands, entre parents et avec des professionnels. Modelage, yoga, cuisine, sans oublier photo, jardinage, gym, danse contemporaine, couture, arts plastiques ou écriture… Une joyeuse soupape chez soi ou à l’école.

Partager un moment choisi

Il y a les parents aux emplois du temps surchargés qui attendent la fin de la semaine pour « se rattraper », les parents solos qui veulent faire de leur week-end de garde un moment de qualité, les familles plus ou moins nombreuses où l’on essaie d’offrir à chacun un moment à soi… Camille a trois enfants. L’aînée avait déjà trois activités extrascolaires et passait pas mal de temps dans les trajets en voiture… La jeune mère explique : « Théodore, le deuxième, avait besoin de son moment, d’une activité pour lui et à laquelle on se donne la peine d’aller avec lui. On l’a inscrit à la baby-gym. Tous les samedis, son père ou moi sommes là pour l’accompagner sur le parcours d’obstacles. Il nous en parle dès le lundi ! »

À Lyon, Adeline Charvet voit les ateliers yoga qu’elle anime à la Maison de la parentalité (association la Cause des parents) comme un « moyen d’entrer en relation ». Parce que les séances donnent un accès mutuel à une part d’intériorité : « Avec les 2-5 ans, chacun commence par dire son nom et comment il se sent : par exemple chaud et doux comme le soleil, léger comme une feuille qui se détache d’un arbre et vole dans l’air, froid comme une petite goutte d’eau. Ce sont des dimensions auxquelles les parents n’ont pas si souvent accès », détaille-t-elle.C’est aussi une invitation au lâcher-prise : « Quand on propose au petit de monter sur le dos d’un de ses parents dans la posture du chat, c’est une part d’abandon qui est en jeu, touchante à vivre et à observer. »

Se faire plaisir sans culpabiliser

Les parents ne s’oublient pas non plus dans le choix de ces activités à partager. Chez Photo Up (Paris XVIIe), Dorothée Bonneault anime des ateliers créatifs de light painting (technique combinant une pose longue et des sources lumineuses mobiles) et de stop motion (réalisation de courts métrages image par image) ainsi que des balades photographiques. Elle voit arriver des adultes passionnés. « Un certain nombre d’entre eux ont des métiers artistiques ou en lien avec l’image et sont heureux d’en partager quelque chose avec leurs enfants »,souligne-t-elle. Ils savent qu’ils vont apprendre aussi, car les formateurs « s’arrangent toujours pour joindre au côté ludique un saupoudrage technique ».

Tessa Guilbaud accueille régulièrement des binômes ou des familles dans son…

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Un demi-siècle d’histoires avec l’École des loisirs

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C’était peut-être le préféré de vos enfants. Ou bien le vôtre. Vous l’avez rapporté un soir de l’école ou de la bibliothèque. Vous l’avez reçu en cadeau pour votre dixième anniversaire ou la naissance de votre premier enfant. Vous l’avez dévoré gamin ou plus grand, dans le silence de votre chambre. Vous l’avez offert à vos petits-enfants. Vous l’avez retrouvé il n’y a pas longtemps, chez vous ou dans votre librairie de quartier. Ce livre, c’est Chien bleu de Nadja, Bon appétit, Monsieur Lapin ! de Claude Boujon, Zou de Michel Gay, Max et les Maximonstres de Maurice Sendak, Loulou de Grégoire Solotareff, C’est moi le plus fort de Mario Ramos. Ce sont les histoires d’Olga de Geneviève Brisac ou le Journal d’un chat assassin d’Anne Fine, le chevalier qui cherchait ses chaussettes de Christian Oster, Trois Amies de Judy Blume, Je ne t’aime pas, Paulus, d’Agnès Desarthe… Peut-être un autre. Beaucoup d’autres même. Car voilà 50 ans que l’École des loisirs met son savoir-faire au service de la littérature et de l’imaginaire, avec aujourd’hui 250 nouveautés par an et un catalogue vivant, et sans cesse enrichi, de 5 000 titres (75 % de l’activité de la maison, qui se définit elle-même comme « éditeur durable », se fait ainsi sur le fonds) !

Aborder tous les thèmes

Quand, en 1965, Jean Delas, Jean Fabre et Arthur Hubschmid créent l’École des loisirs sur les fondations des Éditions de l’École – héritées du grand-père de Jean Delas et consacrées au livre scolaire -, ils imaginent un écrin pour la création, au croisement du divertissement et de la culture. « Arthur Hubschmid, qui était maquettiste, avait dans ses cartons des auteurs révolutionnaires comme Tomi Ungerer (les Trois Brigands) ou Leo Lionni (Petit-Bleu et Petit-Jaune), qui bousculaient les codes très conventionnels de l’album jeunesse. Ce sont aujourd’hui des classiques. Qu’ils aient tenu le renouvellement des générations signifie bien leur modernité pour l’époque ! », note Louis Delas, fils de Jean, codirecteur de la maison avec Jean-Louis Fabre.

