Gardez votre énergie !

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Energie ! C’est un mot-valise qui a fait son apparition dans le langage quotidien. On en a parfois trop, souvent pas assez, la fatigue est un peu le mal de cette décennie. Mais quelles sont ces énergies qui nous traversent ? Les médecins Orientaux, dans le tao ou l’ayurvédique, voient le corps, à l’image de l’Univers, comme une circulation d’énergie, dont il faut favoriser la fluidité, tandis que la psychanalyse parle de l’énergie de notre libido.

Plus récemment, la psychologie expérimentale et les neurosciences ont montré que nos émotions, colère ou joie, influent sur notre énergie. Alors comment cultiver sa vitalité à tout âge, comment nourrir aussi son énergie spirituelle ? Se mettre à l’écoute de cet élan qui nous traverse ? Nos experts ouvrent des pistes pour mieux nourrir notre vie.

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La sexualité, une énergie à cultiver

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C’est notre fil rouge. Des premiers moments de l’existence à sa maturation, la sexualité qui traverse toute la vie, est source d’énergie. A condition de lui donner le temps et la qualité qu’elle mérite. Le docteur Ghislaine Paris, sexologue, qui publie L’importance du sexuel, retrouver le désir (éd.Odile Jacob), fait le point.

 

« La sexualité, bien plus large que les seuls rapports sexuels, est une source énergétique et de développement de soi inégalable. Le fil rouge de notre existence. C’est d’ailleurs elle qui, à différents âges, nous permet de dépasser nos fragilités en venant renforcer notre vitalité. Le bébé se nourrit tout autant de caresses, d’échanges d’amour avec sa mère, que d’aliments pour grandir. C’est mû par la pulsion sexuelle que l’adolescent trouve le courage d’aller à la rencontre de l’autre, de développer ses connaissances et de quitter ses parents. A l’automne de la vie, ceux qui cultivent leur sexualité sont aussi ceux qui gardent un lien avec leur énergie vitale : ils font des projets, sont curieux du monde, des autres… A condition que la pulsion sexuelle ne devienne pas l’unique centre d’intérêt. En se retrouvant aliéné au sexe, on risque, par inversion, de se « vider » de son désir, perdant peu à peu son envie de créer, même de travailler, de nouer de nouvelles relations…. Etre à l’écoute de sa vie sexuelle, c’est lui consacrer une place, mais surtout de l’intérêt, du temps. Avant de réclamer l’épanouissement sexuel, comme je l’entends en consultation, les couples doivent attribuer à la sexualité la valeur qu’elle mérite. Se regarder, se dire des mots tendres, se toucher est pour un couple d’ordre vital ».