"L’identité masculine se cherche"

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Vous êtes taxé d’antiféminisme et accusé de tenir des propos très « genrés ». Sur quoi s’appuient vos propos ?

Je reçois en consultation beaucoup de jeunes désemparés. Mon analyse s’appuie sur des études récentes et tient compte des données neurobiologiques. Ainsi, chez l’homme, on observe des connexions plus importantes au sein d’un même hémisphère cérébral. Elles permettent une plus grande vitesse de traitement des informations lorsque les tâches associent la perception à l’action. Chez les femmes, ces connexions seraient plus nombreuses entre les deux hémisphères, ce qui permettrait une meilleure intuition, un raisonnement plus grand et une meilleure intelligence émotionnelle. Or, nous vivons à l’ère de l’expression émotionnelle. Les valeurs dites féminines sont aujourd’hui…

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La figue au soleil des Cévennes

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Il surveille ses arbres comme le lait sur le feu. Attentif aux étourneaux friands de fruits mûrs, qu’il s’agit d’effaroucher avec des techniques sophistiquées. Craintif quand il évoque la grêle, fléau capable de dévaster les récoltes. « Mes arbres, je les taille, j’arque les branches, je modifie la circulation de la sève. Je noue avec eux un dialogue et ils me répondent. J’ai le feeling avec les figuiers », s’enflamme Jicé Robin.

Passionné, l’arboriculteur exploite, outre des oliviers, 1150 figuiers, dans son verger piéton (sans échelle) avec Fan, son épouse. Le couple est installé à Lézan dans le Piémont cévenol, près d’Alès (Gard). Une terre de garrigues qui sent bon la Méditerranée. « Manger une figue, c’est croquer un peu de soleil, dit l’exploitant….

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La lumière nous en met plein la vue

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Chéri, éteins le poulpe, j’ai envie de dormir ! » Et si, d’ici à quelques années, des mollusques ou des vers luisants reconvertis en lampes de chevet éclairaient nos veillées ? Somnoler dans la douce lumière d’une pieuvre, lire à la lueur d’un calamar… « Ne rêvons pas, notre invention ne remplacera jamais un lampadaire ! », tempère en souriant Sandra Rey. Ex-étudiante en design industriel, cette jeune femme est à l’origine, avec Maëlle Chassard et Karim Kotobi, d’une étincelante innovation : un système de « bioéclairage » fonctionnant sans électricité, grâce à des micro-organismes vivants, comme le calamar, la luciole ou la méduse…

Avec l’aide d’un spécialiste en biologie synthétique, Samuel Juillot, un prototype de cette « lumière…

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Pourquoi y a-t-il des alvéoles sur les balles de golf ?

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Les alvéoles caractéristiques d'une balle de golf lui garantissent une trajectoire plus stable dans l'air. - Ph. Sterlic / Flickr / CC BY 2.0

Les alvéoles caractéristiques d’une balle de golf lui garantissent une trajectoire plus stable dans l’air. – Ph. Sterlic / Flickr / CC BY 2.0

Parce que cela améliore l’aérodynamisme de la balle.Les alvéoles diminuent la traînée – ou résistance à l’air –, cette force qui s’oppose au mouvement de la balle dans l’air et ralentit sa course”, précise Daniel Huilier, physicien à l’université de Strasbourg.

En effet, en s’introduisant dans ces cavités, l’air va générer des mini-tourbillons. Alors que la mince couche d’air autour de la surface d’une balle parfaitement lisse est “laminaire”, c’est-à-dire homogène et continue, elle devient ici turbulente, ce qui réduit les forces de frottement.

Alvéolée, la balle de golf transperce l’air sans être freinée

Conséquence : pour une même vitesse de drive initiale, une balle alvéolée sera moins freinée en vol qu’une balle lisse, et sa trajectoire sera plus droite sur une plus grande distance.

Si, au XIIIe siècle, en Hollande, la première balle de golf était lisse, les joueurs se sont vite rendu compte qu’une fois abîmé, leur projectile avait une meilleure portée.