Au catalogue, il y a le plaisir de raconter de belles histoires, bien écrites et illustrées, et la liberté d’aborder tous les thèmes, même les plus complexes. Ceux de la vie familiale : l’adoption, le divorce, la puberté… Mais aussi des sujets sociaux exigeants : esclavage, racisme, antisémitisme, histoire des Balkans, conflit israélo-palestinien, toxicomanie, handicap, violence sexuelle, etc. « Il n’y a pas de limite aux sujets traités, explique Geneviève Brisac, éditrice des collections « Mouche », « Neuf » et « Medium ». Pourvu, quand même, que l’on évite le désespoir, le cynisme et que l’on sache transmettre quelque chose de l’ordre de la lumière ! Aharon Appelfeld (Adam et Thomas) dit qu’un livre jeunesse doit à la fois distraire et enseigner. Et j’y souscris pleinement. »

Le lien nourri depuis les débuts de la maison avec l’école et les lieux d’éducation demeure une de ses forces. Aujourd’hui, 69 titres du fonds sont inscrits sur les listes de références de l’Éducation nationale pour la maternelle, 63 pour le CP-CE1-CE2, 59 pour le CM1-CM2 et la sixième et encore 70 pour le collège, l’éditeur mettant à disposition sur un site dédié des ressources pédagogiques (vidéos, questionnements possibles avec les élèves, liens vers des dossiers sur le genre littéraire, etc.). « Le livre est le meilleur moyen d’aider un enfant à forger sa personnalité et son libre arbitre. Et ce sont les enseignants, le personnel des crèches, les bibliothécaires qui peuvent le mettre dans les mains de l’enfant. Surtout lorsque le livre n’est pas présent dans son environnement familial, observe Louis Delas. Entre lecteur et électeur, il n’y a qu’une lettre de différence. Les événements du début de l’année nous renforcent encore dans la conviction que la lecture est une des clés majeures de notre avenir. »

Pour mener à bien sa « mission », l’École des loisirs a réuni, au fil des décennies, plus de 1 500 auteurs – tous siècles confondus ! – dans son catalogue. « Chaque année, nous découvrons et publions une quinzaine de nouveaux auteurs de grande qualité, notre ambition étant que leurs oeuvres deviennent des livres du fonds ! », explique Louis Delas, pour qui l’indépendance de la structure, toujours détenue et dirigée par les familles fondatrices, est la meilleure garantie du travail bien fait.

Liberté et confiance

Geneviève Brisac mène à l’École des loisirs la double vie d’éditrice et d’auteure. « Il faut du temps et de l’espace pour qu’une oeuvre se déploie. Quand je publie un nouvel auteur, je lui dis toujours : “Ça va compter.” Et même quand les ventes ne décollent pas, je suis comme le jardinier qui sait que la graine va devenir un magnifique rosier. C’est cet esprit de liberté et de confiance, que depuis 50 ans – 25 ans pour moi ! -, nous nous efforçons de perpétuer. »

En un demi-siècle, l’École des loisirs s’est régulièrement enrichie de nouvelles collections. La dernière arrivée, « Rue de Sèvres », a été lancée en 2013 par Louis Delas (passé par les éditions Glénat et la direction de Casterman) pour donner toute sa place à la bande dessinée. « On passe d’une collection à l’autre comme en ski d’une piste à l’autre : en s’entraînant, en pratiquant, observe Geneviève Brisac, qui pilote les collections « Mouche » (dès 7 ans), « Neuf » (dès 9 ans) et « Médium » (12 ans et plus). Mais savoir faire une noire ne gâche pas le plaisir de reprendre une bleue ! » L’éditrice-écrivaine plaide d’ailleurs pour une libre circulation entre les livres. « Je n’aime pas cataloguer trop précisément les livres. L’hypersegmentation crée des interdits inutiles. Le lecteur est quelqu’un de sauvage, qui n’a pas forcément envie de lire ce qui a été prévu pour lui ! Lire un livre seul, c’est posséder quelque chose à soi, évoluer dans un espace où l’on est libre, où l’on n’entend rien, poursuit-elle. Le livre est un lieu de sauvegarde, un abri. »

> Au programme

Pour connaître l’agenda des événements en France et à l’étranger, expositions, rencontres dédicaces, salons du livre, etc. : http://50ans.ecoledesloisirs.fr 

Du 15 au 17 mai : Festival Lire sur la vague à Hossegor. Trente auteurs et illustrateurs en dédicace, des rencontres, des spectacles et des films. 

