À la pétanque, le pointeur se fait tireur d’élite

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L‘esprit de la pétanque l’a déserté, comme si la voie de l’Éveil avait bifurqué. « Je ne joue plus depuis bien longtemps, tout ce qui touche à cette pratique m’a quitté définitivement », nous confesse avec sobriété le moine zen Sando Kaisen. La désillusion est immense. On s’enorgueillissait d’avoir réussi à localiser le pur esprit du cochonnet : il était ancré au coeur du monastère du Pic lumineux, à Larzac (Dordogne) ! 


Pieds campés au sol, Sando Kaisen  nom qui signifie « ermite solitaire dans la montagne profonde » , passionné d’arts martiaux et de pétanque, nous aurait enseigné l’art du zazen : la « méditation sans objet », mais pas sans les boules. Dans des gerbes d’orbes d’acier et un recueillement silencieux, le mental chauffé au rouge, on aurait « bouchonné » (collé sa boule au but) en compagnie du moine, avec des gestes de calligraphe. Il n’est pas exclu…

Entre Islande et Groenland, à la rencontre des baleines

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À la rencontre des baleines…







Otto Hansen, le capitaine inuit et experimenté du petit navire, où je suis en compagnie d’une douzaine de touristes, a aperçu le premier son jet rectiligne : une baleine ! Il vient de couper le moteur et nous avançons dans un silence total, droit dans la direction d’une crique immaculée formée par deux gigantesques icebergs. Et puis soudain, légèrement sur la droite nous entendons le bruit d’un souffle venu du fond de l’océan. Quelques minutes de répit, puis nous apercevons son dos sombre, émergeant de la mer à intervalles réguliers. Et là, incroyable, comme dans les documentaires animaliers que je regardais petit à la télévision, nous voyons son immense queue s’élever et accomplir une demie-rotation, puis s’enfoncer dans une gerbe d’eau. Les cris d’ exclamation fusent à bord du petit navire. Nous nous regardons, à la fois incrédules et émerveillés. Comme des gosses…







Les baleines, cela se mérite… Cela faisait plus de 2 165 miles nautiques (soit environ 4000 kilomètres) que nous étions partis de Reykjavik, la capitale islandaise, à bord du M/S Astoria, un bateau de 500 places, un peu « vintage » car construit en 1948, bâtant pavillon portugais et affrété par Rivages du Monde, le voyagiste choisi par le groupe La Vie/le Monde pour emmener plus de 170 lecteurs dans ce grand Nord affecté par le changement climatique. A son bord, en effet, non seulement le commandant Filipe Sousa, un officier portugais, mais surtout le climatalogue Jean Jouzel, ancien vice-président du comité scientifique du Giec. Depuis le début de la croisière, je n’avais pourtant fait que des « mauvais choix ».



Ainsi, trois jours après notre départ, faisant escale à Akureyi, une petite ville portuaire du Nord de l’Islande, blottie au fond du fjord Eyjajörour, j’avais opté pour une excursion « Les visages du volcanisme » à la place d’ «Observation des baleines ». Mauvaise pioche. Certes j’ai pu observer des paysages et des ambiances inoubliables – lacs de cratère, sources de lave bouillonnante, fumerolles de souffre, ombres des nuages sur des volcans éteints, moutons éparpillés dans des prairies escarpées – mais les nombreuses vidéos de baleines ramenées le soir par mes autres compagnons de croisière, me donneront un goût de regret. D’autant plus que quelques jours plus tard, arrivé à Nuuk, la capitale du Groenland, ayant choisi cette fois une sortie appelée « Observation des baleines », je n’en verrais … aucune ! Re-mauvaise pioche. Car je devrais me « contenter » de l’observation d’une cascade de plus de quatre vingt mètres de hauteur et de tourner autour d’icebergs d’un bleu translucide. On devient vite difficile dans une croisière au bout du monde…











