Quelle est la taille de l’Univers ?

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L'infime portion de ciel accessible aux telescopes (ici le Hubble ultra deep field)

L’infime portion de ciel accessible aux télescopes (ici le Hubble ultra deep field) ne dit rien de la taille globale du cosmos (HST/NASA/ESA)

 

A cette question, la réponse est on ne peut plus simple : les cosmologistes n’en ont pas la moindre idée ! Ce qui peut sembler étonnant dans la mesure où la théorie de la relativité générale permet de décrire l’évolution de l’Univers entier depuis sa naissance. Sauf que la théorie est peu diserte en ce qui concerne les propriétés géométriques du cosmos. Même nourrie des observations les plus précises, elle n’est finalement capable de se prononcer que sur une chose : la courbure de l’Univers, qui serait nulle. Ce qui veut simplement dire que si l’on prend trois points de l’espace-temps, on obtient un objet plat – un triangle, et non une pyramide.

Cette donnée ne suffit pas à déterminer la taille de l’Univers, qui, selon les lois de la topologie (l’étude des déformations spatiales), pourrait aussi bien être finie qu’infinie. Sachant que d’après la théorie de l’inflation, qui complète depuis trente ans le modèle du big bang, le cosmos aurait connu une période d’expansion brutale dans ses premiers instants et pourrait être devenu aujourd’hui infiniment grand.

Au sein de ce cosmos aux frontières si floues, il existe une “bulle” dont la taille est toutefois connue : l’Univers observable. Soit sa partie visible, qui englobe tous les points de l’espace suffisamment proches de nous pour avoir eu le temps de nous faire parvenir leur lumière.

LES CONFINS DU COSMOS NE CESSENT DE S’ELOIGNER

Pour mesurer sa taille, faisons un rapide calcul. Aucune particule de lumière n’a pu voyager plus longtemps que l’âge de l’Univers (estimé à 13,8 milliards d’années), et celles qui ont voyagé tout ce temps avant de nous parvenir proviennent fatalement des régions les plus lointaines que nous puissions voir depuis la Terre. La taille de cet Univers observable est donc de 13,8 milliards d’années-lumière, serait-on tenté de répondre… Pas si simple. Car à cause du phénomène d’expansion de l’Univers, le lieu d’origine de ces particules de lumière s’est éloigné de nous en même temps que ces dernières se propageaient dans notre direction. D’après le modèle cosmologique en vigueur, ses confins se situeraient en fait aujourd’hui à 45 milliards d’années-lumière, faisant de l’Univers observable une sphère centrée sur la Terre de 45 milliards d’années-lumière de rayon – soit 450 000 milliards de milliards de kilomètres.

Mais la taille de cette partie visible, pas plus que les observations au sein de cette gigantesque sphère cosmique, ne renseigne sur les proportions de l’ensemble ni sur l’existence d’une éventuelle frontière… La taille de l’Univers pris dans son intégralité va donc bien au-delà. Aussi floue soit-elle, c’est la réponse la plus précise qu’il est aujourd’hui possible d’apporter à cette vieille interrogation.

M. G.

 

 

 

Première en France : un foetus a été opéré in utero d’une malformation de la colonne vertébrale

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Feotus lors d'une échographie (Ph.  Daniel Lobo via Flickr CC BY 2.0)

Feotus lors d’une échographie (Ph. Daniel Lobo via Flickr CC BY 2.0)

Au 5e mois de gestation, un fœtus a été opéré dans l’utérus de sa mère d’une malformation dans le bas de la colonne vertébrale. Ça s’est passé à l’hôpital Armand-Trousseau (Paris) et c’est une première en France. L’opération s’est déroulée il y a environ trois mois, mais la nouvelle a été gardée secrète jusqu’à la naissance de l’enfant, une fille, le 9 novembre dernier par césarienne au 8e mois de grossesse. L’opération n’a duré que 2 heures. La mère et l’enfant vont bien.

Les chirurgiens, les professeurs Jean-Marie Jouannic, gynéco-obstétricien de l’hôpital A.-Trousseau et Michel Zerah, neurochirurgien pédiatrique de Necker-Enfants malades (Paris), ont accédé au dos du fœtus à travers la paroi abdominale et le placenta de la mère, sous anesthésie générale. Le fœtus souffrait d’une maladie congénitale, la spina bifida (épine bifide), qui touche environ une grossesse sur 1000, soit 800 grossesses en France, dont seule une quarantaine par an arrive à terme (la majorité des cas conduit à une interruption médicalisée de grossesse ou IMG).

Cette malformation de la colonne vertébrale du fœtus touche environ 1 grossesse sur 1000

La spina bifida, provoquée par des facteurs environnementaux mais aussi génétiques, consiste en l’inachèvement de la fermeture des vertèbres les plus basses, dans les région du sacrum et des lombaires : l’enveloppe très fine recouvrant le faisceau de nerfs de cette partie de la moelle présente une fente qui laisse à découvert un nombre incalculable des fibres nerveuses (axones et dendrites) et de neurones, le tout formant une protubérance au bas du dos – le foetus souffrait d’une variante particulière de la maladie dite spina bifida myéloméningocèle (photo).

Capture d'écran d'une échographie montrant la malformation dont souffrait le fœtus (Studio Medica via Wikicommons)

Capture d’écran d’une échographie montrant la malformation dont souffrait le fœtus. Protubérance au centre de l’image (Studio Medica via Wikicommons).

A la naissance, l’enfant risquait, outre une anomalie osseuse du bas du dos, une paralysie ou des troubles sensitifs graves des membres inférieurs, l’incontinence, voire une hydrocéphalie, avec également des risques d’atteintes cérébrales à cause de la fuite de liquide céphalo-rachidien par l’ouverture. Pour rectifier la colonne, les chirurgiens ont suturé la fente de l’enveloppe recouvrant les nerfs de la moelle puis ont également suturé la peau du dos du fœtus. Si, comme l’a précisé le Pr. Jouannic à l’AFP, la guérison n’est pas totale (des séquelles légères peuvent subsister), ce type d’opération déjà pratiqué aux États-Unis et au Brésil tient de l’exploit médical, car le domaine de la chirurgie fœtale reste très délicat, comme dans le cas de la première opération in utéro du cœur ou des poumons d’un fœtus respectivement en 2008 et 2010.

Román Ikonicoff

 

 > Lire également dans le site des Grandes Archives de Science & Vie :

  • Ils opèrent le cœur du fœtus in utero – S&V n°1093 – 2008 – Dans les années 2000, la chirurgie fœtale a progressé d’exploit en exploit et commencé à réduire les cas d’interruption médicale de grossesse et les souffrances des enfants ayant développé des maladies congénitales. En 2008, le coeur d’un foetus a pu être réparé.

1093

 

  • Fœtus : pourquoi sa mère ne le rejette pas - S&V n°1036 – 2004 – Où l’on découvre les délicats rouages du développement fœtal, et les raisons pour lesquelles il se fait en harmonie avec le corps et la biologie de la mère.