Jusqu’au 29 août : L’incroyabilicieux anniversaire !, une grande exposition à la bibliothèque de la Part-Dieu à Lyon retrace l’histoire de l’École des loisirs à travers archives, croquis d’auteurs, dessins originaux, etc. 

Du 1er octobre 2015 au 6 février 2016 : exposition de créations originales au musée des Arts décoratifs

À découvrir le 20 mai dans Science & Vie

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S&V_1173_UNE_MYOPIE

C’est maintenant officiel : l’épidémie de myopie est devenue mondiale ! Il y a un an, nous avions évoqué le sujet pour l’Asie. Mais les premiers chiffres pour l’Europe viennent de tomber, démontrant que notre continent n’est pas épargné, avec 47 % des 25-29 ans touchés. Presque un jeune sur deux ! Comme si l’espèce humaine dans son ensemble était en train d’évoluer…

Les nouvelles lois de l’hérédité

On sait depuis une dizaine d’années que notre vision de l’hérédité, issue du dogme du “tout génétique”, est dépassée. Et plusieurs travaux viennent de montrer la diversité des matériaux biologiques transmis aux enfants en plus de l’ADN. L’occasion de voir comment ces hérédités nouvelles renversent des idées fondamentales sur le lien familial et la notion de transmission. Un exemple ? Si les deux parents lèguent le même nombre de chromosomes, ce sont les mères qui laissent le plus de traces à l’intérieur de nos corps.

Elsa Abdoun  e.abdoun@mondadori.fr

La sécurité aérienne en question

Il avait la volonté de détruire l’appareil.” La conférence de presse tenue par le procureur de la République, jeudi 26 mars, a été un choc : l’épouvantable crash aérien survenu deux jours plus tôt sur le sol français était en réalité l’œuvre du copilote, Andreas Lubitz. Un suicide de pilote… 150 morts. L’ordinateur de bord n’aurait-il pas pu bloquer cette manœuvre insensée ? Ne pourrait-on pas contrôler les avions à distance ? A l’heure des drones et des métros automatiques, on s’interroge : faut-il encore un pilote dans l’avion ? Une enquête délicate dans un monde aéronautique en deuil.

 

 

Faire les choses en solo reste un tabou… injustifié, révèle une étude

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Se retrouver seul(e) dans une activité plaisante en public, c'est une pensée qui inhibe démesurément (Ph. Isidro Lopez-Arcos via Flickr CC BY 2.0)

Imaginer se retrouver seul(e) inhibe toute initiative (Ph. Isidro Lopez-Arcos via Flickr CC BY 2.0)

Le marketing est toujours à l’affut des comportements méconnus des consommateurs pouvant être exploités commercialement. Surtout dans une société qui évolue au rythme (effréné) des nouvelles technologies et des réseaux sociaux, et où, paradoxalement, les « consommateurs » passent de plus en plus de temps seuls – comme le montrent de nombreuses études. Or voilà que des chercheurs en marketing viennent de quantifier l’emprise du tabou social entourant les activités de plaisir en mode solitaire.

Par activités de « plaisir en mode solitaire », il faut entendre – précisons-le – celles consistant à aller seul au restaurant, se faire une expo, s’engouffrer dans une salle obscure, partir en vacances, etc. quand on n’a pas dégoté un ou des partenaires pour nous accompagner. Des activités qui, en principe, n’ont pas besoin de partenaires pour être pleinement appréciées, et que les chercheurs qualifient d’ »hédonistes ».

Notre plaisir dépend de ce que nous projetons dans les yeux des autres

Dans leur étude, ceux-ci ont effectué cinq types de tests sur des volontaires (près d’une centaine par test), à base de questionnaires, permettant de mesurer l’importance de l’inhibition sociale à s’afficher tout seul dans l’une de ces activités « hédonistes », surtout si l’on compare au manque d’inhibition liée aux activités « utilitaires », comme l’achat de vêtements, les courses, etc.

L’étude publiée dans le Journal of Consumer Research arrive aux conclusions suivantes : primo, les gens anticipent des jugements exagérément négatifs de la part des autres personnes participant à la même activité (« ils vont croire que je suis sans amis ni réseau ») ; secundo, ils s’abstiennent de s’engager seuls dans de telles activités même s’ils savent qu’elles seraient plaisantes et enrichissantes ; tertio, quand ils le font néanmoins, ils en retirent souvent autant de plaisir que s’ils avaient été accompagnés.

