Un demi-siècle d’histoires avec l’École des loisirs

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C’était peut-être le préféré de vos enfants. Ou bien le vôtre. Vous l’avez rapporté un soir de l’école ou de la bibliothèque. Vous l’avez reçu en cadeau pour votre dixième anniversaire ou la naissance de votre premier enfant. Vous l’avez dévoré gamin ou plus grand, dans le silence de votre chambre. Vous l’avez offert à vos petits-enfants. Vous l’avez retrouvé il n’y a pas longtemps, chez vous ou dans votre librairie de quartier. Ce livre, c’est Chien bleu de Nadja, Bon appétit, Monsieur Lapin ! de Claude Boujon, Zou de Michel Gay, Max et les Maximonstres de Maurice Sendak, Loulou de Grégoire Solotareff, C’est moi le plus fort de Mario Ramos. Ce sont les histoires d’Olga de Geneviève Brisac ou le Journal d’un chat assassin d’Anne Fine, le chevalier qui cherchait ses chaussettes de Christian Oster, Trois Amies de Judy Blume, Je ne t’aime pas, Paulus, d’Agnès Desarthe… Peut-être un autre. Beaucoup d’autres même. Car voilà 50 ans que l’École des loisirs met son savoir-faire au service de la littérature et de l’imaginaire, avec aujourd’hui 250 nouveautés par an et un catalogue vivant, et sans cesse enrichi, de 5 000 titres (75 % de l’activité de la maison, qui se définit elle-même comme « éditeur durable », se fait ainsi sur le fonds) !

Aborder tous les thèmes

Quand, en 1965, Jean Delas, Jean Fabre et Arthur Hubschmid créent l’École des loisirs sur les fondations des Éditions de l’École – héritées du grand-père de Jean Delas et consacrées au livre scolaire -, ils imaginent un écrin pour la création, au croisement du divertissement et de la culture. « Arthur Hubschmid, qui était maquettiste, avait dans ses cartons des auteurs révolutionnaires comme Tomi Ungerer (les Trois Brigands) ou Leo Lionni (Petit-Bleu et Petit-Jaune), qui bousculaient les codes très conventionnels de l’album jeunesse. Ce sont aujourd’hui des classiques. Qu’ils aient tenu le renouvellement des générations signifie bien leur modernité pour l’époque ! », note Louis Delas, fils de Jean, codirecteur de la maison avec Jean-Louis Fabre.

Au catalogue, il y a le plaisir de raconter de belles histoires, bien écrites et illustrées, et la liberté d’aborder tous les thèmes, même les plus complexes. Ceux de la vie familiale : l’adoption, le divorce, la puberté… Mais aussi des sujets sociaux exigeants : esclavage, racisme, antisémitisme, histoire des Balkans, conflit israélo-palestinien, toxicomanie, handicap, violence sexuelle, etc. « Il n’y a pas de limite aux sujets traités, explique Geneviève Brisac, éditrice des collections « Mouche », « Neuf » et « Medium ». Pourvu, quand même, que l’on évite le désespoir, le cynisme et que l’on sache transmettre quelque chose de l’ordre de la lumière ! Aharon Appelfeld (Adam et Thomas) dit qu’un livre jeunesse doit à la fois distraire et enseigner. Et j’y souscris pleinement. »

Le lien nourri depuis les débuts de la maison avec l’école et les lieux d’éducation demeure une de ses forces. Aujourd’hui, 69 titres du fonds sont inscrits sur les listes de références de l’Éducation nationale pour la maternelle, 63 pour le CP-CE1-CE2, 59 pour le CM1-CM2 et la sixième et encore 70 pour le collège, l’éditeur mettant à disposition sur un site dédié des ressources pédagogiques (vidéos, questionnements possibles avec les élèves, liens vers des dossiers sur le genre littéraire, etc.). « Le livre est le meilleur moyen d’aider un enfant à forger sa personnalité et son libre arbitre. Et ce sont les enseignants, le personnel des crèches, les bibliothécaires qui peuvent le mettre dans les mains de l’enfant. Surtout lorsque le livre n’est pas présent dans son environnement familial, observe Louis Delas. Entre lecteur et électeur, il n’y a qu’une lettre de différence. Les événements du début de l’année nous renforcent encore dans la conviction que la lecture est une des clés majeures de notre avenir. »

Pour mener à bien sa « mission », l’École des loisirs a réuni, au fil des décennies, plus de 1 500 auteurs – tous siècles confondus ! – dans son catalogue. « Chaque année, nous découvrons et publions une quinzaine de nouveaux auteurs de grande qualité, notre ambition étant que leurs oeuvres deviennent des livres du fonds ! », explique Louis Delas, pour qui l’indépendance de la structure, toujours détenue et dirigée par les familles fondatrices, est la meilleure garantie du travail bien fait.