Il a fallu cependant attendre le tout début du XXe siècle pour que l’ingénieur anglais William Taylor étudie scientifiquement, en soufflerie, ces effets des alvéoles sur la trajectoire des balles.

K.B.

D’après S&V n°1172

 

> Lire aussi dans les Grandes Archives de S&V :

  • Le monde est turbulent ! – S&V n°1155, 2013. Une équation vieille de 200 ans permet de décrire tout à la fois les battements de cœur, la pluie et la course des étoiles dans les galaxies.

S&V 1155 - turbulences

  • Au cœur des turbulences du sillage des avions – S&V n°1021, 2002. Aussi fascinantes qu’elles soient, les turbulences provoquées dans l’air par les avions présentes des risques pour le transport aérien : voilà pourquoi il faut percer leur secret.

S&V 1021 - turbulences avions

 

Vieillissement : les radicaux libres peuvent être bénéfiques… pour les jeunes !

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Le vieillissement de la peau est normalement attribué aux radicaux libres. - Ph. CommonismNow / Wikimedia Commons / CC BY-SA 3.0

Le vieillissement de la peau est normalement attribué aux radicaux libres. – Ph. CommonismNow / Wikimedia Commons / CC BY-SA 3.0

L’observation a de quoi surprendre : un surplus de radicaux libres, dont on sait qu’il accélère le vieillissement de la peau de jeunes souris, améliorerait en même temps sa cicatrisation ! De quoi relancer le débat sur le rôle des radicaux libres dans la sénescence.

Considérés comme les moteurs du vieillissement cellulaire, les radicaux libres sont des groupements chimiques avec un ou plusieurs électrons libres. Ce qui les rend chimiquement très réactifs : dans les cellules, ils endommagent ainsi l’ADN, les parois et d’autres structures… engendrant leur sénescence.

Ce phénomène, appelé également “stress oxydant“, se produit naturellement, les radicaux libres étant produits à longueur de journée par notre métabolisme, notamment au sein des mitochondries (usines énergétiques des cellules). Ils peuvent aussi être introduits par la fumée de tabac ou d’autres sources toxiques, et contribuer ainsi à accélérer le vieillissement normal.

Mais une étude réalisée au Buck Institute for Research on Aging (Institut Buck pour la recherche sur le vieillissement, en Californie) et publiée dans la revue PNAS vient de trouver un étonnant effet bénéfique à une forte concentration de radicaux libres.

Les radicaux libres améliorent la cicatrisation de la peau des jeunes souris

Par modification génétique, les chercheurs ont généré une souche de souris dont les mitochondries produisent beaucoup plus de radicaux libres que la norme. Dans les cellules de leur peau (kératinocytes), le gène Sod2, codant pour une enzyme appelée superoxyde dismutase, a été éliminé. Normalement présente dans les mitochondries, cette enzyme exerce un effet antioxydant en neutralisant certains radicaux libres.

Alors qu’ils s’attendaient à des effets 100 % délétères dus au stress oxydant, les chercheurs du laboratoire de Judith Campisi ont obtenu des résultats inattendus : suite à des petites blessures, réalisées à l’aide d’un petit poinçon, la peau des jeunes souris cicatrisait mieux, et leur épiderme se reconstituait plus rapidement !

Par contre, les cellules souches s’épuisent plus rapidement en présence de radicaux libres

Comme l’ont constaté les biologistes grâce à un marquage particulier des cellules, c’était une différienciation plus intense des cellules souches qui expliquait cette meilleure cicatrisation. Autrement dit, les cellules souches se transformaient davantage en kératinocytes, les cellules constituant l’épiderme. Il existerait donc un mécanisme par lequel les radicaux libres stimulent la réparation de la peau !

Par contre, comme attendu, la peau de ces souris, devenue incapable d’éliminer les radicaux libres, subissait une sénescence plus rapide que la normale. En prenant de l’âge, elle vieillissait à vitesse grand V… et perdait rapidement la capacité de bien cicatriser.

D’après les chercheurs, la présence de radicaux libres avait épuisé le réservoir de cellules souches quand elles étaient jeunes, et leur peau s’en ressentait quelques mois plus tard.

