Comète ISON, que va-t-il se passer ?

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La comète ISON, photographiée par Damian Peach le 15 novembre 2013. Photo D. Peach.

La comète ISON, photographiée par Damian Peach le 15 novembre 2013. Photo D. Peach.

Cette fois, ça y est, les choses sérieuses commencent… La comète ISON, que les astronomes amateurs et professionnels suivent avec curiosité depuis plus d’un an, est en pleine effervescence et change d’aspect d’heure en heure… Tous les observatoires du monde ont un télescope pointé vers la belle comète, qui gagne en éclat et en taille de nuit en nuit… Pourquoi cet engouement ? Parce que ISON, après son passage auprès du Soleil, le 28 novembre, pourrait offrir un spectacle extraordinaire… Pourrait ? Oui : les comètes, astres fantasques et fragiles, sont notoirement imprévisibles. Alors, « grande comète de 2013 », comme je l’espérais ici voici quelques mois, « comète du siècle », selon des confrères peut-être trop optimistes, ou « flop de l’année » ? En fait, cette question n’intéresse que les astronomes amateurs, et le grand public, qui peut espérer contempler à l’œil nu le passage de la comète dans le ciel de la Terre.
Mais pour les scientifiques, les choses ne se présentent pas ainsi. Pour eux, la comète ISON sera dans tous les cas une source d’information précieuse sur les petits corps glacés qui orbitent loin du Soleil. ISON (International Scientific Optical Network) a été découverte en Russie par Vitali Nevski et Artyom Novichonok en septembre 2012. Très vite, il est apparu que l’astre provenait probablement du nuage de Oort, situé à des centaines de milliards de kilomètres du Soleil. Ce nuage, qui pourrait contenir des milliards de comètes, serait le vestige de la formation du système solaire et marquerait sa limite.
ISON pourrait donc être l’une de ces comètes primordiales, qui, venue des fins fonds du ciel, nous visiterait pour la première – et peut-être la dernière – fois… Son voyage, depuis qu’elle a décroché de son orbite lointaine, a probablement duré un million d’années.
En s’approchant du Soleil, ISON, d’abord complètement gelée, a commencé à sortir de son hibernation entre les planètes Mars et Jupiter, au printemps 2013. La comète, qui mesure environ 5 kilomètres de diamètre et pèse peut-être cinquante milliards de tonnes, regorge de glaces, de gaz et de poussières. Aujourd’hui, chauffée par le Soleil qu’elle voit se rapprocher dangereusement, elle se sublime et éjecte des milliers de tonnes de matière à chaque seconde ! L’astre est désormais auréolé d’une chevelure pleine de glace et de poussières. En s’approchant du Soleil, la chevelure de la comète va s’accroître encore puis ISON va développer une queue longue de plusieurs dizaines de millions de kilomètres…
On en est là aujourd’hui. La comète, distante de moins de cent millions de kilomètres du Soleil, et qui fonce vers lui à raison de cinq millions de kilomètres par jour, projette derrière elle une magnifique chevelure. Son éclat, entre le début et la mi novembre, a augmenté d’un facteur cent ! Sous un très bon ciel, il est possible de l’apercevoir à l’œil nu et aux jumelles, dans la constellation de la Vierge. Mais la Lune va bientôt éclairer le ciel nocturne et probablement éclipser la comète jusqu’à la fin du mois…

