5 conseils de « Maman vogue » pour (sur)vivre en famille

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Laure d’Alançon est l’auteur de Ma grossesse épanouie (Editions du Rocher, est la fondatrice de Maman vogue, média de référence pour les mères, qui compte 400.000 visites par mois).


1. Redécouvrir la joie d’être maman


N’est-ce pas le rôle fondamental d’une mère de donner de l’amour inconditionnel à chacun ? Au quotidien, nous sommes si souvent dans le rush en permanence, même le week-end, avec les activités extra-scolaires, les invitations d’amis, les départs. En réalité, nous passons peu de temps ensemble, en famille. Or le temps passe vite… Profitons de ce temps qui nous est offert pour nous retrouver, aller à l’essentiel, mieux exprimer notre amour, savourer la chance d’être ensemble.


2. Programmer


Pour éviter l’anarchie et que la maison soit sens dessus dessous, mieux vaut compartimenter ! Il circule sur Internet des chartes familiales du confinement. À chacun de s’en inspirer et de l’adapter pour sa propre famille. Le secret réside dans l’articulation des différents agendas. Pour cela, il faut prévoir des idées pour canaliser l’énergie des enfants pendant que l’on télétravaille, cuisiner avec eux deux ou trois repas, programmer un Skype avec leurs grands-parents, les laisser appeler des personnes isolées…


3. Préserver un moment de solitude


Veillons à ce que chacun puisse trouver un vrai moment en solitude ! Soi-même, pour ne pas péter un câble, les enfants comme les adultes… À tour de rôle, on peut s’enfermer dans une pièce et s’adonner à ce qui nous ressource : lecture, prière, série, séance de sport en vidéo -il y en a pour tous les âges en ligne, écriture, etc. C’est vital. 


4. Prier


Profitons de ce Carême si particulier pour réintroduire des temps de prière en famille : le matin, à midi ou en fin de journée… Cette épreuve nous invite à nous tourner vers Dieu pour déposer nos inquiétudes, demander des grâces pour notre pays, pour nous-mêmes, les personnes isolées, âgées, célibataires. Nous pouvons nous confier à la Vierge Marie, rejoindre des chapelets en ligne, vivre la communion spirituelle.


5. Chouchouter son couple


Pour que les parents puissent profiter d’une soirée à deux, les enfants sont couchés tôt ! Il faut veiller à préserver un temps de qualité et d’échange en couple, faire le point sur la journée, l’organisation, sa manière de gérer le stress, etc. Pour une fois qu’on a du temps, en 5, 10 ou 15 ans de mariage, on en profite pour revenir sur notre préparation au sacrement, ouvrir un cahier de couple, échanger en profondeur. C’est aussi le moment de se projeter et de tirer les conséquences de cet événement qui illustre les limites de la mondialisation et de la consommation : qu’allons-nous changer dans notre manière d’être, de consommer, de voyager ? Si nous nous posons les bonnes questions et agissons, nous sortirons grandis de l’épreuve.

Jeux de société : damez le pion au confinement !

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Certains après-midi, Anne-Sophie et son fils, Ilyes, 6 ans, sillonnent les périlleuses contrées de la préhistoire. En quête d’os, de cailloux ou de bois pour assurer la survie d’une tribu d’énergumènes vêtus de peaux de bêtes. Déplié sur la table du salon de leur maison de Saint-Germain-Laval (77), un plateau de jeu dévoile les reliefs d’un territoire sauvage. 


Quelques personnages en carton, des jetons, des dés, des cartes : en quelques minutes, le décor est planté. « Nous devons partir à la cueillette et à la chasse, nous reposer dans des grottes… Krom est un jeu familial qui apprend à gérer ses ressources. » Parfois, abandonnant les « Kromagnons » à leur sort, Anne-Sophie et Ilyes changent d’époque. Ils se propulsent dans le Ciel interdit pour relever un ambitieux défi spatial : découvrir les mécanismes d’une plateforme expérimentale et réussir à faire décoller une fusée. Le nez pointé vers le plafond, l’engin trône…

Parler du coronavirus et de la mort aux enfants

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Éteignez la télé


Au lendemain des attentats du 13-Novembre, Marie-Frédérique Bacqué a reçu en consultation des parents qui ne comprenaient pas pourquoi leur enfant ne mangeait plus ou dormait mal. Ils n’avaient pas perçu que, sans leur en avoir touché un mot, les enfants avaient été fortement marqués par ce qu’ils avaient vu, même en passant, à l’écran.


Expliquez avec des mots simples


Dites-leur qu’il y a en ce moment une maladie avec un virus (ou un microbe, ce mot imprécis est parfois mieux connu) qui est dangereux ; on peut en mourir, mais, dans la majorité des cas, on vit. Vous pouvez leur décrire les symptômes courants, et expliquer que cette maladie peut toucher les enfants, mais qu’ils se défendent mieux que les parents et les grands-parents. C’est pour cela que toute la famille reste enfermée et que l’on est séparé de gens que l’on aime – amis, cousins, etc. 


Coronavirus : Blois, la ville où même les pigeons se confinent


Dénichez le positif dans la situation


Il faut leur dire que l’on profite de belles journées, de moments ensemble, que l’on va apprendre plein de choses et jouer ensemble ! C’est si rare quand les parents travaillent…


La façon la plus simple d’aborder le sujet de la mort, c’est de commencer par la vie !


Osez parler de la mort


La crise sanitaire peut être l’occasion d’évoquer la mort avec les enfants, d’autant qu’ils vont de toute façon en entendre parler. En réalité, c’est souvent les adultes qui préfèrent éviter le sujet. La façon la plus simple d’aborder le sujet, c’est de commencer par la vie ! Ils aiment à en parler – naître, grandir, etc. –, et la mort apparaît comme la suite naturelle : ils sont capables d’entendre cette vérité. On peut leur dire que tous les êtres vivants sont mortels. En général, on meurt quand on est très âgé ou très malade, mais parfois on décède plus jeune. Et dites simplement en quoi vous croyez. Si certaines questions vous déstabilisent, il ne faut pas hésiter à dire que vous ne savez pas répondre.


Trouver son chemin après la disparition d’un être cher


Rassurez-les


Une fois expliqué que les enfants sont moins touchés et que les parents se protègent en se confinant, n’oubliez pas de leur dire que les animaux domestiques ne craignent rien ! Le fait que le chat ou le chien de la famille puisse tomber malade inquiète parfois un enfant davantage que l’idée que sa grand-tante soit contaminée. 


Enfin, expliquez-leur qu’ils peuvent agir, à leur manière, en adoptant les mesures barrières, qui forment comme un barrage contre le virus pour éviter qu’il ne se propage ; elles évitent de transmettre la maladie. Faites du lavage des mains un moment ludique.


Pour aller plus loin

Pour parler du virus, des bandes dessinées très bien faites sont disponibles sur Coco Virus.

Pour parler de la mort, on peut se référer aux guides réalisés par la fédération européenne Vivre son deuil : 
Comment parler de l’enterrement avec mon enfant ?
Comment parler de la crémation avec son enfant ?