Dans les rues du centre-ville de Reykjavik fréquentées par des touristes venus désormais du monde entier (attention à la saturation…) café, librairie et galeries d’art mènent tout droit à l’église luthérienne où on peut entendre des concerts d’orgue gratuits. Le drapeau « arc en ciel « annonçant la future « gay pride » est omniprésent dans les vitrines des magasins. Au moins autant que le maillot de foot (bleu) de l’équipe d’Islande. A tel point, que le centre culturel de Reykjavik expose (sous cloche !) le fameux ballon du quart de finale historique gagné, lors de l’ Euro 2016, par l’Islande 2/1 contre l’Angleterre comme un trophée ethnographique. Désormais aussi important que les différents objets usuels des Vikings…









Ce fut l’un des mes coups de foudre. Difficile de dire pourquoi. Sa simplicité peut-être… La petite ville de 4.000 habitants, à plus de 300 kilomètres de Reyjkjavik, n’a pourtant rien de sensationnelle mais c’ est une insolite et belle langue de terre posée en travers d’un fjord. Une conserverie de poissons encore active, une  bibliothèque chaleureuse installée dans une ancienne maternité, une pâtisserie-café authentique avec ses photos au mur prises par les habitants, une école réputée de chant traditionnels, la piscine municipale avec son sauna (celui là pas cher du tout ), le camping agréable avec sa source d’eau fraîche, les magasins accueillants : tout donne l’impression d’une communauté soudée. On en comprend mieux les raisons en 


pénétrant dans l’unique boutique d’artisanat tenue par une jeune islandaise. On peut y regarder, assis sur un canapé et buvant un café offert, un documentaire de 5 minutes intitulé « Waiting for the storm » (en attendant la tempête). Impressionnant. Tout n’est qu’intempéries, froid, glace, maisons isolées, routes coupées, mer démontée, hurlement du vent… Sans solidarité villageoise, il y a probablement longtemps qu’ Isafjordur, soumis comme tous les Westfjords à des hivers souvent terribles, aurait disparue de la carte.







Cela commence à tanguer. Entre l’Islande et le Groenland, il y a, en effet, 622 miles nautiques (soit 1I52 kilomètres) à parcourir. Un officier de navigation islandais, spécialiste des icebergs est, comme l’exige le règlement maritime, monté à bord. pour assister le commandant portugais de l’Astoria dans ses manœuvres. Depuis le Titanic, on n’est jamais trop prudent… Mais, en fait, c’est plutôt la houle (la météo annonce des vagues de 3,50 mètres) que l’Astoria doit affronter.



Pendant ses conférences, où l’auditorium est toujours plein, Jean Jouzel a décidé de rester debout mais en s’appuyant à un poteau. Visiblement, ses exposés, clairs et pédagogiques, sur le changement climatique passionnent et suscitent à chaque fois des séances soutenues de questions. « Depuis 20 ans, la vitesse d’écoulement des glaciers du Groenland a doublé. Ce qui a multiplié par deux le nombre d’icebergs », informe Jean Jouzel. Mais, selon lui, le plus inquiétant c’est les conséquences que peut avoir cette fonte de la banquise « sur la hausse du niveau de la mer d’ici la fin de ce siècle ». « D’autant plus, ajoute-t-il que dans le cadre du scénario le plus émetteur de gaz à effet de serre, la glace de mer disparaîtra l’été de l’Arctique, et cela à partir de 2050 »













Mais déjà d’autres tentations apparaissent. Sur la façade d’une maison rouge et neuve, à proximité de l’hôtel de ville de Narsaq, une enseigne intrigue « Greenland: minerals and energy », le nom d’une compagnie australienne … La fonte de la banquise attire, en effet, de nombreuses convoitises. Les prospections vont désormais bon train dans cette région du monde qui abriteraient 13 % des réserves de pétrole au niveau mondial et 30 % du gaz. Sans parler des terres rares et aussi de l’uranium, double objet des recherches de Greenland. Un enjeu qui divise profondément la société groenlandaise. Ainsi, dans le cadre de son statut d’autonomie renforcée vis à vis du Danemark, l’ancienne puissance coloniale, le Groenland a obtenu en 2010 le droit de gérer ses propres ressources et a abrogé en 2013 l’interdiction d’extraction des matières radioactives, à l’issue d’un vote au parlement local, avec une seule voix d’écart … L’indépendance du Groenland passe-t-elle par la manne de l’uranium – le pays posséderait le tiers des réserves dans le monde – mais au prix de risques considérables pour son environnement ?











































