Comment réduire la pollution intérieure chez soi ?

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Aérer, lutter contre l'humidité, choisir les bons matériaux et produits... permet d'assainir son logement de la pollution intérieure. - Ph. Drainrat / Flickr / CC BY 2.0

Aérer, lutter contre l’humidité, choisir les bons matériaux et produits… permet d’assainir son logement de la pollution intérieure. – Ph. Drainrat / Flickr / CC BY 2.0

Fatigue inexpliquée, maux de têtes , irritations oculaires, nausées, voire insuffisance respiratoire ou asthme… N’en jetez plus. Pour les experts, l’air de nos maisons est souvent si vicié qu’il nuit à notre santé. Car la pollution domestique est en moyenne de 5 à 10, voire 15 fois plus importante que celle de l’air l’extérieur ! Or, nous passons jusqu’à 90 % de notre temps dans des endroits confinés… dont en moyenne 14 heures par jour à notre domicile.

Cette pollution invisible et omniprésente pourrait, selon une étude de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), être responsable du décès prématuré de près de 20 000 de personnes par an. À ce jour, les effets de la pollution domestique sur la santé ne sont pas encore tous complètement bien évalués. En revanche, les responsables sont, eux, clairement identifiés et peuvent donc être limités, voire éliminés !

L’arme principale contre la pollution intérieure : les fenêtres

Avec le printemps, c’est le bon moment d’ouvrir les fenêtres — et même de faire le ménage… avec les bons produits.

Voici un petit tour du propriétaire pour assainir l’air. Première astuce : aérer 10 minutes, matin et soir, toutes fenêtres ouvertes. C’est le temps nécessaire pour renouveler l’air intérieur. Mieux vaut s’y mettre avant 10 h et après 21 h, quand l’air extérieur est le moins pollué.

Vérifiez la conformité des matériaux

Principale cause de la pollution intérieure, ces matériaux émettent des substances toxiques, dont des cancérogènes avérés : formaldéhyde (panneaux de bois aggloméré, peintures… ), benzène (moquettes…), styrène (matériaux isolants…), etc. Depuis janvier 2012, les matériaux de construction et de décoration sont étiquetés selon leur niveau de polluants émis (sur une échelle de A+ à C). Or, un produit classé A est autorisé à émettre jusqu’à 60 µg/m3 de formaldéhyde alors que la valeur sans risque est 10 µg/m3. Vérifiez donc les étiquettes et privilégiez le A+.

Éliminez les moisissures

Produite par les bains, le lavage et le séchage du linge, la cuisson d’aliments, ainsi que par les rejets de vapeur d’eau du métabolisme humain (14 l/jour pour 4 personnes), l’humidité favorise —quand elle dépasse 70 % et la température 5 °C— la prolifération de moisissures émettrices d’allergènes. En France, 40 % des logements sont concernés, et 64 % de ces contaminations sont indétectables à l’œil nu. Seule solution : aérer et vérifier la bon état de sa ventilation !

Allié au vinaigre, le bicarbonate est un excellent désinfectant, anti-calcaire et dégraissant. - Ph. Tszrkx / Wikimedia Commons / domaine public.

Allié au vinaigre, le bicarbonate est un excellent désinfectant, anti-calcaire et dégraissant. – Ph. Tszrkx / Wikimedia Commons / domaine public.

Privilégiez les produits d’entretien naturels

Qu’ils soient multi-usages (Javel) ou spécifiques (lave-vitre, décapant pour le four, nettoyants moquette, détachants, lessive…), tous les produits d’entretien émettent des substances toxiques (formaldéhyde, styrène, benzène, toluène, chloramines). Et ce, quelque soit leur forme : liquide, crème, lingette ou poudre. Optez pour les produits naturels (vinaigre d’alcool, savon noir, bicarbonate de soude…), inoffensifs pour une utilisation domestique.

Dégagez les trappes de ventilation

Un système de ventilation encrassé (situé souvent près des fenêtres)renouvelle moins bien l’air intérieur. Pis, il y insuffle des polluants. Pour l’entretenir, astiquez les bouches d’extraction et d’insufflation environ deux fois par an, avec un chiffon sec ou légèrement humide. Changez les filtres des caissons de ventilation une à trois fois par an, au moins une fois après la saison des pollens. Et réalisez un entretien complet par un professionnel tous les trois ans.

Sécurisez vos poêles et chaudières

Chaudières, chauffe-eau, radiateurs, poêles, cheminées… tous les appareils fonctionnant au gaz, au bois, au charbon, au fuel ou à l’éthanol peuvent libérer du monoxyde de carbone si la combustion est mauvaise ou les systèmes d’aération défectueux (grilles obstruées, conduits de fumée mal ramonés…). Ce gaz incolore et inodore s’accumule et provoque vertiges, maux de tête, nausées, signes d’une intoxication (4000 chaque année et une centaine de décès). Pensez à bien nettoyer les systèmes d’aération et à les faire contrôler régulièrement par un expert.

—K.B.

D’après S&V Questions-Réponses n°15

 

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  • Polluants domestiques, la chasse est ouverteS&V n°1032 (2003). C’est le début de la prise de conscience : l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur lance une campagne partout en France pour mesurer les polluants dans les logements.

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