Cette augmentation d’éclat est-elle une bonne nouvelle ? Pas forcément… D’après les mesures réalisées à l’observatoire de Pico Veleta, dans la Sierra Nevada andalouse, ce regain d’activité pourrait être lié à une fragmentation du noyau, la comète pourrait se briser et s’évaporer littéralement lorsqu’elle s’approchera du Soleil. Car ISON, dans sa trajectoire céleste, a choisi de jouer avec le feu… Le 28 novembre 2013, en effet, elle passera à un peu plus de un million de kilomètres seulement de notre étoile ! Là, durant, quelques heures, chauffée à plus de 2000 degrés, elle risque tout simplement de se désintégrer sous l’effet de l’attraction et de la chaleur de notre étoile.
Nous allons vivre cet événement heure par heure. En effet, si la comète, en frôlant le Soleil, sera évidemment invisible depuis la Terre, en revanche, elle n’échappera pas aux télescopes spatiaux en orbite autour de notre étoile, Stereo A, Stereo B, Solar Dynamics Observatory et Soho, qui la surveillent 24 h sur 24. Nous saurons donc, dès le 28 novembre, ce qui nous attend lorsque la comète s’éloignera du Soleil pour émerger dans les lueurs de l’aube, début décembre…
Si ISON survit à son incroyable rases-mottes stellaire, nous devrions voir émerger sa chevelure au dessus de l’horizon est le 3 ou le 4 décembre, à l’aube. Puis, nuit après nuit, elle s’éloignera du Soleil et se montrera, en fin de nuit, de plus en plus haut sur l’horizon, cheminant entre les constellations de la Couronne Boréale, le Bouvier, le Dragon et la Grande Ourse. Mais ne tirons pas de plans sur la comète avant d’assister à son passage face aux feux du Soleil.
Serge Brunier

Pour en savoir plus sur les comètes en général et ISON en particulier, Guillaume Cannat nous propose un excellent ouvrage, abondamment illustré, Le grand livre des comètes.

Les grands-parents aujourd’hui, leur rôle, leurs droits

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Dans dix ans, 30 % des Français auront plus de 60 ans. Actuellement, on estime qu’un Français sur quatre est grand-parent ! La démographie connaît de profondes modifications, nos rythmes et nos façons de vivre en famille aussi. Les grands-parents sont en première ligne de la solidarité intergénérationnelle.

« Nous voulons inciter les grands-parents à prendre leur place dans la construction de la société, explique la Ministre. Leur rôle effectif est majeur, mais la prise de conscience de leur action n’est pas à la hauteur. » Michèle Delaunay a donc chargé l’École des grands-parents européens (EGPE) de concevoir un colloque, ouvert à tous, qui se tiendra mardi 19 novembre au Ministère de la Santé.

« Le rôle des grands-parents dans la société est colossal. Quand il s’agit de garder les enfants pour zéro centimes en particulier ! Ce temps donné pour leurs petits-enfants représenterait  23 millions d’heures hebdomadaires ! », précise Armelle Le Bigot, présidente de l’EGPE. D’autant qu’un certain nombre de ces grands-pères et grands-mères sont encore au travail, et que « dans les entreprises ils n’existent pas ». Un constat appuyé par le ministère qui veut encourager la réflexion sur de nouveaux modèles. « On pourrait imaginer que des crèches d’entreprises accueillent des petits-enfants de grands-parents salariés. Ou des crèches grands-parentales sur le modèle des crèches parentales associatives. On pourrait aussi penser un dispositif d’aménagement du temps de travail pour ces grands-parents soutiens de famille », suggère par exemple Michèle Delaunay qui n’entend pas légiférer, mais porter ces questions dans l’espace public et inciter les grosses entreprises à « s’adapter aux évolutions de la société, comme cela s’est fait peu à peu sur les aidants familiaux ». Sur ce terrain, l’EGPE souhaite associer l’Observatoire de la responsabilité sociétale des entreprises dont le président interviendra le 19 novembre.

Les relations familiales seront également au cœur des discussions, avec la présentation des résultats d’une étude - Opinion Way pour l’EGPE - croisant les regards des grands-parents, parents et petits-enfants sur le rôle des grands-parents dévoilés lors du colloque viendront ainsi éclairer les différentes générations concernées par ce lien particulier. « Or on parle beaucoup des seniors mais jamais des grands-parents, qui sont absents des textes juridiques », note Armelle Le Bigot. Le Code civil parle en effet des ascendants, et garantit le « droit de relations » à l’enfant, conformément à la Convention internationale des droits de l’enfant, et non plus à l’adulte (« L’enfant a le droit d’entretenir des relations personnelles avec ses ascendants. (…) Si tel est l’intérêt de l’enfant, le juge aux affaires familiales fixe les modalités des relations entre l’enfant et un tiers, parent ou non. »)

