Terre : un bouclier de plasma la protège des tempêtes solaires

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Une fine couche d'une matière froide et dense appelée la plasmasphère entoure la Terre. Des chercheurs ont découvert qu'il contribue à empêcher que les particules d'origine solaire ne pénètrent dans l'espace proche de la planète bleue. / Infographie : NASA

Une fine couche d’une matière froide et dense appelée la plasmasphère entoure la Terre. Des chercheurs ont découvert qu’il contribue à empêcher que les particules d’origine solaire ne pénètrent dans l’espace proche de la planète bleue. / Infographie : NASA

 

On le sait, le champ magnétique de la Terre (la « magnétosphère ») nous protège des puissantes émissions de particules chargées qui sont produites par le Soleil lors des éruptions solaires.

Mais cette protection n’est pas toujours hermétique : lorsque ces orages magnétiques sont particulièrement puissants, les particules chargées en provenance du Soleil franchissent le champ magnétique terrestre, ce qui altère alors le fonctionnement des satellites, les télécommunications, la navigation des avions…

Comment les particules solaires parviennent-elles à franchir la magnétosphère terrestre ? Par un processus appelé « reconnexion magnétique », au cours duquel la magnétosphère terrestre entre en contact avec le champ magnétique du Soleil, ce qui permet aux particules émises par le Soleil d’y entrer massivement. De forts courants électriques se mettent alors à circuler le long des lignes du champ magnétique terrestre, provoquant de nombreux dysfonctionnements des appareils électroniques.

Or, grâce à des données provenant du vaisseau spatial THEMIS,  qui orbite dans la magnétosphère terrestre, des scientifiques du Goddard Space Flight Center de la NASA (Greenbelt, États-Unis) ont découvert l’existence d’un dispositif naturel qui diminue considérablement les conséquences de cette reconnexion magnétique : la plasmasphère. La plasmasphère ? Il s’agit d’une région constituée de particules chargées en forme d’anneau, située à l’intérieur de la magnétosphère.

Vue d'artiste du vaisseau spatial THEMIS en orbite dans la magnétosphère terrestre. / Image : NASA

Vue d’artiste du vaisseau spatial THEMIS en orbite dans la magnétosphère terrestre. / Image : NASA

Comment fonctionne cette protection naturelle ? Lorsqu’un phénomène de reconnexion magnétique se produit, un flux de particules chargées issues de la plasmasphère s’étire alors brusquement vers le ciel, jusqu’à l’endroit de la magnétosphère où les particules solaires ont réussi à entrer. Ce vent de particules issu de la plasmasphère, propulsé à des dizaines de milliers de kilomètres au-dessus de la surface de la Terre, a alors pour effet de ralentir le processus de reconnexion magnétique. Ainsi, les conséquences des tempêtes solaires dans la magnétosphère terrestre sont atténuées.

Cette découverte a été publiée le 7 mars 2014 dans la revue Science, sous le titre « Simultaneous Ground- and Space-Based Observations of the Plasmaspheric Plume and Reconnection ».

Un tyrannosaure de la taille d’un homme découvert en Alaska

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La taille relative des différents tyrannosaures. A) Nanuqsaurus hoglundi, B) Tyrannosaurus rex, C) Tyrannosaurus rex, D) Daspletosaurus torosus, E) Albertosaurus sarcophagus, F) Troodon formosus, G) Troodon sp. La barre correspond à 1 mètre. / Photo : doi:10.1371/journal.pone.0091287.g008

La taille relative des différents tyrannosaures. A) Nanuqsaurus hoglundi, B) Tyrannosaurus rex, C) Tyrannosaurus rex, D) Daspletosaurus torosus, E) Albertosaurus sarcophagus, F) Troodon formosus, G) Troodon sp. La barre correspond à 1 mètre. / Photo : doi:10.1371/journal.pone.0091287.g008

 

« Nanuqsaurus hoglundi ». Tel est le nom de cette nouvelle espèce de tyrannosaure découverte au Nord de l’Alaska par des paléontologues américains, qui vivait là il y a 70 millions d’années. Une découverte publiée le 12 mars 2014 dans la revue PLOS ONE, sous le titre « A Diminutive New Tyrannosaur from the Top of the World ».

Or, cette nouvelle espèce de tyrannosaure présente une étonnante spécificité : il s’agit d’une espèce de petite taille, équivalente à celle d’un homme. Soit une taille deux fois inférieure à celle de son célèbre cousin T-Rex.

Le paléontologue Anthony R. Fiorillo (Musée Perot de la Nature et de la Science à Dallas, Etats-Unis) et ses collègues ont découvert divers éléments fossiles. Il s’agit principalement de morceaux de crâne et de fragments de mâchoires. Concernant le crâne, sa longueur est de 64 cm, contre quelques 1,5 mètre pour le crâne du T. rex.

