Admission post-bac : les cinq questions à se poser avant de cliquer

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1) En quoi consiste cette procédure ?

APB est un dispositif de recensement des places disponibles et de coordination. Les futurs bacheliers doivent exprimer leurs vœux par ordre de priorité sur le site admission-postbac.fr entre le 20 janvier et le 20 mars 2014. Durant cette période, il reste possible d’ajouter et de retirer des demandes de filières. L’ordre de préférence peut être modifié jusqu’au 10 juin (soit dix jours de plus que l’an dernier). Chaque élève remplit son dossier en ligne : coordonnées, notes des derniers bulletins si celles-ci ne font pas l’objet d’une « remontée automatique » (il faut se renseigner auprès du lycée), sélection des filières.

Mais attention, ce dispositif ne dispense pas de constituer des dossiers « papiers » pour chacun des vœux (sauf exception, comme pour la première année de licence, ou L1). Avant le 20 mars, il faut donc imprimer la fiche de candidature correspondant à chaque choix. Puis rassembler les documents requis (copies des bulletins, éventuelle lettre de motivation…) et envoyer les dossiers avant le 2 avril. Entre le 6 et le 9 mai, les lycéens pourront vérifier par internet que les établissements destinataires de leur dossier l’ont bien reçu.

2) Mon enfant est-il concerné ?

APB concerne plus de 10 700 formations en France. Notamment les inscriptions à la fac en première année de licence (L1), en institut universitaire de technologie (IUT), en section de technicien supérieur (en vue d’un BTS), en classe prépa, en première année d’études de santé, en écoles d’ingénieurs, de commerce, d’art, etc. Une écrasante majorité de bacheliers en somme. Les formations concernées sont recensées sur le site national : admission-postbac.fr (section « présentation des formations »).

Néanmoins, une quarantaine d’écoles d’ingénieurs post-bac ont leur propre système de gestion des admissions, via le site grandesecoles-postbac.fr (attention, celles que l’on appelle les « grandes écoles » comme Sciences-Po, HEC, Polytechnique, etc., n’en font pas partie !).

D’autres formations comme certaines écoles de commerce post-bac, certaines écoles dans le secteur de l’art, du social et paramédical, de l’hôtellerie et du tourisme, de la gestion et de la comptabilité ou du secrétariat ne passent pas non plus par APB. Renseignez-vous ! Et n’oubliez pas que l’un n’exclut pas l’autre : vous pouvez donc demander des formations par APB, et d’autres en dehors.

3) Comment fonctionnent les admissions ?

Elles se font en trois phases. Les dossiers sont examinés dans tous les établissements demandés (sans tenir compte de l’ordre de préférence). À chaque étape, une seule proposition, la « meilleure » possible, sera faite à l’élève. Lors de la première phase d’admission, tous les établissements demandés par un candidat expriment leur avis. Si le vœu 1 est satisfait, les autres sont annulés (il faut donc bien réfléchir en amont !). Une proposition pour le vœu 2 signifie que le 1 a été rejeté, etc.

Votre enfant n’a pas obtenu de proposition d’admission ? Ce n’est pas grave. Les cartes sont forcément rebattues à l’issue de la première phase. Et, mécaniquement, des places sont remises en jeu. Cette année, la première phase d’admission s’étend du 23 au 27 juin (c’est plus tard que l’an dernier). La deuxième phase, du 4 juillet au 8 juillet. Et la troisième, du 14 au 19 juillet. Reste les formalités d’inscription dans l’école ou l’université choisie (et obtenue !).

4) Et si aucun de ses vœux n’est validé ?

Pour ceux qui n’auraient rien obtenu au cours des trois phases d’admission, il existe une procédure complémentaire, ouverte du 5 juillet au 15 septembre, permettant de postuler aux places vacantes. Les élèves qui attendent toujours les résultats de la troisième phase peuvent aussi y souscrire (au cas où). De même, ceux qui, ayant obtenu une école, souhaitent finalement rejoindre une licence 1 ou l’inverse. Attention, il s’agit d’une solution de rattrapage et en aucun cas d’un délai supplémentaire pour mûrir son projet !

« Autant utiliser les possibilités d’APB et élargir d’emblée ses demandes, conseille Sophie de Tarlé, journaliste à L’Étudiant. Officiellement, on peut solliciter jusqu’à 36 formations (12 au maximum par type de formation) dans son dossier ! Il n’est pas utile d’aller jusque-là, mais deux ou trois vœux ne suffisent pas. »

5) S’il ne sait pas ce qu’il veut faire…

Aider collégiens et lycéens à trouver leur voie, c’est le métier des 4 000 conseillers Onisep des établissements publics et des Centres d’information et d’orientation. Entre janvier et mars, se tiennent encore des salons consacrés à l’orientation (L’Étudiant, Studyrama…).

En février commencent les journées portes ouvertes des universités, IUT, écoles, etc. Ceux qui ont un projet de métier et s’interrogent sur les voies pour y parvenir trouveront de l’aide sur le site de l’Onisep, où une cinquantaine de conseillers répondent par e-mail, chat et téléphone. « Nous orientons les lycéens vers les ressources dont ils ont besoin. L’élève qui se demande ce qu’il faut faire pour devenir œnologue ou esthéticienne recevra une réponse personnalisée et documentée », explique Élisabeth Gros, la responsable de ce support.

Pour ceux dont le projet n’est pas très avancé, pas de panique. Ils ont encore deux mois pour préciser les choses. « Chacun a déjà fait un choix en optant pour un bac. Or, l’intitulé de ce bac réduit les possibilités, note Sophie de Tarlé. Le plus cohérent, quand on n’est pas très décidé, sera d’opter pour des études correspondant à sa façon de travailler. » Celui qui « rame » en terminale, qui a besoin d’un encadrement solide sera a priori plus à l’aise en BTS ou en DUT qu’à la fac… « S’il n’a pas encore trouvé ce qui le motive le plus, qu’au moins les conditions de travail lui soient favorables, poursuit-elle. Deux ans de BTS, c’est à la fois court, et cela peut aider à préciser les choses ».

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