Le sport pour aider à guérir du cancer du sein

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Pouvez-vous nous présenter cette initiative ?

Depuis la rentrée 2012, nous avons mis en place, dans le Centre des maladies du sein de l’hôpital Saint-Louis, à Paris, un programme d’activités physiques destinées spécifiquement à nos patientes. Nous leur proposons de s’adonner, une fois par semaine durant six à huit mois, à quatre activités au choix : le yoga, l’escrime artistique, le tennis, ou la marche nordique. Les ateliers, basés sur le volontariat, sont encadrés par des instructeurs professionnels. Cette année, une cinquantaine de nos patientes sont inscrites.

Quels sont les bienfaits de ces activités ?

Plusieurs études, dont une du Journal of the American Medical Association, publiée en 2005, ont montré que la pratique d’une activité physique diminuait le taux de récidive des patientes atteintes d’un cancer du sein. Cette pratique permet aussi d’améliorer la qualité de vie durant le traitement, de favoriser la rééducation du bras après une intervention chirurgicale, et de diminuer la fatigue durant les soins. L’autre objectif est également de préparer au mieux la période de l’après-cancer. Pendant très longtemps, le discours médical allait à l’encontre de cette démarche et déconseillait l’activité physique pour les patients : on leur recommandait d’éviter tout effort, et surtout de rester immobiles.

Des activités physiques, comme la marche, ont aussi des effets psychologiques ?

L’intérêt de la marche est qu’elle se pratique à l’extérieur, en plein air. Comme c’est une activité de groupe, elle favorise les échanges. L’activité physique est une façon de se réapproprier son corps. Notre souhait est que les patientes continuent ces activités par la suite, en dehors du cadre hospitalier.

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