Activité plaisante ou utile : deux jugements différents

Cela peut sembler évident, puisque nous sommes nombreux à nous retrouver dans ces conclusions, mais l’intérêt de l’étude est de les avoir quantifiées sur des échelles mesurant l’intensité de l’inhibition ou celle du plaisir effectivement ressenti. Un chiffrement des réponses fournies par les volontaires basé sur des modèles statistiques comportementaux, afin d’éliminer tout biais d’interprétation et d’extraire des valeurs numériques objectives pouvant servir à définir de nouvelles stratégies marketing.

Ainsi, sur une échelle de 0 à 6, la mesure du plaisir prévu (anticipation) pour un individu à s’adonner en privé ou en public à une activité « hédoniste » ou « utilitaire », seul ou accompagné est résumé dans les histogrammes suivants :

Crédit : Ratner & Hamilton

A gauche, plaisir anticipé si l’activité hédoniste doit se dérouler hors de la sphère publique (par exemple, chez soi) selon qu’on l’envisage seul (bleu) ou accompagné (rouge). Au centre anticipation en cas ou l’activité doit se dérouler en public (par exemple, aller au cinéma). A droite, si l’activité prévue en public est de type utilitaire (par exemple, achats de vêtements). Crédit : Ratner & Hamilton

 

La mesure du plaisir prévu et effectivement ressenti à la visite d’une galerie d’art montre que ce plaisir, très négativement anticipé si l’on est seul, ne l’est plus tant, après l’avoir effectué   :

Crédit : Ratner & Hamilton

A gauche : plaisir anticipé selon qu’on prévoit d’y aller seul (bleu) ou accompagné (rouge). A droite : plaisir effectivement ressenti après la visite. Crédit : Ratner & Hamilton

 

Assumer ses plaisirs solitaires en public

A quoi peut servir ce type de résultat ? Cafés, restaurants, cinémas, musées… un grand nombre de sociétés pourraient tirer bénéfice de ce type d’étude en mettant en place des stratégies contrecarrant l’inhibition du plaisir solitaire en société. Par exemple, comme le signale le site The Atlantic, une agence de marketing néerlandaise à inventé le concept de restaurant où l’on ne peut que diner seul… Et rendre les restaurants plus accueillants pour personnes seules est une tendance en hausse.

Mais pour sortir des considérations purement commerciales visant à augmenter encore nos pulsions consuméristes, l’on peut retirer un autre enseignement de cette étude : si notre vision de nous-mêmes seuls en public est très négative, notre jugement sur les personnes que nous voyons seules dans une activité publique ne l’est pas. Cela permet de mesurer le poids démesuré et fictif que l’on attribue au regard (supposé négatif) de l’autre, et de s’en affranchir pour sortir prendre du plaisir… seul ou accompagné.

Román Ikonicoff

 

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> Lire également dans les Grandes Archives de Science & Vie :

  • Votre cerveau vous trompe – S&V n°1044 – 2004 – Notre cerveau présente des failles : mémoire trompeuse, fausses perceptions, raisonnements biaisés… Comment l’univers de la publicité en exploitent certaines (+ 20 expériences qui vous feront douter de vous-même).

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  • La formule qui décrypte le monde – S&V n°1142 – 2012 – Depuis quelques années, la recherche en marketing s’est affinée au point d’être entrée dans le domaine des sciences cognitives et de ses modèles basés sur la célèbre formule de Bayes, qui semble consubstantielle à tout raisonnement en lien avec la réalité extérieure.

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  • Libre arbitre : notre cerveau décide avant nous – S&V n°1057 – 2005 – L’un des grands apprentissages issues des sciences cognitives est l’importance des mécanismes inconscients et hyper-rapides dans notre être au monde. Au point de questionner notre libre arbitre.

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Pourquoi l’orbite des planètes n’est-elle pas circulaire ?

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L'orbite des corps célestes peut décrire différentes trajectoires géométriques, du cercle à la parabole en passant par l'ellipse - telles les formes résultant de l'intersection d'un cône avec un plan plus ou moins incliné (Ph. Sascha Grusche via Wikicommons CC BY-SA 3.0)

L’orbite des corps célestes peut décrire différentes trajectoires géométriques, du cercle à la parabole en passant par l’ellipse – telles les formes résultant de l’intersection d’un cône avec un plan plus ou moins incliné (Ph. Sascha Grusche via Wikicommons CC BY-SA 3.0)

Aucune loi de la mécanique céleste ne s’oppose à ce que l’orbite d’une planète soit circulaire. Mais quand plusieurs planètes tournent autour d’une étoile, comme les huit de notre système solaire, elles s’attirent les unes les autres, imprimant une forme plus ou moins ­elliptique à leur trajectoire. Et comme elles se trouvent périodiquement dans la même configuration, cela accentue la déformation de leur orbite… qui devient elliptique. Et qui devrait même, en réalité, être encore plus excentrique.

