Nos poumons contiennent des récepteurs olfactifs

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Des récepteurs olfactifs sont présents dans les poumons humains. Telle est la découverte réalisée par des biologistes de l’Université de médecine de Washington (St Louis, États-Unis. Ce résultat sera publié dans l’édition de mars 2014 de la revue American Journal of Respiratory Cell and Molecular Biology.

Contrairement aux récepteurs olfactifs présents dans notre nez, qui sont situés dans les membranes de cellules nerveuses, ces récepteurs olfactifs se trouvent dans les membranes de cellules appelées cellules neuroendocrines. Les cellules neuroendocrines ? Ce sont des cellules neuronales bien spécifiques, qui ont pour particularité de répondre aux signaux envoyés par les autres neurones non pas en transmettant un influx nerveux (comme une cellule nerveuse classique), mais en libérant des hormones dans le sang.

Les cellules neuroendocrines dans lesquelles ces récepteurs olfactifs ont été découverts sont situées dans les poumons. Elles sont appelées Cellules NeuroEndocrines Pulmonaires, mais sont plus souvent désignées par l’acronyme PNEC (en anglais Pulmonary NeuroEndocrine Cells).

Selon cette étude, lorsque les récepteurs olfactifs contenus dans ces cellules PNEC sont stimulés par des agents chimiques extérieurs (polluants atmosphériques…), les cellules PNEC réagissent en libérant une grande quantité d’hormones dans le sang (notamment de la sérotonine).

Résultat ? Cette libération d’hormones dans le sang engendre une contraction brutale de l’appareil respiratoire. Selon les auteurs de l’étude, ce mécanisme pourrait avoir été sélectionné au cours de notre évolution pour sa capacité à nous protéger des substances extérieures néfastes pour notre santé. Ces cellules PNEC et leurs récepteurs olfactifs seraient donc en quelque sorte des gardes du corps qui permettrait à notre organisme de mieux se défendre contre les substances chimiques irritantes ou toxiques présentes dans l’atmosphère.

Et ce n’est pas tout, car cette découverte pourrait avoir des implications médicales particulièrement intéressantes. En effet, il se trouve que certaines  maladies respiratoires, telles que la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) et l’asthme, sont associées à une hypersensibilité à certains agents chimiques extérieurs, comme  les fumées de la circulation automobile, certaines odeurs piquantes, certains parfums… Or, ces composés chimiques ont un effet irritant sur ces malades, qui peut justement avoir pour conséquence de déclencher chez ces derniers une contraction brutale des voies respiratoires. Ce qui correspond précisément au phénomène qui se produit lorsque les récepteurs olfactifs des cellules PNEC de nos poumons sont stimulés par des agents chimiques extérieurs…

Cette analogie entre l’action des cellules PNEC et certaines symptômes de maladies respiratoires incite par conséquent le biologiste Yehuda Ben-Sharar, auteur principal de l’étude, et ses collègues à faire l’hypothèse que les récepteurs olfactifs des cellules PNEC pourraient être des cibles thérapeutiques intéressantes dans le traitement de certaines maladies respiratoires comme la BPCO, l’asthme ou encore l’emphysème (l’emphysème est une maladie pulmonaire caractérisée par la destruction de la paroi des alvéoles des poumons). Cette hypothèse s’inscrit dans des travaux menés depuis plus décennie par les biologistes sur le rôle des cellules PNEC, suggérant que ces cellules sont probablement impliquées dans de nombreuses maladies respiratoires.

Notons qu’en avril 2013, le biologiste allemand Peter Schieberle avait annoncé lors de la 245e conférence de la Société américaine de chimie avoir trouvé des récepteurs olfactifs en divers endroits du corps humain comme le sang, le cœur et les poumons (lire sur le blog Passeurs de science l’article qui relate cette annonce « Le sang, le cœur et les poumons sentent-ils les odeurs ? »). A l’époque de cette annonce, l’article décrivant la découverte n’avait pas encore été publié.

Ces travaux seront publiés dans l’édition de mars 2014 de la revue American Journal of Respiratory Cell and Molecular Biology, dans un article intitulé « Volatile-Sensing Functions for Pulmonary Neuroendocrine Cells ».

Admission post-bac : les cinq questions à se poser avant de cliquer

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1) En quoi consiste cette procédure ?

APB est un dispositif de recensement des places disponibles et de coordination. Les futurs bacheliers doivent exprimer leurs vœux par ordre de priorité sur le site admission-postbac.fr entre le 20 janvier et le 20 mars 2014. Durant cette période, il reste possible d’ajouter et de retirer des demandes de filières. L’ordre de préférence peut être modifié jusqu’au 10 juin (soit dix jours de plus que l’an dernier). Chaque élève remplit son dossier en ligne : coordonnées, notes des derniers bulletins si celles-ci ne font pas l’objet d’une « remontée automatique » (il faut se renseigner auprès du lycée), sélection des filières.