Liberté et confiance

Geneviève Brisac mène à l’École des loisirs la double vie d’éditrice et d’auteure. « Il faut du temps et de l’espace pour qu’une oeuvre se déploie. Quand je publie un nouvel auteur, je lui dis toujours : “Ça va compter.” Et même quand les ventes ne décollent pas, je suis comme le jardinier qui sait que la graine va devenir un magnifique rosier. C’est cet esprit de liberté et de confiance, que depuis 50 ans – 25 ans pour moi ! -, nous nous efforçons de perpétuer. »

En un demi-siècle, l’École des loisirs s’est régulièrement enrichie de nouvelles collections. La dernière arrivée, « Rue de Sèvres », a été lancée en 2013 par Louis Delas (passé par les éditions Glénat et la direction de Casterman) pour donner toute sa place à la bande dessinée. « On passe d’une collection à l’autre comme en ski d’une piste à l’autre : en s’entraînant, en pratiquant, observe Geneviève Brisac, qui pilote les collections « Mouche » (dès 7 ans), « Neuf » (dès 9 ans) et « Médium » (12 ans et plus). Mais savoir faire une noire ne gâche pas le plaisir de reprendre une bleue ! » L’éditrice-écrivaine plaide d’ailleurs pour une libre circulation entre les livres. « Je n’aime pas cataloguer trop précisément les livres. L’hypersegmentation crée des interdits inutiles. Le lecteur est quelqu’un de sauvage, qui n’a pas forcément envie de lire ce qui a été prévu pour lui ! Lire un livre seul, c’est posséder quelque chose à soi, évoluer dans un espace où l’on est libre, où l’on n’entend rien, poursuit-elle. Le livre est un lieu de sauvegarde, un abri. »

> Au programme

Pour connaître l’agenda des événements en France et à l’étranger, expositions, rencontres dédicaces, salons du livre, etc. : http://50ans.ecoledesloisirs.fr 

Du 15 au 17 mai : Festival Lire sur la vague à Hossegor. Trente auteurs et illustrateurs en dédicace, des rencontres, des spectacles et des films. 

Jusqu’au 29 août : L’incroyabilicieux anniversaire !, une grande exposition à la bibliothèque de la Part-Dieu à Lyon retrace l’histoire de l’École des loisirs à travers archives, croquis d’auteurs, dessins originaux, etc. 

Du 1er octobre 2015 au 6 février 2016 : exposition de créations originales au musée des Arts décoratifs

Pourquoi la circulation fait-elle “l’accordéon” ?

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En ce mois de week-end prolongés, certains auront remarqué l'effet "accordéon" d'une circulation encombrée (Ph. Peter Blanchard via Flickr CC BY 2.0)

En ce mois de week-end prolongés, certains auront remarqué l’effet « accordéon » d’une circulation encombrée. Pourquoi un tel phénomène ? (Ph. Peter Blanchard via Flickr CC BY 2.0)

Dès que le trafic devient plus dense, la circulation ralentit. Jusqu’à l’arrêt ou presque. Chacun s’attend à apercevoir l’accident ou les travaux à l’origine du ralentissement quand, sans raison apparente, la situation se débloque. Chacun reprend alors son rythme de croisière. Mais quelques kilomètres plus loin, ça recommence… “Les ‘accordéons’ se forment quand la circulation est déjà congestionnée, explique Christine Buisson, du Laboratoire d’ingénierie Circulation Transports (Licit), à Vaulx-en-Velin. Dans ces conditions, la vitesse d’un véhicule est imposée par le véhicule qui le précède. Si elle ralentit, les autres aussi.”

L’explication vient de la dynamique des fluides, car les voitures en circulation sont comme un fluide de n’importe quelle matière qui s’écoule dans un contenant, un tuyau par exemple, à la capacité limitée. Ainsi, les théoriciens du trafic routier utilisent les lois de l’hydrodynamique pour simuler la circulation des véhicules.

une vague de compression qui se propage dans la circulation vers l’arrière

D’un point de vue macroscopique, on voit bien dans nos simulations que si le trafic passe rapidement de 2 000 à 4 000 véhicules par heure, une compression se forme qui se propage comme une vague.” Une vague qui présente la particularité de déferler dans le sens inverse de la circulation !

Une circulation dense est en effet instable et très sensible aux comportements individuels. “Depuis une dizaine d’années, nous mettons au point des simulations microscopiques qui reproduisent la variété des véhicules et des conducteurs. Un conducteur n’adoptera en effet pas le même comportement s’il conduit une Ferrari ou une 2CV.” En clair : un véhicule qui arrive lentement d’une rampe d’accès, un camion qui en double un autre en côte, un conducteur qui ne dépasse pas 60 km/h quand la limitation est de 90, ou un simple changement de voie qui oblige une voiture à ralentir… et l’accordéon se forme.