L’explication est à chercher dans l’histoire de la formation des systèmes solaires. A l’origine gravitait autour de notre toute jeune ­étoile un immense nuage de poussière agité de mouvements anarchiques. Alors, comment expliquer que les planètes se soient mises à tourner bien sagement ensemble ? Cela tient à un mécanisme naturel de régulation qui favorise les orbites circulaires et qui repose sur une loi géométrique simple : deux cercles de même centre ne peuvent pas se couper.

L’orbite des planètes, une affaire de géométrie

Les orbites circulaires s’imposent donc car elles entraînent moins de collisions ; elles sont même la condition de la formation des planètes. De fait, aux premiers temps du système solaire, des collisions incessantes provoquaient la formation et la destruction continuelles de corps. Les seuls à avoir atteint une taille suffisante sont donc ceux qui suivaient les trajectoires les plus circulaires. Si une certaine ellipticité est visible aujourd’hui, elle est le résultat des interactions gravitationnelles.

Cependant, ces ellipses ne sont pas parfaites : elles ne se referment pas tout à fait. Ainsi, la forme de l’orbite terrestre a un cycle de 413 000 ans, à l’intérieur duquel son excentricité est multipliée par dix avant de revenir à sa valeur initiale.

F.N.

D’après S&V n°1124

 

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  • Les dix énigmes du Système solaire – S&V n°1066. New Horizons, Spirit, Opportunity, Solar B, Venus Express… Les sondes envoyées par l’homme doivent dissiper les derniers mystères de notre système solaire…

S&V 1066 couv

  • Pluton : une sonde va enfin lui rendre visite – S&V n°1060 – 2006. C’est la dernière planète, ou plutôt planète naine, du Système solaire, celle qu’on connaît le moins. Mais en juillet 2015, la sonde New Horizons devrait enfin nous dévoiler ses mystères. Retour sur l’histoire de cette sonde lancée en 2006.

1060

  • Comètes, elles ont abrité de l’eau liquide – S&V n°1125 – 2011. Les comètes sont les corps du Système solaire dont l’orbite est la plus elliptique. C’est une des raisons pour lesquelles elles peuvent entrer en collision avec les planètes. Pour le meilleur ou pour le pire : sur Terre, elles peuvent conduire à des extinction massives d’espèces ou, au contraire, apporter l’eau et quelques composés organiques prébiotiques nécessaire au développement de la vie.

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Le « bouton on-off » du sommeil aurait été identifié

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Pour l'heure c'est notre rythme circadien qui nous contrôle. Pourra-t-on un jour le contrôler ? (Ph. epSos.de via Flickr BY CC 2.0)

Pour l’heure c’est notre horloge interne qui nous contrôle. Pourra-t-on un jour la contrôler ? (Ph. epSos.de via Flickr BY CC 2.0)

Pouvoir remettre son horloge interne en phase avec le jour et la nuit après un long voyage en avion, une insomnie ou une période de travail de nuit, cela ferait le plus grand bien à l’humanité. Or une équipe canadienne a identifié un mécanisme biologique relativement simple de remise à zéro de cette horloge qui pourrait déboucher sur un traitement efficace des troubles du sommeil liés aux ratés de notre biorythme.

Ce sont d’abord les souris qui devrait se réjouir puisque l’étude porte sur elles : l’équipe dirigée par des chercheurs des université de McGill et de Concordia à Montréal (Canada) ont découvert sur ces cobayes ce qui ressemble à un « bouton de réinitialisation » de leur rythme circadien (ou rythme sommeil-veille). Mais les ressemblances de ce modèle  animal avec nous autorise déjà les scientifiques à imaginer l’application de cette découverte aux humains.

L’alternance sommeil-veille dépend d’une mécanique fine impliquant de nombreuses étapes

De fait, qu’on soit rongeur ou sapiens, on possède tous une horloge biologique reposant sur des gènes spécifiques qui peuvent s’activer (ou s’exprimer) en fonction de la lumière perçue par l’œil : ils synthétisent alors des protéines de période (PER) qui remettent l’horloge en accord avec la luminosité perçue (sorte de réinitialisation), un phénomène microscopique qui se déroule dans les cellules de structures cérébrales particulières, comme les noyaux suprachiasmatiques de l’hypothalamus, supposées être le siège de l’horloge.