1036

  • Grossesse : dépistage prénatal de malformations - S&V n°957 – 1997 – Dans les années 1990, les technologies d’imagerie avaient suffisamment progressé pour permettre aux médecins de diagnostiquer des maladies congénitale, et ouvrir la voie à la chirurgie in utéro.

957

 

 

Grâce au GPS, détectez votre position… et la matière noire qui entoure la Terre

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Une carte 3D de la répartition supposée de la matière noire dans l'Univers (NASA/ESA/CIT)

Une carte 3D de la répartition supposée de la matière noire dans l’Univers (NASA/ESA/CIT)

Dans un article de la revue Nature Physics, deux physiciens proposent de détecter la célèbre matière noire, qui ne s’est encore jamais vraiment manifestée, avec nos systèmes de guidage GPS. Un drôle de télescopage entre la grande physique et notre vie quotidienne qui pourrait sortir la science cosmologique de l’impasse dans laquelle cette « arlésienne » constamment recherchée a fini par l’abîmer. En effet, nul ne sait ce qu’est la matière noire voire même si elle existe. Elle est une hypothèse vieille de 82 ans censée justifier le fait que le Cosmos est tel que nous l’observons.

Plus précisément, quand les cosmologistes veulent rendre compte de la structure des galaxies spirales – comme notre Voie lactée – ou de l’existence des amas de galaxies (qui en regroupent des centaines voire des milliers), ils sont forcés d’évoquer une matière invisible car dans le cas contraire les spirales ne tiendraient pas – les étoiles seraient éjectées comme comme des petits pois dans une assiette qu’on ferait tourner rapidement – et les amas verraient leurs galaxies se disperser à qui mieux mieux.

 

Galaxie spirale NGC 201 (ESA/Hubble&NASA)

Galaxie spirale NGC 201 (ESA/Hubble&NASA)

Amas de galaxies ACO3341 (ESO)

Amas de galaxies ACO3341 (ESO)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Car cette matière noire a pour seul rôle d’assurer la cohésion de ces corps cosmiques grâce à la force de gravité qu’elle engendre (toute masse suffisamment importante crée un champ d’attraction gravitationnelle, à l’instar de la Terre ou du Soleil). Le plus troublant est que la quantité de matière noire nécessaire pour jouer ce rôle de « colle » devrait être plus de cinq fois supérieure à la quantité de matière visible. Bref, les galaxies et, partant, la Voie Lactée, la Terre et nous mêmes baignons dans une matière noire… que personne, pas même les physiciens, ne ressent ni voit.

Erreur de mesure du GPS = passage d’un bloc de matière noire

Or le réseau de satellites qui gère le système GPS (plus d’une trentaine) pourrait se voir attribuer un nouveau statut, celui du « plus large détecteur de matière noire construit par l’humanité« , comme l’a déclaré au site de Science Daily Andreï Derevianko, de l’Université du Nevada à Reno, l’un des deux auteur de ce nouvel article si original intitulé A la chasse de la matière noire topologique avec des horloges atomiques. L’idée étant d’explorer les information échangées entre les satellites et les stations terrestres du GPS (qui renvoient ces données à nos navigateurs), stockées dans de grandes bases de données, à la recherche d’anomalies. Les scientifiques se sont ainsi rapprochés du Nevada Geodetic Laboratory qui traite et stocke 24H/24 les informations GPS de 12 000 stations terrestres autour du Globe.

Quelles anomalies cherchent-ils à débusquer ? De minuscules pertes de synchronicité entre les signaux envoyés par chaque satellite, preuve selon eux qu’un « bloc » de matière noire a traversé l’un des satellites. Cela découle du fait que la gravité, outre son effet d’attraction, ralentit le temps – c’est l’une des grandes découvertes d’Einstein dans sa théorie de la Relativité ! Or justement, le système GPS ne peut fonctionner qu’à l’aide d’horloges atomiques (montées sur les satellites) qui battent le temps exactement au même rythme (comme nous l’exposions dans un post récent) : la moindre variation entre deux horloges fausse le calcul de la position exacte d’un récepteur GPS. Si une motte de matière noire traverse l’une d’elles, celle-ci verra son temps se ralentir durant cette traversée, d’un facteur infime certes, mais qui entrainerait une erreur dans les données de position envoyées sur Terre pouvant être débusquée par l’analyse des enregistrements…

Román Ikonicoff

 

> Lire également dans les Grandes Archives de Science & Vie :

  • Matière noire : c’est maintenant ou jamais ! – 1150 – 2013 – La traque de la matière noire tient en halène tous les cosmologistes. Et chaque bruissement entendu dans le Cosmos relance l’espoir d’enfin pouvoir la déterrer et l’exhiber, comme ce fut le cas en 2013.

1150

 

  • Espoir 2012 : explorer l’envers de la matière – 1132 – 2012 – Si la matière noire focalise les chercheurs, elle n’est pas la seule énigme à laquelle ils se confrontent. L’antimatière et la matière étrange font également partie du lot. Le détecteur de particules AMS (Alpha Magnetic Spectrometer), montée sur la Station spatiale internationale, les traque tous les trois.

1132

 

  • Matière noire : et si elle n’existait pas ? – 1090 – 2008 – Parallèlement à la recherche de matière noire, certains scientifiques cherchent à savoir si l’on ne pourrait tout simplement pas l’évacuer de nos théories, ce qui impliquerait de les revoir de fond en comble. Le cas de la théorie MOND.

1090

 

 

 

Au sommaire de Science & Vie n°1167

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  SI PRÈS DE CHEZ NOUS

>> Lire l’avant-propos de Science&Vie n°1167.

Et découvrez dans la suite de cet article le sommaire complet ainsi que les compléments que la Rédaction a souhaité apporter à votre dernier numéro de Science&Vie .

 

 

[AU SOMMAIRE]

Visuel-SOMMAIRE-ACTU

14 > Labos
Des grottes indonésiennes réécrivent l’histoire de l’art ; L’eau existait bien avant le système solaire…

26 > Environnement
Il ne reste quasiment plus rien de la mer d’Aral ; Des icebergs ont jadis baigné les côtes de la Floride…

34 > Médecine
Le mécanisme de la régénération du sang s’éclaire ; Un remède agit sur la myopathie la plus répandue…

38 > Technos
La durée de vie des OLED a été multipliée par dix…

 

Visuels-SOMMAIRE-SCIENCE-SOCIETE

42 > Après le procès de la tempête Xynthia
Mais comment protéger le littoral français?

46 > Le nombre de victimes d’Ebola augmente toujours
Jusqu’où l’épidémie peut prendre de l’ampleur?

48 > Election de Miss France
La beauté n’est pas seulement une affaire de mode

49 > Accident du pilote Jules Bianchi
Faut-il des cockpits fermés en Formule 1 ?

50 > Première naissance grâce à un utérus implanté
Les greffes n’ont plus de limites… ou presque

 

Visuels-SOMMAIRE-A-LA-UNE

54 > VIE EXTRATERRESTRE – L’ESPOIR  [En savoir plus]

– Les 8 découvertes qui ont changé notre regard sur Europe, lune de Jupiter

– Pourquoi les exobiologistes y croient plus que jamais

62 > DESTINATION EUROPE !

