Le sport pour aider à guérir du cancer du sein

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Pouvez-vous nous présenter cette initiative ?

Depuis la rentrée 2012, nous avons mis en place, dans le Centre des maladies du sein de l’hôpital Saint-Louis, à Paris, un programme d’activités physiques destinées spécifiquement à nos patientes. Nous leur proposons de s’adonner, une fois par semaine durant six à huit mois, à quatre activités au choix : le yoga, l’escrime artistique, le tennis, ou la marche nordique. Les ateliers, basés sur le volontariat, sont encadrés par des instructeurs professionnels. Cette année, une cinquantaine de nos patientes sont inscrites.

Quels sont les bienfaits de ces activités ?

Plusieurs études, dont une du Journal of the American Medical Association, publiée en 2005, ont montré que la pratique d’une activité physique diminuait le taux de récidive des patientes atteintes d’un cancer du sein. Cette pratique permet aussi d’améliorer la qualité de vie durant le traitement, de favoriser la rééducation du bras après une intervention chirurgicale, et de diminuer la fatigue durant les soins. L’autre objectif est également de préparer au mieux la période de l’après-cancer. Pendant très longtemps, le discours médical allait à l’encontre de cette démarche et déconseillait l’activité physique pour les patients : on leur recommandait d’éviter tout effort, et surtout de rester immobiles.

Des activités physiques, comme la marche, ont aussi des effets psychologiques ?

L’intérêt de la marche est qu’elle se pratique à l’extérieur, en plein air. Comme c’est une activité de groupe, elle favorise les échanges. L’activité physique est une façon de se réapproprier son corps. Notre souhait est que les patientes continuent ces activités par la suite, en dehors du cadre hospitalier.

Le menu équilibré qui prévient le risque d’accouchement prématuré

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Ph. via Wikimedia Commons

Ph. via Wikimedia Commons

Fruits, légumes et céréales complètes : les femmes enceintes qui en mangent beaucoup réduisent considérablement le risque d’une naissance prématurée, révèle une étude publiée dans la revue British Medical Journal (Maternal dietary patterns and preterm delivery: results from large prospective cohort study).

D’après cette étude, le menu idéal d’une femme enceinte est constitué de légumes, de fruits, d’huiles, de volaille, de céréales complètes et de pain riche en fibres.

Pour parvenir à cette conclusion, une équipe de médecins universitaires suédois (Sahlgrenska University Hospital à Gothembourg) a utilisé les résultats d’une vaste étude de cohorte, appelée la « Norwegian Mother and Child Cohort Study » (cohorte norvégienne mère et enfant).

Grâce à ces données, les médecins suédois ont pu étudier les conditions ayant entouré 66 000 naissances entre 2002 et 2008, dont 5,3 % étaient des naissances prématurées.

Résultat ? Deux régimes alimentaires susceptibles de réduire efficacement les risques de prématurité ont été identifiés.

Deux régimes protecteurs

Le plus efficace de ces deux régimes, baptisé « Prudent », est constitué de légumes, fruits, huiles, céréales à grains complets, volaille et pain riche en fibres. Les femmes qui adhéraient le plus fidèlement à un tel régime durant leur grossesse affichaient un risque d’accouchement prématuré réduit de 12 % en moyenne.

Le deuxième menu, appelé « Traditionnel », comprenait quant à lui des pommes de terre bouillies, du poisson et des légumes cuits. Suivi de manière fidèle, il était associé à des accouchements prématurés de 9 % moins fréquents.

Les médecins suédois ont également identifié un troisième régime-type chez les participantes : baptisé « Occidental », il est composé de pain blanc, de desserts, de casse-croûtes salés et sucrés ainsi que de produits carnés transformés. Sans grande surprise, ce menu s’est avéré n’avoir aucun effet réducteur du risque de prématurité.

En conclusion de leur étude, les auteurs estiment que « bien que ces observations ne permettent pas d’établir un lien de cause à effet, ils plaident pour conseiller aux femmes enceintes d’adopter un régime alimentaire équilibré, et de boire de l’eau ». Ils soulignent également que d’après leurs résultats, il est plus important d’intégrer au menu des aliments bénéfiques, plutôt que d’en exclure complètement les aliments transformés, le fast food et le grignotage.