Pères d’adolescents, 24 heures rien que pour vous

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« Même avec des adolescents sans problème particulier, on craint de mal faire. On demande au père de faire preuve d’autorité et en même temps d’être proche de ses enfants. J’avais besoin d’échanger en profondeur avec d’autres hommes confrontés aux mêmes questions. »  Père d’un fils de 16 ans et d’une fille de 18, David Gros est agriculteur et abonné à La Vie.


Pourquoi ne pas inscrire cette proposition au programme de l’association des lecteurs dont il est un membre actif en Charente ? « Le journal porte une attention particulière à la famille. Dans ce cadre-là, j’étais certain que chacun se sentirait accueilli, sans jugement. »


Trouver une voie originale…


Comment les algorithmes s’invitent dans notre quotidien

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1. Transports : des neurones dans les soupapes


Après avoir mis un tigre dans le moteur, il est temps de greffer un cerveau sous le capot ! D’ici à quelques années – 2025 sur les voies privées et d’accès contrôlé, et 2040 sur les voies publiques selon l’Inria (Institut national de recherche en informatique et en automatique) –, des véhicules « intelligents » commercialisés, aptes à prendre des décisions, pourraient sillonner les routes. Pour l’instant, l’asphalte accueille des tests de fiabilité et des carambolages ! Après Google, Uber et Tesla, la société Apple, en Californie, a connu fin août un accident – sans blessé à déplorer – lors d’essais de son prototype de voiture autonome. Celui-ci a été percuté par une automobile « classique » alors qu’il roulait à… 1 km/h ! De son côté, Google, à travers sa filiale Waymo, teste toujours ses véhicules, et annonçait à la fin de l’été avoir déjà parcouru 12,87 millions de kilomètres avec ces engins. Dans une interview…

Éric Salobir : “L’intelligence artificielle peut être une opportunité de renforcer le bien commun“

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De la voiture autonome aux assistants personnels, des diagnostics médicaux prédictifs aux jeux vidéo les plus immersifs, en passant par la très contestée plateforme d’orientation postbac Parcoursup : l’intelligence artificielle (IA) s’immisce presque partout. Le « presque » est en sursis. « Révolution », pour les uns, « grand mythe de notre temps », pour les autres, l’IA interroge chacun sur son rapport à la technologie, voire… sur son humanité ! À la tête du réseau Optic (Ordre des prêcheurs pour les technologies, l’information et la communication), initié par l’ordre des Dominicains, le frère Éric Salobir en est convaincu : l’Église et les chrétiens ne peuvent rester étrangers à ces nouvelles technologies. Ils auraient même un message à porter auprès d’industriels qui, d’après celui qui a multiplié les connexions dans la Silicon Valley, sont bien plus à l’écoute qu’on ne le croit. Nous l’avons rencontré dans son bureau du couvent de l’Annonciation, dans le VIIIe…

Pères d’adolescents, 24 heures rien que pour vous

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« Même avec des adolescents sans problème particulier, on craint de mal faire. On demande au père de faire preuve d’autorité et en même temps d’être proche de ses enfants. J’avais besoin d’échanger en profondeur avec d’autres hommes confrontés aux mêmes questions. »  Père d’un fils de 16 ans et d’une fille de 18, David Gros est agriculteur et abonné à La Vie.


Pourquoi ne pas inscrire cette proposition au programme de l’association des lecteurs dont il est un membre actif en Charente ? « Le journal porte une attention particulière à la famille. Dans ce cadre-là, j’étais certain que chacun se sentirait accueilli, sans jugement. »


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Comment les algorithmes s’invitent dans notre quotidien

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1. Transports : des neurones dans les soupapes


Après avoir mis un tigre dans le moteur, il est temps de greffer un cerveau sous le capot ! D’ici à quelques années – 2025 sur les voies privées et d’accès contrôlé, et 2040 sur les voies publiques selon l’Inria (Institut national de recherche en informatique et en automatique) –, des véhicules « intelligents » commercialisés, aptes à prendre des décisions, pourraient sillonner les routes. Pour l’instant, l’asphalte accueille des tests de fiabilité et des carambolages ! Après Google, Uber et Tesla, la société Apple, en Californie, a connu fin août un accident – sans blessé à déplorer – lors d’essais de son prototype de voiture autonome. Celui-ci a été percuté par une automobile « classique » alors qu’il roulait à… 1 km/h ! De son côté, Google, à travers sa filiale Waymo, teste toujours ses véhicules, et annonçait à la fin de l’été avoir déjà parcouru 12,87 millions de kilomètres avec ces engins. Dans une interview…

