Dans l’espace, l’apesanteur arrondit le cœur des spationautes

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L'astronaute de la NASA Dan Burbank menant une expérience avec l'ESA au laboratoire Colombus de la Station spatiale internationale. / Ph. NASA, domaine public, via Wikimedia Commons.

L’astronaute de la NASA Dan Burbank menant une expérience avec l’ESA au laboratoire Colombus de la Station spatiale internationale. / Ph. NASA, domaine public, via Wikimedia Commons.

C’est un fait connu depuis longtemps : séjourner dans l’espace modifie le fonctionnement de l’organisme, et notamment celui du cœur. Parmi toutes les conséquences physiologiques de l’absence de pesanteur (ou la quasi-absence de pesanteur, autrement appelée « micropesanteur », comme c’est le cas dans la Station Spatiale Internationale), il est un nouveau phénomène qui vient d’être mis au jour par des médecins américains : lors d’un séjour prolongé en apesanteur ou en micropesanteur, le cœur a tendance à devenir plus sphérique.

Ce résultat a été obtenu par des scientifiques de la NASA à l’issue d’une étude menée sur 12 astronautes ayant séjourné 18 mois dans l’espace. Il a été révélé à la communauté scientifique lors de la 63e conférence annuelle de l’American College of Cardiology, organisée à Washington du 29 au 31 mars 2014.

Pour l’instant, les répercussions exactes de ce phénomène sont encore inconnues. Toutefois, les auteurs de l’étude suggèrent que cette modification de forme du cœur pourrait s’accompagner d’une altération dans le fonctionnement du muscle cardiaque.

Fait rassurant pour les astronautes : ce phénomène est transitoire. Une fois revenus sur terre, en effet, il a été observé que leur cœur retrouve rapidement sa forme initiale.

Cependant, pour les acteurs de l’exploration spatiale, ce résultat est loin d’être anodin. S’il est avéré que ce phénomène a véritablement des répercussions sur le bon fonctionnement du cœur, alors ce paramètre devra être pris en compte lors des futures missions d’exploration habitées du système solaire.

Rappelons que ce phénomène physiologique vient s’ajouter à de nombreux autres effets cardiaques de la micropesanteur et de l’apesanteur déjà identifiés  par les scientifiques. Par exemple, une conséquence probable des vols spatiaux est l’accélération de l’athérosclérose, une affection au cours de laquelle les artères se rigidifient progressivement, ce qui augmente le risque de connaître des pathologies cardiaques (anévrisme, crise cardiaque, maladie coronarienne…).

Coronavirus : de nouveaux cas en Arabie Saoudite

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Micrographie électronique à transmission en fausses couleurs du nouveau coronavirus ayant émergé en 2012, appelé MERS par après, par le National Institute of Allergy and Infectious Diseases (NIAID), Etats-Unis. / Ph. National Institutes of Health (NIH)

Micrographie électronique à transmission en fausses couleurs du nouveau coronavirus ayant émergé en 2012, appelé MERS par après, par le National Institute of Allergy and Infectious Diseases (NIAID), Etats-Unis. / Ph. National Institutes of Health (NIH)

Treize nouvelles personnes ont été contaminées par le coronavirus MERS en Arabie Saoudite, d’après le ministère de la Santé saoudien qui en a fait l’annonce lundi. Depuis que la maladie s’y est déclarée en 2012, le pays a compté 244 cas et 76 décès.

Pour l’heure, l’Organisation Mondiale de la Santé, qui a enregistré 88 décès de par le monde, n’a pas déclaré l’état d’épidémie pour le MERS (syndrome respiratoire du Moyen-Orient), même si elle incite les autorités sanitaires à maintenir un état de surveillance attentive.

Que sait-on de cette maladie ? Très peu de choses, si ce n’est qu’elle est due à un coronavirus semblable à celui qui avait provoqué le SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) en 2002. Cette pneumopathie atypique s’était déclarée en Chine et avait semé la panique dans les aéroports, provoquant près de 800 décès à l’échelle mondiale jusqu’en été 2003.

Le MERS, issu d’une souche de coronavirus inconnue auparavant (baptisée MERS-CoV), serait plus mortel mais moins contagieux que le SRAS. Du fait du petit nombre de patients touchés, les épidémiologistes ignorent encore beaucoup de choses du nouveau venu : ses moyens de transmission ainsi que ses conséquences pour l’organisme demeurent obscures…

L’espoir est dans la recherche

Endémique chez les dromadaires, depuis qu’il a contaminé l’homme seul son mode d’action biochimique a été élucidé. C’est une équipe du centre médical Erasmus de Rotterdam qui l’a mis en lumière en mai 2013. A la surface des cellules des voies respiratoires et du rein, les chercheurs néerlandais avaient identifié un récepteur appelé DPP4, sorte de porte d’entrée dans les cellules humaines que le coronavirus emprunte pour infecter l’homme.

Alors que les regards sont pointés sur la péninsule Arabique, le ministère saoudien a sollicité l’aide des compagnies pharmaceutiques pour contribuer à la mise au point d’un vaccin et enrayer cette maladie inquiétante. Pour l’instant, tous les cas recensés dans le monde (Allemagne, Émirats arabes unis, France, Italie, Jordanie, Qatar, Royaume-Uni et Tunisie) ont eu un lien direct avec l’Arabie saoudite. Le pays abritera fin août, comme chaque année, l’un des plus importants pèlerinages au monde, à destination de la Mecque.

Il reste à espérer que la recherche médicale progressera plus rapidement que le virus…

 

A lire aussi dans les Grandes Archives de Science & Vie :

  • Lors du déferlement de l’épidémie de SRAS, le monde prend conscience des risques pour la santé découlant de la mondialisation. Science & Vie fait le récit de la mobilisation inouïe de la communauté des chercheurs, qui identifient le virus en cinq semaines à peine. Et rend compte de tout ce qu’il faut savoir sur les virus  : « Que peut la science face aux virus ? » (S&V n° 1029, p. 76, juin 2003) ;
  • L’humanité est-elle équipée pour une catastrophe majeure et mondiale ? Nombre de scientifiques se consacrent à imaginer les pires scénarios, et le meilleur moyen d’y faire face. S&V  fait le tour des possibles fins du mondes, de la catastrophe nucléaire à la pandémie planétaire. « Sommes-nous prêts à affronter le pire ? » (S&V n° 1129, p. 84, octobre 2011).

4 clés pour dénicher un contrat en alternance à la rentrée

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À l’heure des conseils de classe et des partiels du deuxième semestre, élèves et étudiants doivent affiner leurs souhaits pour la rentrée prochaine. De la seconde au niveau bac + 5, près de 400 000 d’entre eux s’inscriront dans une formation en alternance, où cours théoriques et longues périodes au sein d’une entreprise se relaient. Deux formules existent.

L’apprentissage est la plus courante. Au sein d’un centre de formation d’apprentis (CFA), les jeunes passent les diplômes professionnels et technologiques de l’Éducation nationale, depuis le CAP jusqu’à la licence pro, voire au master. Avec le contrat de professionnalisation – la seconde voie –, l’accent est mis sur l’insertion, et les cursus peuvent aussi viser des certificats de qualification professionnelle (CQP).

Les formations en alternance durent un ou deux ans, parfois trois en apprentissage, selon le diplôme préparé. Les jeunes doivent signer un contrat de travail qui couvrira cette période. « À chaque rentrée, des élèves préinscrits sont obligés de renoncer faute d’avoir trouvé un employeur », déplore la chargée de développement du CFA bâtiment de Rennes (35). D’après une enquête menée fin 2011 par la Jeunesse ouvrière chrétienne (Joc), ils seraient 20 % dans ce cas.

Chercher dès le printemps

Il faut donc concentrer ses efforts sur les candidatures auprès des entreprises. Les CFA disposent d’un réseau de partenaires, mais on peut aussi aller voir du côté des sites d’annonces classiques et des espaces dévolus à l’apprentissage (voir encadré). Il importe également de ne pas négliger les candidatures spontanées.

« Il faut prendre contact avec les entreprises au printemps. Certains employeurs ne se décideront peut-être qu’à la rentrée, mais les jalons seront posés. D’autres ­proposeront un job d’été pour tester leurs candidats… », insiste Valérie Deflandre, conseillère au Centre d’information et de documentation jeunesse (CIDJ). Mieux vaut alors se renseigner sur la branche professionnelle et sur l’entreprise en ­particulier. Sur Internet, les sites des chambres des métiers, des syndicats et des enseignes sont des mines d’informations. « On y repère aussi les mots-clés à mettre dans son CV ou dans sa lettre de motivation », précise ­Valérie Deflandre. Utiliser le jargon propre au domaine d’activité, exprimer son adhésion au projet de l’entreprise, montrer que l’on en connaît les produits phares sont une réelle preuve d’intérêt pour un employeur.