Mais attention, ce dispositif ne dispense pas de constituer des dossiers « papiers » pour chacun des vœux (sauf exception, comme pour la première année de licence, ou L1). Avant le 20 mars, il faut donc imprimer la fiche de candidature correspondant à chaque choix. Puis rassembler les documents requis (copies des bulletins, éventuelle lettre de motivation…) et envoyer les dossiers avant le 2 avril. Entre le 6 et le 9 mai, les lycéens pourront vérifier par internet que les établissements destinataires de leur dossier l’ont bien reçu.

2) Mon enfant est-il concerné ?

APB concerne plus de 10 700 formations en France. Notamment les inscriptions à la fac en première année de licence (L1), en institut universitaire de technologie (IUT), en section de technicien supérieur (en vue d’un BTS), en classe prépa, en première année d’études de santé, en écoles d’ingénieurs, de commerce, d’art, etc. Une écrasante majorité de bacheliers en somme. Les formations concernées sont recensées sur le site national : admission-postbac.fr (section « présentation des formations »).

Néanmoins, une quarantaine d’écoles d’ingénieurs post-bac ont leur propre système de gestion des admissions, via le site grandesecoles-postbac.fr (attention, celles que l’on appelle les « grandes écoles » comme Sciences-Po, HEC, Polytechnique, etc., n’en font pas partie !).

D’autres formations comme certaines écoles de commerce post-bac, certaines écoles dans le secteur de l’art, du social et paramédical, de l’hôtellerie et du tourisme, de la gestion et de la comptabilité ou du secrétariat ne passent pas non plus par APB. Renseignez-vous ! Et n’oubliez pas que l’un n’exclut pas l’autre : vous pouvez donc demander des formations par APB, et d’autres en dehors.

3) Comment fonctionnent les admissions ?

Elles se font en trois phases. Les dossiers sont examinés dans tous les établissements demandés (sans tenir compte de l’ordre de préférence). À chaque étape, une seule proposition, la « meilleure » possible, sera faite à l’élève. Lors de la première phase d’admission, tous les établissements demandés par un candidat expriment leur avis. Si le vœu 1 est satisfait, les autres sont annulés (il faut donc bien réfléchir en amont !). Une proposition pour le vœu 2 signifie que le 1 a été rejeté, etc.

Votre enfant n’a pas obtenu de proposition d’admission ? Ce n’est pas grave. Les cartes sont forcément rebattues à l’issue de la première phase. Et, mécaniquement, des places sont remises en jeu. Cette année, la première phase d’admission s’étend du 23 au 27 juin (c’est plus tard que l’an dernier). La deuxième phase, du 4 juillet au 8 juillet. Et la troisième, du 14 au 19 juillet. Reste les formalités d’inscription dans l’école ou l’université choisie (et obtenue !).

4) Et si aucun de ses vœux n’est validé ?

Pour ceux qui n’auraient rien obtenu au cours des trois phases d’admission, il existe une procédure complémentaire, ouverte du 5 juillet au 15 septembre, permettant de postuler aux places vacantes. Les élèves qui attendent toujours les résultats de la troisième phase peuvent aussi y souscrire (au cas où). De même, ceux qui, ayant obtenu une école, souhaitent finalement rejoindre une licence 1 ou l’inverse. Attention, il s’agit d’une solution de rattrapage et en aucun cas d’un délai supplémentaire pour mûrir son projet !

« Autant utiliser les possibilités d’APB et élargir d’emblée ses demandes, conseille Sophie de Tarlé, journaliste à L’Étudiant. Officiellement, on peut solliciter jusqu’à 36 formations (12 au maximum par type de formation) dans son dossier ! Il n’est pas utile d’aller jusque-là, mais deux ou trois vœux ne suffisent pas. »

5) S’il ne sait pas ce qu’il veut faire…

Aider collégiens et lycéens à trouver leur voie, c’est le métier des 4 000 conseillers Onisep des établissements publics et des Centres d’information et d’orientation. Entre janvier et mars, se tiennent encore des salons consacrés à l’orientation (L’Étudiant, Studyrama…).

En février commencent les journées portes ouvertes des universités, IUT, écoles, etc. Ceux qui ont un projet de métier et s’interrogent sur les voies pour y parvenir trouveront de l’aide sur le site de l’Onisep, où une cinquantaine de conseillers répondent par e-mail, chat et téléphone. « Nous orientons les lycéens vers les ressources dont ils ont besoin. L’élève qui se demande ce qu’il faut faire pour devenir œnologue ou esthéticienne recevra une réponse personnalisée et documentée », explique Élisabeth Gros, la responsable de ce support.

Pour ceux dont le projet n’est pas très avancé, pas de panique. Ils ont encore deux mois pour préciser les choses. « Chacun a déjà fait un choix en optant pour un bac. Or, l’intitulé de ce bac réduit les possibilités, note Sophie de Tarlé. Le plus cohérent, quand on n’est pas très décidé, sera d’opter pour des études correspondant à sa façon de travailler. » Celui qui « rame » en terminale, qui a besoin d’un encadrement solide sera a priori plus à l’aise en BTS ou en DUT qu’à la fac… « S’il n’a pas encore trouvé ce qui le motive le plus, qu’au moins les conditions de travail lui soient favorables, poursuit-elle. Deux ans de BTS, c’est à la fois court, et cela peut aider à préciser les choses ».