Anselm Grün : « La gestion du temps est l’art d’être dans l’instant présent »

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Dans les périodes de stress, nous ressentons souvent la crainte de « ne pas y arriver ». D’où nous vient cette peur et comment en sortir ?


La peur de ne jamais « y arriver » et de n’être jamais prêt trouve souvent son origine dans l’enfance. Beaucoup de personnes, lorsqu’elles étaient enfants, ont ressenti qu’elles ne satisfaisaient pas les attentes et exigences de leurs parents. Cette impression de n’être pas au niveau se manifeste plus tard, à l’âge adulte, dans le travail notamment. Nous avons le sentiment de n’être jamais assez bien, ni d’en faire assez. Pour sortir de ces schémas de pensée, sources d’anxiété, la première étape consiste à se réconcilier avec cet enfant et à l’embrasser. Ensuite, il faut dire adieu au perfectionnisme : je ne dois pas tout faire parfaitement, je ne dois pas tout contrôler. La vie est incontrôlable !


Pour réduire le stress, faut-il ralentir, faire moins de choses ? Comment renoncer et faire des choix ?…

À la pétanque, le pointeur se fait tireur d’élite

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L‘esprit de la pétanque l’a déserté, comme si la voie de l’Éveil avait bifurqué. « Je ne joue plus depuis bien longtemps, tout ce qui touche à cette pratique m’a quitté définitivement », nous confesse avec sobriété le moine zen Sando Kaisen. La désillusion est immense. On s’enorgueillissait d’avoir réussi à localiser le pur esprit du cochonnet : il était ancré au coeur du monastère du Pic lumineux, à Larzac (Dordogne) ! 


Pieds campés au sol, Sando Kaisen  nom qui signifie « ermite solitaire dans la montagne profonde » , passionné d’arts martiaux et de pétanque, nous aurait enseigné l’art du zazen : la « méditation sans objet », mais pas sans les boules. Dans des gerbes d’orbes d’acier et un recueillement silencieux, le mental chauffé au rouge, on aurait « bouchonné » (collé sa boule au but) en compagnie du moine, avec des gestes de calligraphe. Il n’est pas exclu…

Stress au travail : lutter sereinement 

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Médecin du travail, vous recevez de nombreux patients épuisés par le stress.


Au début des années 1980, très peu de médecins ou de psychologues parlaient de burn-out au Québec. Mais déjà je recevais dans mon cabinet des personnes qui souffraient d’épuisement, qui avaient perdu le goût et la passion de leur métier. Quand j’allais dans les entreprises, on évoquait la démoralisation et la perte de sens. J’ai commencé à m’inquiéter le jour où j’ai reçu une enseignante suspendue de son poste pour trois mois après avoir littéralement sauté à la gorge d’une collègue. Elle présentait tous les symptômes de l’épuisement professionnel par le stress.


Comment se manifestait ce syndrome ?


Je retrouvais les quatre étapes identifiées par le psychologue américain Herbert J. Freudenberger (Burn-Out: The High Cost of High Achievement, 1980) : des idéaux très élevés au départ – qu’on se fixe à soi-même ou que l’organisation nous impose –,…

Rentrée : 7 conseils pour des enfants heureux et épanouis

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1. Comprendre les méfaits du stress chez l’enfant


Le stress est nocif pour l’enfant, car son organisme en construction est plus vulnérable que celui de l’adulte. Un stress important peut entraîner des troubles du comportement, voire des déficits cognitifs. En effet, la sécrétion continue de cortisol (l’hormone élaborée lors d’un stress durable) peut affecter le développement de structures cérébrales durant les premières années. Certaines zones du cerveau, comme l’hippocampe (mémoire, apprentissages) et le cortex préfrontal (qui permet de réguler nos émotions), sont très vulnérables à l’anxiété durant la petite enfance. Cela peut d’ailleurs avoir des répercussions sur toute la vie en entraînant une hypersensibilité au stress et une anxiété accrues à l’âge adulte. Cependant il n’est jamais trop tard : un environnement affectif rassurant et soutenant peut jouer un important rôle réparateur.


