"Couples-TGV" : quand l’un des conjoint travaille à distance

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Dîner en famille. Trois ados ont les yeux rivés sur une tablette posée entre le pain et la salade. Ici, l’écran n’est pas un objet de tensions entre parents et enfants, ni un briseur de conversations, mais un maillon de la vie familiale. À l’écran, leur mère qui travaille la moitié de la semaine à des centaines de kilomètres. Les sociologues l’appelleraient « célibataire géographique » ou en « couple-TGV », tout comme, dans un autre foyer, cet architecte et sa femme qui, éloignés pour plusieurs semaines, dînent tous les soirs ensemble « sur Skype » comme on déjeune sur l’herbe. 

En France, 5% des travailleurs seraient en couple et absents du foyer pour des raisons professionnelles au moins deux nuits par semaine, selon une étude sur la mobilité professionnelle et la vie familiale des…

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Les hirondelles font-elles toujours le printemps ?

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    Les hirondelles reviennent en Europe au printemps après une longue migration depuis l'Afrique du Nord. - Ph. Sybarite48 / Flickr / CC BY 2.0

Les hirondelles reviennent en Europe au printemps après une longue migration depuis l’Afrique du Nord. – Ph. Sybarite48 / Flickr / CC BY 2.0

Il semble que l’adage selon lequel les hirondelles annoncent le printemps soit de moins en moins vrai. Non seulement elles se font plus rares, mais leur calendrier migratoire se modifie. Entre 2012 et 2013, la Ligue pour la protection des oiseaux du Pas-de-Calais a lancé une enquête à l’échelle du département.

Résultat : ces petits passereaux, qui passent l’hiver en Afrique avant de revenir dans nos contrées aux beaux jours, sont de moins en moins nombreux sur notre territoire, alors qu’ils sont une espèce protégée depuis 1976 en France. Un constat corroboré en 2010 par les scientifiques du Muséum national d’histoire naturelle à Paris : les effectifs d’hirondelles de fenêtre et d’hirondelles rustiques ont diminué respectivement de 41 % et de 12 % depuis 1989.

De plus en plus difficile de nicher dans nos contrées

En cause, l’usage de pesticides toxiques pour ces espèces, ou encore les nids qui, composés de brindilles et de boue, ne tiennent pas sur le métal et le plastique employés de plus en plus massivement dans la construction des maisons. Les hirondelles vont donc nicher ailleurs. Quant à la date de leur arrivée, en 2011, les premiers individus ont été repérés le 11 mars en France, alors que l’année précédente, ils avaient attendu le 25 mars pour pointer le bout de leurs ailes.

Ce décalage s’explique en partie par le réchauffement climatique. En effet, les hirondelles françaises hivernent au sud du Sahel, où elles se gavent de termites avant d’entamer leur périple de 6 000 km. Or, quand la saison des pluies en Afrique est retardée, la nourriture se fait rare et les hirondelles peinent à faire le plein d’énergie, d’où un retour plus tardif.

—K.J.

D’après S&V Questions-Réponses n°15

 

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> Lire aussi dans les Grandes Archives de S&V :

  • Vers la fin des saisons ? S&V n°1075 (2007). En France, les hivers sont chaque année plus doux. C’est tout le cycle des saisons qui est profondément perturbé par le changement climatique… imposant à la faune et à la flore de s’adapter !

S&V 1075 - fin des saisons

  • Les architectes ont oublié les hirondelles S&V n°859 (1989). Du verre, du béton, et surtout, des surfaces lisses : les bâtiments contemporains n’offrent plus guère aux hirondelles de possibilités d’y accrocher leur nid !

S&V 859 - hirondelles architectes

 

"Couples-TGV" : quand l’un des conjoint travaille à distance

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Dîner en famille. Trois ados ont les yeux rivés sur une tablette posée entre le pain et la salade. Ici, l’écran n’est pas un objet de tensions entre parents et enfants, ni un briseur de conversations, mais un maillon de la vie familiale. À l’écran, leur mère qui travaille la moitié de la semaine à des centaines de kilomètres. Les sociologues l’appelleraient « célibataire géographique » ou en « couple-TGV », tout comme, dans un autre foyer, cet architecte et sa femme qui, éloignés pour plusieurs semaines, dînent tous les soirs ensemble « sur Skype » comme on déjeune sur l’herbe. 