Des vagues séparées de deux à quinze minutes

La suite dépendra du comportement des conducteurs suivants. Comme l’a montré Ludovic Leclercq, chercheur au Licit, il suffit qu’un chauffeur agressif reste trop près de la voiture qui le précède pour qu’il soit obligé de sur-réagir en freinant brusquement au moindre ralentissement. Si des conducteurs respectent des distances de sécurité faibles et d’autres plus grandes, la circulation peut s’arrêter ponctuellement… et des vagues d’accordéon, séparées de deux à quinze minutes, se propager vers l’arrière sur plusieurs kilomètres.

A.D.

D’après S&V n°1124

 

> Lire aussi :

 

> Lire également dans les Grandes Archives de S&V :

  • La physique se mêle des embouteillages – S&V n°1091 – Face au fléau des embouteillages, tous les moyens sont bons. Par exemple, la physique, habituée à modéliser des systèmes complexes à milliards de particules, permet de traiter le problème globalement afin de chercher comment fluidifier le trafic.

S&V1091

S&V1016

  • Villes : plans de déplacements sans voitures – S&V n° 962 – En 1997, la France pensais avoir atteint le point de saturation. Et l’on explorait la possibilité de généraliser la « ville sans voiture ». Le défi demeure plus que jamais d’actualité.

S&V962

 

 

Les enfants s’élèvent en colonies de vacances

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En ce matin de vacances scolaires, au patronage du Bon Conseil dans le VIIe arrondissement de Paris, les tâches ménagères de la journée sont réparties entre les six équipes d’enfants. Soudain, un blondinet d’une dizaine d’années défend son groupe qui, depuis la veille, n’a eu… aucune mission ! Une réclamation assez surprenante lorsque l’on connaît la réticence de nos chérubins à ranger leur chambre. À tour de rôle, garçons et filles tentent leur chance auprès des animateur : « Éloi, je n’ai jamais été de vaisselle », « Charlotte, est-ce que je peux être MDM aujourd’hui ? » Entendez maître de maison. Car être MDM, outre la satisfaction de gérer le service à table, donne la possibilité de déjeuner avec le père de Mello, directeur du foyer.

Brassage social

Dans ce centre d’accueil ouvert chaque soir et week-end, ainsi que la moitié des vacances scolaires pour une adhésion de 30 euros à l’année, on cultive chez les jeunes l’envie de rendre service. Une valeur que l’équipe d’animation tient aussi à transmettre durant les séjours d’été, organisés en juillet et accessibles à tous. « Enfants chrétiens ou non, issus de familles pauvres ou aisées, tous ont leur place chez nous. Le brassage social est une marque de fabrique de notre maison qui existe depuis 120 ans », témoigne l’abbé de Mello.

Se déroulant en région Rhône-Alpes, à Saint-Jean-d’Arves (73), les colonies du Bon Conseil sont bien connues des…

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A l’école des ateliers parents-enfants

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Apprendre ensemble à sortir un pot du bloc de terre, se couler côte à côte dans la posture du chien, façonner le même gâteau que l’on pourra refaire à la maison… Des associations aux Maisons de la parentalité, des cours privés aux centres sociaux, les ateliers parents-enfants offrent des occasions de rencontre privilégiée entre petits et grands, entre parents et avec des professionnels. Modelage, yoga, cuisine, sans oublier photo, jardinage, gym, danse contemporaine, couture, arts plastiques ou écriture… Une joyeuse soupape chez soi ou à l’école.

Partager un moment choisi

Il y a les parents aux emplois du temps surchargés qui attendent la fin de la semaine pour « se rattraper », les parents solos qui veulent faire de leur week-end de garde un moment de qualité, les familles plus ou moins nombreuses où l’on essaie d’offrir à chacun un moment à soi… Camille a trois enfants. L’aînée avait déjà trois activités extrascolaires et passait pas mal de temps dans les trajets en voiture… La jeune mère explique : « Théodore, le deuxième, avait besoin de son moment, d’une activité pour lui et à laquelle on se donne la peine d’aller avec lui. On l’a inscrit à la baby-gym. Tous les samedis, son père ou moi sommes là pour l’accompagner sur le parcours d’obstacles. Il nous en parle dès le lundi ! »

À Lyon, Adeline Charvet voit les ateliers yoga qu’elle anime à la Maison de la parentalité (association la Cause des parents) comme un « moyen d’entrer en relation ». Parce que les séances donnent un accès mutuel à une part d’intériorité : « Avec les 2-5 ans, chacun commence par dire son nom et comment il se sent : par exemple chaud et doux comme le soleil, léger comme une feuille qui se détache d’un arbre et vole dans l’air, froid comme une petite goutte d’eau. Ce sont des dimensions auxquelles les parents n’ont pas si souvent accès », détaille-t-elle.C’est aussi une invitation au lâcher-prise : « Quand on propose au petit de monter sur le dos d’un de ses parents dans la posture du chat, c’est une part d’abandon qui est en jeu, touchante à vivre et à observer. »