 

Visuels-SOMMAIRE-SCIENCE-DECOUVERTE

72 > Météorologie [En savoir plus]
Un supernuage nommé mammatocumulus

76 > Géologie [En savoir plus]
« Sliding rocks »: le mystère enfin résolu

78 > Génétique [En savoir plus]
Cochons, vaches, chevaux, chiens : leur domestication cachait un secret

84 > Cognition [En savoir plus]
Agriculture : elle est la clé de notre psychologie

 

Visuels-SOMMAIRE-SCIENCE-TECHNIQUES

90 > Alliages [En savoir plus]
Et le métal liquide prit forme

93 > Imagerie [En savoir plus]
Le logiciel qui transforme tout en miroir

96 > Ils résistent naturellement aux maladies [En savoir plus]
Leurs gènes nous intéressent

102 > Laser Mégajoule [En savoir plus]
La nouvelle arme de dissuasion nucléaire

 

Visuels-SOMMAIRE-SCIENCE-FUTUR

112 > Des tournesols vont doper les rendements du photovoltaïque ; La première voiture imprimée en 3D s’apprête à prendre la route ; Le Canada expérimente la centrale qui piège ses rejets de CO2 ; Une alternative à Street View pour sortir des sentiers battus ; Un dirigeable pourrait remplacer les satellites…

 

Visuels-SOMMAIRE-CULTURE-SCIENCE

120 > Bon à savoir

122 > Questions/Réponses

128 > A lire / à voir

131 > Le ciel du mois

132 > Technofolies

140 > Il y a… 20 ans : la découverte de la grotte Chauvet remet en question l’origine de l’art pariétal

 

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[PUBLICATIONS SCIENTIFIQUES, VIDÉOS, SITES WEB, LIVRES…]

Retrouvez les sources et les références essentielles pour approfondir les articles parus dans votre magazine.

 


VIE EXTRATERRESTRE – L’ESPOIR

 À CONSULTER

> Le site de la Nasa consacré à Europe

http://solarsystem.nasa.gov/europa/home.cfm

> La preuve de l’existence d’un océan sur Europe

http://www.sciencemag.org/content/289/5483/1340.abstract

> Pourquoi on pense qu’il existe des lacs souterrains sur Europe

http://www.nature.com/nature/journal/v479/n7374/full/nature10608.html

http://iopscience.iop.org/1538-3881/145/4/110/metrics

http://arxiv.org/abs/1303.0894

> … mais aussi de l’eau oxygénée à la surface d’Europe…

http://iopscience.iop.org/2041-8205/766/2/L21

http://arxiv.org/abs/1303.5895

> … des courants puissants dans son océan …

http://www.nature.com/ngeo/journal/v7/n1/full/ngeo2021.html

> … de l’argile cométaire, signe de la probable présence de matière organique…

http://www.nasa.gov/jpl/news/europa-clay-like-minerals-20131211.html#.VEdfg-crU1t

> … des geysers à sa surface…

http://www.sciencemag.org/content/343/6167/171

> … et une tectonique des plaques

http://www.nature.com/ngeo/journal/v7/n10/full/ngeo2245.html

> Sur les missions prévues vers Europe

Ceux de la mission JUICE :

http://sci.esa.int/juice/

http://lesia.obspm.fr/Mission-JUICE-Laplace-ESA.html

http://smsc.cnes.fr/JUICE/Fr/

Et celui de la mission Europa Clipper :

http://www.jpl.nasa.gov/missions/europa-clipper/

 

À VOIR

> Le photojournal du site du Jet Propulsion Laboratory avec des images de la petite lune glacée prises par les sondes Voyager et Galileo 

http://photojournal.jpl.nasa.gov/target/Europa > Aliens of the Deep, de James Cameron, un film documentaire qui met en scène ce que pourrait être l’exploration d’Europe

À ÉCOUTER

> La conférence grand public de Pierre Thomas, à l’Ecole normale supérieure de Lyon, sur l’habitabilité d’Europe

http://planet-terre.ens-lyon.fr/article/vie-Europe-Jupiter-2014.xml

 

À LIRE

> Le livre du planétologue américain Richard Greenberg sur la recherche de la vie sur Europe : Unmasking Europa, The Search for Life on Jupiter’s Ocean Moon, Jointly published with Praxis Publishing, UK, 2008, X, 277 p.

http://www.springer.com/astronomy/astronomy,+observations+and+techniques/book/978-0-387-47936-1

> L’exploration d’Europe dans S&V

S&V n° 955, avril 1997, page 60 : Galileo livre ses images du système jovien et déjà, on envisage la présence d’un océan sur Europe

S&V n° 960, septembre 1997, page 50 : Les exobiologistes imaginent la vie dans l’océan d’Europe

 


MÉTÉOROLOGIE – UN SUPERNUAGE NOMMÉ MAMMATOCUMULUS

 À LIRE

> La la publication annonçant la découverte des mammatocumulus (en anglais)

http://journals.ametsoc.org/doi/abs/10.1175/JAS-D-13-0361.1

Satellite Observations of an Unusual Cloud Formation near the Tropopause, AMS, octobre 2014

 À DÉCOUVRIR

> Les images fournies par le satellite CloudSat

http://www.cloudsat.cira.colostate.edu/dpcstatusQL.php?page=0

 


GÉOLOGIE – « SLIDING ROCKS »: LE MYSTÈRE ENFIN RÉSOLU

 À VOIR

> How rocks move ? , un reportage sur place avec les géologues Richard Norris et Ralph Lorenz

À LIRE

> La publication des géologues Richard Norris et Ralph Lorenz

http://www.plosone.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0105948

Sliding Rocks on Racetrack Playa, Death Valley National Park: First Observation of Rocks in Motion, in Plos One, DOI: 10.1371/journal.pone.0105948


GÉNÉTIQUE – COCHONS, VACHES, CHEVAUX, CHIENS… LEUR DOMESTICATION CACHAIT UN SECRET

 À LIRE

> L’étude américaine à l’origine de cette révélation: un article accessible gratuitement

http://www.genetics.org/content/197/3/795.full


COGNITION – AGRICULTURE : ELLE EST LA CLÉ DE NOTRE PSYCHOLOGIE

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 À CONSULTER

> L’étude de Thomas Talhelm sur les différences culturelles liées aux cultures du riz et du blé en Chine:

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24812395

> La publication de Hazel Rose Markus et Shinobu Kitayama, dans laquelle les chercheurs développent l’hypothèse que le rapport à soi et aux autres (individualisme/collectivisme) influence les modes de réflexion (analytique/holistique)

http://www.iacmr.org/Conferences/WS2011/Submission_XM/Participant/Readings/Lecture8A_JiaLin/Markus%20et%20al%20(1991)%20Culture%20and%20Self%20-%20Implications%20for%20Cognition%20Emotion%20and%20Motivation-8a.pdf