En France, 5% des travailleurs seraient en couple et absents du foyer pour des raisons professionnelles au moins deux nuits par semaine, selon une étude sur la mobilité professionnelle et la vie familiale des…

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La migraine, ce n’est pas que dans la tête

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Neurologue, Elizabeth Leroux dirige la clinique de la migraine et des céphalées de Montréal. Elle milite pour que cette maladie, qui touche 15% de la population mondiale, soit enfin reconnue comme un vrai problème de santé publique. Elle vient de publier un ouvrage qui fait le point sur la question, la Méthode antimigraine.

Pourquoi la migraine est-elle si peu reconnue ? Est-ce une vraie maladie ?

C’est une vraie maladie invalidante. Elle n’est pas assez prise au sérieux car elle est complexe, variable, invisible et aléatoire (en dehors des crises, la personne est bien). L’invi­sibilité de la maladie diminue l’empathie avec les patients. Quand on ne voit pas quelque chose, on a du mal à y croire ou à s’y intéresser. Elle touche aussi plus spécifiquement les femmes (trois patients sur quatre), et…

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Une nouvelle stratégie contre le cancer s’inspire de la théorie de l’évolution

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Des chercheurs proposent de changer radicalement d'approche : réduire le cancer plutôt que le détruire. - Ph. PFala / Flickr / CC BY 2.0

Des chercheurs proposent de changer radicalement d’approche : réduire le cancer plutôt que le détruire. – Ph. PFala / Flickr / CC BY 2.0

Un succès remarquable contre le cancer du sein a été obtenu par une équipe américaine grâce à une approche de traitement radicalement nouvelle. Plutôt que de tenter d’éliminer à tout prix les tumeurs par de fortes doses de médicaments, mieux vaut les garder sous contrôle sans les détruire, avancent Pedro Enriquez Navas (Moffitt Cancer Research Institute, Floride) et ses collègues.

Ce qui justifie une telle stratégie ? La théorie de l’évolution ! Une tumeur, en effet, n’est pas un tout homogène, mais plutôt une population de cellules mutantes différentes entre elles, et en compétition pour les ressources. A la manière des animaux d’une population avec un accès limité à la nourriture, les cellules d’une tumeur ont besoin, par exemple, d’être alimentées en sucre et en oxygène par les vaisseaux sanguins.

Cette lutte pour la survie entre cellules tumorales expliquerait pourquoi il est si difficile de les éliminer à l’aide de la chimiothérapie. Lorsque de fortes doses de médicaments toxiques sont administrées, certaines cellules sont tuées, alors que d’autres résistent. Une résistance qui leur donne un avantage de taille !

La chimiothérapie à forte dose finit par favoriser la résistance de la tumeur

Car voici la conséquence : après une chimiothérapie, les cellules résistantes se retrouvent largement majoritaires dans la population tumorale. Et puisque toutes les autres ont été tuées, elles prolifèrent et prennent le dessus. De fait, la chimiothérapie agit comme la sélection naturelle, en favorisant les cellules résistantes !

Problème : la tumeur devient alors de plus en plus difficile à éradiquer… puisqu’elle n’est plus sensible aux médicaments. Voilà pourquoi les rechutes sont si fréquentes.

Pour résoudre ce problème, l’équipe de Pedro Enriquez Navas propose une approche radicalement différente, appelée “thérapie adaptative”. Soit une chimiothérapie plus courte mais plus fréquente, où la dose est considérablement réduite (jusqu’à 50 %) et évolue en fonction de l’évolution de la tumeur. Dès que celle-ci se développe, de petites doses de chimiothérapie sont administrées pour quelques jours ; puis elles s’arrêtent, avant de reprendre à nouveau si le volume de la tumeur augmente.

La thérapie adaptative maintient sous contrôle les tumeurs sans éliminer les cellules tumorales sensibles à la chimiothérapie - Crédits : Klement et al., Science Translational Medicine (2016).