Éric Salobir : “L’intelligence artificielle peut être une opportunité de renforcer le bien commun“

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De la voiture autonome aux assistants personnels, des diagnostics médicaux prédictifs aux jeux vidéo les plus immersifs, en passant par la très contestée plateforme d’orientation postbac Parcoursup : l’intelligence artificielle (IA) s’immisce presque partout. Le « presque » est en sursis. « Révolution », pour les uns, « grand mythe de notre temps », pour les autres, l’IA interroge chacun sur son rapport à la technologie, voire… sur son humanité ! À la tête du réseau Optic (Ordre des prêcheurs pour les technologies, l’information et la communication), initié par l’ordre des Dominicains, le frère Éric Salobir en est convaincu : l’Église et les chrétiens ne peuvent rester étrangers à ces nouvelles technologies. Ils auraient même un message à porter auprès d’industriels qui, d’après celui qui a multiplié les connexions dans la Silicon Valley, sont bien plus à l’écoute qu’on ne le croit. Nous l’avons rencontré dans son bureau du couvent de l’Annonciation, dans le VIIIe…

Quelles règles pour les enfants stars sur Youtube ?

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Kalys a 11 ans, les Devoirs d’Athéna, le Jeu préféré de Kalys…,  autant de vidéos publiées sur la chaîne Studio Bubble Tea. Les aventures des deux soeurs âgées de 6 et 11 ans, filmées par leur père Mickaël, sont suivies par 1,3 million d’abonnés. Cette chaîne dite « familiale » est l’une des plus suivies dans l’Hexagone, avec Swan The Voice – Néo & Swan (3 millions d’abonnés, contre 500.000 il y a un an) et Démo Jouets (950.000 abonnés). Leurs protagonistes, des duos de frères et soeurs âgés de 5 à 13 ans, s’adonnent à des activités, challenges et jeux codifiés et tendance : déballage de colis (« unboxing »), échange de cadeaux (« swap »), farces (« prank »), journal de bord (« vlog »), etc.


YouTube, nouvel Hollywood


Dans les cours de récré, on ne jure plus que par ces défis : « Les jeux d’école sont très influencés par l’univers culturel et visuel du moment. Autrefois, on imitait le cinéma avec le gendarme et le voleur ou le cow-boy et l’Indien. Aujourd’hui, on joue à faire des “swaps” comme dans ces vidéos », explique Laurence Allard, sociologue spécialiste des usages numériques, qui qualifie YouTube de « nouvel Hollywood », avec sa grammaire, ses genres culturels et… son économie.


Depuis leur apparition il y a quatre à cinq ans, ces chaînes, inspirées de vidéos américaines, font en effet partie des contenus les plus lucratifs de YouTube. « C’est un marché très porteur pour les marques destinées aux enfants : la publicité y est bien moins encadrée qu’à la télévision », dénonce Vincent Manilève, journaliste et auteur de YouTube, derrière les écrans (Lemieux). Les revenus, issus de la publicité, prennent principalement la forme de monétisation des vidéos (1$ pour 1000 vues) et de partenariats avec des marques, allant de l’envoi de produits gratuits au paiement d’une vidéo sponsorisée. Si les « youtubeurs » ne dévoilent jamais leur chiffre d’affaires, il s’élèverait, pour les plus grosses chaînes familiales, à plusieurs dizaines de milliers d’euros par mois. À Envoyé spécial, le père de Studio Bubble Teal’a estimé entre 10.000 et 50.000€ mensuels.


Travail illicite ?


Popularité grandissante, revenus importants et rythme de publication intense : ces éléments ont éveillé les soupçons des associations de défense des droits de l’enfance. Certaines estiment qu’il s’agit de « travail illégal ». Début août, l’Observatoire de la parentalité et de l’éducation numérique (Open) a saisi le Défenseur des droits, après avoir alerté le Conseil national de la protection de l’enfance (CNPE).


YouTube est au coeur d’un vide juridique : la législation sur le travail des mineurs de moins de 16 ans ne s’applique pas aux activités sur Internet. « On les appelle des “chaînes familiales” mais elles sont à l’initiative des parents, qui mettent très tôt leurs enfants dans des postures d’acteurs. Il y a une forme de contrainte, puisque les vidéos se répètent plusieurs fois dans la semaine – ou dans le mois – avec un formatage en fonction des retours du public », dénonce Justine Atlan, directrice de l’association e-Enfance.