Certes, les choses ne sont jamais simples en biologie : l’activation de gènes de la synthèse de protéines PER découle d’une chaîne de réactions biochimiques sur des protéines intermédiaires impliquant également l’activation de gènes précurseurs, de brins d’ARN messager, etc. – le mécanisme global depuis les influx du nerf optique jusqu’à la réinitialisation de l’horloge n’étant pas encore pleinement clarifié. Mais cela n’a pas empêché les chercheurs de découvrir comment provoquer cette réinitialisation en agissant sur une étape particulière de ce mécanisme.

Des souris mutantes incapables de s’adapter à un changement de rythme des jours et des nuits

Ils ont d’abord identifié un des intermédiaires impliqués de la remise à zéro qui advient naturellement chez les souris et les hommes : une réaction chimique entre une protéine nommée eIF4E et un phosphate, c’est-à-dire un composé comportant un groupement d’atomes de phosphore (P), d’oxygène (O) et d’hydrogène (H). De fait, quand la protéine et le phosphate se combinent (phosphorylation), l’horloge est réinitialisée.

Pour en arriver là, les chercheurs ont fait muter chez des souris le gène responsable de la synthèse de l’eIF4E de sorte que celle-ci ne puisse pas se combiner avec le phosphate, puis ont observé le comportement de ces rongeurs en altérant artificiellement leur cycle jour-nuit (10,5 heures de lumière et 10,5 heures d’obscurité). Résultat : alors que des souris non manipulées parvenaient à adapter leur rythme circadien, les souris mutantes maintenaient leur horloge sur la fréquence 12 heures – 12 heures, de manière totalement inadaptée.

A la clé, des traitement contre certains troubles du sommeil

Conclusion : la phosphorylation de la protéine eIF4E enclenche la réinitialisation de l’horloge interne. A la clé : la mise au point de substances pharmaceutiques à base de phosphates forçant la réinitialisation du rythme circadien pour traiter les troubles du sommeil et autres perturbations liées au décalage horaire, au travail de nuit, à certaines dépression voire à certaines formes d’autisme.

Román Ikonicoff

 

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> Lire également dans les Grandes Archives de S&V :

  • Le sommeil en 16 questions – S&V n°1128 – 2011. Comment connaître son rythme biologique ? La grasse matinée n’a-t-elle que des effets bénéfiques ? A quelle heure s’endort-on le plus facilement ? Peut-on dormir moins sans risquer d’être fatigué ?… Une revue des questions essentielles qu’on se pose sur le sommeil.

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  • Le tempo des origines bat en nous – S&V n°1124 – Les problèmes de décalage horaire sont liés à notre « horloge circadienne » qui régit nos rythmes biologiques en fonction de l’alternance de la lumière solaire. Cette horloge serait présente dans tous les êtres vivants depuis les origines.

S&V1124

  • Pourquoi le temps passe de plus en plus vite ? - S&V n°1109 – Quand on parle de l’heure, fait-on référence à une mesure physique extérieure où à une autre grandeur, plus intérieure, qui n’a qu’un rapport lointain avec la première ? Quand le temps devient un phénomène neurologique.

S&V1109

 

Bien-être animal : les chercheurs se penchent sur l’anxiété et la souffrance des veaux d’élevage

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Dans les élevages, les veaux sont le plus souvent séparés précocement de leur mère... au détriment de leur bien-être (Ph. LJ42 via Flickr CC BY 2.0)

Dans les élevages, les veaux sont le plus souvent séparés précocement de leur mère… au détriment de leur bien-être (Ph. LJ42 via Flickr CC BY 2.0)

Reconnus comme « êtres vivants doués de sensibilité » par la loi, les animaux ont maintenant droit à des études sur leur qualité de vie. Ainsi des chercheurs autrichiens ont monté une expérience destinée à mesurer le stress et les problèmes de comportement de jeunes veaux séparés de leur mère précocement… comme cela se pratique dans l’élevage industriel classique.

Et leurs conclusions ont quelque chose d’étrangement familier – stress chronique, repliement et troubles de la sociabilité – dénotant une souffrance intérieure.

Le contact avec la mère déterminant pour le comportement futur des veaux

Selon l’étude, 26 « volontaires », des veaux de vache laitière nés dans l’élevage, ont suivi, durant 12 semaines, un protocol conçu par les chercheurs : tous les veaux ont été séparés de leur mère dans les 12 heures après leur naissance, et placés dans une zone réservée aux veaux, isolée du reste du cheptel. Mais ils ont ensuite bénéficié de traitements différents.