> Les résultats de l’étude qui montre que les Américains se représentent par des cercles plus gros que les Japonais

http://www.psy.uni-hamburg.de/de/arbeitsbereiche/paedagogische-psychologie-und-motivation/personen/sevincer-timur/dokumente/kitayama-park-sevincer-karasawa-uskul-2009.pdf

http://www.amsciepub.com/doi/pdf/10.2466/pr0.1995.76.1.258

> Si on veut en savoir plus sur la pensée des Chinois, qui est davantage holistique, et celle des Européens, plus analytique

http://www.cultureready.org/sites/default/files/publications/Ji,%20Zhang%20%26%20Nisbett%20(2004).pdf

> Sur le caractère plus inventif des esprits analytiques et les dépôts de brevets dans les pays à culture individualiste, à PIB égal

http://rer.sagepub.com/content/47/1/1.extract

http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/088390269290033N


ALLIAGES – ET LE MÉTAL LIQUIDE PRIT FORME

 À CONSULTER

> L’article paru dans Nature Photonics en septembre 2014, dans lequel l’équipe de Michael D. Dickey présente sa technique de contrôle des alliages en métaux liquides

http://www.pnas.org/content/111/39/14047.abstract

 

 À VOIR

> Cette vidéo montre des échantillons de métal liquide s’écouler dans des micro-canaux, contrôlés par de simples électrodes

 


IMAGERIE – LE LOGICIEL QUI TRANSFORME TOUT EN MIROIR

 À CONSULTER

> L’article paru dans Proceedings of the National Academy of Science en octobre 2014, dans lequel l’équipe de Mathias Fink démontre qu’il est possible de transformer une surface mate en miroir

http://www.nature.com/nphoton/journal/v8/n10/full/nphoton.2014.189.html

> En 2012, l’équipe de Jacopo Bertolotti mettait au point une technique capable, déjà, de reconstituer l’image d’un objet à partir de sa « tâche de diffraction » sur une surface non réfléchissante. Sauf qu’elle passait par une complexe installation, mettant en jeu un éclairage laser

http://www.nature.com/nature/journal/v491/n7423/full/nature11578.html

> Le laboratoire de Mathias Fink, dans lequel a été mis au point la technique d’analyse permettant de transformer les surfaces mates en miroir, est à l’origine de nombreuses technologies innovantes dans le traitement des ondes électromagnétiques, à découvrir sur le site web du laboratoire

http://www.lkb.ens.fr/-Imagerie-optique-et-applications-

 


ILS RÉSISTENT NATURELLEMENT AUX MALADIES : LEURS GÈNES NOUS INTÉRESSENT

 

 À CONSULTER

> Le site du projet de recherche clinique « Reborne », qui explore l’utilisation des cellules souches dans le traitement des fractures

http://www.reborne.org/

 

 À VOIR

> La conférence TED (en anglais sous-titré), donnée par Stephen Friend, co-fondateur du Projet Résilience

À LIRE

> L’étude qui révèle les mécanismes biologiques responsables de la résistance de certaines personnes au sida 

http://ac.els-cdn.com/S0092867400801105/1-s2.0-S0092867400801105-main.pdf?_tid=827b4ac6-60e6-11e4-84de-00000aacb362&acdnat=1414750567_1c26a0df26fcc31157a4df38071ec51f 

> L’étude qui a permis de révéler des personnes à très faible taux de cholestérol

http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0002914904003522

> L’étude qui révèle les facteurs génétiques à l’origine de ces très faibles taux de cholestérol 

http://www.nature.com/ng/journal/v37/n2/pdf/ng1509.pdf

> Une revue récente de la littérature scientifique, résumant les dernières avancées thérapeutiques liées à la découverte de la molécule impliquée dans les faibles taux de cholestérol de certains « résistants » 

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3793591/pdf/dddt-7-1135.pdf

> Une publication qui résume les avancées thérapeutiques liées à la découverte des mécanismes de résistance naturelle à la drépanocytose 

http://asheducationbook.hematologylibrary.org/content/2011/1/459.full.pdf+html


LASER MÉGAJOULE – LA NOUVELLE ARME DE DISSUASION NUCLÉAIRE

 À CONSULTER

> La page de cette installation militaire

http://www-lmj.cea.fr/

À VOIR

> Le CEA propose un film didactique sur les différents principes de la fusion nucléaire

http://www-dsm.cea.fr/film-fusions/

 

Un rapport affirme qu’il n’y aura pas de pénurie d’énergie durant les 25 prochaines années

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Barrage hydraulique. La pénurie d'énergie ne menace pas l'humanité (janie.hernandez55 via Flickr CC BY 2.0)

Barrage hydraulique. La pénurie d’énergie ne menace pas l’humanité (Janie.hernandez55 via Flickr CC BY 2.0)

Il n’y aura pas de crise énergétique d’ici à 2040, mais il y aura trop de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Telles sont les principales conclusions du rapport prospectif de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dévoilé le 12 novembre dernier.  Dans cette étude sur la croissance de la demande et de la production d’énergie à l’horizon 2040, les experts de l’AIE ont calculé que la consommation mondiale d’énergie devrait croitre de 37 % en 25 ans surtout à cause de la croissance démographique. Mais cette consommation sera entièrement couverte par une production d’énergie basée sur le pétrole, le gaz, le charbon et les énergies renouvelables – chacune contribuant pour 25 % de la demande.

Voilà qui éloigne le spectre d’une crise énergétique mondiale tant redoutée par les sociétés industrialisées depuis les deux chocs pétroliers en 1973 et 1979. Depuis, les habitudes ont changé et le monde est devenu de moins en moins énergivore : « dans notre scénario central, dit le rapport, la croissance de la demande globale ralentit de manière marquante, de plus de 2% par an sur les deux dernières décennies à 1% par an après 2025« . Car nous sommes entrés dans un cycle vertueux de réduction des gaspillages et amélioration des rendements dans l’habitat, les transports, etc. Néanmoins, ce qui explique la croissance de la demande d’énergie de 37% à l’horizon 2040, ce sont les 2 milliards d’humains supplémentaires attendus dans les 25 prochaines années (nous sommes 7,25 milliards actuellement), tel que le prévoit l’ONU dans sa dernière projection, en 2011.

Pas de pénurie ni de crise d’énergie, mais une crise climatique

Nous sommes donc de moins en moins gourmands mais de plus en plus nombreux, comme l’illustre le rapport qui prévoit que le nombre de voitures devrait plus que doubler, alors que la consommation en carburant n’augmenterait que de 25 %. Aussi, si la part du renouvelable – éolien, solaire, hydraulique, etc. – dans la production d’énergie prendra beaucoup d’importance (sa contribution est aujourd’hui inférieur à 10 % du total), cela n’empêchera pas les énergies fossiles de saturer l’atmosphère de dioxyde de carbone (CO2) et autres gaz à effet de serre au point, affirme le rapport, d’élever la température moyenne mondiale de 3,6 °C. C’est le pire des scénarios imaginés par le Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).

« Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat estime, dit le rapport de l’AIE, que pour limiter l’augmentation de température à 2 ° C - l’objectif convenu au niveau international pour éviter les conséquences les plus graves et les plus étendues du changement climatique - le monde ne peut pas émettre plus de 1000 gigatonnes de CO2 environ à partir de 2014 et au-delà. Ce cota de 1000 gitatonnes sera entièrement utilisé en 2040 dans notre scénario central. » En résumé, pas de crise énergétique en vue mais une crise climatique majeure.