Privilégier le contact direct

Inutile d’envoyer une centaine de courriers identiques et impersonnels : ça ne paye pas. « Se présenter en personne est plus fructueux », assure Nathalie Carra, chargée de mission apprentissage à la chambre de commerce et d’industrie (CCI) de France. Les étudiants post-bac qui visent une place dans une grande entreprise peuvent téléphoner au service des ressources humaines, pour obtenir le nom d’un recruteur et, pourquoi pas, prendre un rendez-vous pour déposer leur candidature.

Pour les plus petites structures, se déplacer pour se présenter est l’occasion de faire une bonne première impression et de montrer sa détermination. « Habillez-vous simplement, soyez propres, conseille Valérie Deflandre. Il faut se renseigner sur les codes vestimentaires de votre branche, mais ce n’est pas la peine de se présenter en costume-cravate pour un poste d’électricien… » À bannir : les casquettes, les chewing-gums, les téléphones allumés, même sur vibreur.

Prouver sa motivation

« L’attitude et la motivation des candidats comptent beaucoup dans mon choix, prévient Arsène Monvoisin, gérant d’une agence d’aménagement d’intérieur à Dinan (Côtes-d’Armor), qui a déjà embauché trois apprentis d’une école de design. Mais je suis attentif également à leur envie de s’intégrer dans ma structure, aux compétences qu’ils disent pouvoir apporter. » Même quand on débute ses études, il est primordial de mettre en avant ses aptitudes. « Les employeurs cherchent quel­qu’un qui peut remplir des missions rapidement », souligne Valérie Deflandre.

Préciser qu’on est doué en informatique, que l’on a une petite expérience en service à la personne ou qu’on a été ­délégué de classe peut faire la différence, même si l’on cherche un poste a priori très ­éloigné de ces critères. En revanche, un apprenti reste en formation, et il faut s’assurer que l’essentiel des tâches seront en lien avec le diplôme. Pas question, par exemple, de passer le balai toute la journée quand on prépare une licence professionnelle en marketing, même s’il ne faut pas exclure de donner un coup de main pour le ménage à l’occasion.

Vanter l’alternance

Dernier point, et non des moindres, il faut convaincre les employeurs qui n’ont jamais embauché d’apprentis que l’alternance est une formule intéressante pour eux. « On peut notamment faire valoir qu’ils forment les professionnels de demain, pour leur branche, voire pour leur entreprise », avance Nathalie Carra, de la CCI France. « Vendre » l’alternance en même temps qu’on se « vend » soi-même !

Autre information à transmettre aux recruteurs : ils seront soutenus par l’État et les régions. De la documentation est disponible en ligne, et il ne faut pas hésiter à la fournir à sa future entreprise au moment de postuler. Connaître le rythme de l’alternance de sa formation est également primordial. « J’ai mis en avant le fait que j’étais disponible les jours d’affluence, détaille Léa Ménard, en contrat de professionnalisation de praticienne spa et bien-être. J’ai également insisté sur le fait que je connaissais les produits et qu’en plus de pratiquer les massages je pourrais assurer d’autres soins esthétiques ainsi que la vente en boutique. » Son argumentation a fonctionné. En contrat depuis septembre dans un institut, Léa a même pu ajouter de nouveaux massages à l’offre de soins.

 

> Les bons contacts :

Pour se renseigner : le site de L’apprenti ; la page “Ma voie pro” du site de l’Onisep (Office national d’information sur les enseignements et les professions) ; le CIDJ (Centre d’information et de documentation jeunesse).

Pour rencontrer un employeur : le réseau Point A des Chambres de commerce et d’insdustrie (CCI) ; 
les salons professionnels ; les 
collectivités territoriales ; 
les chambres des métiers ; 
les grands groupes.

Pour postuler par Internet :Pôle Emploi ; la Bourse de l’apprentissage ; 
le Portail de l’Alternance ; 
le site “En Alternance”.

Pour informer les entreprises :
 sur le site Service-Public.fr ; sur le site de la CCI ; sur le site du Pôle Emploi.

Kepler 186 f : une planète invisible mais très accueillante

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Une représentation imaginaire du système planétaire de l'étoile Kepler 186. Autour de l'étoile naine rouge, quatre planètes tournent, dont l'une passe en transit devant son disque. En avant-plan, la planète Kepler 186 f, ses nuages, ses océans. Il ne manque que des dauphins et des pingouins extraterrestres à cette vue idyllique ; sauf que...

Une représentation imaginaire du système planétaire de l’étoile Kepler 186. Autour de l’étoile naine rouge, quatre planètes tournent, dont l’une passe en transit devant son disque. En avant-plan, la planète Kepler 186 f, ses nuages, ses océans. Il ne manque que des dauphins et des pingouins extraterrestres à cette vue idyllique ; sauf que…

L’annonce par la Nasa, tel un tsunami, a fait le tour du monde en quelques minutes, et son onde de choc a fait frémir la Galaxie entière… Le satellite américain Kepler a découvert, dans la constellation du Cygne, une « planète habitable », désormais célèbre sous le nom de Kepler 186 f. Mieux, Kepler 186 f serait une « sœur jumelle de la Terre » ! Parmi la multitude d’informations délivrées par les communiqués de presse évoquant la grande nouvelle, relevons « la possible existence d’eau liquide sur Kepler 186 f – à condition toutefois qu’il y ait de l’eau sur cette planète » : les astronomes ne manquent pas d’humour, fut-il involontaire. L’eau liquide, donc la vie : dans les médias, la planète Kepler 186 f est passée vite du statut de planète habitable à celui de planète habitée : « On imagine quelle couleur les plantes pourraient avoir à cause de la photosynthèse. Elles seraient probablement plus jaunes, à cause de la couleur différente de l’étoile », a ainsi expliqué Thomas Barclay. Un journaliste ? Non, pire, un des astronomes qui a participé à la découverte…
Bien : de l’eau, de la vie, des exoplantes, sur cette planète. Mais, n’est ce pas aller un tout petit peu vite en besogne ?
Concrètement, à quoi ressemble-t-elle, cette planète Kepler 186 f ? A rien, elle ne ressemble à rien, car nous ne savons rien, ou presque, d’elle. Elle a été découverte par le satellite Kepler, qui a mesuré, des années durant, la luminosité d’une centaine de milliers d’étoiles de la constellation du Cygne. Objectif ? Repérer parmi cette myriade d’étoiles celles présentant des baisses de luminosité cycliques. En clair, des éclipses de leur étoile par des planètes, que les astronomes appellent des transits. Après trois éclipses – séparées par une période strictement similaire, et d’une durée semblable – la messe était dite, Kepler avait détecté le passage régulier d’une planète devant son étoile. Cette technique des transits, remarquablement efficace, est soutenue, avec de grands télescopes au sol, qui permettent d’établir le type, la masse, le diamètre et la distance de l’étoile, et tentent de confirmer l’existence de la planète par une technique différente, celle des perturbations gravitationnelles. Une fois toutes ces vérifications réalisées – il existe de nombreux exemples d’exoplanètes annoncées qui se sont ensuite discrètement évaporées dans les limbes de l’histoire des sciences – il suffit de calculer le diamètre de la planète par rapport à celui de son étoile. C’est la baisse de luminosité de l’étoile qui donne presque directement cette mesure du diamètre.

... en réalité, la planète Kepler 186 f, c'est cela : un nuage de points dessinant une courbe de lumière.

… en réalité, la planète Kepler 186 f, c’est cela : un nuage de points dessinant une courbe de lumière.