Globalement, cette étude relance le débat sur le rôle des radicaux libres, qui s’avèrent même bénéfiques chez les jeunes ! Elle pourrait également contribuer à expliquer pourquoi les antioxydants sont contre-indiqués lors de maladies comme le cancer, alors même que le stress oxydant contribue à ces mêmes maladies. Pour mieux cerner les mécanismes en jeu, les études sur le vieillissement gagneraient à être réalisées du début à la fin de la vie.

—Fiorenza Gracci

 

> Lire aussi dans les Grandes Archives de S&V :

  • Vieillir… moins vite – S&V n°1152, 2013. De fascinantes recherches sur le ver, le macaque ou le rat ont réussi à prolonger leur vie !

S&V 1152 - vieillissement

S&V 1125 - jeunesse eternelle

  • Vivre sans vieillir – S&V n°1083, 2007. La biologie commence à remettre en question l’idée que le vieillissement soit inévitable… et à donner quelques espoirs de pouvoir réaliser un jour le rêve de la vie éternelle…

S&V 1083 - vivre sans vieillir

 

Voici le portrait de la comète “Tchouri” livré par l’atterrisseur Philae

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Sept mois et demi après son atterrissage sur la comète 67P dite “Tchouri”, les résultats scientifiques obtenus par le robot- atterrisseur Philae sont enfin publiés. – Ph. ESA/Rosetta/Philae/ROLIS/DLR

Est-elle plutôt une “boule de neige sale” ou bien une “boule de roche givrée” ? Sa consistance est-elle compacte ou poreuse ? Abrite-t-elle des substances organiques susceptibles d’avoir engendré les briques de la vie telle que nous la connaissons sur Terre ?

A ces questions, le petit robot atterrisseur Philae (et les scientifiques ayant analysé ses résultats) a enfin donné des réponses, détaillées dans une édition spéciale de la revue Science. Dans un exploit sans précédent dans l’histoire de l’exploration de l’espace, le petit engin, arborant pas moins de 10 instruments scientifiques, s’était posé le 12 novembre dernier sur la comète 67P/Tchourimov-Guérassimenko, après un voyage de 500 millions de kilomètres démarré dix ans plus tôt à bord de la sonde Rosetta.

Malgré un atterrissage rocambolesque, en trois bonds de plusieurs heures, qui avait tenu en haleine plus de 300 scientifiques impliqués dans la mission de l’ESA (Agence spatiale européenne), Philae s’était finalement installé contre une paroi rocheuse, en position oblique.

Schéma de l'atterrissage de Philae sur la comète Tchouri - Ph. ESA/ESOC/SONC

Schéma de l’atterrissage de Philae sur la comète Tchouri – Ph. ESA/ESOC/SONC

Les composés organiques inédits sur la comète pourraient avoir formé les briques du vivant

Une position problématique pour certains de ses instruments : les forets qui devaient perforer le sol de la comète afin de l’analyser au spectromètre de masse et d’y déceler les substances organiques n’ont pas pu y pénétrer. En revanche, comme le révèle une publication parue dans Science ce 31 juillet, ces mêmes spectromètres ont pu analyser la composition des poussières éjectées par la comète (sa chevelure, appelée “coma” en jargon scientifique) au moment de l’atterrissage de Philae, à partir de 10 kilomètres au-dessus sa surface, puis au premier point de contact et enfin au point d’arrêt final.

Les résultats ne sont pas des moindres ! L’instrument COSAC a relevé 16 composés inorganiques différents, 4 desquels n’avaient jamais été détectés sur une comète auparavant. L’acétone, le méthylisothiocyanate, l’acétamide et le propionaldéhyde. Or, ces composés sont potentiellement des précurseurs des substances organiques formant la base de la vie sur Terre : acides aminés, acides ribonucléiques (ADN et ARN), sucres…

Leur présence dans les poussières de la comète (vieille de 4,5 milliards d’années comme notre Système solaire) renforce donc l’hypothèse que les premiers composés organiques présents sur notre planète ont pu y être apportés par des corps tels que les comètes, avant d’évoluer lentement pour former des molécules plus complexes, biologiquement actives, dont la vie aurait émergé.