Román Ikonicoff

 

> Lire également dans les Grandes Archives de Science & Vie :

  • Pétrole, le sous-sol français en regorge ! – S&V n°1138 – 2012 – La prospection pétrolière semble être tombée sur un trésor : notre sous-sol ! Une très bonne nouvelle… si ce n’était l’incontournable menace que font peser ces énergies fossiles sur le climat.

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  • Alerte à la pénurie ! – S&V n°1136 – 2012 – Il n’y aura pas de pénurie d’énergie, affirme le récent rapport de l’AIE. Mais l’énergie n’est pas le seul bien dont a besoin l’industrie (et l’humanité) pour garantir sa pérennité. Le cuivre, le zinc, l’or, le platine, l’uranium, le phosphore, le sable…La pénurie des matières premières risque de gréver notre futur.

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  • Hydrocarbures : l’ultime manne – S&V n°1094 – 2008 – L’Arctique aussi recèlerait de colossales ressources en hydrocarbures, mais est-ce bien raisonnable de les exploiter ?

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La grippe aviaire revient en Europe

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Un élevage de poules / Ph. USDAgov via Flickr - CC BY 2.0

Un élevage de poules / Ph. USDAgov via Flickr – CC BY 2.0

La Commission européenne doit annoncer des mesures d’urgence aujourd’hui suite à la découverte de deux foyers de grippe aviaire ce weekend. Des poulets d’un élevage à Hekendorp, au centre de Pays-Bas, et des canards d’une ferme du Yorkshire, dans le nord de l’Angleterre, sont touchés par un virus mortel pour les oiseaux d’élevage. Si la souche virale présente en Angleterre n’es pas connue pour l’instant, les autorités néerlandaises affirment avoir détecté le virus H5N8, dont on sait qu’il peut se transmettre à l’homme. Sa première apparition en Europe date du 4 novembre dans une ferme du Nord-Est de l’Allemagne, quatre ans après sa première identification en Chine.

Sans attendre les dispositions de la Commission, les Pays-Bas ont décidé d’interdire tout transport de volaille pendant 72 heures, et d’abattre les 150 000 poulets de la zone à risque. Pour ce faire, du gaz carbonique est employé afin d’asphyxier les animaux, une méthode considérée à la fois hygiénique pour l’homme et peu douloureuse pour les animaux. En Angleterre, les autorités ont ordonné l’abattage de 6000 canards et démarré une enquête dans une zone de restriction de 10 kilomètres autour de la ferme affectée, afin d’identifier la source de contamination.

La nouvelle souche de grippe aviaire est-elle dangereuse pour l’homme ?

Le virus H5N8 a déjà durement frappé plusieurs pays asiatiques depuis 2010. Toutefois, les risques se bornent surtout aux oiseaux, chez qui la maladie est très infectieuse, alors qu’elle n’est pas très dangereuse pour l’homme. Seules les personnes en contact étroit avec les animaux contaminés (éleveurs, bouchers…) s’exposent à la grippe aviaire, qu’elles ne peuvent pas transmettre à une autre personne. Quant aux effets sur la chaîne alimentaire, il n’existe pas de danger réel pour les consommateurs. Même si de la viande ou des œufs venaient à échapper aux contrôles, leur cuisson suffirait à détruire le virus.

Néanmoins, cette nouvelle épidémie est prise au sérieux vus les antécédents funestes connus avec d’autres souches de grippe aviaire plus virulentes. Au premier chef, le virus H5N1, apparu en 1997. Doté de la capacité d’infecter plusieurs organes en plus du système respiratoire (neurones, glandes surrénales, intestin…), il tue 50 % des personnes qu’il contamine. Plus de 400 personnes sont décédées lors de son déferlement en Asie du Sud-Est débuté en 2004.

Plus récemment, l’an dernier, une nouvelle souche mortelle pour l’homme s’est manifestée à Shanghai, tuant près de 170 personnes. Baptisée H7N9, son évolution est suivie de près par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le risque de pandémie dépend de la capacité du virus à se transmettre d’homme à homme

Car le pire pourrait arriver : d’après les estimations de l’OMS, le potentiel destructeur de la grippe aviaire est très grand. Une souche très dangereuse pourrait faire cent millions de morts en un an et demi, si elle venait à se déclarer. Ce serait alors la pandémie, à l’instar de la grippe espagnole qui se répandit sur les cinq continents durant l’hiver 1918, contaminant un milliard de personnes. A une condition cependant : que le virus acquière la capacité de se transmettre d’homme à homme.

Voici comment le virus de la grippe aviaire peut se recombiner avec le virus de la grippe humaine. / S&V n°1049

Voici comment le virus de la grippe aviaire peut se recombiner avec le virus de la grippe humaine. / S&V n°1049

 

Pour cela, le virus de la grippe aviaire doit entrer en contact avec un virus de la grippe humaine (voir infographie ci-dessus), et recombiner son matériel génétique avec celui-ci… ce qui peut se produire dans une cellule d’organisme infecté par les deux virus à la fois. Cet organisme peut tout aussi bien être une personne, ou bien un autre animal vulnérable à ces deux virus, comme le porc. C’est pour cela que les élevages intensifs sont particulièrement surveillés par les épidémiologistes, étant des foyers potentiels où cette mutation pourrait avoir lieu.

Fiorenza Gracci

> Lire aussi dans les Grandes Archives de S&V :

  • Grippe aviaire : au cœur du chaos indonésien – S&V n°1074. Avec ses marchés de volailles vivantes et son extrême densité de population, l’Indonésie est une bombe virale pour l’épidémie de grippe aviaire H5N1 qui sévit en 2007.

S&V 1074 grippe aviaire

  • H5N1 : pourquoi une telle virulence ? – S&V n°1063. Alors que l’épidémie de H5N1 se répand de par le monde, les généticiens comparent les centaines de souches de virus existantes, pour comprendre : qu’est-ce qui confère à certaines un pouvoir meurtrier que d’autres n’ont pas ?

S&V 1063 H5N1

S&V 1049 grippe aviaire

 

 

 

Une horloge atomique peut désormais tenir dans une poche

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Horloge atomique (NISTDakik via Wikimedia Commons)

Horloge atomique (NISTDakik via Wikimedia Commons)

Des physiciens du Massachussetts Institute of Technology, le célèbre M.I.T, ont conçu une horloge atomique de la taille d’un Rubik’s Cube – de quoi rendre fou le lapin d’Alice au pays des merveilles. Habituellement abonnées aux tailles « placard », ces horloges peu connues du public sont omniprésentes dans les sociétés industrielles, quasiment dans toutes les activités quotidiennes, du fait qu’elles sont indispensables au bon fonctionnement d’Internet et du GPS – outre ses applications dans la recherche scientifique, particulièrement en astronomie. La solution trouvée par les chercheurs, publiée dans la revue Physical Review A le 10 novembre pourrait servir pour des application particulières, notamment à bord des satellites.

