Science&Vie présente sa nouvelle croisière lecteurs « L’Islande : terre de feu et de glace »

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Science & Vie a le plaisir de vous présenter sa nouvelle croisière lecteurs « l’Islande : Terre de feu & de glace » qui se déroulera en Méditerranée du 20 juin au 4 juillet 2015.


Au programme de cette croisière exceptionnelle :

DES CONFÉRENCES PASSIONNANTES :

  • Hervé Leyrit*, vulcanologue et docteur en géologie vous dévoilera « La vie d’un volcan, entre construction et destruction » ainsi que « La Terre active : que risquons nous ? » séisme, éruption volcanique, tsunami, peut-on
    prévoir ces phénomènes et leurs conséquences ?
  • Michel Tognini*, astronaute, nous contera l’historique des vols habités et la gestion des missions spatiales.
  • Yves Lancelot*, océanographe, abordera la naissance de l’Atlantique et la circulation océanique.
  • Et d’autres conférences et moments d’échanges en compagnie de Michel Chevalet, votre maître de cérémonie et de Matthieu Villiers, directeur de la rédaction de Science & Vie, à découvrir dans la brochure.

UN ITINÉRAIRE SPECTACULAIRE : Magie de l’Islande, secrètes Îles Féroé et les fougueuses Îles Shetland !

DES EXCURSIONS SPÉCIALES Science & Vie conçues sur mesure vous seront également proposées !

Vous souhaitez en savoir plus ?

Vous pouvez découvrir tout le programme en exclusivité en cliquant ICI

Pour réserver ou pour toutes questions complémentaires : 01 41 33 57 57* (Du lundi au vendredi de 8h à 19h et le samedi de 9h à 19h (prix d’un appel local). L’équipe de Science & Vie Croisières est également à votre disposition à l’adresse : voyages@mondadori.fr pour tout complément d’informations.

En espérant vous retrouver à bord.

L’équipe de Science & Vie Voyages

La sonde Hayabusa-2 est partie vers l’astéroïde 1999 JU3

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Vue d'artiste du rendez-vous entre Hayabusa-2 et 1999 JU3

Vue d’artiste du rendez-vous entre Hayabusa-2 et 1999 JU3 (JAXA)

Après plusieurs reports, c’est finalement aujourd’hui à 13H22 (heure locale, soit 05H22 en France) que le Japon a mis en orbite sa nouvelle sonde Hayabusa-2 en vue de l’exploration de l’astéroïde (162173) 1999 JU3. La rencontre est prévue aux alentours de juillet 2018, puis la sonde devrait rentrer sur Terre avec des échantillons en décembre 2020. Elle reprend donc le défi déjà remporté par sa sœur ainée, Hayabusa, entre 2003 et 2010.

Décollage du lanceur avec Hayabusa-2 depuis le Tanegashima Space Center

Hayabusa avait réussi, après moult péripéties et plus de deux ans de retard, à prélever des échantillons de l’astéroïde Itokawa et à les ramener sur Terre. C’était la première fois qu’un vaisseau humain se posait sur un astéroïde et y redécollait pour revenir sur Terre. Et puisque la mission a été finalement un succès, le Japon a décidé de recommencer, mais avec une réplique grandement améliorée de l’ancienne sonde et sur un astéroïde de nature un peu différente que la première.

Hayabusa-2 part en quête des origines du Système solaire

De fait Hayabusa-2, 600 kg dont 100 d’ergols, embarque avec elle plusieurs joyaux de technologie : 1) trois petits rovers Minerva (A, 1B et 2) de 1,5 kg chacun et munis de caméras et de thermomètres ; 2) un atterrisseur de 10 kg nommé MASCOT (Mobile Asteroid surface SCOuT) de facture Franco-Allemande, et 3) un impacteur de 18 kg, SCI (Small Carry-on Impactor) muni d’un projectile de 2 kg. La sonde elle-même est riche en appareillages, dont un imageur multibande (caméra et capteur), un spectromètre proche-infrarouge, un imageur thermique infrarouge et un altimètre laser LIDAR. Elle est propulsée par 4 moteurs ioniques au xénon et 12 propulseurs chimiques brûlant de l’hydrazine pour les corrections de trajectoire.

Son objectif : étudier l’astéroïde 1999 JU3, un géocroiseur (son orbite croise celle de la Terre) comme Itokawa, sous toutes les coutures, de loin, de près et de l’intérieur, avec le défi de ramener sur Terre des poussières de son sous-sol. Car l’astéroïde n’est pas vraiment comme Itokawa : ce dernier est un agglomérat rocheux dit « lâche » de 500 mètres de diamètre composé principalement de fer, magnésium et silicates (SiO2).  1999 JU3 est approximativement deux fois plus grand (1 km de diamètre), plus massif, et il est du type chondrite carbonée : il contient des composés organiques (chaines carbonées) et sa composition est proche, pense-t-on, de celle du nuage proto-solaire ayant conduit à la formation du Système solaire. Si la mission réussit, les astronomes auront entre les mains des poussières de cet antique nuage, qui leur permettra d’affiner le modèle de la formation du Système solaire. Mais l’aspect scientifique de la mission passe derrière le défi technique d’une complexité inédite.