Une accusation dont se défend Mickaël : « Le terme de “travail” ne s’applique pas. Dans notre cas, en tout cas. On est loin des enfants comédiens ou chanteurs. Nos petites vidéos se passent en famille, à la maison ou en voyage, quand on en a envie et pour s’amuser. » À raison de « 4 vidéos par semaine tournées en 20 minutes en moyenne (le rythme était d’une vidéo par jour pendant les vacances estivales, ndlr) », ce père estime à « 2 heures au maximum par semaine » le temps consacré par ses filles à YouTube, soit « moins qu’une activité extrascolaire ». L’instruction ouverte par le Défenseur des droits pourrait déboucher, dans les mois à venir, sur des recommandations visant à modifier la législation.


Quel impact psychologique ?


Au-delà du flou juridique, les acteurs associatifs s’inquiètent de l’impact psychologique de cette activité. YouTube a suscité une vague de « héros ordinaires » : « Le youtubeur, c’est l’ami imaginaire qui fait des vidéos », note Laurence Allard. Une figure proche, en âge et en intérêts, dont on suit la réalité magnifiée. « Les enfants aiment regarder leurs pairs jouer ; ils s’y identifient », souligne Olivier Duris, psychologue clinicien, spécialiste de l’usage des écrans chez les enfants et adolescents.


Mais quel impact de l’« Internet réalité » ? « C’est très subjectif, nuance le psychologue. Tout dépend de la façon dont les parents présentent et conçoivent cette activité, comme elle est vécue par l’enfant et s’articule dans leur quotidien. » Justine Atlan dénonce : « D’emblée, l’enfant se construit dans le regard des autres. » L’immatérialité d’Internet est difficile à appréhender : « Avant 9 ans, il est compliqué pour un enfant de faire la différence entre l’intime et le public », abonde Olivier Duris. Ce spécialiste alerte notamment sur la nécessité de les protéger des commentaires négatifs. Un conseil pas toujours suivi : dans la vidéo « Je réponds aux méchants commentaires », vue 2,3 millions de fois, Néo, 13 ans, explique qu’il modère lui-même les commentaires haineux de sa chaîne YouTube.


Psychologue et fondateur-président de l’Observatoire des mondes numériques en sciences humaines (OMNSH), Michaël Stora s’inquiète même d’un risque de perversion des relations familiales : « Faire de son enfant un acteur fausse les interactions. La caméra fait écran dans les relations affectives entre parents et enfants », alerte le psychanalyste, qui décrit des « enfants trophées, objectifiés » pouvant développer « une fragilité narcissique » similaire à celles rencontrées chez les enfants stars du cinéma, de la télévision ou de la chanson.


Des règles à respecter


Faut-il pour autant interdire YouTube aux enfants ? Légalement, la plateforme proscrit la création de chaîne aux moins de 13 ans. « Le premier pas est de respecter les règles, estime Justine Atlan, puis de se poser la question de l’intérêt pour l’enfant. » Les parents sont de plus en plus confrontés à la demande de leurs propres enfants de créer leur chaîne. Olivier Duris suggère que, derrière cette envie, se cache celle, plus simple, de vivre des temps de loisirs avec ses parents – comme dans les vidéos. « Je recommande de jouer avec ses enfants, de partager du temps avec eux. Et s’ils veulent vraiment être filmés… pourquoi pas, à condition de garder les films pour soi ! Pas besoin de les mettre en ligne. » À ce titre, « la vidéo YouTube a remplacé le film Super 8 des années 1960 », considère Laurence Allard, qui souligne le fait que YouTube incite aussi à la créativité : passer de spectateur à auteur de vidéos.


Adepte de la règle 3-6-9-12 élaborée par Serge Tisseron sur l’usage des écrans chez les mineurs, Olivier Duris préconise également de ne pas laisser un jeune naviguer seul sur Internet avant 9 ans. « Si un jeune préado est suffisamment au courant, on peut l’autoriser à créer une chaîne en mettant des limites, comme ne pas montrer son visage. Surtout, il faut regarder ce qu’il fait et échanger avec lui, pour ne pas le laisser seul face à Internet. » Des règles simples pour que YouTube reste un plaisir, et non une contrainte.