Revenons à notre « planète habitable ». Kepler 186 f fait partie d’un système de cinq planètes, Kepler 186 b, c, d, e, f, qui tournent autour d’une étoile de la constellation du Cygne. Laquelle, Kepler 186, donc, ne ressemble pas au Soleil : il s’agit d’une étoile naine rouge, environ deux fois plus petite, deux fois moins massive et dix fois moins lumineuse que notre étoile. La planète Kepler 186 f, quant à elle, sensée, donc, être une « sœur jumelle » de la Terre, est à peine plus grande que celle-ci, elle doit mesurer environ 15 000 kilomètres de diamètre. De la périodicité de ses transits, la période de révolution de la planète autour de son étoile est connue : 130 jours, soit un peu plus de quatre mois. Les lois dites de Kepler, l’astronome de la Renaissance contemporain de Caravage, qui a donné son nom au télescope spatial de la Nasa, permettent de calculer la distance de la planète à l’étoile : 53 millions de kilomètres, soit le tiers de la distance de la Terre au Soleil. Or, comme l’étoile Kepler 186 est plus froide que le Soleil – sa température de surface avoisine 3500 °C, contre 5500 °C pour le Soleil – et prodigue beaucoup moins de chaleur et de lumière, Kepler 186 f est sensée se trouver dans la « zone habitable » de son étoile. La zone habitable, comme chacun sait, est une invention anthropocentrique des astronomes, qui, observant que le seul exemple de vie connue dans l’Univers se trouve sur une planète où coule de l’eau, se disent que toutes les planètes où coulent de l’eau peuvent être habitées. Ils cherchent, donc, d’autres « Terre » et, avec Kepler 186 f, alléluia, l’ont (presque…) trouvée !

Sauf que. Glissons sur le fait que les caractéristiques de la Terre ne se limitent pas à son diamètre, c’est une planète dotée d’un énorme satellite, la Lune, d’une tectonique des plaques, d’un champ magnétique puissant, d’énormes quantités d’eau en surface, d’une atmosphère, etc… Personne ne sait laquelle, lesquelles, de ces caractéristiques, a permis à la vie d’émerger sur Terre, personne ne sait si l’apparition de la vie est un phénomène automatique, rare, rarissime, personne ne sait si, si la vie existe ailleurs, elle est apparue sur des planètes ressemblant à la Terre, ou, par exemple, à Europe ou Encelade, ces banquises célestes situées hors de la « zone habitable ».
Plus amusant, personne ne sait, évidemment, si Kepler 186 f est dotée d’une atmosphère, quelle température règne à sa surface et si de l’eau y coule. Il n’est même pas sûr que sa rotation ne soit pas verrouillée sur sa révolution, ce qui amènerait notre planète habitable à présenter une face éternellement tournée vers son soleil rouge, l’autre perpétuellement tournée vers la nuit. Drôle de « sœur de la Terre » non ? De l’eau ? Peut-être. Autant que sur Vénus ou sur Mars peut-être ? Ne plaisantons pas… En fait, certains chercheurs travaillant sur les disques protoplanétaires qui se forment autour des naines rouges affirment qu’ils sont déficitaires en eau. D’autres contestent ces conclusions. Bref, on ne sait pas, on ne sait rien des conditions physiques régnant à la surface de Kepler 186 f, ce qui est sûr, en revanche, c’est que le raz de marée publicitaire de la Nasa à propos de cette planète « habitable » peut prêter à sourire, voire irriter, à la longue, Kepler 186 f n’étant ni la première, ni la dernière planète « habitable » dont on ne saura probablement rien de plus avant quelques décennies ou quelques siècles.
Car, avant d’aller barboter parmi les exopoissons et les exoalgues, dans les exoocéans de Kepler 186 f, demandons nous comment nous pourrions en savoir plus sur l’habitable planète… Sa masse et sa densité, par exemple, qui donneraient une indication sur sa nature : planète gazeuse, liquide, rocheuse ? Nous les connaîtrons sans doute dans les dix ans qui viennent. Car les astronomes vont continuer à étudier les révolutions des cinq planètes de Kepler 186, ce qui permettra de détecter les perturbations gravitationnelles des planètes entre elles, et, partant, d’évaluer leurs masses. La présence d’une atmosphère autour de la planète ? Ce sera beaucoup plus difficile, quoique pas impossible, si les transits peuvent être observés avec une nouvelle génération de télescopes spatiaux, plus puissants que Kepler. La courbe de luminosité des transits pourrait permettre de déterminer l’existence et l’épaisseur d’une éventuelle atmosphère. C’est pour dans dix ou vingt ans. Et c’est tout.
Pour aller plus loin, il faudrait pouvoir analyser la lumière émise par la planète, c’est mission impossible, pour longtemps, comme nous allons le voir. Reprenons : Kepler 186 f se situe à 53 millions de kilomètres d’une étoile elle-même distante de 500 années-lumière. Essayons déjà de prendre une simple photographie de la planète, où elle apparaîtrait comme un point à côté de son étoile. D’abord, il faut que l’image soit assez nette pour que la planète soit séparée de son étoile. En termes d’optique astronomique, la planète se trouve à 0,002 seconde d’arc de l’étoile, c’est l’angle qui les sépare. Pour séparer les deux astres, une optique de 200 mètres environ est nécessaire. Reste encore à détecter la planète ! Or, à 500 années-lumière de distance, une planète de ta taille de la Terre est invraisemblablement pâle. Les astronomes disent que sa magnitude avoisine 35…
Observer un astre de magnitude 35 à 0,002 seconde d’arc de son étoile, aujourd’hui, relève de la science-fiction. Aucun projet de télescope futur, que ce soit l’un des télescopes géants de 20 à 40 mètres de diamètre que les astronomes projettent de mettre en service au cours des années 2020, ou un télescope spatial, comme le JWST, qui entrera en service au tournant des années 2020, ne sera capable d’un tel exploit.
Il faudra, pour observer et étudier les caractéristiques de la planète Kepler 186 f, attendre, si de tels projets continuent alors à être financés, un engin de plusieurs centaines de mètres de diamètre. Ce sera, d’ailleurs, la seule finalité d’un tel hyper télescope : étudier en détail les exoplanètes. Car pour un astronome ou un planétologue, nul besoin pour une exoplanète d’être « habitable » ou pas : ces astres, tels Jupiter et ses satellites de glace, Saturne et ses anneaux, Vénus et sa fournaise, Mars et ses déserts, sont passionnants en soi… Sauf qu’une planète « glamour » comme Mars et ses Martiens dont on rêve et que l’on recherche en vain depuis quatre siècles, est l’objet de plus d’attention, et de financements, qu’une planète morte, comme Mercure. Rappelons-nous que la Nasa a cessé brusquement ses missions martiennes après les sondes Viking, qui avaient prouvées à la fin des années 1970 qu’il n’y avait pas – immense déception à une époque où les extraterrestres étaient à la mode – de vie sur Mars. Dès l’instant où ces conclusions ont été remises en cause par les chercheurs, les dollars, et les missions ont afflué de nouveau vers les Martiens, que l’on ne recherche plus désormais à la surface mais sous la terre, là où on ne peut pas les atteindre.
Les décennies qui viennent pour l’exoplanétologie, de ce point de vue, seront décisives. Au delà des effets d’annonce, de ces planètes « habitables » qui seront régulièrement découvertes, mais qui finiront forcément par décevoir ou lasser – car l’on peut parier ici que l’on ne trouvera pas de planètes habitées, si il en existe dans notre coin de Galaxie, dans les décennies qui viennent, la technique ne le permettra pas – il faudra convaincre les décideurs scientifiques et politiques de continuer à financer l’une des plus belles disciplines de l’astronomie, l’exploration de mille milliards de mondes.

Serge Brunier

Pas 5, mais 7 fruits et légumes par jour

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By Dana Payne (Own work) [CC-BY-SA-3.0], via Wikimedia Commons

Ph. Dana Payne [CC-BY-SA-3.0], via Wikimedia Commons

Pour faire chuter le risque de mortalité, mangez… 7 fruits et légumes par jour ! S’il est avéré que le fait de manger cinq portions de fruits et légumes par jour est bénéfique pour la santé, ajouter deux portions supplémentaires de fruits et légumes à ce menu permettrait d’augmenter considérablement les bénéfices pour la santé.

Et pour cause, puisque selon une étude publiée le 31 mars 2014 dans la revue Journal of Epidemiology & Community Health, un menu quotidien constitué d’au moins sept portions de fruits et légumes permettrait de faire chuter le risque de mortalité de 42 % par rapport à un régime comprenant moins d’une portion de fruits et légumes par jour. Pour obtenir ce résultat, des médecins britanniques (University College de Londres, Grande-Bretagne) ont utilisé les données fournies par une vaste enquête de santé intitulée Health Survey for England. Ces données leur ont permis d’analyser les habitudes de vie de quelques 65 226 personnes, sur une période s’étalant de 2001 à 2013.