Scénario de la mission de la sonde (en anglais) selon l'Agence spatiale japonaise (JAXA)

Scénario de la mission de la sonde (en anglais) selon l’Agence spatiale japonaise (JAXA)

Car le programme de la sonde est très chargé : il s’agit de se mettre en orbite autour de l’astéroïde pour observer et sonder optiquement sa surface, puis de lâcher le rover Minerva2 et l’atterrisseur MASCOT pour inspecter et analyser sa surface (MASCOT est semblable à l’atterrisseur Philae). Ces derniers détermineront le meilleur point d’impact pour l’impacteur SCI (muni d’une masse de 2 kg qui sera accélérée à 2 km/s grâce à une charge explosive). C’est alors que la sonde en orbite tentera une approche pour récolter les poussières éjectées lors de l’impact. Puis Hayabusa-2 quittera l’orbite de l’astéroïde fin 2019 et larguera sa capsule, avec les précieux échantillons, aux abords de la Terre en décembre 2020.

Quand l'impacteur aura projeté son xxxxx, Hayabusa tentera de glaner quelques poussières éjectées (JAXA)

Quand le projectile de l’impacteur aura percé le sol de 1999 JU3, Hayabusa tentera de glaner quelques poussières éjectées (JAXA)

Román Ikonicoff

 

> Lire également dans les Grandes Archives de Science & Vie :

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Le satellite Planck commence à dévoiler les origines de l’Univers

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Une portion du cel de la Voie Lactée cartographiée par Planck à l'aide la lumière polarisée. Les couleurs tracent l’émission thermique de la poussière alors que les reliefs dessinent le champ magnétique galactique. / Ph. © ESA- collaboration Planck, mise en relief par Marc-Antoine Miville-Deschenes.

Une portion du cel de la Voie Lactée cartographiée par Planck à l’aide la lumière polarisée. Les couleurs tracent l’émission thermique de la poussière alors que les reliefs dessinent le champ magnétique galactique. / Ph. © ESA- collaboration Planck, mise en relief par Marc-Antoine Miville-Deschenes.

Les résultats du satellite européen Planck vont être dévoilés dans les jours qui viennent. C’est la dernière étape d’une quête qui dure depuis vingt-cinq ans. La recherche des origines de l’Univers, qui forme tout un domaine de la physique appelé Cosmologie, a mobilisé des générations d’engins spatiaux : le satellite COBE (1989), les ballons-sonde BOOMERanG (1997) et Archeops (2001), la sonde WMAP (2001) et plus récemment le télescope Bicep2 (mis en oeuvre en 2010). Le satellite Planck (lancé en 2009), qui embarque un télescope spatial, est le plus précis d’entre eux.

Tous ont été braqués sur le ciel, à la recherche d’indices provenant d’un moment clé de l’histoire de l’Univers, environ 380 000 ans après le big bang, ce moment où l’Univers s’est refroidi à moins de 3000 degrés. Il est alors devenu transparent : le bouillon opaque de particules qui le formaient s’est un peu calmé, les premiers atomes se sont formés, et les photons (particules de lumière) ont été libérés dans toutes les directions.

Ces photons flottent encore dans l’Univers tout entier, formant ce qu’on appelle le rayonnement cosmologique « fossile », des ondes qui recèlent des informations fondamentales sur l’état de la matière à son origine. Pour les capter, il faut cependant des instruments ultrasensibles.

Le satellite Planck, de l’Agence spatiale européenne (ESA), est l’outil le plus performant jamais conçu pour cette tâche. Lancé en 2009 par une fusée Ariane, il a passé quatre ans à recueillir des données sur le fonds cosmologique. Il avait livré en 2013 une première carte du rayonnement de fond de l’Univers, permettant de donner un âge précis à notre cosmos : 13 milliards et 819 millions d’années.

Planck pourrait dissiper les doutes des astrophysiciens

Mais on en attend beaucoup plus de lui. Des éclairages sur les neutrinos, sur la matière noire, sur la composition de l’Univers… Et plus que tout, qu’il dissipe les doutes sur une question qui a agité les astrophysiciens en 2014 : les ondes gravitationnelles primordiales. Un tollé s’était déclenché en mars dernier, lorsque les chercheurs travaillant sur le télescope terrestre Bicep2 avaient annoncé avoir vu pour la première fois ces ondes et à travers elles l’état du cosmos une fraction de seconde (10 puissance -38 seconde) après le big bang.

Or, quelques semaines plus tard, on a appris que cette observation pourrait être une fausse alerte : une partie au moins du signal capté par Bicep2 provient non pas du big bang… mais de poussières de notre galaxie ! Planck sera-t-il assez performant pour écarter le signal de ces poussières et mesurer le vrai signal émis par les ondes gravitationnelles ? Et, graal des graal, pourra-t-il donner quelques indices – si minimes soient-ils – sur « l’avant-big bang », comme nous le suggérions à la Une de Science&Vie en mars 2012 ?

Depuis l’an dernier, un escadron de physiciens répartis sur toute l’Europe analyse les données recueillies par les instruments de Planck. Les résultats seront dévoilés durant tout le mois de décembre. Science &Vie les décryptera pour vous dans ses numéros à venir.

Fiorenza Gracci

> Lire aussi dans les Grandes Archives de S&V :

S&V 1160 - On a vu le big bang

S&V 1134 Les premiers signes de l'au-delà

  • Qu’y avait-il avant le Big Bang ? – S&V n°1054. Remonter le temps avant le big bang : ce rêve d’astrophysicien n’est plus impossible grâce aux fabuleux télescopes spatiaux tels WMAP.

S&V 1054 Avant le Big Bang

  • Où sont les limites de l’Univers ? – S&V n°1009. Le tout dernier outil d’observation spatiale, Archeops, est français. Les astronomes repoussent de plus en plus le limites des connaissances sur l’Univers, une quête datant de l’origine de l’Homme lui-même.

S&V 1009 limites de l'univers

  • La carte des origines – S&V n°993. Une carte partielle des origines de l’Univers a été livrée par le ballon-sonde Boomerang en 2000.

S&V 993 La carte des origines