5 conseils pour protéger les abeilles chez vous

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Dire non aux pesticides


Depuis le 1er janvier 2019, il est interdit d’utiliser des produits phytosanitaires dans les jardins et sur les balcons. Les produits de biocontrôle (de lutte biologique intégrée), « naturels » (type purins d’ortie) et ceux autorisés en agriculture biologique ne sont pas soumis à cette interdiction.


Semer des plantes mellifères


Elles portent de jolis noms qui font rêver : la bourrache officinale, le bleuet des moissons, la phacélie, l’hellébore, le sainfoin… De plus en plus de jardineries (et aussi d’associations) proposent des sachets de graines mellifères. À planter sans modération dans son jardin (dans un carré d’herbes sauvages) ou même sur son balcon. Les abeilles et les autres insectes pollinisateurs en raffolent.


Construire un hôtel à insectes


Même si vous pouvez en trouver dans le commerce (parfois fort cher), vous pouvez en fabriquer un avec du bois de récupération non traité, des tiges creuses sèches, des pommes de pin, une bûche percée de trous de différents diamètres, des briques creuses et de la paille ou des herbes sèches.


Se débarrasser du frelon asiatique


Probablement arrivé dans le Sud-Ouest, en 2004, dissimulé dans un chargement de poteries chinoises, c’est une véritable plaie des ruches. Il n’est pas facile à combattre. On peut mettre des pièges dans son jardin (des récipients avec une faible ouverture contenant du sirop ou de la bière) et surtout appeler des sociétés spécialisées pour s’en débarrasser.


Acheter du miel dont l’origine est garantie


La loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine et durable, issue des États généraux de l’alimentation de 2018, devait mettre fin à la mention très floue d’origine (UE/non-UE), qui figure toujours sur certains pots de miel. Celle-ci rendait possible l’importation masquée de miel chinois, souvent coupé avec du sucre, voire avec d’autres produits. Hélas, le Conseil constitutionnel a cassé cette disposition. Depuis, un collectif citoyen – regroupant apiculteurs et organisations environnementales – réclame par l’intermédiaire d’une pétition un étiquetage clair sur l’origine des miels par pays. Un progrès pour le consommateur qui favoriserait une apiculture de terroir, plus respectueuse de l’environnement.

“À Cap Cœur, on ne fait pas les choses pour les jeunes, mais avec eux”

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Salésien de Don Bosco passionné par la musique, Benjamin Dewitte-Dubrana, 36 ans, a toujours aimé être au contact des jeunes. Envoyé en mission à la paroisse d’Argenteuil, dans le Val-d’Oise, le religieux explique avoir découvert dans cette commune « une qualité impressionnante de vivre-ensemble ». En 2015, après les attentats à Paris, il observe une envie de s’unir dans l’adversité. « Les enfants d’Argenteuil étaient bouleversés. J’ai vraiment senti le besoin de préparer une riposte et de faire entendre leurs voix. » Mais comment ?


« Prôner la coexistence active »


Investi dans le soutien scolaire avec le Valdocco, l’oeuvre sociale de la prévention de la délinquance d’Argenteuil, il est amené un jour à aider une jeune fille musulmane à réviser une chanson pour son cours de musique, et découvre que sa voix remarquable mérite d’être entendue. Problème : il est impossible de lui proposer de rejoindre le choeur de la paroisse, qui est exclusivement catholique. 


Benjamin Dewitte-Dubrana fait chanter les cœurs


Ensemble, l’adolescente et frère Benjamin trouvent le concept de Cap Coeur, une nouvelle chorale, multiconfessionnelle, celle-là. Ses missions ? « Changer les représentations que les gens peuvent se faire de cette banlieue parisienne » et « prôner la coexistence active, qui nécessite d’être curieux de découvrir l’autre ».


Ils partirent à douze…


Pour y parvenir, frère Benjamin a sollicité trois enfants juifs, trois musulmans, trois catholiques et trois sans religion. Douze au total, comme les apôtres. En quelques mois, ils enregistrent une première chanson, les Enfants de la miséricorde, dont le clip est sorti le jour de l’ordination de Benjamin, le 25 juin 2016. Trois ans plus tard, ils sont 30 enfants et adolescents à répéter tous les dimanches, pendant deux heures, dans une église d’Argenteuil. 


Chaque fois que les enfants se retrouvent, ils observent cinq minutes de “silence de la paix”.


Si la musique a une place importante, ils n’oublient pas la notion de partage inhérente au projet. Chaque fois que les enfants se retrouvent, ils observent cinq minutes de « silence de la paix », comme ils l’appellent. Pendant ce temps, chacun peut prier, méditer, réfléchir. « Le temps du coeur », pour découvrir les autres, est également proposé chaque semaine. « Pour Hanoukka, par exemple, le père d’une petite fille juive est venu expliquer à tous les enfants la symbolique et la pratique de cette fête », raconte le prêtre. 


Ces moments permettent à chacun de trouver sa place au sein du groupe. « La moquerie est bannie, ils peuvent vraiment se montrer comme ils sont », se réjouit Benjamin Dewitte-Dubrana, qui remarque de nombreux changements chez les jeunes qu’il accompagne. « On a des résultats positifs car on ne fait pas les choses pour eux, mais avec eux ! », revendique-t-il.


Une popularité inédite sur Youtube


En 2018, la bande d’enfants et de jeunes adolescents a enregistré en studio son second single, avec Yoann FreeJay, gagnant de l’édition 2013 de The Voice. Leur clip, Couleurs Love (disponible sur YouTube), a permis à Cap Coeur de connaître une popularité inédite, et a même attiré les caméras de France 2 pour un documentaire qui sera diffusé, ce 21 juillet, dans le Jour du Seigneur.


Malgré cela, frère Benjamin s’apprête à tirer sa révérence à Argenteuil pour suivre d’autres missions religieuses et projets artistiques. Avant, il espère récolter assez de fonds pour rendre pérenne cette initiative, dont le concept est déjà repris dans d’autres villes françaises.


À savoir

Cap Coeur : www.capcoeur.com

Le Jour du Seigneur, sur France 2, diffuse un documentaire consacré à Cap Cœur, le 21 juillet, à 10h30.