Un sujet abordé lors du colloque par Manuella Bourassin, professeur en droit privé à l’Université Paris Ouest et auteur des Droits des grands-parents. Une autre dépendance ? (éditions Dalloz), et Sylvie Moisdon-Châtaigner, maître de conférence en droit privé à la faculté de Rennes et auteur des Grands-parents et leurs descendants : quelles relations juridiques ? (éditions Litec). Des enjeux connus à l’EGPE qui reçoit toute l’année des appels d’hommes et de femmes en situation de litige avec leurs propres enfants et parfois empêchés de voir leurs petits-enfants. « Le recours à la justice a toujours des conséquences douloureuses. Pour ne pas en arriver là, nous proposons un service d’écoute Allô Grands Parents, des entretiens possibles avec un psychologue, ou une médiation ». Une personne neutre est ainsi chargée de « mettre les choses à plat en toute confidentialité », de « faciliter le dialogue et rendre aux parties le soin de gérer le conflit en retissant des liens et en élaborant un projet concret ». De son côté, le ministère réfléchit à une charte des « droits des âgés » qui entendrait notamment « favoriser les relations des grands-parents avec leurs descendants ».

En savoir plus

> Service d’écoute Allô Grands Parents de l’École des grands-parents européens :  01 45 44 34 93.

> Colloque « Grands-parents aujourd’hui, la force de la vie ». Mardi 19 novembre 2013, de 10h à 13h

Au Ministère des Affaires sociales et de la Santé, 14 avenue Duquesne, Paris 7ème. Entrée libre, mais inscription préalable impérative. Contacter l’EGPE : 01 45 44 34 93 / egpe@wanadoo.fr

Programme de la matinée :


> 9h30 Accueil


> 10h00 Présentation d’une étude sur les grands-parents (Opinion Way) pour l’École des grands-parents européens (EGPE)


> 10h15  Table ronde animée par Armelle Le Bigot-Macaux, Présidente de l’EGPE avec :

- François de Singly, sociologue

- François Fatoux, délégué général de l’Observatoire de la responsabilité sociétale des entreprises

- Manuella Bourassin, maître de conférences en droit privé à l’université de Nanterre

- Sylvie Moisdon-Chataigner, maître de conférences à l’université de Rennes

- Catherine Enjolet, présidente de l’association « Parrains par mille »

> 11h15 Échange et débat animés par Christine Kelly, journaliste et membre du CSA, avec le pédopsychiatre Marcel Rufo et Michèle Delaunay 


> 12h15 Clôture par Michèle Delaunay

Les grands-parents aujourd’hui, leur rôle, leurs droits

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Dans dix ans, 30 % des Français auront plus de 60 ans. Actuellement, on estime qu’un Français sur quatre est grand-parent ! La démographie connaît de profondes modifications, nos rythmes et nos façons de vivre en famille aussi. Les grands-parents sont en première ligne de la solidarité intergénérationnelle.

« Nous voulons inciter les grands-parents à prendre leur place dans la construction de la société, explique la Ministre. Leur rôle effectif est majeur, mais la prise de conscience de leur action n’est pas à la hauteur. » Michèle Delaunay a donc chargé l’École des grands-parents européens (EGPE) de concevoir un colloque, ouvert à tous, qui se tiendra mardi 19 novembre au Ministère de la Santé.