Au-delà de l’effet spectaculaire constaté sur la mortalité, toutes causes confondues, d’un régime quotidien comprenant sept portions de fruits et légumes, les auteurs de l’étude ont aussi observé qu’un tel régime alimentaire avait pour conséquence d’abaisser le risque de décès par cancer de 25 %, et le risque de décès suite à une maladie cardiaque de 31 %. Et ce par rapport à des individus mangeant moins d’une portion de fruits et légumes par jour.

Selon les auteurs de l’étude, ce sont les légumes frais qui présentent l’effet protecteur sur la santé le plus important. Rappelons qu’une portion de fruits ou de légumes pèse environ 120 grammes. Concrètement, il peut s’agir d’une poire, d’une petite grappe de raisin ou encore d’une orange.

Au sommaire de Science&Vie n°1160

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COUV_1160TOUT EST NOUVEAU !

LES DRONES DÉBARQUENT
LE BIG BANG SE DÉVOILE
SCIENCE&VIE CHANGE

>> Lire l’avant-propos de Science&Vie n°1160.

Et découvrez dans la suite de cet article le sommaire complet ainsi que les compléments que la Rédaction a souhaité apporter à votre dernier numéro de Science&Vie .

 

 

[AU SOMMAIRE]

Visuel-SOMMAIRE-ACTU

16 > Labos
Jamais l’embryon n’avait été vu ainsi; Mercure rétrécit irrésistiblement…

28 > Enviro
149 sites de l’Unesco sont menacés par la montée des mers ; Les volcans ont préservé la vie à l’âge de glace…

34 > Médecine
Un champignon pathogène cache une vertu médicinale…

38 > Technos
Du fil de pêche relève le défi des muscles artificiels; les virus se propagent aussi en wi-fi…

 

Visuels-SOMMAIRE-SCIENCE-SOCIETE

42 > Le cas vincent Lambert
Pourquoi évaluer l’état de conscience minimale est si difficile

46 > Après les J.O. de Sotchi
A quel point le xénon est-il un produit dopant ?

47 > 221 ovnis aperçus en 2013
Pourquoi de plus en plus de Français déclarent en voir

48 > Disparition du vol MH370
Mais comment peut-on perdre la trace d’un avion de ligne?

50 > Pics de pollution en France
Où en est exactement la qualité de l’air dans l’Hexagone ?

 

Visuels-SOMMAIRE-A-LA-UNE

54 > La révolution Drônes [En savoir plus]
- Les 5 technologiques des drones
- Les 6 modèles qui sortent du lot
- Tout ce qu’ils permettent déjà de faire

62 > Le ciel ne sera plus jamais comme avant
- Chutes, collisions, terrorismes… les drones causent déjà des dégâts
- Sécuriser le ciel: déjà 4 dispositifs

 

Visuels-SOMMAIRE-SCIENCE-DECOUVERTE

70 > Cosmologie [En savoir plus]
On a vu le big bang à 10-38 seconde près

78 > Zoologie [En savoir plus]
Les nouveaux mystères du chien

84 > Chimie [En savoir plus]
Les molécules cachées du réchauffement

90 > Génétique [En savoir plus]
Ce que Neandertal nous a vraiment légué

 

Visuels-SOMMAIRE-SCIENCE-TECHNIQUES

94 > Bébés éprouvettes [En savoir plus]
Il y a une faille dans la technique…

104 > Sonde spatiale [En savoir plus]
Premier test pour la “longe solaire”

108 > Venise [En savoir plus]
Le chantier de la dernière chance

111 > Leucémie [En savoir plus]
Des cellules tueuses passent à l’attaque

 

Visuels-SOMMAIRE-SCIENCE-FUTUR

114 > New York se rêve en cité agricole autosuffisante; Le wi-fi de l’espace se met en place ; Vers des maisons imprimées en 3D en 24 heures; Cambridge teste un bitume fluorescent…

 

Visuels-SOMMAIRE-CULTURE-SCIENCE

122 > Bons à savoir

124 > Questions/Réponses

130 > A lire / à voir

132 > Le ciel du mois

134 > Technofolies

140 > Il y a… 20 ans: l’inauguration du tunnel sous la Manche

 

∞ ∞ ∞

 

[PUBLICATIONS SCIENTIFIQUES, VIDÉOS, SITES WEB, LIVRES…]

Retrouvez les sources et les références essentielles pour approfondir les articles parus dans votre magazine.

La Révolution drones

REVOLUTION-DRONE

 À LIRE

> Le lien suivant donne accès à la liste mise à jour le 20 mars 2014 par la Direction générale de l’aviation civile, qui recense tous les opérateurs de drones autorisés en France
http://www.developpement-durable.gouv.fr/document144564

> Sur le site du ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, les démarches complètes à effectuer pour faire voler un drone en respectant la loi en vigueur
http://www.developpement-durable.gouv.fr/Demarches-pour-effectuer-des.html

 

À VOIR

> Les premières vidéos du projet espagnol « Flone »: le premier smartphone volant.
http://flone.aeracoop.net/

> Le site de la Fédération professionnelle du drone civil
http://www.federation-drone.org/

> La chute accidentelle de drone à Pitersburgh (Etats-Unis) en août 2013


 

COSMOLOGIE : ON A VU LE BIGBANG A 10-38 SECONDE PRÈS

bigbang

 À LIRE

> Sur le site de pré-publications Arxiv, l’article scientifique originale rapportant les résultats de BICEP2, l’expérience qui a révélé les ondes gravitationnelles primordiales.
http://arxiv.org/abs/1403.3985

« [1403.3985] BICEP2 I: Detection Of B-mode Polarization at Degree Angular Scales ».

> Les chercheurs de l’expérience BICEP2 répondent aux questions les plus fréquemment posées
http://bicepkeck.org/faq.html

 

À VOIR

> Andreï Linde, père de la théorie de l’inflation apprend la confirmation de sa théorie.

 


 

ZOOLOGIE : LES NOUVEAUX MYSTÈRES DU CHIEN

chien

 À LIRE

 > Dans la revue Nature parue le 14 mai 2013, une équipe chinoise argue d’une origine du chien en Chine il y a 32 000 ans.
http://www.nature.com/doifinder/10.1038/ncomms2814

Wang, Guo-dong, Weiwei Zhai, He-chuan Yang, Ruo-xi Fan, Xue Cao, Li Zhong, Lu Wang, et al. « The genomics of selection in dogs and the parallel evolution between dogs and humans ». Nature Communications 4 (14 mai 2013): 1860. doi:10.1038/ncomms2814.

> Dans la revue Science parue en novembre 2013 une équipe internationale (Etats-Unis, Europe, Argentine…) conclue à  une origine européenne du chien entre -32 000 et – 18 000 ans.
http://www.sciencemag.org/cgi/doi/10.1126/science.1243650

Thalmann, O., B. Shapiro, P. Cui, V. J. Schuenemann, S. K. Sawyer, D. L. Greenfield, M. B. Germonpre, et al. « Complete Mitochondrial Genomes of Ancient Canids Suggest a European Origin of Domestic Dogs ». Science 342, no 6160 (15 novembre 2013): 871‑874. doi:10.1126/science.1243650.

> Dans son livre Kamala, une louve dans ma famille paru en 2011 aux éditions Flammarion, l’éthologue Pierre Jouventin  raconte l’adoption d’une louve, élevée cinq ans durant dans son appartement.


 

CHIMIE : LES MOLÉCULES CACHÉES DU RÉCHAUFFEMENT

rechauffement

 À LIRE

> Dans cet article paru dans Geophysical research Letters en novembre 2013, les chercheurs passent au crible l’impact du perfluorotributylamine (PFTBA) sur le réchauffement climatique.
http://doi.wiley.com/10.1002/2013GL058010

Hong, Angela C., Cora J. Young, Michael D. Hurley, Timothy J. Wallington, et Scott A. Mabury. « Perfluorotributylamine: A Novel Long-Lived Greenhouse Gas: NEW GREENHOUSE GAS: PERFLUOROALKYL AMINE ». Geophysical Research Letters 40, no 22 (28 novembre 2013): 6010‑6015. doi:10.1002/2013GL058010.

> Dans cet article paru dans les PNAS en décembre 2012, les chercheurs évaluent les quantités de triofluorure d’azote (NF3) émis dans l’atmosphère.
http://www.pnas.org/cgi/doi/10.1073/pnas.1212346110

Arnold, T., C. M. Harth, J. Muhle, A. J. Manning, P. K. Salameh, J. Kim, D. J. Ivy, et al. « Nitrogen Trifluoride Global Emissions Estimated from Updated Atmospheric Measurements ». Proceedings of the National Academy of Sciences 110, no 6 (5 février 2013): 2029‑2034. doi:10.1073/pnas.1212346110.