Se faire plaisir sans culpabiliser

Les parents ne s’oublient pas non plus dans le choix de ces activités à partager. Chez Photo Up (Paris XVIIe), Dorothée Bonneault anime des ateliers créatifs de light painting (technique combinant une pose longue et des sources lumineuses mobiles) et de stop motion (réalisation de courts métrages image par image) ainsi que des balades photographiques. Elle voit arriver des adultes passionnés. « Un certain nombre d’entre eux ont des métiers artistiques ou en lien avec l’image et sont heureux d’en partager quelque chose avec leurs enfants »,souligne-t-elle. Ils savent qu’ils vont apprendre aussi, car les formateurs « s’arrangent toujours pour joindre au côté ludique un saupoudrage technique ».

Tessa Guilbaud accueille régulièrement des binômes ou des familles dans son…

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Un demi-siècle d’histoires avec l’École des loisirs

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C’était peut-être le préféré de vos enfants. Ou bien le vôtre. Vous l’avez rapporté un soir de l’école ou de la bibliothèque. Vous l’avez reçu en cadeau pour votre dixième anniversaire ou la naissance de votre premier enfant. Vous l’avez dévoré gamin ou plus grand, dans le silence de votre chambre. Vous l’avez offert à vos petits-enfants. Vous l’avez retrouvé il n’y a pas longtemps, chez vous ou dans votre librairie de quartier. Ce livre, c’est Chien bleu de Nadja, Bon appétit, Monsieur Lapin ! de Claude Boujon, Zou de Michel Gay, Max et les Maximonstres de Maurice Sendak, Loulou de Grégoire Solotareff, C’est moi le plus fort de Mario Ramos. Ce sont les histoires d’Olga de Geneviève Brisac ou le Journal d’un chat assassin d’Anne Fine, le chevalier qui cherchait ses chaussettes de Christian Oster, Trois Amies de Judy Blume, Je ne t’aime pas, Paulus, d’Agnès Desarthe… Peut-être un autre. Beaucoup d’autres même. Car voilà 50 ans que l’École des loisirs met son savoir-faire au service de la littérature et de l’imaginaire, avec aujourd’hui 250 nouveautés par an et un catalogue vivant, et sans cesse enrichi, de 5 000 titres (75 % de l’activité de la maison, qui se définit elle-même comme « éditeur durable », se fait ainsi sur le fonds) !

Aborder tous les thèmes

Quand, en 1965, Jean Delas, Jean Fabre et Arthur Hubschmid créent l’École des loisirs sur les fondations des Éditions de l’École – héritées du grand-père de Jean Delas et consacrées au livre scolaire -, ils imaginent un écrin pour la création, au croisement du divertissement et de la culture. « Arthur Hubschmid, qui était maquettiste, avait dans ses cartons des auteurs révolutionnaires comme Tomi Ungerer (les Trois Brigands) ou Leo Lionni (Petit-Bleu et Petit-Jaune), qui bousculaient les codes très conventionnels de l’album jeunesse. Ce sont aujourd’hui des classiques. Qu’ils aient tenu le renouvellement des générations signifie bien leur modernité pour l’époque ! », note Louis Delas, fils de Jean, codirecteur de la maison avec Jean-Louis Fabre.

Au catalogue, il y a le plaisir de raconter de belles histoires, bien écrites et illustrées, et la liberté d’aborder tous les thèmes, même les plus complexes. Ceux de la vie familiale : l’adoption, le divorce, la puberté… Mais aussi des sujets sociaux exigeants : esclavage, racisme, antisémitisme, histoire des Balkans, conflit israélo-palestinien, toxicomanie, handicap, violence sexuelle, etc. « Il n’y a pas de limite aux sujets traités, explique Geneviève Brisac, éditrice des collections « Mouche », « Neuf » et « Medium ». Pourvu, quand même, que l’on évite le désespoir, le cynisme et que l’on sache transmettre quelque chose de l’ordre de la lumière ! Aharon Appelfeld (Adam et Thomas) dit qu’un livre jeunesse doit à la fois distraire et enseigner. Et j’y souscris pleinement. »