Durant l'atterrissage, Philae était à 3 km au-dessus de la comète Tchouri lorsque sa caméra panoramique ROLIS a pris ce cliché - Ph. ESA/Rosetta/Philae/ROLIS/DLR

Durant l’atterrissage, Philae était à 3 km au-dessus de la comète Tchouri lorsque sa caméra panoramique ROLIS a pris ce cliché – Ph. ESA/Rosetta/Philae/ROLIS/DLR

Plutôt qu’une boule de neige sale, la comète Tchouri est une boule de roche glacée

Les autres résultats scientifiques qui viennent d’être dévoilés dressent un portrait de la comète détaillant une foule de paramètres physiques : d’une température de surface de jour variant entre 90 à 130 K (degrés kelvin, c’est à dire de -183,15 à -143,15 °C),  la comète se présente comme un amas irrégulier de gros rochers protubérants, émergeant de surfaces granuleuses entourées de dépressions où le vent dépose une poussière plus fine, par un processus d’érosion semblable à celui que l’on retrouve dans les déserts sut Terre.

Plutôt qu’une “boule de neige sale” comme on considérait les comètes avant d’en avoir observée une de si près, Tchouri serait donc une “boule de poussière compacte glacée” (le rapport poussière/glace mesuré varie de 0,4 à 2,6) dont le ciment serait davantage formé par la roche poussiéreuse que par la glace.

Et cette boule est légère, poreuse : son noyau, dépourvu de tout magnétisme, affiche une porosité de 75 à 85 %, comme l’a mesuré le radar CONSERT situé sur Philae. Celui-ci a émis un signal électromagnétique transperçant la comète, en direction de Rosetta, qui se trouvait alors à l’exact opposé.

Pour l’instant, cela est tout de la part de Philae

Après ce cru de données, le robot devrait rester muet encore pour longtemps. Depuis son entrée en hibernation après l’atterrissage, il s’était réveillé pour la première fois le 13 juin dernier et avait transmis à sept reprises des informations à Rosetta par signal radio. Pour mieux les capter, la sonde avait été rapprochée de la comète, passant de 200 à 150 km de celle-ci. Mais après le 9 juillet dernier, plus aucun contact n’avait été enregistré.

La comète étant de plus en plus proche de son périhélie (le point de son orbite le plus proche du soleil), elle dégage une chevelure de plus en plus abondante de poussières, qui risque de perturber le système de repérage stellaire grâce auquel Rosetta s’oriente dans l’espace.

Du coup, les ingénieurs aux commandes de la sonde ont décidé d’éloigner celle-ci de la comète par mesure de précaution. Rosetta se consacrera ainsi, dans les prochains mois, à observer l’hémisphère sud de Tchouri, qui sera bientôt éclairé… Elle sera donc du côté opposé de Philae, dont personne ne sait s’il sera capable de transmettre à nouveau quelques informations. Rosetta, de son côté, sera suivie par les astrophysiciens de l’ESA au moins pour une année encore.

—Fiorenza Gracci

 

> Lire aussi :

 

> Lire aussi dans les Grandes Archives de S&V :

S&V_1168_ROSETTA

  • Rosetta enfin à l’abordage —S&V n°1164, 2014. Tout sur le parcours de Rosetta, les défis qu’a relevés cette mission, ses objectifs scientifiques, et les réponses qu’on attend des comètes…

S&V 1164 Rosetta

  • Les dix énigmes du Système solaire – Spirit, Opportunity, Solar B, Venus Express… Rosetta est loin d’âtre seule. Les sondes envoyées par l’homme doivent dissiper les derniers mystères de notre système solaire… — S&V n°1066.

S&V 1066 couv

  • Rosetta part se poser sur une comète – La mission Rosetta se prépare. A l’époque, la sonde visait la comète Wirtanen, mais le lancement a été repoussé, et la comète Tchouri choisie à la place. — S&V n°1024.

S&V 1024 Rosetta

 

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