Ainsi, 11 veaux ont été maintenus éloignés du cheptel d’adultes et alimentés par une machine (lait). Avec une nuance : 5 recevaient le lait 2 fois par jour, et 6 y avaient droit 6 fois par jour. Les 15 veaux restants ont été également organisés en deux groupes : dans le premier, 9 veaux étaient réunis avec leur mère deux fois par jour (15 minutes) pour l’allaitement, dans le second, les 6 veaux restants avaient un libre accès au cheptel d’adultes et donc à leurs mères.

Quatre groupes de veaux plus ou moins heureux

Les chercheurs ont donc créé quatre catégories : enfance « très malheureuse », « malheureuse », « un peu malheureuse » et « heureuse ». Après ces 12 semaines, tous les veaux ont été soumis au même régime d’élevage jusqu’à leur intégration dans le cheptel des vaches laitières. Le suivi comportemental et les mesures biologiques (rythme cardiaque, hormones de stress) se sont étendus sur deux ans et demi. Et les résultats ont confirmé ce que l’on imaginait – inspirés par notre propre vécu.

En résumé : les veaux ayant pu garder un contact permanent avec la mère étaient les plus actifs, se déplaçant et explorant davantage les espaces de la ferme quand ils n’étaient pas en contact avec leur mère (peut-être à la recherche de celle-ci). Ils présentaient un rythme cardiaque et un taux de cortisol (hormone du stress) moyen moins élevé que les trois autres groupes, sauf dans des phases d’isolement – où au contraire leurs marqueurs de stress devenaient plus élevés que ces des autres groupes.

 Plus tranquilles, plus réactifs et plus sociaux

Finalement, le groupe des veaux « heureux » présentaient au sein du cheptel une meilleure sociabilité (interactions), et étaient plus réactifs aux situations de stress, ce qui est une marque positive d’adaptation. Mais l’intérêt principal de ce type d’étude au long cours est qu’elle s’inscrit dans la volonté nouvelle des humains d’améliorer le bien-être des animaux, même ceux promis à l’exploitation ou à l’abattage.

Román Ikonicoff

 

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  • A quoi pensent les invertébrés – S&V n°1144 – 2013. Ils éprouvent des émotions, sont sensibles à la douleur, voire ont une vie intérieur… Qui donc ? Les invertébrés.

S&V 1444 invertébrés

  • Expérimentation animale, le grand malaise – S&V n°1087 – 2008. L’expérimentation animale à de beaux jours devant elle. Et pour cause, c’est grâce au modèle animal que la biologie et la médecine progressent. Mais la conscience de leur souffrance progresse également chez les humains.

S&V 1087 expérimentation animale

  • Fallait-il libérer les poules ? – S&V n°1014 – 2002. La libération des poules des terribles batteries d’élevage industriel n’est pas pour elles une sinécure : elles s’écharpent voire s’entre-tuent. L’amélioration du bien-être des animaux d’élevage est un défi bien plus complexe que prévu.

S&V 1014 poules

 

La santé dans mon assiette, notre guide 2015

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Sans sel ou sans sucre ? Avec ou sans viande ? On ne sait plus à quel « saint » régime se vouer tant les modes alimentaires et les diktats se succèdent pour refréner nos appétits. Nous avons voulu y voir clair. Le bio (qui n’est plus qu’une niche de bobos !) le sans gluten, le vegan, le régime méditerranéen tracent-ils à raison les nouveaux contours de notre assiette ? Avec quels bénéfices, quelles limites ? Il ne s’agit pas seulement ici de juger du bien-fondé de tel ou tel régime (le bon sens de chacun doit plutôt le guider), mais de s’interroger en profondeur sur le sens de nos choix alimentaires. Exiger des légumes de proximité avec moins d’engrais, des poulets élevés en plein air (il faut deux fois plus d’espace et de temps pour un poulet bio !) ou un pain digeste et croustillant est bon pour la santé, nécessaire pour la planète et a aussi un coût. Nos nouvelles militances passent désormais par ces choix de tous les jours. Qui, au-delà de nos corps et de nos esprits, esquissent une vision éthique, respectueuse et solidaire du monde. Plus humaine en somme. C’est tout l’enjeu de notre guide 2015.