Les horloges atomiques sont des dispositifs complexes utilisant des technologies de pointe mais ils ont pourtant un rôle très simple : égrener les secondes de la manière la plus régulière, avec une précision supérieure à 10 puissance 10 par jour, soit une erreur correspondant à moins de 1 seconde tous les dix milliards de jours ou encore une dérive inférieure à 1 seconde tous les 30 millions d’années. Autrement dit : entre deux horloges atomiques situées n’importe où dans le monde, le flux temporel sera mesuré de la même manière, avec une dérive infime. C’est à ce prix que les systèmes informatiques peuvent synchroniser leurs milliards de communications quasiment simultanées à travers la Toile mondiale sans boguer : sachant que  les microprocesseurs traitent les informations à des vitesses du GHz ou plus, soit un milliard de fois par seconde, et qu’une mauvaise coordination entre les différentes informations entrant dans les puces ou circulant dans les tuyaux peut faire « planter » les systèmes, on comprend qu’il faille éviter que chacun suive une mesure du temps différente. D’où la nécessité de se référer à un étalon-temps le plus régulier et stable possible.

Aujourd’hui on dénombre quelque 350 modèles d’horloge atomique dans le monde

Le même type d’exigence s’applique au système GPS, régit par des satellites qui doivent demeurer parfaitement synchrones : il s’appuie sur le flux temporel mesuré par des horloges atomiques montées à l’intérieur des satellites. C’est la seule manière d’indiquer la position exacte à chaque être humain ou système automatique (des avions par exemple) partout où il se trouve sur le Globe. Hélas, les horloges atomiques sont grosses et lourdes (et chères), ce qui n’aide pas leur multiplication dans le monde ni leur satellisation : il y en a aujourd’hui dans le monde environ 350. D’où l’intérêt suscité par l’invention des chercheurs du MIT.

De fait, aujourd’hui la seconde est déterminée en fonction des horloges atomiques selon une définition un peu absconse du Bureau international des poids et mesures (BIPM) datant de 1956 : « la seconde est la durée de 9 192 631 770 périodes de la radiation correspondant à la transition entre les niveaux hyperfins F=3 et F=4 de l’état fondamental 6S½ de l’atome de césium 133 ». Autrement dit, quand on prend un atome de césium 133, qu’on l’irradie par des ondes électromagnétiques à une fréquence bien déterminée de sorte à le faire passer d’une état d’énergie basse (F = 3) à un état plus énergétique F = 4, celui-ci réémet l’énergie absorbée en exactement 1 seconde divisée par 9 192 631 770 , ou encore : il faut 9 192 631 770  de ces transitions pour faire une seconde. A la base de cette convention, on s’est assuré que cette mesure correspondait au plus près de la seconde « classique » basée sur le déplacement du Soleil dans la voûte (ou plutôt sur le double mouvement de rotation de la Terre sur elle-même et de révolution autour du Soleil).

Le problème est que pour provoquer en continu des milliards de transitions dans des atomes de césium 133 afin d’émettre un « bip » à chaque 9 192 631 770 transitions successives, il faut un gros appareillage, notamment pour refroidir les atomes tout prêt du zéro absolu (- 273,15 °C) pour les éjecter sous forme d’une fontaine (« fontaine atomique ») : là les atomes refroidis circulent avec suffisamment de lenteur pour qu’un faisceau de micro-ondes puisse les exciter à la bonne fréquence (quelque 10 GHz) c’est-à-dire les faire osciller entre les deux états d’énergie F = 4 et F = 3. Enfin, il faut comptabiliser les oscillations. Mais tout cela prend de la place…

Une fontaine atomique (United States Naval Observatory via Wikimedia Commons)

Une fontaine atomique (United States Naval Observatory via Wikimedia Commons)

Les chercheurs proposent alors de remplacer le faisceau de micro-ondes, très larges, par des faisceaux laser, bien plus faciles à focaliser spatialement et à contrôler. Une idée déjà connue… mais qui se heurtait à des effets secondaires rendant les mesures peu stables. Dans leur dispositif, ils montre comment réduire ces effets (de nature quantique) en modulant intelligemment le faisceau. A l’arrivée : une horloge atomique entrant dans une boîte d’une dizaine de cm de coté, et pouvant garder sa précision non pas durant des milliards d’années mais assez pour être utilisés dans les satellites et autres dispositifs numériques. Une solution qui ne remplacerait pas les horloges atomiques classiques, mais qui pourrait servir de substitut dans les cas où l’encombrement ou le poids sont problématiques, notamment à bord des satellites GPS.

Román Ikonicoff

 > Lire également dans les Grandes Archives de Science & Vie :

  • La mesure du temps : jusqu’ou ? – S&V n°1038 – 2004 – Depuis l’invention du cadran solaire voici 5000 ans, nous avons fait du chemin : aujourd’hui il est possible de mesurer des intervalles de temps de l’ordre de 10 puissance -15 seconde. Mais cela confronte les chercheurs à des problèmes théoriques.

1038

1030

  • Le temps va-t-il s’arrêter dans 3,5 milliards d’années ? – S&V n°1122 – 2011 – Le temps est le paramètre le plus énigmatique de la physique, et depuis que les théories de la Relativité générale et de la Mécanique quantique ont fait irruption au début du 20e siècle, certains modèles prédisent l’arrêt du flux temporel. Les chercheurs en physique théorique s’interrogent.

1122

 

Comète Tchoury : mission accomplie et terminée (momentanément) pour le robot Philae

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La comète vue par Philae (ESA)

La comète vue par Philae (ESA)

Philae s’est éteint cette nuit vers 2 heures du matin. Mais il a finalisé in extremis sa première mission sur la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko : le forage du sol, et l’analyse et l’envoi des résultats à la Terre via l’antenne-relai de la sonde Rosetta. Dans un dernier souffle et malgré des conditions adverses, il a même réussi, piloté depuis la Terre, à réorienter ses panneaux solaires afin d’optimiser la captation d’énergie. Il y a donc l’espoir de pouvoir le rallumer dans quelques mois, quand la comète se sera rapproché du Soleil, peut-être l’été prochain. Ainsi s’achève donc la saison 1 de ce reality-show cosmique, riche en rebonds (au sens propre du terme), drames et péripéties, avec un « happy end » inespéré.

Et si la préparation a duré plus de 10 ans (le projet Rosetta-Philae est né en 1993), c’est en réalité l’aboutissement d’une aventure commencée avec le survol de la comète de Halley en 1986. A l’époque, c’est la comète qui était venue à nous : une dizaine de sondes étaient montées à sa rencontre (Suisei, Sakigake, Vega 1, Giotto, etc.), initiant du même coup l’histoire de la conquête de ces petits corps du Système solaire. En 28 ans donc, en omettant le cas de Halley, 5 sondes ont préparé le terrain à Rosetta et Philae : Galileo, Near, Hayabusa, Deep Impact et Stardust. Chacune a relevé un défi et apporté son lot d’informations aux astronomes, physiciens et ingénieurs pour affiner aussi bien les connaissances sur ces corps célestes que les techniques spatiales d’approche…

Les sondes qui ont préparé la mission de Rosetta et Philae sur la comète Tchoury

1- La sonde Galileo (Nasa) est la première à photographier de près un astéroïde, 951 Gaspra, le 29 octobre 1991. La sonde, de passage vers Jupiter, effectue 57 photographies à 1,600 km de distance de ce corps allongé de 19 km de long sur 12 de large et 11 d’épaisseur résidant dans le bord intérieur de la Ceinture d’astéroïdes.