« Le rôle des grands-parents dans la société est colossal. Quand il s’agit de garder les enfants pour zéro centimes en particulier ! Ce temps donné pour leurs petits-enfants représenterait  23 millions d’heures hebdomadaires ! », précise Armelle Le Bigot, présidente de l’EGPE. D’autant qu’un certain nombre de ces grands-pères et grands-mères sont encore au travail, et que « dans les entreprises ils n’existent pas ». Un constat appuyé par le ministère qui veut encourager la réflexion sur de nouveaux modèles. « On pourrait imaginer que des crèches d’entreprises accueillent des petits-enfants de grands-parents salariés. Ou des crèches grands-parentales sur le modèle des crèches parentales associatives. On pourrait aussi penser un dispositif d’aménagement du temps de travail pour ces grands-parents soutiens de famille », suggère par exemple Michèle Delaunay qui n’entend pas légiférer, mais porter ces questions dans l’espace public et inciter les grosses entreprises à « s’adapter aux évolutions de la société, comme cela s’est fait peu à peu sur les aidants familiaux ». Sur ce terrain, l’EGPE souhaite associer l’Observatoire de la responsabilité sociétale des entreprises dont le président interviendra le 19 novembre.

Les relations familiales seront également au cœur des discussions, avec la présentation des résultats d’une étude - Opinion Way pour l’EGPE - croisant les regards des grands-parents, parents et petits-enfants sur le rôle des grands-parents dévoilés lors du colloque viendront ainsi éclairer les différentes générations concernées par ce lien particulier. « Or on parle beaucoup des seniors mais jamais des grands-parents, qui sont absents des textes juridiques », note Armelle Le Bigot. Le Code civil parle en effet des ascendants, et garantit le « droit de relations » à l’enfant, conformément à la Convention internationale des droits de l’enfant, et non plus à l’adulte (« L’enfant a le droit d’entretenir des relations personnelles avec ses ascendants. (…) Si tel est l’intérêt de l’enfant, le juge aux affaires familiales fixe les modalités des relations entre l’enfant et un tiers, parent ou non. »)

Un sujet abordé lors du colloque par Manuella Bourassin, professeur en droit privé à l’Université Paris Ouest et auteur des Droits des grands-parents. Une autre dépendance ? (éditions Dalloz), et Sylvie Moisdon-Châtaigner, maître de conférence en droit privé à la faculté de Rennes et auteur des Grands-parents et leurs descendants : quelles relations juridiques ? (éditions Litec). Des enjeux connus à l’EGPE qui reçoit toute l’année des appels d’hommes et de femmes en situation de litige avec leurs propres enfants et parfois empêchés de voir leurs petits-enfants. « Le recours à la justice a toujours des conséquences douloureuses. Pour ne pas en arriver là, nous proposons un service d’écoute Allô Grands Parents, des entretiens possibles avec un psychologue, ou une médiation ». Une personne neutre est ainsi chargée de « mettre les choses à plat en toute confidentialité », de « faciliter le dialogue et rendre aux parties le soin de gérer le conflit en retissant des liens et en élaborant un projet concret ». De son côté, le ministère réfléchit à une charte des « droits des âgés » qui entendrait notamment « favoriser les relations des grands-parents avec leurs descendants ».

En savoir plus

> Service d’écoute Allô Grands Parents de l’École des grands-parents européens :  01 45 44 34 93.

> Colloque « Grands-parents aujourd’hui, la force de la vie ». Mardi 19 novembre 2013, de 10h à 13h

Au Ministère des Affaires sociales et de la Santé, 14 avenue Duquesne, Paris 7ème. Entrée libre, mais inscription préalable impérative. Contacter l’EGPE : 01 45 44 34 93 / egpe@wanadoo.fr

Programme de la matinée :


> 9h30 Accueil


> 10h00 Présentation d’une étude sur les grands-parents (Opinion Way) pour l’École des grands-parents européens (EGPE)


> 10h15  Table ronde animée par Armelle Le Bigot-Macaux, Présidente de l’EGPE avec :

- François de Singly, sociologue

- François Fatoux, délégué général de l’Observatoire de la responsabilité sociétale des entreprises

- Manuella Bourassin, maître de conférences en droit privé à l’université de Nanterre

- Sylvie Moisdon-Chataigner, maître de conférences à l’université de Rennes

- Catherine Enjolet, présidente de l’association « Parrains par mille »

> 11h15 Échange et débat animés par Christine Kelly, journaliste et membre du CSA, avec le pédopsychiatre Marcel Rufo et Michèle Delaunay 


> 12h15 Clôture par Michèle Delaunay