 > Dans cet article paru dans Atmsopheric Chemistry and Physics, les chercheurs évaluent le cycle de vie dans la troposphère de l’octafluorocyclobutane (c-CAF8)
http://www.atmos-chem-phys.net/12/261/2012/

Oram, D. E., F. S. Mani, J. C. Laube, M. J. Newland, C. E. Reeves, W. T. Sturges, S. A. Penkett, C. A. M. Brenninkmeijer, T. Röckmann, et P. J. Fraser. « Long-Term Tropospheric Trend of Octafluorocyclobutane  ». Atmospheric Chemistry and Physics 12, no 1 (5 janvier 2012): 261‑269. doi:10.5194/acp-12-261-2012.

> Dans cet article paru dans les PNAS en juillet 2009, les chercheurs montrent le large impact des émissions du 1,1,1,2-Tétrafluoroéthane (HFC-134a).
http://www.pnas.org/cgi/doi/10.1073/pnas.0902817106

Velders, G. J. M., D. W. Fahey, J. S. Daniel, M. McFarland, et S. O. Andersen. « The Large Contribution of Projected HFC Emissions to Future Climate Forcing ». Proceedings of the National Academy of Sciences 106, no 27 (7 juillet 2009): 10949‑10954. doi:10.1073/pnas.0902817106.

> Dans cet article paru dans Atmospheric Chemistry and Physics en avril 2012, les chercheurs montrent que le Trifluorométhyle pentafluorure de soufre (SF5CF3) reste durablement à des concentrations élevées dans l’atmosphère.
http://www.atmos-chem-phys.net/12/3653/2012/

Worton, David R, William T Sturges, Laila K Gohar, Keith P Shine, Patricia Martinerie, David E Oram, Stephen P Humphrey, et al. « Atmospheric Trends and Radiative Forcings of CF4 and C2F6 Inferred from Firn Air ». Environmental Science & Technology 41, no 7 (1 avril 2007): 2184‑2189.

> Dans cet article paru dans le Journal of Geophysical Research en mars 2009, les chercheurs analysent la présence du Fluorure de sulfuryle(SO2F2) dans l’atmosphère.
http://doi.wiley.com/10.1029/2008JD011162

Mühle, J., J. Huang, R. F. Weiss, R. G. Prinn, B. R. Miller, P. K. Salameh, C. M. Harth, et al. « Sulfuryl Fluoride in the Global Atmosphere ». Journal of Geophysical Research 114, no D5 (12 mars 2009). doi:10.1029/2008JD011162.

 


 

GÉNÉTIQUE : CE QUE NEANDERTAL NOUS A VRAIMENT LÉGUÉ

neandertal

 À LIRE

 > Les deux articles suivants proposent une analyse complète de notre génome, pour y traquer la part de Neandertal, en exploitant deux techniques différentes et complémentaires
http://www.nature.com/doifinder/10.1038/nature12961

Sankararaman, Sriram, Swapan Mallick, Michael Dannemann, Kay Prüfer, Janet Kelso, Svante Pääbo, Nick Patterson, et David Reich. « The genomic landscape of Neanderthal ancestry in present-day humans ». Nature 507, no 7492 (29 janvier 2014): 354‑357. doi:10.1038/nature12961.

http://www.sciencemag.org/cgi/doi/10.1126/science.1245938

Vernot, B., et J. M. Akey. « Resurrecting Surviving Neandertal Lineages from Modern Human Genomes ». Science 343, no 6174 (28 février 2014): 1017‑1021. doi:10.1126/science.1245938.

> Les deux études suivantes ont défriché le terrain, se penchant sur certains gènes ou parties du génome.
http://mbe.oxfordjournals.org/cgi/doi/10.1093/molbev/mst260

Ding, Q., Y. Hu, S. Xu, J. Wang, et L. Jin. « Neanderthal Introgression at Chromosome 3p21.31 Was Under Positive Natural Selection in East Asians ». Molecular Biology and Evolution 31, no 3 (1 mars 2014): 683‑695. doi:10.1093/molbev/mst260.

http://www.sciencemag.org/cgi/doi/10.1126/science.1209202

Abi-Rached, L., M. J. Jobin, S. Kulkarni, A. McWhinnie, K. Dalva, L. Gragert, F. Babrzadeh, et al. « The Shaping of Modern Human Immune Systems by Multiregional Admixture with Archaic Humans ». Science 334, no 6052 (7 octobre 2011): 89‑94. doi:10.1126/science.1209202.

> Cette étude parue en Janvier 2014 dans la revue Nature fait référence pour le génome de Neandertal.
http://www.nature.com/doifinder/10.1038/nature12886

Prüfer, Kay, Fernando Racimo, Nick Patterson, Flora Jay, Sriram Sankararaman, Susanna Sawyer, Anja Heinze, et al. « The complete genome sequence of a Neanderthal from the Altai Mountains ». Nature 505, no 7481 (18 décembre 2013): 43‑49. doi:10.1038/nature12886.

>  Le plus grand spécialiste du domaine, Svante Pääbo, vient de publier Neanderthal Man – in search of lost genomes


 

BÉBÉS ÉPROUVETTES : IL Y A UNE FAILLE DANS LA TECHNIQUE…

eprouvettes

 À LIRE

> Cette étude publiée fin 2013 dans le Journal of Clinical Investigation est l’une de celle par lesquelles le Pr. Urs Scherrer a apporté la preuve des effets de la FIV sur la santé.
http://www.jci.org/articles/view/68943

Rexhaj, Emrush, Ariane Paoloni-Giacobino, Stefano F. Rimoldi, Daniel G. Fuster, Manuel Anderegg, Emmanuel Somm, Elisa Bouillet, Yves Allemann, Claudio Sartori, et Urs Scherrer. « Mice Generated by in Vitro Fertilization Exhibit Vascular Dysfunction and Shortened Life Span ». Journal of Clinical Investigation 123, no 12 (2 décembre 2013): 5052‑5060. doi:10.1172/JCI68943.

> Sur son site, la Société européenne de reproduction humaine et d’embryologie publie rapports, avis, expertises…
http://www.eshre.eu/

>  La journaliste Lise Barnéoud, auteur de notre article, expose en détails et en infographies, dans son livre La procréation assistée, techniques et problématiques de cette technique médicale.


 

SONDE SPATIALE : LE PREMIER TEST POUR LA « LONGE SOLAIRE »

sonde-spatiale

 À LIRE

> Sur le site de pré-publications Arxiv, l’article scientifique originale qui détaille une mission type qui pourrait être menée avec la nouvelle technologie de sonde.
 arxiv.org/pdf/1312.6554v1.pdf

 

À VOIR

> Le site du concepteur de la longe solaire.
http://www.electric-sailing.fi/media.html

> Deux vidéos (vues d’artiste) du fonctionnement de la longe solaire.


 

VENISE : LE CHANTIER DE LA DERNIÈRE CHANCE

venise

 À LIRE

> Dans ce rapport, le responsable technique du projet Moïse présente  le contexte, l’état d’avancement du projet et ses perspectives.
http://pianc-jp.org/news/images/22_e_l_o_2013MedDays_PIANC_Cecconi_long.pdf

> Cette étude publiée dans Nature en septembre 2013 analyse le poids des contributions humaines et naturelles dans l’envahissement de Venise par les eaux.
http://www.nature.com/doifinder/10.1038/srep02710

Tosi, Luigi, Pietro Teatini, et Tazio Strozzi. « Natural versus anthropogenic subsidence of Venice ». Scientific Reports 3 (26 septembre 2013). doi:10.1038/srep02710.

 

À VOIR

>Cette vidéo présente les premières digues en fonctionnement.
http://mediateca.consorziovenezianuova.com/index.php?id=198


 

LEUCÉMIE : DES CELLULES TUEUSES PASSENT À L’ATTAQUE

leucemie

 À LIRE

> Cet article de recherche publiée en février 2014 dans la revue Science Translational Medicine expose le nouveau protocole de traitement de la leucémie
http://stm.sciencemag.org/cgi/doi/10.1126/scitranslmed.3008226

Davila, M. L., I. Riviere, X. Wang, S. Bartido, J. Park, K. Curran, S. S. Chung, et al. « Efficacy and Toxicity Management of 19-28z CAR T Cell Therapy in B Cell Acute Lymphoblastic Leukemia ». Science Translational Medicine 6, no 224 (19 février 2014): 224ra25‑224ra25. doi:10.1126/scitranslmed.3008226.