 

Sonde Galileo (NASA)

Sonde Galileo

Déploiement de la sonde Galileo (NASA)

Déploiement de la sonde Galileo

951 Gaspra

951 Gaspra

Credits : NASA

2- NEAR Shoemaker (Nasa) est la première à se poser sur un astéroïde, Eros, bien que cela n’ait pas été prévu au lancement de la sonde : elle survit à l’atterrissage le 12 février 2001, et reste opérationnelle jusqu’au 28 février.

Vue d'artiste de la sonde NEAR (NASA)

Vue d’artiste de la sonde NEAR

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Eros

Photo durant l'atterrissage

Photo durant l’atterrissage

 Credits : NASA

3- La sonde Stardust (Nasa) est la première à ramener sur Terre des échantillons d’une comète : le 24 janvier 2004 elle traverse la queue de la comète 81P/Wild (à 236 km de son noyau) et en collecte des milliers de particules, puis elle se pose sur Terre avec son chargement en janvier 2006.

Vue d'artiste de Stardust

Vue d’artiste de Stardust

Particule de la comète dans l'aérogel

Particule de la comète dans l’aérogel

Particule d'olivine de la comète

Particule d’olivine (microscope)

Credits : NASA

4- En juillet 2005, la sonde Deep Impact (Nasa) lance un projectile de 372 kg sur la comète Temple 1 afin d’éjecter de la matière des couches internes du corps, qu’elle analyse avec ses capteurs.

Vue d'artiste de Deep Impact (avec son impacteur)

Vue d’artiste de Deep Impact (avec son impacteur)

Impact sur Temple 1

Impact sur Temple 1

Vue en fausses couleurs de l'impact

Vue en fausses couleurs de l’impact

Credits : NASA

5- Le Japon réussit le défi de poser sa sonde Hayabusa sur l’astéroïde Itokawa, le 19 décembre 2005, d’y prélever des échantillons, de la faire redécoller puis rentrer sur Terre (en juin 2010) avec ses échantillons.

Rentrée atmosphérique d'Hayabusa

Rentrée atmosphérique d’Hayabusa

Itokawa

Itokawa

Itokawa

Itokawa

 Credits : ISAS/JAXA

Toutes ces missions ont préparé l’exploit de Rosetta et de Philae. Et ce n’est là qu’un début. Certains astronomes caressent déjà l’idée d’apprivoiser ces corps pour en faire une ressource minière… Mais ce n’est pas pour tout de suite.

Román Ikonicoff

> Lire également dans les Grandes Archives de Science & Vie :

Cap1

Cap2

Deep impact : la première à s’être  écrasée sur une comète - S&V n°1054 – 2005

 

cap4

cap5

cap3

 

Une horloge atomique dans la poche

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Horloge atomique (NISTDakik via Wikimedia Commons)

Horloge atomique (NISTDakik via Wikimedia Commons)

Des physiciens du Massachussetts Institute of Technology, le célèbre M.I.T, ont conçu une horloge atomique de la taille d’un Rubik’s Cube – de quoi rendre fou le lapin d’Alice au pays des merveilles. Habituellement abonnées aux tailles « placard », ces horloges peu connues du public sont omniprésentes dans les sociétés industrielles, quasiment dans toutes les activités quotidiennes, du fait qu’elles sont indispensables au bon fonctionnement d’Internet et du GPS – outre ses applications dans la recherche scientifique, particulièrement en astronomie. La solution trouvée par les chercheurs, publiée dans la revue Physical Review A le 10 novembre pourrait servir pour des application particulières, notamment à bord des satellites.

Les horloges atomiques sont des dispositifs complexes utilisant des technologies de pointe mais ils ont pourtant un rôle très simple : égrener les secondes de la manière la plus régulière, avec une précision supérieure à 10 puissance 10 par jour, soit une erreur correspondant à moins de 1 seconde tous les dix milliards de jours ou encore une dérive inférieure à 1 seconde tous les 30 millions d’années. Autrement dit : entre deux horloges atomiques situées n’importe où dans le monde, le flux temporel sera mesuré de la même manière, avec une dérive infime. C’est à ce prix que les systèmes informatiques peuvent synchroniser leurs milliards de communications quasiment simultanées à travers la Toile mondiale sans boguer : sachant que  les microprocesseurs traitent les informations à des vitesses du GHz ou plus, soit un milliard de fois par seconde, et qu’une mauvaise coordination entre les différentes informations entrant dans les puces ou circulant dans les tuyaux peut faire « planter » les systèmes, on comprend qu’il faille éviter que chacun suive une mesure du temps différente. D’où la nécessité de se référer à un étalon-temps le plus régulier et stable possible.

Aujourd’hui on dénombre quelque 350 modèles d’horloge atomique dans le monde

Le même type d’exigence s’applique au système GPS, régit par des satellites qui doivent demeurer parfaitement synchrones : il s’appuie sur le flux temporel mesuré par des horloges atomiques montées à l’intérieur des satellites. C’est la seule manière d’indiquer la position exacte à chaque être humain ou système automatique (des avions par exemple) partout où il se trouve sur le Globe. Hélas, les horloges atomiques sont grosses et lourdes (et chères), ce qui n’aide pas leur multiplication dans le monde ni leur satellisation : il y en a aujourd’hui dans le monde environ 350. D’où l’intérêt suscité par l’invention des chercheurs du MIT.

De fait, aujourd’hui la seconde est déterminée en fonction des horloges atomiques selon une définition un peu absconse du Bureau international des poids et mesures (BIPM) datant de 1956 : « la seconde est la durée de 9 192 631 770 périodes de la radiation correspondant à la transition entre les niveaux hyperfins F=3 et F=4 de l’état fondamental 6S½ de l’atome de césium 133 ». Autrement dit, quand on prend un atome de césium 133, qu’on l’irradie par des ondes électromagnétiques à une fréquence bien déterminée de sorte à le faire passer d’une état d’énergie basse (F = 3) à un état plus énergétique F = 4, celui-ci réémet l’énergie absorbée en exactement 1 seconde divisée par 9 192 631 770 , ou encore : il faut 9 192 631 770  de ces transitions pour faire une seconde. A la base de cette convention, on s’est assuré que cette mesure correspondait au plus près de la seconde « classique » basée sur le déplacement du Soleil dans la voûte (ou plutôt sur le double mouvement de rotation de la Terre sur elle-même et de révolution autour du Soleil).