Le lien nourri depuis les débuts de la maison avec l’école et les lieux d’éducation demeure une de ses forces. Aujourd’hui, 69 titres du fonds sont inscrits sur les listes de références de l’Éducation nationale pour la maternelle, 63 pour le CP-CE1-CE2, 59 pour le CM1-CM2 et la sixième et encore 70 pour le collège, l’éditeur mettant à disposition sur un site dédié des ressources pédagogiques (vidéos, questionnements possibles avec les élèves, liens vers des dossiers sur le genre littéraire, etc.). « Le livre est le meilleur moyen d’aider un enfant à forger sa personnalité et son libre arbitre. Et ce sont les enseignants, le personnel des crèches, les bibliothécaires qui peuvent le mettre dans les mains de l’enfant. Surtout lorsque le livre n’est pas présent dans son environnement familial, observe Louis Delas. Entre lecteur et électeur, il n’y a qu’une lettre de différence. Les événements du début de l’année nous renforcent encore dans la conviction que la lecture est une des clés majeures de notre avenir. »

Pour mener à bien sa « mission », l’École des loisirs a réuni, au fil des décennies, plus de 1 500 auteurs – tous siècles confondus ! – dans son catalogue. « Chaque année, nous découvrons et publions une quinzaine de nouveaux auteurs de grande qualité, notre ambition étant que leurs oeuvres deviennent des livres du fonds ! », explique Louis Delas, pour qui l’indépendance de la structure, toujours détenue et dirigée par les familles fondatrices, est la meilleure garantie du travail bien fait.

Liberté et confiance

Geneviève Brisac mène à l’École des loisirs la double vie d’éditrice et d’auteure. « Il faut du temps et de l’espace pour qu’une oeuvre se déploie. Quand je publie un nouvel auteur, je lui dis toujours : “Ça va compter.” Et même quand les ventes ne décollent pas, je suis comme le jardinier qui sait que la graine va devenir un magnifique rosier. C’est cet esprit de liberté et de confiance, que depuis 50 ans – 25 ans pour moi ! -, nous nous efforçons de perpétuer. »

En un demi-siècle, l’École des loisirs s’est régulièrement enrichie de nouvelles collections. La dernière arrivée, « Rue de Sèvres », a été lancée en 2013 par Louis Delas (passé par les éditions Glénat et la direction de Casterman) pour donner toute sa place à la bande dessinée. « On passe d’une collection à l’autre comme en ski d’une piste à l’autre : en s’entraînant, en pratiquant, observe Geneviève Brisac, qui pilote les collections « Mouche » (dès 7 ans), « Neuf » (dès 9 ans) et « Médium » (12 ans et plus). Mais savoir faire une noire ne gâche pas le plaisir de reprendre une bleue ! » L’éditrice-écrivaine plaide d’ailleurs pour une libre circulation entre les livres. « Je n’aime pas cataloguer trop précisément les livres. L’hypersegmentation crée des interdits inutiles. Le lecteur est quelqu’un de sauvage, qui n’a pas forcément envie de lire ce qui a été prévu pour lui ! Lire un livre seul, c’est posséder quelque chose à soi, évoluer dans un espace où l’on est libre, où l’on n’entend rien, poursuit-elle. Le livre est un lieu de sauvegarde, un abri. »

> Au programme

Pour connaître l’agenda des événements en France et à l’étranger, expositions, rencontres dédicaces, salons du livre, etc. : http://50ans.ecoledesloisirs.fr 

Du 15 au 17 mai : Festival Lire sur la vague à Hossegor. Trente auteurs et illustrateurs en dédicace, des rencontres, des spectacles et des films. 

Jusqu’au 29 août : L’incroyabilicieux anniversaire !, une grande exposition à la bibliothèque de la Part-Dieu à Lyon retrace l’histoire de l’École des loisirs à travers archives, croquis d’auteurs, dessins originaux, etc. 

Du 1er octobre 2015 au 6 février 2016 : exposition de créations originales au musée des Arts décoratifs

Les enfants s’élèvent en colonies de vacances

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En ce matin de vacances scolaires, au patronage du Bon Conseil dans le VIIe arrondissement de Paris, les tâches ménagères de la journée sont réparties entre les six équipes d’enfants. Soudain, un blondinet d’une dizaine d’années défend son groupe qui, depuis la veille, n’a eu… aucune mission ! Une réclamation assez surprenante lorsque l’on connaît la réticence de nos chérubins à ranger leur chambre. À tour de rôle, garçons et filles tentent leur chance auprès des animateur : « Éloi, je n’ai jamais été de vaisselle », « Charlotte, est-ce que je peux être MDM aujourd’hui ? » Entendez maître de maison. Car être MDM, outre la satisfaction de gérer le service à table, donne la possibilité de déjeuner avec le père de Mello, directeur du foyer.

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Dans ce centre d’accueil ouvert chaque soir et week-end, ainsi que la moitié des vacances scolaires pour une adhésion de 30 euros à l’année, on cultive chez les jeunes l’envie de rendre service. Une valeur que l’équipe d’animation tient aussi à transmettre durant les séjours d’été, organisés en juillet et accessibles à tous. « Enfants chrétiens ou non, issus de familles pauvres ou aisées, tous ont leur place chez nous. Le brassage social est une marque de fabrique de notre maison qui existe depuis 120 ans », témoigne l’abbé de Mello.