> Cet article plus général, publié en mai 2012 dans la revue Clinical Cancer Research,  présente le concept de cellules tueuses génétiquement modifiées
http://clincancerres.aacrjournals.org/cgi/doi/10.1158/1078-0432.CCR-11-1920

Lee, D. W., D. M. Barrett, C. Mackall, R. Orentas, et S. A. Grupp. « The Future Is Now: Chimeric Antigen Receptors as New Targeted Therapies for Childhood Cancer ». Clinical Cancer Research 18, no 10 (15 mai 2012): 2780‑2790. doi:10.1158/1078-0432.CCR-11-1920

Avant-propos de Science&Vie N°1160

Standard

avant-propos-1160

LES DRONES DÉBARQUENT

On n’a encore rien vu. De toutes tailles et de toutes sortes, chargés des missions les plus diverses, les drones commencent tout juste à envahir le ciel. Demain, ils seront partout.  Que faut-il en attendre ? Ou en craindre ? Comme toutes les authentiques innovations, l’envol des drones charrie son lot de nouvelles questions. Quels nouveaux services pourront-ils nous rendre ? Quelles nouvelles menaces feront-ils planer sur nos têtes ? Déjà, une chose est sûre : il va falloir apprendre à partager l’espace aérien entre toutes sortes d’engins volants plus ou moins indentifiables et aux desseins plus ou moins convenables. Pas si simple…

LE BIG BANG SE DÉVOILE

C’est une histoire folle. La communauté scientifique en reste bouche bée. C’est une de ses plus belles observations depuis bien longtemps. Elle a vu le tout premier instant de l’univers. L’instant à partir duquel jaillirent les milliards de milliards de galaxies qui tournoient dans le vide sidéral depuis des milliards d’années. Elle est parvenue à voir le big bang à quelques millièmes de milliardièmes de milliardièmes de milliardièmes de seconde près ! Autant dire qu’elle l’a vu. Les scientifiques ne cachent pas leur émotion. Nous non plus. A quoi ressemble-t-il  cet instant, ce point que l’on pensait perdu dans la nuit des temps et qui porte en lui les germes de toutes choses ? Comment cette performance a-t-elle été possible ? Que signifie-t-elle au plan théorique ? Comment espérer aller plus loin désormais ? Notre dossier apporte les premières réponses à ces questions fondamentales.

SCIENCE & VIE CHANGE

Puisque tout change, nous aussi ! Nous y pensions depuis un bon moment. Pour rendre compte des multiples raisons qui nous poussent à nous passionner pour la science, pour ses méthodes, ses progrès, ses réalisations et la hauteur de vue à laquelle elle nous invite,  nous avons imaginé de nouvelles rubriques et  un nouveau « chemin de fer ». Actualités des sciences, Science et société, Science et découvertes, Science et techniques, Science et futur, Science et culture : tels sont les nouveaux rendez-vous auxquels nous vous convions désormais chaque mois. Servis par une maquette que nous avons voulue plus claire et davantage d’infographies explicatives, nous espérons que vous éprouverez davantage de plaisir et d’intérêt encore à nous lire chaque mois. Bonne lecture.

>> Consulter le sommaire de ce numéro

Au sommaire de Science&Vie n°1160

Standard

COUV_1160TOUT EST NOUVEAU !

LES DRONES DÉBARQUENT
LE BIG BANG SE DÉVOILE
SCIENCE&VIE CHANGE

>> Lire l’avant-propos de Science&Vie n°1160.

Et découvrez dans la suite de cet article le sommaire complet ainsi que les compléments que la Rédaction a souhaité apporter à votre dernier numéro de Science&Vie .

 

 

[AU SOMMAIRE]

Visuel-SOMMAIRE-ACTU

16 > Labos
Jamais l’embryon n’avait été vu ainsi; Mercure rétrécit irrésistiblement…

28 > Enviro
149 sites de l’Unesco sont menacés par la montée des mers ; Les volcans ont préservé la vie à l’âge de glace…

34 > Médecine
Un champignon pathogène cache une vertu médicinale…

38 > Technos
Du fil de pêche relève le défi des muscles artificiels; les virus se propagent aussi en wi-fi…

 

Visuels-SOMMAIRE-SCIENCE-SOCIETE

42 > Le cas vincent Lambert
Pourquoi évaluer l’état de conscience minimale est si difficile

46 > Après les J.O. de Sotchi
A quel point le xénon est-il un produit dopant ?

47 > 221 ovnis aperçus en 2013
Pourquoi de plus en plus de Français déclarent en voir

48 > Disparition du vol MH370
Mais comment peut-on perdre la trace d’un avion de ligne?

50 > Pics de pollution en France
Où en est exactement la qualité de l’air dans l’Hexagone ?

 

Visuels-SOMMAIRE-A-LA-UNE

54 > La révolution Drônes [En savoir plus]
- Les 5 technologiques des drones
- Les 6 modèles qui sortent du lot
- Tout ce qu’ils permettent déjà de faire

62 > Le ciel ne sera plus jamais comme avant
- Chutes, collisions, terrorismes… les drones causent déjà des dégâts
- Sécuriser le ciel: déjà 4 dispositifs

 

Visuels-SOMMAIRE-SCIENCE-DECOUVERTE

70 > Cosmologie [En savoir plus]
On a vu le big bang à 10-38 seconde près

78 > Zoologie [En savoir plus]
Les nouveaux mystères du chien

84 > Chimie [En savoir plus]
Les molécules cachées du réchauffement

90 > Génétique [En savoir plus]
Ce que Neandertal nous a vraiment légué

 

Visuels-SOMMAIRE-SCIENCE-TECHNIQUES

94 > Bébés éprouvettes [En savoir plus]
Il y a une faille dans la technique…

104 > Sonde spatiale [En savoir plus]
Premier test pour la “longe solaire”

108 > Venise [En savoir plus]
Le chantier de la dernière chance

111 > Leucémie [En savoir plus]
Des cellules tueuses passent à l’attaque

 

Visuels-SOMMAIRE-SCIENCE-FUTUR

114 > New York se rêve en cité agricole autosuffisante; Le wi-fi de l’espace se met en place ; Vers des maisons imprimées en 3D en 24 heures; Cambridge teste un bitume fluorescent…

 

Visuels-SOMMAIRE-CULTURE-SCIENCE

122 > Bons à savoir

124 > Questions/Réponses

130 > A lire / à voir

132 > Le ciel du mois

134 > Technofolies

140 > Il y a… 20 ans: l’inauguration du tunnel sous la Manche

 

∞ ∞ ∞

 

[PUBLICATIONS SCIENTIFIQUES, VIDÉOS, SITES WEB, LIVRES…]

Retrouvez les sources et les références essentielles pour approfondir les articles parus dans votre magazine.

La Révolution drones

REVOLUTION-DRONE

 À LIRE

> Le lien suivant donne accès à la liste mise à jour le 20 mars 2014 par la Direction générale de l’aviation civile, qui recense tous les opérateurs de drones autorisés en France
http://www.developpement-durable.gouv.fr/document144564

> Sur le site du ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, les démarches complètes à effectuer pour faire voler un drone en respectant la loi en vigueur
http://www.developpement-durable.gouv.fr/Demarches-pour-effectuer-des.html

 

À VOIR

> Les premières vidéos du projet espagnol « Flone »: le premier smartphone volant.
http://flone.aeracoop.net/

> Le site de la Fédération professionnelle du drone civil
http://www.federation-drone.org/

> La chute accidentelle de drone à Pitersburgh (Etats-Unis) en août 2013


 

COSMOLOGIE : ON A VU LE BIGBANG A 10-38 SECONDE PRÈS

bigbang

 À LIRE

> Sur le site de pré-publications Arxiv, l’article scientifique originale rapportant les résultats de BICEP2, l’expérience qui a révélé les ondes gravitationnelles primordiales.
http://arxiv.org/abs/1403.3985

« [1403.3985] BICEP2 I: Detection Of B-mode Polarization at Degree Angular Scales ».

> Les chercheurs de l’expérience BICEP2 répondent aux questions les plus fréquemment posées
http://bicepkeck.org/faq.html

 

À VOIR

> Andreï Linde, père de la théorie de l’inflation apprend la confirmation de sa théorie.

