Au Mont-Saint-Michel, vivre entre la baie et l’archange

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En arrivant, on en veut légèrement au chauffeur, insensible aux averses, de stationner sa navette si loin du corps de garde des Bourgeois, qui marque l’entrée du rocher. Une palanquée de jeunes touristes coréennes se précipite vers le premier restaurant de la Grande-Rue : l’auberge la Mère Poulard, dont l’omelette légendaire frôle désormais les 40 €. Ce haut lieu de la gastronomie montois, que l’on ne visitera pas pour ne pas plomber notre note de frais, a pourtant une belle histoire : il fut créé en 1888 par Victor Poulard, le boulanger du Mont, et son épouse Annette Boutiaut, femme de chambre de l’architecte en chef des Monuments historiques. Ils reposent tous deux au cimetière du village, à côté de la petite église Saint-Pierre.


« Aujourd’hui, pour vivre au Mont, il vaut mieux ne pas avoir oublié d’acheter son kilo de sel ! », annonce Yann Galton, le maire. Son bureau occupe la bâtisse de granit posée sur la porte du Roy, à l’imposant…