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À Lyon, Adeline Charvet voit les ateliers yoga qu’elle anime à la Maison de la parentalité (association la Cause des parents) comme un « moyen d’entrer en relation ». Parce que les séances donnent un accès mutuel à une part d’intériorité : « Avec les 2-5 ans, chacun commence par dire son nom et comment il se sent : par exemple chaud et doux comme le soleil, léger comme une feuille qui se détache d’un arbre et vole dans l’air, froid comme une petite goutte d’eau. Ce sont des dimensions auxquelles les parents n’ont pas si souvent accès », détaille-t-elle.C’est aussi une invitation au lâcher-prise : « Quand on propose au petit de monter sur le dos d’un de ses parents dans la posture du chat, c’est une part d’abandon qui est en jeu, touchante à vivre et à observer. »

Se faire plaisir sans culpabiliser

Les parents ne s’oublient pas non plus dans le choix de ces activités à partager. Chez Photo Up (Paris XVIIe), Dorothée Bonneault anime des ateliers créatifs de light painting (technique combinant une pose longue et des sources lumineuses mobiles) et de stop motion (réalisation de courts métrages image par image) ainsi que des balades photographiques. Elle voit arriver des adultes passionnés. « Un certain nombre d’entre eux ont des métiers artistiques ou en lien avec l’image et sont heureux d’en partager quelque chose avec leurs enfants »,souligne-t-elle. Ils savent qu’ils vont apprendre aussi, car les formateurs « s’arrangent toujours pour joindre au côté ludique un saupoudrage technique ».

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Quand, en 1965, Jean Delas, Jean Fabre et Arthur Hubschmid créent l’École des loisirs sur les fondations des Éditions de l’École – héritées du grand-père de Jean Delas et consacrées au livre scolaire -, ils imaginent un écrin pour la création, au croisement du divertissement et de la culture. « Arthur Hubschmid, qui était maquettiste, avait dans ses cartons des auteurs révolutionnaires comme Tomi Ungerer (les Trois Brigands) ou Leo Lionni (Petit-Bleu et Petit-Jaune), qui bousculaient les codes très conventionnels de l’album jeunesse. Ce sont aujourd’hui des classiques. Qu’ils aient tenu le renouvellement des générations signifie bien leur modernité pour l’époque ! », note Louis Delas, fils de Jean, codirecteur de la maison avec Jean-Louis Fabre.

Au catalogue, il y a le plaisir de raconter de belles histoires, bien écrites et illustrées, et la liberté d’aborder tous les thèmes, même les plus complexes. Ceux de la vie familiale : l’adoption, le divorce, la puberté… Mais aussi des sujets sociaux exigeants : esclavage, racisme, antisémitisme, histoire des Balkans, conflit israélo-palestinien, toxicomanie, handicap, violence sexuelle, etc. « Il n’y a pas de limite aux sujets traités, explique Geneviève Brisac, éditrice des collections « Mouche », « Neuf » et « Medium ». Pourvu, quand même, que l’on évite le désespoir, le cynisme et que l’on sache transmettre quelque chose de l’ordre de la lumière ! Aharon Appelfeld (Adam et Thomas) dit qu’un livre jeunesse doit à la fois distraire et enseigner. Et j’y souscris pleinement. »

Le lien nourri depuis les débuts de la maison avec l’école et les lieux d’éducation demeure une de ses forces. Aujourd’hui, 69 titres du fonds sont inscrits sur les listes de références de l’Éducation nationale pour la maternelle, 63 pour le CP-CE1-CE2, 59 pour le CM1-CM2 et la sixième et encore 70 pour le collège, l’éditeur mettant à disposition sur un site dédié des ressources pédagogiques (vidéos, questionnements possibles avec les élèves, liens vers des dossiers sur le genre littéraire, etc.). « Le livre est le meilleur moyen d’aider un enfant à forger sa personnalité et son libre arbitre. Et ce sont les enseignants, le personnel des crèches, les bibliothécaires qui peuvent le mettre dans les mains de l’enfant. Surtout lorsque le livre n’est pas présent dans son environnement familial, observe Louis Delas. Entre lecteur et électeur, il n’y a qu’une lettre de différence. Les événements du début de l’année nous renforcent encore dans la conviction que la lecture est une des clés majeures de notre avenir. »

Pour mener à bien sa « mission », l’École des loisirs a réuni, au fil des décennies, plus de 1 500 auteurs – tous siècles confondus ! – dans son catalogue. « Chaque année, nous découvrons et publions une quinzaine de nouveaux auteurs de grande qualité, notre ambition étant que leurs oeuvres deviennent des livres du fonds ! », explique Louis Delas, pour qui l’indépendance de la structure, toujours détenue et dirigée par les familles fondatrices, est la meilleure garantie du travail bien fait.