 


 

ZOOLOGIE : LES NOUVEAUX MYSTÈRES DU CHIEN

chien

 À LIRE

 > Dans la revue Nature parue le 14 mai 2013, une équipe chinoise argue d’une origine du chien en Chine il y a 32 000 ans.
http://www.nature.com/doifinder/10.1038/ncomms2814

Wang, Guo-dong, Weiwei Zhai, He-chuan Yang, Ruo-xi Fan, Xue Cao, Li Zhong, Lu Wang, et al. « The genomics of selection in dogs and the parallel evolution between dogs and humans ». Nature Communications 4 (14 mai 2013): 1860. doi:10.1038/ncomms2814.

> Dans la revue Science parue en novembre 2013 une équipe internationale (Etats-Unis, Europe, Argentine…) conclue à  une origine européenne du chien entre -32 000 et – 18 000 ans.
http://www.sciencemag.org/cgi/doi/10.1126/science.1243650

Thalmann, O., B. Shapiro, P. Cui, V. J. Schuenemann, S. K. Sawyer, D. L. Greenfield, M. B. Germonpre, et al. « Complete Mitochondrial Genomes of Ancient Canids Suggest a European Origin of Domestic Dogs ». Science 342, no 6160 (15 novembre 2013): 871‑874. doi:10.1126/science.1243650.

> Dans son livre Kamala, une louve dans ma famille paru en 2011 aux éditions Flammarion, l’éthologue Pierre Jouventin  raconte l’adoption d’une louve, élevée cinq ans durant dans son appartement.


 

CHIMIE : LES MOLÉCULES CACHÉES DU RÉCHAUFFEMENT

rechauffement

 À LIRE

> Dans cet article paru dans Geophysical research Letters en novembre 2013, les chercheurs passent au crible l’impact du perfluorotributylamine (PFTBA) sur le réchauffement climatique.
http://doi.wiley.com/10.1002/2013GL058010

Hong, Angela C., Cora J. Young, Michael D. Hurley, Timothy J. Wallington, et Scott A. Mabury. « Perfluorotributylamine: A Novel Long-Lived Greenhouse Gas: NEW GREENHOUSE GAS: PERFLUOROALKYL AMINE ». Geophysical Research Letters 40, no 22 (28 novembre 2013): 6010‑6015. doi:10.1002/2013GL058010.

> Dans cet article paru dans les PNAS en décembre 2012, les chercheurs évaluent les quantités de triofluorure d’azote (NF3) émis dans l’atmosphère.
http://www.pnas.org/cgi/doi/10.1073/pnas.1212346110

Arnold, T., C. M. Harth, J. Muhle, A. J. Manning, P. K. Salameh, J. Kim, D. J. Ivy, et al. « Nitrogen Trifluoride Global Emissions Estimated from Updated Atmospheric Measurements ». Proceedings of the National Academy of Sciences 110, no 6 (5 février 2013): 2029‑2034. doi:10.1073/pnas.1212346110.

 > Dans cet article paru dans Atmsopheric Chemistry and Physics, les chercheurs évaluent le cycle de vie dans la troposphère de l’octafluorocyclobutane (c-CAF8)
http://www.atmos-chem-phys.net/12/261/2012/

Oram, D. E., F. S. Mani, J. C. Laube, M. J. Newland, C. E. Reeves, W. T. Sturges, S. A. Penkett, C. A. M. Brenninkmeijer, T. Röckmann, et P. J. Fraser. « Long-Term Tropospheric Trend of Octafluorocyclobutane  ». Atmospheric Chemistry and Physics 12, no 1 (5 janvier 2012): 261‑269. doi:10.5194/acp-12-261-2012.

> Dans cet article paru dans les PNAS en juillet 2009, les chercheurs montrent le large impact des émissions du 1,1,1,2-Tétrafluoroéthane (HFC-134a).
http://www.pnas.org/cgi/doi/10.1073/pnas.0902817106

Velders, G. J. M., D. W. Fahey, J. S. Daniel, M. McFarland, et S. O. Andersen. « The Large Contribution of Projected HFC Emissions to Future Climate Forcing ». Proceedings of the National Academy of Sciences 106, no 27 (7 juillet 2009): 10949‑10954. doi:10.1073/pnas.0902817106.

> Dans cet article paru dans Atmospheric Chemistry and Physics en avril 2012, les chercheurs montrent que le Trifluorométhyle pentafluorure de soufre (SF5CF3) reste durablement à des concentrations élevées dans l’atmosphère.
http://www.atmos-chem-phys.net/12/3653/2012/

Worton, David R, William T Sturges, Laila K Gohar, Keith P Shine, Patricia Martinerie, David E Oram, Stephen P Humphrey, et al. « Atmospheric Trends and Radiative Forcings of CF4 and C2F6 Inferred from Firn Air ». Environmental Science & Technology 41, no 7 (1 avril 2007): 2184‑2189.

> Dans cet article paru dans le Journal of Geophysical Research en mars 2009, les chercheurs analysent la présence du Fluorure de sulfuryle(SO2F2) dans l’atmosphère.
http://doi.wiley.com/10.1029/2008JD011162

Mühle, J., J. Huang, R. F. Weiss, R. G. Prinn, B. R. Miller, P. K. Salameh, C. M. Harth, et al. « Sulfuryl Fluoride in the Global Atmosphere ». Journal of Geophysical Research 114, no D5 (12 mars 2009). doi:10.1029/2008JD011162.

 


 

GÉNÉTIQUE : CE QUE NEANDERTAL NOUS A VRAIMENT LÉGUÉ

neandertal

 À LIRE

 > Les deux articles suivants proposent une analyse complète de notre génome, pour y traquer la part de Neandertal, en exploitant deux techniques différentes et complémentaires
http://www.nature.com/doifinder/10.1038/nature12961

Sankararaman, Sriram, Swapan Mallick, Michael Dannemann, Kay Prüfer, Janet Kelso, Svante Pääbo, Nick Patterson, et David Reich. « The genomic landscape of Neanderthal ancestry in present-day humans ». Nature 507, no 7492 (29 janvier 2014): 354‑357. doi:10.1038/nature12961.

http://www.sciencemag.org/cgi/doi/10.1126/science.1245938

Vernot, B., et J. M. Akey. « Resurrecting Surviving Neandertal Lineages from Modern Human Genomes ». Science 343, no 6174 (28 février 2014): 1017‑1021. doi:10.1126/science.1245938.

> Les deux études suivantes ont défriché le terrain, se penchant sur certains gènes ou parties du génome.
http://mbe.oxfordjournals.org/cgi/doi/10.1093/molbev/mst260

Ding, Q., Y. Hu, S. Xu, J. Wang, et L. Jin. « Neanderthal Introgression at Chromosome 3p21.31 Was Under Positive Natural Selection in East Asians ». Molecular Biology and Evolution 31, no 3 (1 mars 2014): 683‑695. doi:10.1093/molbev/mst260.

http://www.sciencemag.org/cgi/doi/10.1126/science.1209202

Abi-Rached, L., M. J. Jobin, S. Kulkarni, A. McWhinnie, K. Dalva, L. Gragert, F. Babrzadeh, et al. « The Shaping of Modern Human Immune Systems by Multiregional Admixture with Archaic Humans ». Science 334, no 6052 (7 octobre 2011): 89‑94. doi:10.1126/science.1209202.

> Cette étude parue en Janvier 2014 dans la revue Nature fait référence pour le génome de Neandertal.
http://www.nature.com/doifinder/10.1038/nature12886

Prüfer, Kay, Fernando Racimo, Nick Patterson, Flora Jay, Sriram Sankararaman, Susanna Sawyer, Anja Heinze, et al. « The complete genome sequence of a Neanderthal from the Altai Mountains ». Nature 505, no 7481 (18 décembre 2013): 43‑49. doi:10.1038/nature12886.

>  Le plus grand spécialiste du domaine, Svante Pääbo, vient de publier Neanderthal Man – in search of lost genomes


 

BÉBÉS ÉPROUVETTES : IL Y A UNE FAILLE DANS LA TECHNIQUE…

eprouvettes

 À LIRE

> Cette étude publiée fin 2013 dans le Journal of Clinical Investigation est l’une de celle par lesquelles le Pr. Urs Scherrer a apporté la preuve des effets de la FIV sur la santé.
http://www.jci.org/articles/view/68943

Rexhaj, Emrush, Ariane Paoloni-Giacobino, Stefano F. Rimoldi, Daniel G. Fuster, Manuel Anderegg, Emmanuel Somm, Elisa Bouillet, Yves Allemann, Claudio Sartori, et Urs Scherrer. « Mice Generated by in Vitro Fertilization Exhibit Vascular Dysfunction and Shortened Life Span ». Journal of Clinical Investigation 123, no 12 (2 décembre 2013): 5052‑5060. doi:10.1172/JCI68943.