La thérapie adaptative (AT) maintient sous contrôle les tumeurs sans éliminer les cellules tumorales sensibles à la chimiothérapie – Crédits : Klement et al., Science Translational Medicine (2016). CLIQUER POUR AGRANDIR

Testée chez des souris malades de cancers du sein, la thérapie adaptative a stoppé leur progression

Cette thérapie adaptative a été testée sur des souris de laboratoire ayant reçu des implants de tumeurs du sein de deux types différents, comme décrit dans la revue Science Translational Medicine. Résultats : alors que les souris traitées par des doses massives de chimio faisaient des rechutes à la fin du traitement, la thérapie adaptative permettait de freiner très fortement la progression de la tumeur ! Dans 6 cas sur 10, la tumeur s’est stabilisée (elle ne grossissait plus) même après l’arrêt du traitement.

Ces résultats très encourageants s’expliquent par le fait que la thérapie adaptative ne tue pas les cellules sensibles à la chimiothérapie. Ainsi, les tumeurs maîtrisées peuvent être vues comme des mini-écosystèmes où cohabitent des cellules résistantes et des cellules sensibles au traitement.

Or, en en l’absence de médicaments, ce sont les cellules non résistantes qui sont avantagées ! En effet, leurs besoins énergétiques sont inférieurs à ceux des cellules résistantes, dont les mécanismes de défense sont fort coûteux. Lors des périodes sans traitement prévues par la thérapie adaptative, les cellules sensibles sont libres de proliférer à grande vitesse et empêchent aux cellules résistantes de prendre le dessus… Du coup, l’écosytème-tumeur reste sensible à la chimiothérapie, et peut être maîtrisé par de petites doses régulières de celle-ci.

Quelques années nous séparent encore de l’application de cette thérapie à notre espèce…

—Fiorenza Gracci

 

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1170

S&V 1041 - Cancer epidemie

 

 

Partez en famille pour la croisière « multi sciences & innovations/futur »

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Partez en famille pour une croisière au programme exclusif « multi sciences & innovations/futur », pour la toussaint c’est objectif sciences pour tous !

 

L’équipe voyage de Science&Vie a le plaisir de vous présenter sa nouvelle croisière « Objectif sciences pour tous » et vous propose de percer les mystères de la Science en Famille du 21 au 28 octobre 2016 à bord du Costa Mediterranea. Cette croisière est ouverte aux grands comme aux petits (à partir de 9 ans).

Vous naviguerez tous ensemble le long de la côte adriatique et des îles grecques.

Entre les différentes escales, des conférences passionnantes vous seront proposées sur l’innovation scientifique et l’importance des objets connectés avec Jérôme Bonaldi, sur les origines de la lignée humaine avec Pascal Picq, ou encore Jean-Pierre Bibring qui vous fera revivre l’extraordinaire aventure de la découverte de l’eau sur Mars, et de ce qu’elle implique, quant à la vie extraterrestre. Un moyen d’aborder la science différemment en vous amusant grâce aux activités ludiques conçues pour vous et vos enfants.

Au programme, une première escale à Venise la Sérénissime, puis voguez jusqu’à l’étonnante Split et son palais de Dioclétien. Continuez votre voyage avec les spectaculaires bouches de Kotor. Retracez l’histoire de la Grèce antique en découvrant la triple baie de Paléokastritsa sur l’île de Corfou et les merveilles de l’Olympie. Une escale à Dubrovnik complètera votre croisière avec la visite du cœur historique.

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Les points forts de votre croisière :

  • Un programme exclusif « multi sciences & innovations/futur » avec des conférences passionnantes
  • Des invités prestigieux
  • Des accompagnateurs 100% francophones
  • Un itinéraire riche en découvertes
  • Bénéficiez d’un tarif spécial lecteur et de la gratuité pour vos enfants de moins de 18 ans*

*voir conditions sur la brochure

 

 

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Les invités :

Jérome Bonaldi, Journaliste et animateur chroniqueur, qui animera les conférences :

  • Les objets connectés et leurs importances
  • L’innovation pour améliorer l’ordinaire
  • Sciences occultes et Science tout court
  • Le bonheur et ses définitions

 

Jean-Pierre Bibring, Astrophysicien, qui animera les conférences :

  • Seuls dans l’Univers ? Rosetta et les briques du vivant
  • Seuls dans l’Univers ? Mars, l’eau, la vie

 

Pascal Picq, Paléontologue, qui animera les conférences :

  • De la Théthys à l’Adriatique : la balade des ancêtres de la lignée humaine
  • Qui sont les premiers hommes en Méditerranée ?
  • Une mer entre des hommes : Néandertaliens et Sapiens

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