Liberté et confiance

Geneviève Brisac mène à l’École des loisirs la double vie d’éditrice et d’auteure. « Il faut du temps et de l’espace pour qu’une oeuvre se déploie. Quand je publie un nouvel auteur, je lui dis toujours : “Ça va compter.” Et même quand les ventes ne décollent pas, je suis comme le jardinier qui sait que la graine va devenir un magnifique rosier. C’est cet esprit de liberté et de confiance, que depuis 50 ans – 25 ans pour moi ! -, nous nous efforçons de perpétuer. »

En un demi-siècle, l’École des loisirs s’est régulièrement enrichie de nouvelles collections. La dernière arrivée, « Rue de Sèvres », a été lancée en 2013 par Louis Delas (passé par les éditions Glénat et la direction de Casterman) pour donner toute sa place à la bande dessinée. « On passe d’une collection à l’autre comme en ski d’une piste à l’autre : en s’entraînant, en pratiquant, observe Geneviève Brisac, qui pilote les collections « Mouche » (dès 7 ans), « Neuf » (dès 9 ans) et « Médium » (12 ans et plus). Mais savoir faire une noire ne gâche pas le plaisir de reprendre une bleue ! » L’éditrice-écrivaine plaide d’ailleurs pour une libre circulation entre les livres. « Je n’aime pas cataloguer trop précisément les livres. L’hypersegmentation crée des interdits inutiles. Le lecteur est quelqu’un de sauvage, qui n’a pas forcément envie de lire ce qui a été prévu pour lui ! Lire un livre seul, c’est posséder quelque chose à soi, évoluer dans un espace où l’on est libre, où l’on n’entend rien, poursuit-elle. Le livre est un lieu de sauvegarde, un abri. »

> Au programme

Pour connaître l’agenda des événements en France et à l’étranger, expositions, rencontres dédicaces, salons du livre, etc. : http://50ans.ecoledesloisirs.fr 

Du 15 au 17 mai : Festival Lire sur la vague à Hossegor. Trente auteurs et illustrateurs en dédicace, des rencontres, des spectacles et des films. 

Jusqu’au 29 août : L’incroyabilicieux anniversaire !, une grande exposition à la bibliothèque de la Part-Dieu à Lyon retrace l’histoire de l’École des loisirs à travers archives, croquis d’auteurs, dessins originaux, etc. 

Du 1er octobre 2015 au 6 février 2016 : exposition de créations originales au musée des Arts décoratifs

Existe-il un seuil à la douleur ?

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Chaque individu a sa propre limite de douleur physique qu'il peut supporter (Ph. Pierre Lognoul via Flickr CC BY 2.0)

Chaque individu a sa propre limite de douleur physique qu’il peut supporter (Ph. Pierre Lognoul via Flickr CC BY 2.0)

Pour en déterminer la limite, il faudrait pouvoir la mesurer. Or, la douleur est une expérience subjective. Si le signal nerveux qui véhicule le message de douleur connaît, lui, un maximum mesurable, cela ne dit rien sur la sensation elle-même. Que se passe-t-il quand on atteint ces sommets ?

La douleur naît au niveau des nocicepteurs, ces récepteurs nerveux présents dans tout le corps. Quand un seuil est franchi (plus de 46 °C pour la chaleur par exemple), ces récepteurs produisent des impulsions électriques qui se propagent le long de la fibre nerveuse jusqu’à la moelle épinière et, de là, vers le cerveau où ils sont interprétés comme une sensation de douleur. Un même signal sera ressenti plus ou moins intensément selon les individus, leur expérience de la douleur, leur degré d’anxiété, leur niveau d’attention…

La douleur se mesure par autoévaluation

En l’absence de critère objectif, les professionnels de la santé utilisent des échelles d’autoévaluation, le plus souvent graduées de zéro à dix. Dix correspondant à la douleur maximale que l’individu peut imaginer. Cette douleur, dite “insupportable”, est néanmoins supportée tant qu’elle ne traduit pas une blessure mortelle. Ces échelles supposent donc une limite à la douleur.

Une limite dont on trouve des traces, objectives celles-là, du côté des signaux nociceptifs. Plus ces récepteurs seront excités, plus la fréquence des impulsions électriques qui se propagent le long de la fibre nerveuse sera grande. Pourtant, selon Luis Garcia-Larrea, de l’hôpital neurologique de Lyon, “ces systèmes saturent ; à partir d’un seuil, vous avez beau augmenter la stimulation, le signal n’augmente plus”. Physiologiquement, ce seuil se situe autour de 500 impulsions par ­seconde.