 

Reconstruction d'un crâne de tyrannosaurin, où les éléments préservés sont illustrés en blanc. La barre d'échelle correspond à 10 cm en A, à 5 cm de B à L, et à 1 cm en M. / Photo : doi:10.1371/journal.pone.0091287.g003

Reconstruction du crâne du tyrannosaurin, où les éléments préservés sont illustrés en blanc. La barre d’échelle correspond à 10 cm en A, à 5 cm de B à L, et à 1 cm en M. / Photo : doi:10.1371/journal.pone.0091287.g003

 

Comment expliquer la petite taille de N. hoglundi ? Selon Anthony Fiorillo et ses collègues, elle résulterait d’une adaptation à l’environnement dans lequel évoluait ce petit tyrannosaure : il vivait vraisemblablement à des latitudes plus hautes que ses cousins de plus grande taille, et ce milieu plus proche des pôles lui offrait des ressources alimentaires en moindre quantité.

Autre particularité de N. hoglundi : il était doté d’yeux plus grands que ceux des autres tyrannosaures. Une spécificité qui, là encore, pourrait s’expliquer par les hautes latitudes dans lesquelles il évoluait : ces yeux de grande taille lui auraient en effet procuré une meilleure adaptation à la faible luminosité de l’hiver polaire.

 

L'étoile rouge indique l'emplacement approximatif de la découverte, à Kikak- Tegoseak Quarry, en Alaska, aux U.S.A. / Photo :  doi:10.1371/journal.pone.0091287.g001

L’étoile rouge indique l’emplacement approximatif de la découverte, à Kikak-
Tegoseak Quarry, en Alaska, aux U.S.A. / Photo :
doi:10.1371/journal.pone.0091287.g001

Cuisiner végétarien avec goût et simplicité

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« Aux fourneaux, je ne me sépare jamais de mes poudres de perlimpinpin : les herbes, les épices et les graines ! Grâce à ces ingrédients magiques, il est possible de cuisiner un repas végétarien savoureux, en à peine un quart d’heure. Ces condiments enrichissent le plat d’un point de vue nutritionnel, mais aussi en saveurs et en couleurs. Une salade de carottes râpées ne sera pas la même d’un jour sur l’autre si l’on y ajoute tantôt des graines de tournesol ou de sésame grillé, tantôt de la coriandre ou du cumin… Les épices entières non moulues – des graines de fenouil par exemple – peuvent aussi être rissolées dans de l’huile avant d’y faire cuire les légumes. Et, semées par petites touches, les plantes thérapeutiques comme le curcuma ont des propriétés antioxydantes.

Les légumes rois de l’assiette

La cuisine occidentale privilégie les plats à dominante animale. Pourtant, la surconsommation de viande augmente les risques de maladies cardio-vasculaires. Le régime végétarien est parfaitement équilibré et n’entraîne aucune carence dès lors que l’on s’assure des ressources en fer grâce aux légumineuses (haricots secs, fèves, lentilles, pois secs), aux céréales complètes, aux œufs, aux légumes et aux fruits oléagineux (amandes, noix, noisettes, pignons, pistaches). Ce mode d’alimentation permet d’enrichir ses menus d’une grande variété, en particulier de végétaux frais qui ont un pouvoir rassasiant.

Quand j’élabore un menu, je pense d’abord aux trois ou quatre légumes qui vont le composer. Il est donc important de se procurer des produits de bonne qualité. Parfois, il faut un temps d’adaptation pour apprendre à les déguster. Une personne habituée à manger salé et avec beaucoup de sauce perd le goût des aliments bruts.

Mais il y a tant de manières de redécouvrir la richesse des goûts et des textures d’un légume ! On peut essayer de nouvelles découpes en éminçant les courgettes en bâtonnets, plutôt qu’en rondelles. Saupoudrée de cannelle et de muscade, la soupe au potimarron est très onctueuse, mais on peut aussi râper la courge, sans l’éplucher, pour en faire une salade juteuse et croustillante ! J’aime ajouter à une préparation cuite un peu de légumes crus émincés : leurs enzymes digestives, qui n’ont pas été détériorées par la cuisson, aident à mieux digérer et à assimiler l’ensemble du repas.

Laisser parler ses sens

Avec mon compagnon, Olivier Degorce, nous avons créé, en 2001, l’association What’s for dinner, qui propose des ateliers de cuisine bio. Je conseille souvent à mes élèves de lire la recette puis de fermer le livre afin de mieux se fier à leur intuition.

La cuisine est une pratique sensorielle. J’engage les gens à sentir le produit avant de l’acheter. En ce qui me concerne, je m’inspire des couleurs. Lorsque je cuisine un curry, j’y mets de la carotte et des lentilles corail. J’incite les débutants à bousculer leurs habitudes, en essayant par exemple le quinoa germé, plein de minéraux, ou en travaillant des ingrédients exotiques, comme le pois chiche, pour le houmous ou les falafels. Manger végétarien, c’est faire appel à sa curiosité ! »