> Sur son site, la Société européenne de reproduction humaine et d’embryologie publie rapports, avis, expertises…
http://www.eshre.eu/

>  La journaliste Lise Barnéoud, auteur de notre article, expose en détails et en infographies, dans son livre La procréation assistée, techniques et problématiques de cette technique médicale.


 

SONDE SPATIALE : LE PREMIER TEST POUR LA « LONGE SOLAIRE »

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 À LIRE

> Sur le site de pré-publications Arxiv, l’article scientifique originale qui détaille une mission type qui pourrait être menée avec la nouvelle technologie de sonde.
 arxiv.org/pdf/1312.6554v1.pdf

 

À VOIR

> Le site du concepteur de la longe solaire.
http://www.electric-sailing.fi/media.html

> Deux vidéos (vues d’artiste) du fonctionnement de la longe solaire.


 

VENISE : LE CHANTIER DE LA DERNIÈRE CHANCE

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 À LIRE

> Dans ce rapport, le responsable technique du projet Moïse présente  le contexte, l’état d’avancement du projet et ses perspectives.
http://pianc-jp.org/news/images/22_e_l_o_2013MedDays_PIANC_Cecconi_long.pdf

> Cette étude publiée dans Nature en septembre 2013 analyse le poids des contributions humaines et naturelles dans l’envahissement de Venise par les eaux.
http://www.nature.com/doifinder/10.1038/srep02710

Tosi, Luigi, Pietro Teatini, et Tazio Strozzi. « Natural versus anthropogenic subsidence of Venice ». Scientific Reports 3 (26 septembre 2013). doi:10.1038/srep02710.

 

À VOIR

>Cette vidéo présente les premières digues en fonctionnement.
http://mediateca.consorziovenezianuova.com/index.php?id=198


 

LEUCÉMIE : DES CELLULES TUEUSES PASSENT À L’ATTAQUE

leucemie

 À LIRE

> Cet article de recherche publiée en février 2014 dans la revue Science Translational Medicine expose le nouveau protocole de traitement de la leucémie
http://stm.sciencemag.org/cgi/doi/10.1126/scitranslmed.3008226

Davila, M. L., I. Riviere, X. Wang, S. Bartido, J. Park, K. Curran, S. S. Chung, et al. « Efficacy and Toxicity Management of 19-28z CAR T Cell Therapy in B Cell Acute Lymphoblastic Leukemia ». Science Translational Medicine 6, no 224 (19 février 2014): 224ra25‑224ra25. doi:10.1126/scitranslmed.3008226.

> Cet article plus général, publié en mai 2012 dans la revue Clinical Cancer Research,  présente le concept de cellules tueuses génétiquement modifiées
http://clincancerres.aacrjournals.org/cgi/doi/10.1158/1078-0432.CCR-11-1920

Lee, D. W., D. M. Barrett, C. Mackall, R. Orentas, et S. A. Grupp. « The Future Is Now: Chimeric Antigen Receptors as New Targeted Therapies for Childhood Cancer ». Clinical Cancer Research 18, no 10 (15 mai 2012): 2780‑2790. doi:10.1158/1078-0432.CCR-11-1920

Avant-propos de Science&Vie N°1160

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LES DRONES DÉBARQUENT

On n’a encore rien vu. De toutes tailles et de toutes sortes, chargés des missions les plus diverses, les drones commencent tout juste à envahir le ciel. Demain, ils seront partout.  Que faut-il en attendre ? Ou en craindre ? Comme toutes les authentiques innovations, l’envol des drones charrie son lot de nouvelles questions. Quels nouveaux services pourront-ils nous rendre ? Quelles nouvelles menaces feront-ils planer sur nos têtes ? Déjà, une chose est sûre : il va falloir apprendre à partager l’espace aérien entre toutes sortes d’engins volants plus ou moins indentifiables et aux desseins plus ou moins convenables. Pas si simple…

LE BIG BANG SE DÉVOILE

C’est une histoire folle. La communauté scientifique en reste bouche bée. C’est une de ses plus belles observations depuis bien longtemps. Elle a vu le tout premier instant de l’univers. L’instant à partir duquel jaillirent les milliards de milliards de galaxies qui tournoient dans le vide sidéral depuis des milliards d’années. Elle est parvenue à voir le big bang à quelques millièmes de milliardièmes de milliardièmes de milliardièmes de seconde près ! Autant dire qu’elle l’a vu. Les scientifiques ne cachent pas leur émotion. Nous non plus. A quoi ressemble-t-il  cet instant, ce point que l’on pensait perdu dans la nuit des temps et qui porte en lui les germes de toutes choses ? Comment cette performance a-t-elle été possible ? Que signifie-t-elle au plan théorique ? Comment espérer aller plus loin désormais ? Notre dossier apporte les premières réponses à ces questions fondamentales.

SCIENCE & VIE CHANGE

Puisque tout change, nous aussi ! Nous y pensions depuis un bon moment. Pour rendre compte des multiples raisons qui nous poussent à nous passionner pour la science, pour ses méthodes, ses progrès, ses réalisations et la hauteur de vue à laquelle elle nous invite,  nous avons imaginé de nouvelles rubriques et  un nouveau « chemin de fer ». Actualités des sciences, Science et société, Science et découvertes, Science et techniques, Science et futur, Science et culture : tels sont les nouveaux rendez-vous auxquels nous vous convions désormais chaque mois. Servis par une maquette que nous avons voulue plus claire et davantage d’infographies explicatives, nous espérons que vous éprouverez davantage de plaisir et d’intérêt encore à nous lire chaque mois. Bonne lecture.

>> Consulter le sommaire de ce numéro

Le syndrome de la guerre du Golfe vient des muscles

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Un char britannique lors de l'Operation Desert Storm (opération tempête du désert) le 28 février 1991, pendant la Guerre du Golfe. / Ph. P.L.C. Holmes, domaine public, via Wikimedia Commons.

Un char britannique lors de l’Operation Desert Storm (opération tempête du désert) le 28 février 1991, pendant la Guerre du Golfe. / Ph. P.L.C. Holmes, domaine public, via Wikimedia Commons.

Le syndrome de la guerre du Golfe, cette maladie qui touche les vétérans de la guerre du Golfe de 1990 à 1991, viendrait-il d’un dysfonctionnement affectant leurs mitochondries, ces « centrales énergétiques » des cellules ? C’est en tout cas ce qu’affirment des travaux publiés le 27 mars 2014 dans la revue Plos One.

Pour parvenir à cette conclusion, des médecins américains de l’Université de Californie à San Diego (Etats-Unis) ont mesuré la quantité de phosphocréatine, un composé jouant un rôle déterminant dans la production d’énergie au sein de la cellule, présente dans les cellules de sept vétérans de la guerre du Golfe de 1990-91, et de sept volontaires « contrôle ».

Au terme d’un test d’effort auquel les 14 volontaires ont été soumis, les auteurs de l’étude ont constaté que la phosphocréatine se reconstituait beaucoup plus lentement chez les anciens militaires, que chez les individus « contrôle ». Or, le temps de reconstitution de la phosphocréatine après un effort musculaire est un indicateur bien connu des médecins : lorsque ce processus prend trop longtemps, alors il est probable qu’un dysfonctionnement affecte les mitochondries.

Image au microscope électronique à transmission d'une coupe de tissu pulmonaire de mammifère, où l'on voit une mitochondrie. La barre horizontale représente 50 nanomètres. /  Ph. Louisa Howard, domaine public, via Wikimedia Commons.

Image au microscope électronique à transmission d’une coupe de tissu pulmonaire de mammifère, où l’on voit une mitochondrie. La barre horizontale représente 50 nanomètres. / Ph. Louisa Howard, domaine public, via Wikimedia Commons.

Selon les auteurs de l’étude, cette découverte pourrait expliquer plusieurs des symptômes caractérisant le syndrome de la guerre du Golfe. En effet, parmi les conséquences d’un dysfonctionnement des mitochondries figure la fatigue chronique, une intolérance aux exercices physiques intenses, des problèmes gastro-intestinaux, ou encore des dysfonctionnements cognitifs.

Or, le syndrome de la guerre du Golfe est une affection qui se caractérise notamment par une fatigue chronique, des problèmes de mémoire ou encore des douleurs musculaires lors de l’effort.