Même la perte de conscience n’est pas un indicateur fiable de la douleur

Curieusement, lorsque la stimulation dure longtemps, la sensation douloureuse diminue. En effet, lorsque la stimulation se prolonge, des mécanismes de rétrocontrôle entrent en action. Au niveau de la moelle épinière, le signal nociceptif excite un neurone secondaire dont une prolongation retourne sur le circuit principal pour atténuer le signal. Dans le cerveau, la sensation douloureuse va provoquer la production d’endorphines, des neurotransmetteurs proches de la morphine qui atténuent la souffrance.

La douleur peut aussi être abolie un temps quand elle provoque une perte de connaissance. Ce malaise implique le système nerveux végétatif qui détermine la vitesse des battements cardiaques, l’érection des poils de la peau, la sudation ou la motricité intestinale. Mais l’évanouissement peut aussi survenir par simple peur de la douleur… Dans tous les cas, pourtant, celle-ci revient quand on reprend conscience…

A.D.

D’après S&V n°1124

 

> Lire aussi :

 

> Lire également dans les Grandes Archives de Science & Vie :

  •   Test : que savez-vous de la douleur ? – S&V n°1085 – 2008. Tout le monde ressent la douleur – sauf cas exceptionnel de syndrome d’insensibilité congénitale à la douleur (ICD) – mais nous nous interrogeons rarement sur notre manière de la ressentir et de la combattre. Un test pour évaluer nos connaissances sur ce phénomène.

1085

  • Douleur & anthropologie : on souffre selon sa culture – S&V n°1034 – 2003. Tous les êtres humains crient-ils quand ils ont mal ? La douleur a une base physiologique commune à tous… Mais son ressenti négatif dépend aussi d’un facteur psychologique et culturel. Un tour du monde des différentes relations que les humains entretiennent avec elle.

1034

 

 

Les enfants s’élèvent en colonies de vacances

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Montigny-le-Bretonneux,

du 01

au 31 mai 2015


Plombier professionnel à Montigny-le-Bretonneux

Notre-Dame des Victoires – Paris 2eme,

du 05

au 13 mai 2015


Reliques Sainte Thérèse de Lisieux

viry chatillon,

14 mai 2015


L’artisan modele

paris,

15 mai 2015


Le mechant plombier

Paris 16eme,

du 20

au 20 mai 2015


OCH : COuple et handicap

Saint Emilion,

du 27

au 31 mai 2015


9ème Festival Philosophia – Le Pouvoir

Douvres-la-Délivrande (calvados),

du 28

au 31 mai 2015


Six Dialogues avec Maurice Zundel

Lille (59) ,

28 mai 2015


Les Amis de La Vie fêtent les 15 ans de l’association et les 70 ans de La Vie.

Centre Jean Bosco, Lyon (69),

du 30

au 31 mai 2015


Le FestiClip, un festival de clips vidéo “par les jeunes, pour les jeunes”

Mutuelle Saint-Christophe, 277 rue St Jacques, Paris 5e,

du 05

au 05 juin 2015


Colloque : Face au “problème de la jeunesse”, la solution de l’éducation. L’héritage pédagogique de Don Bosco

Prieuré Saint Epernon (28),

du 06

au 07 juin 2015


Hommes et Femmes, de la Genèse à l’Apoalypse

CHALAMONT 01,

07 juin 2015


STAGE DEVELOPPEMENT PERSONNEL ET CLOWN

Station du Mourtis (31),

du 06

juillet

au 09 août 2015


Fondacio – Camps d’été

Les Fontenelles,

du 19

au 25 juillet 2015


Couvent Les Fontenelles : Prière, jeûne, randonnée et Vittoz

Abbaye de Sablonceaux (17),

du 26

juillet

au 01 août 2015


Cana Fiancés

St Anne d’Auray,

du 27

juillet

au 01 août 2015


Festival des Familles

Paris,

du 01

août

2015

au 02 août 2016


La fête du maillot de bain

Ressins (Loire),

du 20

au 24 août 2015


Campobosco, édition 2015 : un rassemblement dans le plus pur esprit salésien !

88250 Le Bresse,

du 08

au 11 septembre 2015


Communauté Anne la Prophétesse

Université Lyon-1 et Institut Catholique de Lyon (69),

du 14

au 16 octobre 2015


Colloque universitaire : “Les intuitions pédagogiques de Don Bosco”

Lourdes (65),

du 29

octobre

au 01 novembre 2015


Rassemblement de Lourdes : fêter Don Bosco avec la famille salésienne !

Nantes,

du 02

au 04 novembre 2015


Cours d’informatique et initiation à l’usage d’Internet pour des personnes agées

Orléans,

du 28

au 28 novembre 2015


Chansons et amour : festival acoustique

Lyon,

21 décembre 2015


Porte ouverte Coup d’oeil et Caldeira