En canoë sur les boucles de la Leyre

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En contrebas, la Leyre, couleur rouille, s’écoule entre les berges comme une veine d’ambre. Dès la mise à l’eau du canoë par un étroit sentier de sable, la rivière sauvage subjugue par sa teinte de miel. « L’eau doit sa couleur à la pierre des Landes en grès ferrugineux, la garluche, un mot qui signifie “mauvaise pierre” en gascon », nous explique Neels, saisonnier à la base de loisirs de Testarouman, à Pissos. 


Née dans les Landes, aux alentours de Sabres, baptisée la Grande Leyre jusqu’à Moustey – où elle rejoint son confluent, la Petite Leyre –, la rivière divague et ondule. Elle se tortille à travers le parc naturel régional des Landes de Gascogne avant de détaler jusqu’à son delta, dans le bassin d’Arcachon, en Gironde. En ce début d’après-midi, c’est par ses méandres les plus sinueux que l’on aborde ce cours d’eau aux lacis féeriques, au pont de la Forge, sur les conseils de Frédéric Gilbert, kayakiste émérite. Pour savourer…