1. Hors du bio point de salut

2. Cinq vérités sur le sucre

3. La guerre du gluten

4. Les bienfaits scientifiquement prouvés de la diéte méditerranéenne

5. La déferlante vegan

“Cuisiner et s’alimenter, c’est faire un choix de société”

 

> Retrouvez aussi Elisabeth Marshall, rédactrice en chef à La Vie, invitée de “La question conso” dans l’émission La Quotidienne de France 5 :

 

Retrouvez La Quotidienne sur France 5, du lundi au vendredi à 11h45.

Atteint d’un cancer de la gorge, un homme respire et parle grâce à une greffe multiple

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L'équipe du Pr Adam Maciejewski (au centre, au moment de la première incision) a réussi une opération de greffe multiple des organes de la gorge d'une extrême complexité. / Ph. © WP.

L’équipe du Pr Adam Maciejewski (au centre, au moment de la première incision) a réussi une opération de greffe multiple des organes de la gorge d’une extrême complexité. / Ph. © WP.

Michal, 37 ans, un homme polonais dont la gorge avait été dévastée par un cancer, a pu recommencer à respirer par lui-même, à déglutir et même à prononcer quelques mots après une opération extrêmement rare. De multiples organes et tissus lui ont été greffés : la trachée, le larynx et le pharynx, formant les voies aériennes supérieures, ainsi que la thyroïde, l’embouchure de l’œsophage, et tous les nerfs, les vaisseaux sanguins et les glandes qui les entourent. Par dessus, un morceau de peau également prélevée sur un donneur lui a été installé.

Cette prouesse, plus complexe que les autres opérations de ce type déjà réalisées (une poignée dans le monde), a été menée à bien, au terme de 17 heures au bloc opératoire, par l’équipe du Pr Adam Maciejewski, chirurgien au centre oncologique de Gliwice, dans le sud de la Pologne. Une vingtaine de jours après l’opération, l’annonce a été donnée ce lundi que le patient récupère bien.

 

La dernière phase de l'opération, qui a consisté à placer le greffon dans la gorge du patient et à le relier aux organes et vaisseaux. / Ph. © WP

La dernière phase de l’opération, qui a consisté à placer le greffon dans la gorge du patient et à le relier aux organes et vaisseaux. / Ph. © WP

Après la greffe, la rééducation

Pour l’instant, il se nourrit d’aliments liquéfiés et parle d’une voix très faible, mais la rééducation intensive qu’il a entamée devrait lui permettre de manger et de parler normalement, même si sa voix ne sera sans doute plus la même, car il porte désormais les cordes vocales d’un donneur. Surtout, les médecins surveillent  de près son état de santé, le risque principal à présent étant qu’il rejette les greffons ou qu’ils contracte une infection.

Déjà, en 2011, Michal avait subi une greffe du rein, ce qui depuis l’oblige à prendre un traitement immunosuppresseur (médicaments antirejet). Puis, en 2009, un cancer de la gorge s’était déclaré : la chimiothérapie n’ayant pas suffi, les médecins avaient été contraints de lui retirer le larynx et la thyroïde. Après cette trachéotomie, il respirait à l’aide d’une canule.

Pour le Pr Maciejewski, ce patient était le candidat idéal pour la délicate opération qu’il voulait tenter, étant donné qu’il se trouvait déjà sous traitement antirejet et que son cancer n’a pas récidivé. Le chirurgien jouissait déjà d’une grande renommée : c’est à lui que l’on doit, en  mai 2013, la première greffe de visage réalisée pour sauver la vie d’un patient : victime d’un grave accident avec une machine à tailler les pierres, celui-ci a bénéficié de la reconstruction de ses orbites, de son palais, de sa mâchoire, ainsi qu’une greffe de la peau du visage.

Les greffes n’ont plus de limites

Cette opération si complexe s’inscrit dans la droite ligne de l’essor ces dernières années, de la chirurgie reconstructive, depuis que vers la fin des années 90 on a commencé à transplanter non pas seulement des organes mais des membres entiers, à commencer par la main (1998), pour arriver au visage : la première greffe partielle a été réalisée en France en 2005, la première greffe complète en Espagne en 2010.

En octobre 2014, enfin, des médecins suédois ont réussi l’exploit de faire naître un enfant d’une femme dotée d’un utérus transplanté. Aujourd’hui, tout organe ou tissu corporel semble pouvoir être greffé, à une exception près : celle du cerveau et de la moelle épinière. La manière dont elles se connectent au reste du système nerveux est si complexe que la difficulté de les replacer correctement est insurmontable et le restera sans doute pendant très longtemps.

Fiorenza Gracci

 

> Lire aussi dans les Grandes Archives de S&V :

S&V 1167 - greffes

S&V 1116 culture organes

 

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