Le problème est que pour provoquer en continu des milliards de transitions dans des atomes de césium 133 afin d’émettre un « bip » à chaque 9 192 631 770 transitions successives, il faut un gros appareillage, notamment pour refroidir les atomes tout prêt du zéro absolu (- 273,15 °C) pour les éjecter sous forme d’une fontaine (« fontaine atomique ») : là les atomes refroidis circulent avec suffisamment de lenteur pour qu’un faisceau de micro-ondes puisse les exciter à la bonne fréquence (quelque 10 GHz) c’est-à-dire les faire osciller entre les deux états d’énergie F = 4 et F = 3. Enfin, il faut comptabiliser les oscillations. Mais tout cela prend de la place…

Une fontaine atomique (United States Naval Observatory via Wikimedia Commons)

Une fontaine atomique (United States Naval Observatory via Wikimedia Commons)

Les chercheurs proposent alors de remplacer le faisceau de micro-ondes, très larges, par des faisceaux laser, bien plus faciles à focaliser spatialement et à contrôler. Une idée déjà connue… mais qui se heurtait à des effets secondaires rendant les mesures peu stables. Dans leur dispositif, ils montre comment réduire ces effets (de nature quantique) en modulant intelligemment le faisceau. A l’arrivée : une horloge atomique entrant dans une boîte d’une dizaine de cm de coté, et pouvant garder sa précision non pas durant des milliards d’années mais assez pour être utilisés dans les satellites et autres dispositifs numériques. Une solution qui ne remplacerait pas les horloges atomiques classiques, mais qui pourrait servir de substitut dans les cas où l’encombrement ou le poids sont problématiques, notamment à bord des satellites GPS.

Román Ikonicoff

 > Lire également dans les Grandes Archives de Science & Vie :

  • La mesure du temps : jusqu’ou ? – S&V n°1038 – 2004 – Depuis l’invention du cadran solaire voici 5000 ans, nous avons fait du chemin : aujourd’hui il est possible de mesurer des intervalles de temps de l’ordre de 10 puissance -15 seconde. Mais cela confronte les chercheurs à des problèmes théoriques.

1038

1030

  • Le temps va-t-il s’arrêter dans 3,5 milliards d’années ? – S&V n°1122 – 2011 – Le temps est le paramètre le plus énigmatique de la physique, et depuis que les théories de la Relativité générale et de la Mécanique quantique ont fait irruption au début du 20e siècle, certains modèles prédisent l’arrêt du flux temporel. Les chercheurs en physique théorique s’interrogent.

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Comète Tchoury : mission accomplie et terminée (momentanément)

Standard
La comète vue par Philae (ESA)

La comète vue par Philae (ESA)

Philae s’est éteint cette nuit vers 2 heures du matin. Mais il a finalisé in extremis sa première mission sur la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko : le forage du sol, et l’analyse et l’envoi des résultats à la Terre via l’antenne-relai de la sonde Rosetta. Dans un dernier souffle et malgré des conditions adverses, il a même réussi, piloté depuis la Terre, à réorienter ses panneaux solaires afin d’optimiser la captation d’énergie. Il y a donc l’espoir de pouvoir le rallumer dans quelques mois, quand la comète se sera rapproché du Soleil, peut-être l’été prochain. Ainsi s’achève donc la saison 1 de ce reality-show cosmique, riche en rebonds (au sens propre du terme), drames et péripéties, avec un « happy end » inespéré.

Et si la préparation a duré plus de 10 ans (le projet Rosetta-Philae est né en 1993), c’est en réalité l’aboutissement d’une aventure commencée avec le survol de la comète de Halley en 1986. A l’époque, c’est la comète qui était venue à nous : une dizaine de sondes étaient montées à sa rencontre (Suisei, Sakigake, Vega 1, Giotto, etc.), initiant du même coup l’histoire de la conquête de ces petits corps du Système solaire. En 28 ans donc, en omettant le cas de Halley, 5 sondes ont préparé le terrain à Rosetta et Philae : Galileo, Near, Hayabusa, Deep Impact et Stardust. Chacune a relevé un défi et apporté son lot d’informations aux astronomes, physiciens et ingénieurs pour affiner aussi bien les connaissances sur ces corps célestes que les techniques spatiales d’approche…

Les sondes qui ont préparé la mission de Rosetta et Philae sur la comète Tchoury

1- La sonde Galileo (Nasa) est la première à photographier de près un astéroïde, 951 Gaspra, le 29 octobre 1991. La sonde, de passage vers Jupiter, effectue 57 photographies à 1,600 km de distance de ce corps allongé de 19 km de long sur 12 de large et 11 d’épaisseur résidant dans le bord intérieur de la Ceinture d’astéroïdes.

 

Sonde Galileo (NASA)

Sonde Galileo

Déploiement de la sonde Galileo (NASA)

Déploiement de la sonde Galileo

951 Gaspra

951 Gaspra

Credits : NASA

2- NEAR Shoemaker (Nasa) est la première à se poser sur un astéroïde, Eros, bien que cela n’ait pas été prévu au lancement de la sonde : elle survit à l’atterrissage le 12 février 2001, et reste opérationnelle jusqu’au 28 février.

Vue d'artiste de la sonde NEAR (NASA)

Vue d’artiste de la sonde NEAR

eros0314_near

Eros

Photo durant l'atterrissage

Photo durant l’atterrissage

 Credits : NASA

3- La sonde Stardust (Nasa) est la première à ramener sur Terre des échantillons d’une comète : le 24 janvier 2004 elle traverse la queue de la comète 81P/Wild (à 236 km de son noyau) et en collecte des milliers de particules, puis elle se pose sur Terre avec son chargement en janvier 2006.

Vue d'artiste de Stardust

Vue d’artiste de Stardust

Particule de la comète dans l'aérogel

Particule de la comète dans l’aérogel

Particule d'olivine de la comète

Particule d’olivine (microscope)

Credits : NASA

4- En juillet 2005, la sonde Deep Impact (Nasa) lance un projectile de 372 kg sur la comète Temple 1 afin d’éjecter de la matière des couches internes du corps, qu’elle analyse avec ses capteurs.

Vue d'artiste de Deep Impact (avec son impacteur)

Vue d’artiste de Deep Impact (avec son impacteur)

Impact sur Temple 1

Impact sur Temple 1

Vue en fausses couleurs de l'impact

Vue en fausses couleurs de l’impact

Credits : NASA

5- Le Japon réussit le défi de poser sa sonde Hayabusa sur l’astéroïde Itokawa, le 19 décembre 2005, d’y prélever des échantillons, de la faire redécoller puis rentrer sur Terre (en juin 2010) avec ses échantillons.

Rentrée atmosphérique d'Hayabusa

Rentrée atmosphérique d’Hayabusa

Itokawa

Itokawa

Itokawa

Itokawa

 Credits : ISAS/JAXA

Toutes ces missions ont préparé l’exploit de Rosetta et de Philae. Et ce n’est là qu’un début. Certains astronomes caressent déjà l’idée d’apprivoiser ces corps pour en faire une ressource minière… Mais ce n’est pas pour tout de suite.

Román Ikonicoff

> Lire également dans les Grandes Archives de Science & Vie :

Cap1

Cap2

Deep impact : la première à s’être  écrasée sur une comète - S&V n°1054 – 2005

 

cap4

cap5

cap3