2. L’équilibre psychique des parents, socle du bien-être de l’enfant


Quand les parents sont stressés, tout le monde est perdant. Le parent se sent mal, il transmet sans le vouloir sa tension à son enfant, véritable éponge émotionnelle. Résultat : parents et enfant sont tendus, et leur relation se détériore. Quand les parents consultent parce que leur enfant est « insupportable », des séances avec les parents seuls peuvent suffire pour que l’enfant aille mieux. Les parents comprennent alors que, en prenant soin d’eux, leur stress diminue. Ils retrouvent leur équilibre, et la relation avec leur enfant s’améliore. Pratiquer une activité artistique, physique ou la méditation : il n’existe pas de recettes, à chacun de découvrir ce qui lui fait du bien en veillant bien à ne pas s’isoler.


3. Exprimer ses émotions et l’apprendre à son enfant


Exprimer ses émotions, positives ou négatives, calme l’amygdale, une zone du cerveau importante, et réduit le stress. Si vous exprimez vous-même vos émotions – « Je suis fatigué et je risque de m’énerver », par exemple –, l’enfant apprendra à faire de même.


Vous l’aidez ainsi à se connaître, à se comprendre, en l’encourageant à parler de ce qu’il ressent. Essayez de vous connecter à ses émotions dès le plus jeune âge : « Tu es en colère, inquiet, triste, tu as peur… ? » Plus grand, vous pouvez lui poser la question : « Tu n’as pas l’air content, es-tu triste, en colère ? » L’autoriser à exprimer ses émotions le détend. Le simple fait d’aller chercher son enfant à l’école, de remarquer qu’il est contrarié ou triste et de lui demander « Quelqu’un a-t-il été méchant avec toi ? » le rassurera également.


4. Apaiser, câliner et toujours consoler un enfant qui pleure


Jusqu’à l’âge de raison, vers 6 ou 7 ans, le cerveau de l’enfant n’est pas équipé pour gérer seul ses peurs, chagrins et colères, car le cortex préfrontal, qui sert de modulateur aux émotions et impulsions, n’est pas encore mature. Consoler et apaiser un enfant, adopter une attitude douce et bienveillante permettent la maturation progressive de son cortex préfrontal et la régulation de son stress. À n’importe quel âge, ces comportements sont bénéfiques et libèrent de l’ocytocine, la fameuse « hormone de l’amour », importante pour la maturation du cerveau, l’expression des gènes et le développement des neurones. Enfin, alors que le stress freine le facteur neurotrophique issu du cerveau, protéine facteur de croissance des neurones, l’ocytocine le stimule ! 


En pratique, face à un enfant qui a des gestes agressifs, il faut l’arrêter en douceur. Lors d’une grosse colère, rester présent, calme et apaiser sans tenter de raisonner l’enfant durant la colère. Une fois la colère apaisée, mettre des mots sur ses émotions, montrant qu’on comprend sans approuver (« Tu étais très en colère, je comprends, mais même si on est en colère, on ne mord pas, on ne jette pas… »), puis encourager (« Tu vas apprendre à faire autrement, je te fais confiance, tu vas y arriver »).


5. S’adapter à leur notion de l’espace et du temps


Les petits – jusqu’à 5 ou 6 ans – n’ont pas du tout la même notion de l’espace et du temps. C’est une grande source de conflits. C’est à l’adulte de s’adapter. L’enfant ne vit que dans le présent. Il ne peut comprendre si on lui dit « dépêche-toi, il est l’heure ». Pour éviter les drames du matin, je conseille de mettre son réveil plus tôt pour avoir plus de temps et être calme en aidant l’enfant à se préparer. 


