Suivez le passage de la comète ISON en direct

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La comète ISON entre dans le champ d'observation du satellite européen SOHO, le mercredi 27 novembre 2013, à 8 h 30. La comète se trouve en bas et à droite de l'image, le Soleil (cercle blanc) est caché par le coronographe du satellite, qui permet d'observer la couronne solaire et même les étoiles en arrière-plan. Photo ESA/NASA.

La comète ISON entre dans le champ d’observation du satellite européen SOHO, le mercredi 27 novembre 2013, à 8 h 30. La comète se trouve en bas et à droite de l’image, le Soleil (cercle blanc) est caché par le coronographe du satellite, qui permet d’observer la couronne solaire et même les étoiles en arrière-plan. Photo ESA/NASA.

Si la comète ISON a disparu du champ de vision des astronomes amateurs et professionnels terriens, car elle est désormais trop proche du Soleil, elle est en revanche suivie en direct par quatre satellites qui tournent autour du Soleil.

Dans les deux jours qui viennent, la trajectoire de la comète à un peu plus de un million de kilomètres de notre étoile pourra donc être suivie heure par heure sur…

Le site du satellite européen SOHO

Le site des satellites américains Stereo

Le site du satellite SDO

La comète résistera-t-elle, ce jeudi 28 novembre 2013, aux feux du Soleil, et sa longue chevelure émergera-t-elle dans les lueurs de l’aube le 3 ou 4 décembre ? Réponse dans les jours qui viennent.

Aux toutes dernières nouvelles, le comportement de la comète, qui est entrée dans le champ d’observation de SOHO, est plutôt inquiétant. Il semblerait que son activité baisse, peut-être parce que son noyau, plus petit que prévu, a déjà libéré tout son gaz.

Serge Brunier

 

 

La couverture nuageuse de Kepler 7b cartographiée

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Ciel nuageux sur Kepler-7b

En utilisant les données fournies par les télescopes spatiaux Kepler et Spitzer, des astronomes sont parvenus à dresser la cartographie d’une planète située au-delà de notre système solaire, appelée Kepler 7b. Une performance dont le compte-rendu sera prochainement publié dans la revue Astrophysical Journal Letters.

La planète Kepler 7b est l’une des premières planètes extrasolaires découvertes par le télescope spatial Kepler, ce célèbre chasseur d’exoplanètes qui a été récemment contraint de prendre sa retraite de façon prématurée (lire « Le télescope Kepler ne sera pas réparé » ).

Les observations relatives à la couverture nuageuse de la planète Kepler 7b, une planète gazeuse 1.5 fois plus grande que Jupiter, révèlent l’existence de deux zones distinctes : à l’ouest, de nombreux nuages tandis qu’à l’est, c’est un ciel sans nuage qui prévaut.

Une cartographie nuageuse qu’il n’a toutefois pas été facile de dresser. En effet, dans un premier temps, les données fournies par le télescope spatial Kepler ont révélé l’existence d’une zone très claire située à l’ouest : s’agissait-il d’une couverture nuageuse, ou bien ce phénomène était-il causé par des températures élevées ? Pour trancher, les informations recueillies par le télescope spatial Spitzer ont été cruciales. En effet, ces données ont permis de produire une estimation des températures régnant sur la planète Kepler 7b, comprises entre 820 °C et 1000 °C. Soit des températures qui, bien qu’élevé, ne sont pas suffisantes pour expliquer la présence de cette zone très claire localisée par le télescope Kepler sur l’hémisphère ouest de la planète.

Pour cartographier les nuages de la planète Kepler 7b, il a fallu pas moins de trois années d’observations et de calculs à l’astronome  Brice-Olivier Demory (Massachusetts Institute of Technology à Cambridge, États-Unis) et à ses collègues. Si la carte nuageuse ainsi obtenue est certes dotée d’une résolution très basse, c’est toutefois la première fois qu’un tel travail est effectué sur une planète située en dehors de notre système solaire.

Précédemment, en utilisant les données du télescope spatial Spitzer, il est à noter que d’autres scientifiques étaient parvenus à cartographier les températures de planètes extra solaires.

Image credit: NASA/JPL-Caltech/MIT