Alzheimer, le droit au bonheur

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Metteuse en scène, Colette Roumanoff dirige depuis 26 ans une compagnie de théâtre qui porte son nom. De 2004 à 2015, elle accompagne Daniel, son mari, malade d’Alzheimer. En 2009, elle partage son expérience sur alzheimer-autrement.org, puis en 2010, elle lance des « ateliers théâtre pour les soignants et aidants Alzheimer ». En 2014, elle écrit avec sa fille Valérie la Confusionite (www.laconfusionite.com)une pièce que sa compagnie joue à la demande d’associations, notamment. Elle publie début septembre L’homme qui tartinait une éponge (La Martinière), préfacé par Martin Hirsch, directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris. C’est son troisième ouvrage sur le sujet, après le Bonheur plus fort que l’oubli (Michel Lafon, 2015) et Alzheimer. Accompagner ceux qu’on aime (et les autres) (Librio, 2017).


L’homme qui tartinait une éponge, le titre de votre livre, dit d’emblée l’incongruité de la maladie.


Il faut expliquer ce titre. C’est une histoire vraie extrêmement parlante. Une femme retrouve son mari en pleine nuit, dans la cuisine, en train de tartiner une éponge. Elle pousse un grand cri, plonge dans une sidération immense, qui l’empêche de se demander : « Pourquoi fait-il cela ? » Avec du recul, elle devinerait que c’est parce qu’il a faim, lui donnerait une pomme ou quelque chose qui se mange.


Dans votre analyse, vous concluez : « Ce n’est pas la peine d’en faire un drame. » N’est-ce pas minimiser ?


Avec Alzheimer, il faut apprendre à relativiser les situations, à changer de point de vue et à inventer d’autres manières de prendre les problèmes. Sinon vous n’en sortez pas, vous répétez les choses, et cela n’arrange rien. Je suggère à l’épouse de faire disparaître les éponges sous l’évier pour qu’elles ne prêtent pas à confusion dans l’esprit de son homme affamé, à qui il manque des neurones. Quand on identifie l’élément perturbateur, il devient en général assez simple de le faire disparaître. Ce type d’incident doit servir de repère à un nouvel ordre des choses, à un nouveau mode d’emploi de la vie quotidienne.


Comment décrivez-vous cette maladie ?


C’est une maladie de la gestion des informations et un processus de « dés-apprentissage » continu. Le cerveau du malade passe par paliers de celui d’un enfant de 10 ans à celui d’un nourrisson. Ce qui ne signifie pas qu’il devient un nourrisson, il conserve son vécu, son histoire. Mais les moyens dont il dispose sont ceux d’un enfant, et il peut voir le monde comme un petit de 2 ans, ça fait des situations tout à fait charmantes. Combien de fois me suis-je émerveillée avec Daniel sur ce qu’il avait trouvé, sur ce qu’il faisait…

Le vrai-faux de l’école en France

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Budget consacré à la dépense éducative, part du PIB, niveau d’études de la population, proportion des non diplômés, inégalités… Les données annuelles condensées dans son Regards sur l’éducation font figure de référentiel.


Il y a suffisamment d’enseignants en maternelle.


FAUX. « Le taux d’encadrement se révèle bien plus faible en France que dans d’autres pays de l’OCDE , a souligné Angel Gurría, Secrétaire général de l’OCDE, dans son allocution à l’occasion de la remise du rapport. On compte aujourd’hui 23 enfants par enseignant de maternelle, soit 8 de plus que la moyenne. »


Le rapport préconise donc de densifier l’encadrement, d’assurer un personnel « plus qualifié, issu d’une formation spécialisée », tant ces années s’avèrent importantes. « Cela est particulièrement vrai pour les enfants défavorisés, qui tirent sans doute le plus…

Instagram, dis-moi qui est la plus belle…

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Poitrine bombée, ventre exhibé avec abdos parfaits, pause en maillot de bain… Sur Instagram, réseau social où l’on partage des photos, le culte du corps est exacerbé, et ces clichés féminins abondent. Or, parmi ces jeunes femmes se trouvent de nombreuses adolescentes. Car la génération Z (les moins de 25 ans) a délaissé Facebook, réseau de ses aînés, pour Instagram et Snapchat. « Il y a trop de personnes âgées sur Facebook, alors tous les ados sont sur Instagram. Si tu n’as pas de compte, c’est hyper bizarre », confirme Camille, 16 ans. Exit les statuts où chacun raconte sa vie : sur Instagram, l’image est reine. Et la mise en scène de son corps, plus que jamais présente. De quoi inciter les adolescentes à contrôler leur poids, beaucoup plus tôt que leurs aînées.


Un marqueur social


Comme la plupart de ses camarades, Camille s’est créé un compte Instagram en classe de 5e. Car si, dans les années 1990, la cote de popularité d’un ou une…