Pour que la soirée et le coucher se passent mieux, rentrez plus tôt le soir quand c’est possible, pour prendre le temps de câliner votre enfant et de lui parler. Évitez également de le projeter dans l’avenir (« l’année prochaine, tu vas rentrer à l’école », etc.) : cela l’angoisse, car il ne comprend pas et ne sait pas ce que c’est. On parle trop aux enfants comme à des adultes. Jusqu’à 4 ou 5 ans, ils sont dans le jeu et le plaisir, pas du tout dans le devoir.


6. Mettre la pédale douce sur les exigences scolaires


Remplir et surcharger l’emploi du temps de son enfant, le mercredi notamment, est très stressant pour lui. Il a besoin de « ne rien faire », c’est-à-dire de jouer à sa guise, seul ou avec d’autres enfants. L’école peut également être stressante à travers les angoisses des parents ou encore les devoirs à la maison – légalement interdits en primaire. L’étude le soir est par ailleurs fatigante pour les jeunes enfants : ils ont besoin de jouer suffisamment longtemps après l’école pour leur équilibre. 


En fait, plus on stresse un enfant, moins il mémorise et apprend, car l’hippocampe, zone du cerveau associée à la mémoire et à l’apprentissage, est très sensible aux tensions. Si au contraire on encourage et soutient l’enfant, cela renforce cette zone et améliore les apprentissages !


7. Surinformation, anxiété… les aider à faire face au stress de la société


Les plus jeunes subissent de plein fouet les émotions – notamment celles véhiculées par les images – et n’ont pas les moyens de les analyser ou de prendre du recul. Ils ne font pas la différence entre le réel et l’imaginaire. Ce qu’ils voient peut les terrifier, entraîner des crises d’angoisse et des cauchemars. Jusqu’à 5 ou 6 ans, images violentes, actualité télévisée des attentats et même histoires qui font peur (loups, sorcières, monstres) sont à éviter : elles créent un véritable stress prolongé – l’enfant y croit vraiment –, car ses structures cérébrales (cortex préfrontal) ne sont pas encore assez matures pour l’aider à se calmer ou se raisonner. Je conseille aussi aux parents de mesurer leurs propos en laissant toujours entrevoir une issue positive. 


Rentrer le soir en se plaignant constamment de son travail décourage l’enfant et le démotive. Il faut lui donner le courage de vivre, sans lui cacher les difficultés. Si on est très anxieux, mieux vaut l’exprimer, mais en restant positif : « J’ai eu une journée difficile, mais je vais trouver une solution et cela ira mieux. » Face aux attentats et au climat anxiogène actuel, il faut à tout prix préserver les moins de 2-3 ans (images, paroles). De manière globale, ne pas nier la crainte, en évitant les « n’aie pas peur, ce n’est rien ». 


Ce qui est important pour l’enfant, c’est de se savoir protégé par les adultes. On peut lui dire : « Il y a des personnes en France qui ne nous aiment pas, mais c’est une minorité. Et la plupart des gens sont solidaires. On est unis et on se protège mutuellement pour lutter contre cela. » Il ne faut pas aussi que ce sujet devienne une préoccupation principale : la vie continue…


> À lire 


Pour une enfance heureuse et Vivre heureux avec son enfant, de Catherine Gueguen, éd. Robert Laffont.


Ma recette antistress 

« Dès que j’ai eu mes enfants, j’ai organisé mon emploi du temps pour être plus disponible pour eux. C’était pour moi évident et capital, mais chaque cas est différent et chaque parent fait du mieux qu’il peut. Je ne veux surtout pas m’ériger en modèle ! L’important est de prendre conscience des besoins de l’enfant et de son fonctionnement, puis de s’y adapter au mieux, en l’entourant d’amour et de soutien, tout en lui transmettant des valeurs, un cadre, des limites, avec bienveillance. »